mardi 2 octobre 2018

Mais où est la buvette ?

Il est toujours bon de retrouver ses racines. Reprendre le chemin buissonnier emprunté, enfant, le long des falaises d'où l'on distingue l'île de Ré. Puis revenir vers l'école de rugby. Elle a gardé depuis un demi-siècle ses vestiaires. Je remarque juste la haute palissade qui enferme comme une huître le terrain naguère réservé aux juniors et désormais intégré au centre d'excellence que se partagent Espoirs, féminines et professionnels. La séparation est quasi métaphorique. En tout cas, elle jette une ombre.

A huit ans, j'ai découvert le rugby sur le terrain annexe du stade Marcel-Deflandre, là où s'échauffaient l'équipe première du Stade Rochelais et ses adversaires. Un honneur pour les poussins que nous étions de fouler cette herbe rare. Puis notre école de rugby émigra de l'autre côté du quartier de Port-Neuf, le club venant d'acquérir un ancien marais, La Grenouillère, asséché, comblé et surfacé d'une demi-douzaine de terrains.

Il a été rebaptisé par la mairie Plaine des Jeux Colette-Besson. Pourquoi pas Robert Puyfourcat, Adrien Pla ou Claude Bas, pour rendre un hommage ovale à l'initiateur de l'école de rugby rochelaise, un pilier emblématique trop tôt disparu ou le plus consciencieux de ses éducateurs ? Mystère imposé. Toujours est-il que cinquante ans plus tard, rien n'a changé. Ou presque. Si ce n'est l'édifice qui signale que le Stade Rochelais s'est doté d'un outil de développement à la performance.

Il est interdit au public, aux curieux comme aux passionnés. Un panneau avertit que la vidéo-surveillance veille, là aussi... Tous les membres du club ne peuvent y pénétrer : un code à empreinte digitale trie les indésirables des salariés. Et quand un ballon, botté depuis le terrain adjacent par les féminines ou les Espoirs, passe la palissade et disparait, impossible d'aller le chercher : comme un symbole, ce centre de performance est fermé le dimanche...

L'avenir du rugby est en jeu. Rugby à quinze, s'entend. Celui pratiqué en Top 14 par des mastodontes bodybuildés et vendu à grands coups de marketing par tranches de derby. Un jeu industriel dit d'élite qui donne parfois de magnifiques extraits, des gestes sidérants qui passent en boucle sur les réseaux sociaux, et aussi des exploits qui ne dépassent pas la semaine de péremption. Mais le système économique est viable, principalement en France et en Angleterre.

Si les petites affaires du rugby professionnel franco-anglais sont florissantes, il n'est pas de même à l'échelle mondiale. La fédé anglaise licencie une partie de son personnel et les stades de l'hémisphère sud résonnent à moitié vides. World Rugby s'apprête donc à transformer le calendrier international pour faire entrer des sous dans ses caisses et les redistribuer - enfin ça, on verra plus tard. Ce nouveau barnum impactera l'ordonnancement des ligues professionnelles. Ne voyez-vous pas poindre la transmutation ?

Visiblement touchée par les accidents qui se multiplient mais aussi la priorité donnée à la force brute, la pratique du rugby à quinze semble s'essouffler. Elle a dramatiquement disparu des classes préparatoires et des grandes écoles, des universités et du sport scolaire, des villages et même de certaines villes hier converties. Plusieurs nations (Kenya, Espagne, Allemagne, Portugal, Russie, Etats-Unis, Chine, Roumanie, Canada) ne jurent plus que par ses avatars que sont touch et rugby à 7.

Par le rugby féminin, aussi. Qui, à quinze, privilégie l'évitement, la recherche des espaces, le jeu de passes. Assistant, dimanche dernier à midi sur le terrain de La Grenouillère, à une rencontre entre l'équipe féminine de La Rochelle (les POC'ettes, émanation du POC, ce Pallice Océan Club du phénoménal Claude Favrou qui fit tant pour la dégustation d'huîtres mais aussi de poires...) et celle de La Valette, j'avoue m'être régalé. Le combat n'était pas absent des débats, témoin le travail d'une pilière gauche rochelaise redressant devant mes yeux une mêlée mal embouchée pour sauver la balle de match.

