jeudi 2 août 2018

Quartier de noblesse

Il fallait s'y attendre, le rugby d'en haut s'est fait le maillot durant l'été. Il fait trop show, à croire, pour laisser le blason à l'endroit où circule, battant et vaillant, le sang des jours de gloire. Les clubs, les uns après les autres, devraient donc faire disparaitre petit à petit leur histoire du devant de la scène, avantageusement remplacée en l'espèce par des mécènes. Il n'y a plus de noblesse : seul prime l'intérêt. Ainsi, après avoir découvert et apprécié la chronique de mon pugnace confrère des pages rugby du Figaro, David Reyrat, j'apprends donc que le Racing 92 et le SU Agen dégagent leur logo du cœur vers la région de l'aine. Si j'en crois ce que je lis, il n'y aurait donc plus aucun pli de la face à la fesse...

Le Racing-Club de France, le SU Agen, mais aussi le CA Bègles, le Stade Toulousain, le CA Brive et le RC Toulon : autant de belles aventures vécues et partagées dans les roideurs des hivers pour mieux ensuite être transmises à l'encre sympathique. Histoires devenues épopées de phase finale, nées dans l'intimité de ces constructions humaines qu'on nomme aussi "équipe". Il y avait tellement plus que du rugby, au sens de pratique sportive, et sur le terrain, personne n'aurait tout donné pour autre chose qu'un blason et un peu de renommée.

Parmi ces clubs (certains restés dans l'élite, d'autres luttant pour ne pas disparaitre), j'ai toujours gardé à fond de mon cœur une place à part pour le Stadoceste Tarbais. En bientôt quarante ans de presse écrite, les avants-matches du Stado à Jules-Soulé demeurent encore aujourd'hui un souvenir vivace. Des amitiés y furent tissées et perdurent, et j'ai pu partager ce qui fait le sel d'une équipe, ce qui la façonne, lui donne chair et vie. La cuvée 1988 du Stadoceste Tarbais recelait autant d'humour, de fantaisie et d'autodérision qu'elle proposait de solidarité, de respect et d'attachement.

Attachement, voilà bien le mot qui se vide petit à petit de sens. Le Chêne, le Blond, le Zèbre, le Lorrain, la Pioche, le Pottok : pour Schneider, Hondagé, Janeczek, Dintrans, Maleig et Arthapignet, pour ne citer qu'eux, les surnoms fusaient, soulignant les traits de personnalité, une particularité physique, une anecdote... Le rugby était à la périphérie, présent sans rien envahir. Un supplément à la vie. Début septembre, à l'initiative de leur entraîneur, l'insatiable Mitou Fourcade, ils se retrouveront pour fêter leur finale. Comme un long métrage sans titre.

Au sens étymologique du terme est champion celui qui représente et défend sa cité avec noblesse d'âme et férocité, celui qui porte au plus haut des vertus dans lesquelles son peuple, c'est-à-dire en rugby son public, se reconnait. Ainsi rarement dans son histoire le Bouclier de Brennus fut si amèrement retiré à un club qui le méritait tant. Trente ans plus tard, si les mêmes hommes se retrouvent pour fêter une aventure humaine hors normes, c'est bien parce que dans ce qu'il a d'essentiel, ce sport ne parle qu'aux âmes et se fiche pas mal des scores.

En 1891, avant d'arbitrer la première finale du Championnat entre le Racing-Club de France, justement, et le Stade Français, deux clubs qui ont tellement muté au fil des ans jusqu'à manquer de se fondre en une seule et monstrueuse entité (vous n'avez pas oublié le cynique épisode du "45 + 45 = 45" vendu par le duo comique Lorenzetti-Savare comme une avancée industrielle), le baron Pierre de Coubertin, en penseur du sport, avait emprunté au prieur du collège d'Arcueil le triptyque latin qui fera sa gloire. Mais s'il est question de "plus, plus, plus...", rien à voir avec une augmentation de budget.

"Citius, Fortius, Altius" (plus vite, plus fort, plus haut) constituait en fait un programme pédagogique, à savoir développer à la fois les capacités physiques des jeunes élèves mais aussi leurs capacités intellectuelles et spirituelles. Progresser pour battre des records ? Pas vraiment. La force se trouvait dans l'affirmation de l'intelligence ; quant à placer la barre plus haut, cela signifiait élever son esprit. Le monde sportif n'a pas bien perçu l'essence de cette devise : l'accomplissement du meilleur de soi est la première des victoires.