Elles n'ont même pas de quoi recevoir, les filles de La Rochelle ! Fait office de buvette une planche sur deux chaises avec dessus trois packs de bière tiède à l'ombre d'un arbre planté en bord de touche. Question convivialité - valeur refuge du rugby -, on a fait mieux. Impossible, par ailleurs, de suivre le score : le tableau d'affichage - qui date de l'époque où j'étais cadet - n'est plus qu'une relique. Pas de chronomètre, pas même une petite tribune... C'est là aussi, sur cette plaine des jeux, que jouent les Espoirs rochelais. Laisser ses filles et son vivier évoluer dans un cadre si peu adapté n'est pas digne d'un club qui vise le Bouclier.

Samedi, le Stade Rochelais reçoit Clermont en ouverture de la septième journée. Enorme défi que d'accueillir le leader. Mais le challenge est général puisque les gros bras se mesurent : Lyon au Racing 92, Paris à Castres et Toulon à Montpellier. Avant le retour de la Coupe d'Europe et de nos amis ovales, Rodolphe Pirès et Dimitri Yachvili, ce sera l'occasion d'en savoir un peu plus sur les forces en présence, comme si se disputaient des quarts de finale...

Profitons de ces petites joutes domestiques qui n'intéressent que les supporters avant que les hérétiques de World Juice n'engorgent le calendrier de doublons et donc d'impasses avec leur création, ce championnat des nations qui viendra directement concurrencer le Tournoi des Six Nations et le Rugby Championship avec ses qualifications en juillet, ses éliminations directes en novembre et ses gros bénéfices attendus. Car maintenant, messieurs-dames, c'est officiel, on parle en milliard d'euros...

52 commentaires:

  1. Souvent en marchant quartier des Beaumes, je passe à côté du stade du même nom, où j'avais débuté en minimes. Le stade appartient à la mairoe. Aujourd'hui, il ne s'y passe plus rien puisque Valence à fusionné (plutôt été absorbé) avec Romans. Après avoir préalablement fusionné avec La Voulte (pendant 3/4 ans mais échec). Reste la tribune officielle restaurée il y a quelques années qui abrite aujourd'hui le musée du Valence Sportif dont s'occupe Joël Bard, ex n° 8 de la grande période 72/82 avec Elie. La vieille tribune en bois à été détruite ainsi que les buvettes aussi en bois. Les matchs se déroulent essentiellement au stade Pompidou depuis pas mal d'années (inauguré en 1973 avec 1 France/Roumanie et un certain Jo Maso que je voyais pour La 1re fois en chair et en os en tenue internationale). La pelouse des Beaumes n'est plus en état comme celle du stade de foot de la Palla (à côté), devenue 1 champ en jachère, qui accueillait l'Union sportive de jeunesse arménienne avant sa fusion avec le FC Valence pour devenir l'association sportive d'origine arménienne et valentinoise et sa montée en D2 (seule équipe de joueurs d'origine étrangère à ce niveau), ayant connue son apogée sous les 2 ères de Didier Notheaux entraîneur.
    Le temps passe et déplace les buvettes. Dans ces stades plus petits, tout le monde se croisait. Puis à Pompidou il y eu la tribune VIP/loges/réceptions, (notamment avec l'accession en D2 foot de l'ASOAV), et les points buvettes des spectateurs et supporters lamdas. L'argent distinguait ainsi les couches socialo/sportives et favorisait petit à petit les affaires. Aujourd'hui, le rugby et le foot se sont essoufflés sur le 26/07. Et j'aimerai bien ne pas voir le même sort arriver au niveau national. On n'était pas en milliards d'€ mais tout à bel et bien basculé, comme dans d'autres clubs. Il serait de bon ton pour ce sport, que Word juice rugby ne finisse pas en tsunami...

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    1. Excellent, Sergio. Tu as compris l'esprit du truc. Et chacun et chacun racontera sa buvette.

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    2. Ouulahh, fait court Nini, je plaisante !!!

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  2. La buvette du club, celle qui agrandit les cœurs et les estomacs .
    Sergio, t'as connu un centre du nom de Menut, Hervé , à Romans?
    Allez Chevreuse

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    1. Oui, mais je l'ai jamais joué, because lui un peu plus jeune. Il est orthophoniste sur Romans. Allo...

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  3. Dans la série "les buvettes du coeur", St Germain en Laye" à honoré son rugbyman appellation d'origine contrôlée, Franck Mesnel (rien à voir avec Patrick Mesnel, Gariguette) en donnant son nom au stade...Santé.