53 commentaires:

  1. Je vois, ce matin, que tu as repris la plume...Et c'est bien.
    Je n'ai pas grand chose à ajouter à ton propos. Il me parait parfaitement révélateur d'au moins deux mondes pour moi distincts et incompatibles. Inutile d'en rajouter me semble-t-il...Tout est clair!
    Juste une coïncidence amusante.
    Tu parles aujourd'hui du Stadoceste Tarbais, champion de France pour la seconde fois en 1973 -année de naissance de mon fils- contre ce malheureux Dax et, pas plus tard qu'hier, j'envoyais un petit courrier à Richard Ober, le président des Éditions de l'Improbable, rue de l'Harmonie, à Tarbes. Quels beaux noms, n'est-ce pas?

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    1. Oui, effectivement. L'éditeur de mon ami Christophe Schaeffer...

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  2. Oui.
    J'y ai acheté "Horizon(s)" que tu avais conseillé. Et ma réponse d'hier était à propos d'un nouvel ouvrage, "Revers de l'Abîme". Un dialogue entre Christophe Schaeffer et l'artiste peintre Isabelle Crampe. J'ai vu quelques une de ses toiles et elles m'ont beaucoup plu. Ce titre pourrait être rapproché de tes réflexions ci-dessus, ne penses-tu pas?
    A ce propos, une idée saugrenue m'est venue en tête sur mon vélo. Une vision pour être exact. Celle de joueurs de l’Équipe de France portant tous leur main devant leur sexe durant les hymnes d'avant match, le Coq y étant fixé! J'ai ri doucement...

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  3. Ben oui, élever son esprit, devenir meilleur par le sport, et associons par dessus the Channel Thomas Arnold directeur du collège de la ville de Rugby au prieur de celui d'Arcueil .
    Allez, pauvre Pottock, enfermé dans la cage par le petit Caporal qui avait parfois de drôles d'idées!

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    1. L'approbationneur à du croiser Bennala, y marche plus 😂

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  4. Laissez vos commentaires. Lapprobateur espagnol donnera son avis en fin de journée. D'ici là bouteilles à la mer...

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  5. À quoi sert TMO ? Regardez
    https://www.facebook.com/6777159066/posts/10155827510864067/

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  6. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  7. Pour contourner les Jiffs, un espoir 😉🤔
    https://www.facebook.com/acturugbyfrance/videos/10155827514129067/

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  8. André,
    le vélo n'a pas d'emprise sur toi, toujours aussi vert ou ver quand il le faut ! Hélas le coq est devenu asexué sans coucougnettes ..... "une ville bien défendue est celle qui est entourée d’un mur d’hommes, et non d’un mur de briques " Lycurgue" ("celui qui tient les loups à l'écart"), législateur de Sparte et fondateur de "la Grande Rhêtra" (institutions de Lacédémone). Entre autres choses, il a rendu l'éducation obligatoire, collective et organisée ce qui fit de Sparte l'une des cités et des armées les plus puissantes de Grèce avec Athènes et Thèbes. On parle toujours de l'éducation spartiate, celle qu'ont connu nos grands parents qui ont connu les stigmates de la guerre pour la plupart voir pire ..... mais pour écrire "Citius, Fortius, Altius", je me suis penché sur son auteur Henri Didon, Dominicain et Prédicateur, pour comprendre la genèse d'une telle citation. Né dans la Grande Chartreuse et mort à Toulouse, c'est un sportif confirmé (3 titres au JO du Rondeau dès l'âge de 15 ans"), le monastère de la Chartreuse, surement pas très loin de chez Gariguette, a eu raison de son esprit. Aumônier militaire pendant la grande guerre de 1870, il fréquenta de grands esprits Claude Bernard, Pasteur, Vallery Radot, Flaubert, Maupassant, le pape Leon XIII, Coubertin, Sacha Guitry comme élève, il s'est frotté à Hegel, Kant ce qui n'est pas une simple liturgie mais aussi à Jésus Christ. Encensés par les critiques comme le Times, le New York Times, l'Osservatore Romano, les droits d'auteur lui servaient à organiser des voyages de fin d'étude au collège Albert Le Grand d'Arcueil ! C'est le premier a instauré les jeux sportifs dans un établissement ce qui le rapprocha du monde sportif olympique. Il fit broder sur le drapeau de l'école "Citius, Fortius, Altius". Diplomate et expert gouvernemental, missionné pour épier le système éducatif anglais, il est passé par Rugby, Eton, Harrow, excusez du peu !!! Rien de plus logique aujourd'hui que le blason soit une affaire de cœur, de conviction et que la foi soulève des montagnes comme celles des Pyrénées chères à Tarbes et à quelques uns d'entre nous. Et ça me rappelle Notre Dame de Garaison, institution catholique pour enfants de coeur !!!, ou j'ai eu la chance de rencontrer le Père Laguillony reconnaissant de l'enrichissement qui fut le mien à son contact. Toutes les fins de semaine, collé avec quelques autres acolytes du même acabit que ma personne, j'ai eu le privilège de partir faire de la montagne avec ce Pyrénéen, Pyrénéen par dessus tout, ex joueur de rugby et Président du FC Magnoac dont le prêche était "Si vous ne venez pas me voir à l'église, je vous verrai au stade". Homme d'une bonté rare, rude et volontaire sur le plan physique, les premiers sommets à 14 ans furent durs (pic du Midi d'Ossau, brèche de Rolland par le cirque de Gavarnie, lac de Baroude, etc.). Départ 4h du matin et en avant Guingamp ! Vous n'aviez plus envie de faire des conneries arrivé en haut. Dans cet effort indescriptible, sans m'en rendre compte immédiatement, j'ai compris que le don de soi était une récompense et les années suivantes, à chaque départ de compétitions de natation je faisais un signe de croix sur le plot en souvenir. Bien plus tard, j'ai compris que toutes mes victoires n'étaient plus totalement le fruit du hasard. Et parfois, de croire en moi m'a permis d'aller au bout de mes idées et de mes convictions, c'est pour ça peut être qu'aujourd'hui, je suis parmi vous aux "Quinconces.

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    1. Mon Tautor, tu es en forme olympique, dis donc. L'air de la mer te fait du bien...

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    2. Il y avait bien longtemps que je n avais plus entendu parler de Garaison auquel j ai échappé ! Mes errances scolaires s’arrêtèrent à Domezain au Pays Basque chez le curé du village et professeur qui nous a "redressé" ,mes copains et moi,a coup de gifles et de coup de bâtons quand il nous attrapait volant des cerises!
      Au point de vue confiance en soi j’eusse préféré l’éducation de Garaison à la basque mais enfin j'y ai eu mon certificat d’études et mon BEPC!
      Bernard Landais
      En parlant de Landais Titi Cassiède ancien n04 de Dax et contemporain de Bala sera enterré demain matin.

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  9. Sur que t'étais bon Tautor ? Parce que des victoires en natation je ne me souvient que d'une ,la seule qui m'a marquée ,le nageur de Cote d'Ivoire aux JO,qui a gagné sa série ,mais il zigzagait vilain vers la fin ,j'espere que les tiennes étaient plus plus glorieuses.Faudrait pas que Richie publie des photos de vacances et qu'on te voit avec une bouée style petit canard ...Ah Ah Ah

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    1. Bartolico,
      sache que je fus pendant 4 années consécutives champion d'Aquitaine des jeux d'été sur 25, 50 mètres et le relais 4 X 25 m, faisant le canard avec les filles à défaut de pastis !!! Viens sur WhatsApp et tu nous verras en photos !!

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  10. André,
    pour répondre à propos de Manolète, de ce que j'ai lu, entendu de mon père, et vu en vidéos ou reportages, je te pose la question de savoir si la tauromachie peut être considérée comme un sport de haut niveau ? N'ayant aucune certitude, je vais tenter de faire un parallèle entre deux hommes aux destins diamétralement opposés. Etre le meilleur n'est que la déclinaison de circonstances qui vont émailler ta vie. L'empreinte génétique est probablement de la partie. Il y a des familles d'écrivains, de peintres, des dynasties de toréadors, sans pour autant que ce soit une vérité absolue. Manolète, cordouan et 4e Calife de Cordoue, fait partie de cette dynastie culturelle tauromachique qui tend à s'éteindre de nos jours. Novillero très jeune à 16 ans, il prend l'alternative à 22 ans. Autant te dire d'emblée qu'il avait de la corne et du métier dans les doigts à contrario de l'autre cordouan "El Cordobès", 5e Calife de Cordoue, "Maletilla" qui n'hésita pas à se jeter dans l'arène à 21 ans pour se faire connaître. Novillero à 23 ans, matador à 27 ans avec comme parrrain Antonio Bienvenida déjà cité précédemment. Lui était issu d'un milieu modeste, père ouvrier républicain mort en prison, au style diamétralement opposé à Manolète, référence absolue de la tauromachie moderne comme peuvent être l'art gothique, l’impressionnisme ou le rock'n roll. Il est le matador du "sitio" et du "temple" à la recherche d'un esthétisme absolu dans sa faena à la muleta, laissant à la postérité une passe appelée la "Manoletina". El Cordobès, pour l'avoir vu à plusieurs reprises à Valencia, Toulouse, et quelques places secondaires, représentait l'anti-thèse de son aîné. Connu pour "el salto de la rana", il défrayait la chronique taurine par ses frasques capable du meilleur comme du pire défiant le néo classicisme de Manolète. Néanmoins, dans sa brève carrière, en 6 temporadas, il fut 4 fois escalafon (meilleur toréro de l'année). Vois tu André, 2 parcours, 2 Califes, 2 destins l'un tragique, l'autre doré et au final une certitude, deux hommes qui ont eu la fierté de porter les habits de lumière comme on porte l'écusson sur le cœur du maillot. Il est une certitude de ma part, c'est que tous les deux ne sont devenus "Calife des Califes" que par le travail avant tout, par l'obstination, par la croyance aveugle en leur destin mais aussi par ce don naturel de savoir donner le meilleur d'eux mêmes. Comme un grand couturier, Manolète a su ciseler la tauromachie classique pour en faire du gothique à l'état pur sans concession pour le quand dira t-on, dressant contre lui la critique et les aficionados avertis. Néanmoins, il remplissait les arènes comme José Tomas, fils spirituel de cette icône trop tôt disparu à cause d'une erreur de transfusion sanguine.El Cordobès réveilla cette tauromachie d'après guerre en bouleversant les codes d'une institution solidement ancrée dans le classique. Lui fut l’impressionniste, l’illusionniste manière rock'n roll d'une nouvelle ère qui restera orpheline à son retrait des arènes.A tel point qu'un jour il fut apostrophé en pleine faena par un aficion lui disant ceci "Manolo, au lieu d’apprendre à mourir, tu ferais mieux d’apprendre à toréer!". Manuel ne s'en laissait pas compter et répliquait, au gré de son humeur cabotine voir fantasque, par une faena d'un grand classicisme levant la foule et sortant "à hombros". Le génie ne s'apprend pas, il est le fruit du travail et la sublimation n'est que la résultante d'un instant ou tous les ingrédients sont présents à la recherche du firmament.En ce sens, la tauromachie est un art au même titre que le rugby quand 15 joueurs font un récital sans fausses notes. N'est pas rock'n roll qui veut, encore moins grand couturier !

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  11. Bon çà va alors Tautor ,la natation je connais aussi.J'avais un maître d'apprentissage qui avait été champion de France militaire et m'avait dit"si tu veux apprendre à "bien" nager on peut le faire entre midi et deux (pas question bien sur de le faire à un autre moment,mais çà c'est une autre histoire).Ceux qui ont fait de la natation savent ce qu'est la souffrance dans un bassin ,parce que j'ai fait des marathons , du vélo ,du rugby bien sur on peut stopper l'effort ,mais dans un bassin quand on s'arrete on coule,et les petits carreaux de la piscine de Saint Girons -1 cm- je les connais tous parce qu'à la vitesse à laquelle j'avançais en fin séance ,j'avais le temps de les voir .Concernant les taureaux j'ai essayé de sauter dans une arène à l'occasion de la fête du petit village dont mon pére est originaire ,près de Belchite (ceux qui s'interessent à la guerre d'Espagne le situent),et çà n'était que des vachettes et bien heureusement que j'étais "leste" comme disait ma maman et surtout que j'avais bu du "révuelto" même à ce bas niveau de danger c'est impressionnant .Depuis gros respect de ceux qui affrontent ces monstres avec un bout de chiffon .

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  12. "rugby, un jeu dangereux"? titre d'une émission sur la chaîne " public sénat" le lundi 6 août à 18h45.
    apparement tout tourne autour de Mignoni, très vigoureux..... dans ses rôles de coach à Lyon

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  13. Tautor,
    Toujours aussi impulsif...Je te retrouve comme je te lis depuis quelques années, comme je t'ai vu à Marciac, -oh non, je suis en train d'écouter Musique et j'attends Abdullah Ibrahim que j'avais vu en 1983 à la Halle au grain de Toulouse sous le nom de Dollard Brand-, non à Treignac.
    Tout en torse, fonçant, quasiment comme quelque taureau dans une toile de Picasso. Bouillonnant, bouillant, fumant des naseaux et réagissant au quart de tour. Aucun reproche dans ce que je dis mais une immense sympathie et un grand plaisir à t'imaginer tournant comme un Toro de Miura déboulant dans l'arène. Je viens de revoir quelques photos des premiers participants sur la plage de Treignac...Tu y est présent, central et puissant...Sans doute tes restes de nageur...Çà ne m'étonne pas que tu sois champion sur 25, voir 50 mètres. Je t'imagine mal en coureur, nageur de fond.
    Çà ne te concerne pas, ne te ressemble pas.
    (Une parenthèse pour signaler qu'Abdullah Ibrahim ne passera pas en direct pour cause de contrats mal négociés!!!!).
    Bref, tout çà pour dire que ta réponse, ton texte, m'a beaucoup intéressé mais ne correspondait pas à ce que je voulais dire, exprimer, faire ressentir en parlant de "haut niveau". Tu es parti à bloc dans tes pensées aiguisées par ta passion. Je voulais juste dire que ces histoires "d'athlètes de haut niveau", de "là, c'est du haut niveau"...tout ce verbiage... m'agaçait au plus haut point et que le titre de l’Équipe sur la volonté de Clermont d'avoir des "athlètes de haut niveau" ne m'intéressait en aucun cas. Qu'ils fassent leur préparation comme ils le désirent mais qu'ils ne me saoulent pas avec cette poudre aux yeux. Je ne suis pas là pour voir des athlètes de haut niveau, je suis venu pour voir du rugby...
    - "On n'est pas là pour se faire engueuler,
    On est là pour voir le défilé"...
    C'est ce que je voulais dire en parlant de Manolete, d'André Boniface et des autres....Peut-être qu'ils faisaient de la musculation et toutes sortes d'autres activités annexes, mais ils n'en parlaient pas et récitaient leur partition à la perfection. Les acteurs, les pianistes, les peintres, sont sans doute aussi des athlètes de haut niveau dans leur genre...? Et beaucoup d'autres encore dans la vie de tous les jours..., mais cette habitude larmoyante de pleurnicher sur tous les efforts faits par ces pauvres chéris, ces sacrifices, ces "j'ai travaillé dur" -à l'américaine- me dégoise absolument, totalement.
    J'en ai encore tout un paquet sous le coude mais j’arrêterais là pour ce soir car un, ce serait trop long et deux, je suis fatigué et le concert de remplacement à Marciac ne m'enthousiasme pas.

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    1. André
      Ravi de te lire. Après ma période natation,je suis passé au rugby avec la fac pour finir par l'aviron cher à Nini pendant un an durant mon internat terminant mes études par du biathlon conjugant course a pied et vélo. Le vélo ne m'a jamais quitté à tel point que je m'y suis remis depuis un mois. Pour revenir au fond (apprécie!), ma réponse sur le haut niveau reste sans équivoque quand je parle de tauromachie. Comme toi, je regarde le spectacle produit avant tout. Boniface, comme Manolète, ont eu des jours sans. Ce printemps, j'ai vu Aznavour, presque 94 ans, chanter avec le prompteur, l'ivresse de sa voix atteignait le sublime car son cœur parlait (2h de spectacle non stop, n'est ce pas du haut niveau ?). Vois tu, avec ton vélo, il te reste beaucoup de chemin à parcourir pour rattraper Charles!.Le haut niveau te tend les bras sans nul doute et nous aurons le plaisir de te retrouver aux prochaines "Olympiades de Treignac", vélo sur le toit Olé !

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    2. C'est effectivement du haut niveau et je ne compte certainement pas atteindre ces hauteurs. Ni ces longueurs, d'ailleurs...

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  14. Juste un petit truc concernant la corrida ,qui me revient à peine que j'entends ce mot : un dessin de Reiser avec un taureau mort de rire qui vient de déchirer l'habit de lumière du toréro ,au niveau de la braguette et qui aperçoit son "outil" ,c'est rien c'est simple à comprendre c'est le génie de l'artiste .

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  15. Sinon Barto, tu sais comment on fait rire un cheval?
    Fastoche, en lui disant qu'on en à une plus grosse que lui.
    Et pour le faire pleurer ?
    Encore plus simple, lui faire voir.
    André "Erik Truffaz quartet" sera à Marciac, un excellent souvenir de leur passage ici.
    Allez le Johnny Weissmuller lomagnol, une patate en ce moment. ....

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    1. Jan Lou,
      Merci pour l'info.
      Ce soir, Anouar Brahem en troisième partie. J'aime beaucoup.

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    2. En 1ere partie, ce soir, Chick Coréa ans the Acoustikband, en T shirt blanc, un moment de magie avec un soleil rougeoyant innondant la chaîne Pyrenéenne et ses brumes de chaleur ... le piano, un frisson tel "l'écume des jours", clin d'œil à Boris, mon éternel regret ... d'un clavier à l'autre, j'ai qu'une Octave, un intervalle a prendre en quelque sorte !

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  16. Hou la, Jo'Burg pleure encore, mais ces Croisés sont décidément trop rapides, trop précis.
    Mon petit chouchou Jantjies bien palot face à Mo’unga, retenez ce nom, le prénom , lui est déjà dans l'histoire.
    Même Marx,mon grand chouchou et sûrement ce qui se fait de mieux au talon, avec Creevy,n'y pourra rien .
    Allez, in-ex-o-rable !

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  17. Effectivement Jean Lou match chirurgical des Cruzaders. Un régal technique d'engagement de toutes les lignes. Read plus rapide mais homme du match et de tout le play off: Richie Mo'unga. Ouvreur sans doute mais perceur relayeur...futur AB.Bauden Barrett va devoir monter d'un cran pour conserver sa place. Scott son frère a assuré la sienne pour la prochaine campagne. Plaisir de voir jouer cette équipe. Robertson et son staff font un boulot superbe. L'impression qu'ils courent plus vite que l'an dernier. Des stats qui méritent une analyse plus fine. Les Lions n'ont pas fait semblant mais se sont limés les dents. Vivement Four Nations!

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  18. Mon cher Richie, revenir au Stado et même Jules Soulé cela me fend le coeur. Heures souvenirs d'enfance où passer le ballon à Bréjassou ou Manterola était plus qu'un honneur. C'est en les voyant sortir des vestiaires que j'ai appris à conjuguer admirer. J'écris et je sens l'huile de camphre et entend le bruit des crampons pendant que le stade hurle en regardant les juniors préparer la relève. Mon regret depuis que je suis parti de Sémeac c'est que dans cette foutue cuvette aucune entente de dirigeant n'ait pu voir le jour pour continuer de faire exister le centre des Pyrénées. Putain d'ego!Putain de vision rétrécie dans ce coin de pays où petit à petit s'est réalisé ce qu'un jour un membre éminent de la Banque de France m'a glissé à l'oreille un jour de grève Air Inter:" Alors on rentre à la réserve indienne?". Je vous laisse apprécier. Une raison qui m'a poussé à écrire des blogs ou des livres pour dire combien parfois on peut gâcher les plus belles contrées. "Forger sa vie"(Oser savoir) vient de sortir et en dit un peu plus long...

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  19. "Sir Crusaders" The "Rey"
    Ni une surprise, ni une consécration, une suite logique, institutionnelle, implacable, d'un pays tourné vers l'ovale qui ne renie pas sa terre. L'anticipation est génomique, caractéristique et entretenue de génération en génération. Pauvre Lafontaine avec "Le laboureur et ses enfants" .... "Travaillez, prenez la peine c'est le fond qui manque le moins". Effectivement, le fond du "sot" est à son apogée et le laboureur est de plus en plus orphelin. Et je mesure mon propos d'autant plus facilement quand je vois les Boks, vaillants mais encore avec le silex dans la main. Point de trésor dans cette victoire logique ou seul le travail est mis en exergue.

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    1. Pas un trésor peut être, mais un magnifique diamant poli, usiné , travaillé qui rutile aujourd'hui sur leur couronne.
      Et face à des Lions en gros progrès qui n,ont pas renié leur culture mais ont compris les exigences du jeu moderne.
      Ils ne sont pas la pour la troisième fois grâce à leur seule vaillance , l'équipe à suivre assurément.
      Hy, Struwig,don't forget our bet 😀🍻🍺🍺

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  20. à y regarder de près, les Crusaders, floqués BNZ, n'en n'ont pas pour autant pas abandonné leur écusson sur la poitrine ce qui donne raison à Richie O'Rey, impérial, toujours à l'écoute des bons tuyaux comme Huggy ! Allez Jim & Cie à l'Astrada

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  21. je pense avoir trouvé la solution à nos problèmes d'EDF : il suffirait d'engager exclusivement des enfants entre 8 et 12 ans . Double avantage : d'abord leurs performances de récupération sont plus élevées que celles des adultes ensuite niveau maillot ils sont très cocorico ! à cet âge, bon effectivement leur faible surface corporelle réduirait passablement les étiquettes sponsors et l'homo abribus brillamment présenté sur renvoiaux22 serait plus hominibus mais bon ...
    Vous ne me croyez pas ? Pourtant c'est scientifiquement démontré ici https://abonnes.lequipe.fr/Coaching/Running/Actualites/Les-enfants-sont-plus-endurants-que-des-coureurs-de-fond-idee-recue-ou-veridique/904164
    Voilà, ne me remerciez pas : c'est pour la France !

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  22. Tiens, enfin, le Pr Chazal a compris à qui il se frotte, ce qui apporte de l'eau à mon moulin depuis le temps ... Un moment rare de vérité à lire.
    https://www.rugbyrama.fr/rugby/jean-chazal-il-faut-une-revolution_sto6873516/story.shtml

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    1. en plus il donne des noms ... et pas des moindres ! et moi qui pensais que la saponine ne servait qu'à fabriquer du savon ...

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    2. Les saponines présentent une toxicité plus ou moins importantes .
      Injectées dans le sang ou dans les tissus, elles provoquent la lyse (dissolution) de cellules, de tissus organiques et des globules rouges.
      Les saponines ont un goût amer, aigre ou acide .
      Au-delà de certaines doses, les saponines sont nettement toxiques pour les animaux à sang froid (poissons, insectes, talonneurs).
      Il est communément admis qu'aucune trace de saponine n' à jamais été observée dans le Pernand-Vergelesses 2015 de chez Rapet.
      Donc le Pr Chazal à raison.
      Plus sérieusement, son intervention interpelle grave , manquerait plus qu'on cause dopage, pour la route.
      Tiens, une réflexion ( ben si ) , ce matin en attendant les baleines et les copains au Bambou Bar : fait défilé l'Equipe sur la tablette de haut en bas, et le contraire, pas un mot sur le Rugby, on coule en silence...........
      Allez 8/12 ans, plus performants, z'ont qu'à v'nir au Picon Biere, vais leur faire voir qui c'est Raoul, non mais!

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    3. Bon je t'ai trouvé 2 articles, question de survie !Les temps sont durs ...
      *https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/cadillac_33081/pourquoi-tu-joues-rugby-video-reponses-droles-spontanees-denfants_18040334.html
      * http://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-no-limit-2018-nouvelle-reussite-pour-le-tournoi-du-rugbynistere-0606181449.php
      Que veux-tu quand j'ai appris que les "Pompes à vélo" avaient remporté le Tournoi j'ai cru qu'il s'agissait d'un reportage sur l'EDF !

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  23. Coup de chapeau à nos amis treizistes Champion du Monde en handy sport rugby BRAVO
    https://www.facebook.com/groups/le.groupe.rugby/permalink/1903424436387826/

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  24. Excellent, Gobe !, l’homo abrutibus !!! Et ça rejoint les questionnements de Tautor, Jan Lou, Nini, Ritchie et un peu tout le monde, illustrés au scalpel par le Pr Chazal sur un plan strictement médical. L’introduction et/ou la fabrication de golgoths venus de l’Est ou des Iles et/ou de la pharmacie et la nécessité pour les « nés natifs » de rivaliser correspond elle a ce qui nous fait aimer et pratiquer ce sport ...
    cela ne donne t il pas raison aux mamans (pas que...) de plus en plus réticentes à laisser les petits au rugby après les minimes.
    On dit ( nos experts Richie, Michel ... l’infirmeront si nécessaire) qu’un mouvement de cette nature croîtrait aussi en NZ et , sans ségrégation raciste, que la carrure morphologique des Maoris ou autres Pacific Islanders immigrés serait à l’origine de ces réticences, amplifiées par leur implication sans frein dans le jeu.

    En tous cas, moi ça me pose question depuis que Bob Dwyer en conférence débat avec Rutherford, Mc Geechsn, Skrela et Villepreux avait déclaré sans boutade que dans l’idéal la formation du joueur de rugby d’élite devait commencer à quatre ans... les seules réserves expresses vinrent de Max Godemet, Kiné de métier et co-entraîneur de l’EDF avec PV et JCS à ce moment là (1998 or so)

    Inutile de dire que les tentatives de poursuivre ce débat les années suivante sur l’évolution de l’esprit du jeu et la gestion de la santé des joueurs n’ont jamais abouties - comme celui qui devait être consacré à l’arbitrage ...

    Probablement de peu d’interêt$ ...

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  25. Oui. "Ils" s'éloignent de "nous". Plus que jamais. Moi je m'éloigne du top14, et c'est sans regret. Point d'amertume du reste. Je m'intéresse de plus en plus à notre histoire du rugby, je profite de pouvoir encore le pratiquer en loisir, le XV de France sera toujours mon club. Et le BO.
    Pour le dimanche, finalement, le bon sens nous porte vers les terrains de fédérale. C'est bien non? J'avoue qu'entendre que les types reprennent début juillet me sidère.
    J'ai regardé le nouveau jersey de l'ubb (pas le CA Bègles Richard!), l'écusson est au centre. Un cadrage débord pour aller dans l'en but du short dans 2 ans? Certainement...
    Soyons fatalistes. Les valeurs resteront toujours humaines, le marketing s'occupera de la compétition et des "grands clubs" d'aujourd'hui.
    Mohed se paye notre EDF vendue par Bernie, le monde est fou ��

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  26. Hello du blog ! Retour en région parisienne après un mois d'escapade espagnole...
    Au fil de vos commentaires je vois que l'été est à l'orage mais pas encore au désespoir.
    Tenez, à propos, le professeur Chazal avait choisi Côté Ouvert pour exprimer son inquiétude. Ca ne vous avez pas échappé...

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    1. Sur, Ritchie, et "Les formes du feu "chronique aussi précise que référencée va certainement animer encore nos inquiétudes .
      Allez, n'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

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    2. le Pr Chazal a écrit sur le blog ? Aurai je raté un épisode ? Lequel ?

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  27. Oyez ! Oyez ! Car nouvellement le sieur de Laporte a décrété ce que suit :
    " Par la grâce de Dieu roi de France, au sénéchal du blogue ou à ses lieutenants, salut. De par nostre volonté fédérative, toute confrérie de ballovale devra désormais arborer oncques et à jamais un blason de ses quartiers de noblesse . Seuls les chevaliers servant la confrérie auront droit à belle bannière ; les manants pourront cependant mirer les oriflammes après la messe pour s'esbaudir le tempérament .
    Afin que nul n'en ignore, contre quelques piécettes, nos armes seront accolées aux armoiries des chevaliers dès lors qu'ils auront vaincu quelque Anglois en Tournoi . Nostre blason commandé à fameux héraut d'armes fort versé en blasonnement, a retenu les pièces honorables narrant nostre existence .
    Conséquemment, il sera de gueules au coq d'or en son coeur surmonté d'un chef d'azur, chargé d'un jambon de Madrange et de binocles argentées accompagnées en la pointe de deux tortues d'argent affrontées et de fleurs d'oseille .
    Quiconque placerait ce glorieux blason ailleurs que sur son coeur à senestre sera puni d'emprisonnement prolongé en notre forteresse de Marcoussis .
    Continuons Messires à établir entre nous un commerce d’amitié bien sincère et à entretenir cette amitié par tout genre de bons offices.

    Donné à paris le 6ème jour d'août de l’an de grâce 2018, et de notre règne . Sous notre sceau ordinaire en l’absence du grand .
    Vostre bienaimé suzerain Sire Bernard de Laporte de Madrange"

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  28. Bonjour,
    Le Stade Jules Soulé avec ses tribunes en bois m'a marqué lors d'un quart ou 1/8 en 69 Agen-Section où Patou jouait ailier avec toutes ses chaises sur la piste ...
    Toutefois, il a fermé pour le Stado en 1970, donc peu l'on,t connu ici!

    https://www.ladepeche.fr/article/2011/03/30/1047290-tarbes-stade-jules-soule-de-l-oubli-a-la-destruction.html

    Cordialement

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  29. Réponses
    1. Si je comprends bien les écus sont bas de l'aine, et donc finalement à leurs places. Les joueurs de clubs n'étant plus du cru, les notions de cœur, de village, et de champion, ont disparu. Il ne reste que le club de cœur, propre à chacun, chacune, surtout dans notre tête.

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    2. Magik ! Digne de Guarigettre, celle la !

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    3. Dsl, Gobe ! Illustration de pourquoi Gobe m’est plus sympathique ; prononcé a l irokois, bien sûr !

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    4. Ah Lulure est de retour ! "les écus sont bas de l'aine"... excellent...

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  30. Dommage que le sponsor ne soit plus Nike ,j'ai une idée ou on aurait pu mettre la fameuse virgule .

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  31. Nike ou Engheran de Vezelise (ancêtre de Valstar et Cronenburg), Caterpillar ou Charrue Vercingetorix, comme le meilleur du rugby est devenu féminin, il n’est que normal que le blason revienne à la place qu’il n’aurait jamais du quitter : le mont de Vénus. Ça nous aurait épargné probablement quelques querelles meurtrières et de nombreux régicides sous prétextes de blason ou de toison en or ou en lapis-lazuli ...

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