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    1. oui et puis ça occupe bien les joueurs désoeuvrés : https://www.francetvinfo.fr/sports/rugby/video-rugby-partis-a-la-buvette-des-joueurs-belges-perdent-356-a-3_821813.html

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  4. Richie ton message allume la nostalgie. Je viens de passer à Tarbes point de départ de mon aventure. En face Jules Soule le bar de René Bréjassou avait le volet fermé. Les poteaux depassent le mur crasseux et sans vie. Même pas un tag pas une affiche.
    Alors je suis allé à Marcadieu ou le marché de la halle n'a plus lieu de cité. Pas abandonné asseptisé plus professionnel comme notre rugby. Les copains d'apprentissage d'il y 55 ans à peine m'ont demandé si dans mon livre je faisais un clin d'oeil au rugby et sa buvette. Parti de la maison le club de Lalande fut ma nouvelle famille. A la buvette j'ai bu les paroles de mes éducateurs jusqu'à plus soif. Elles résonnent encore quand je vois un terrain. J'ai rencontré en NZ une jeune dame demi de mélée ou ailier des Ories de Wellington et aujourd'hui au Stade Toulousain Feminin. C'est vraio que les filles jouent au rugby et plûtot bien. En tout cas dans l'esprit du jeu que l'on connait. Comme toi j'ai constaté qu'à la fin d'un entraînement ou méme d'un match la buvette donnait lieu a une belle improvisation. La sueur au front car les douches sont aussi fermées.

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  5. "Quand on va dans un café, ce n'est pas vraiment pour boire. C'est pour aller à la rencontre de ses semblables." écrivait Antoine Blondin spécialiste en verres de contact . Pour un joueur dire "je suis allé à la buvette" ça passe mieux auprès de sa moitié que "j'étais au café " ... surtout en ces temps de sobriété plus ou moins obligatoire . Mon auteur favori du moment écrit encore : "Autrefois, un rebelle, c'était un voleur de grand chemin qui redistribuait l'argent aux pauvres ou bien une sainte qui levait une armée ou un marquis libertin qui bravait la censure au risque de la prison ou encore un funambule clandestin marchant au-dessus d'une ville monstrueuse. Aujourd'hui, c'est un type qui allume une clope dans le bistro, embrasse une fille sous son masque anti-grippe A, boit trois verres de vin au lieu de deux et démarre sans mettre sa ceinture."
    J'ajoute qu'un rebelle c'est aussi celui qui va à la buvette du club de son quartier plutôt qu'en tribune VIP dans un grand stade anonyme, c'est peut être par la buvette et de ce qu'il s'y dit, que le rugby sauvera sa peau, mieux : son cuir .
    Je termine avec Blondin de nouveau :" Parti du cidre, si l'on veut, nourri de bière et baigné de brume nordique, on peut se demander comment le rugby en est venu en France à fixer son terroir d'élection dans les vignobles ensoleillés du midi. On pourrait invoquer l'occupation des Plantagenêt et ses séquelles. Vive donc un sport qui ferait rimer le stout et le médoc, le cognac et le whisky ! (...) " Pas faux : peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse .

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  6. Je n ai hélas pas de souvenir de buvette .J'interviens juste pour dire un mot de la Plaine des Jeux Colette-Besson à La Rochelle ;à mon arrivée ici en 1984 il y avait bien plus de terrains de foot (je m y suis entraîné souvent)que de rugby. Il y avait aussi une "piste" qui faisait le tour de l'ensemble et sur laquelle je me suis entraîné également ;de même ai-je joué sur le fronton.Tout ça pour dire qu il ne me parait pas incongru que l'on ait donné le nom de Colette Besson a l'ensemble de plus elle est enterrée très prés d'ici .Mais je rejoins parfaitement Richie sur tout le reste ;centre de formation ultra-réservé et fermé ,abandon des Pocettes etc...Peut-être ,au delà du challenge qui porte son nom aurait-on pu baptiser Adrien-Pla le centre de formation ou un terrain ?Quant au terrain sur lequel tu jouais ,il n a pas survécu a la nouvelle tribune ; c'est un parking pour les VIP...

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    1. dans mon bled aussi le stade d'athlé ( pardon le "complexe sportif" ) se nomme Colette-Besson, sans qu'elle n'ait de lien avec l'Isère ( du moins à ma connaissance) à part le fait qu'elle soit née un 7 avril comme moi ! Je l'aimais bien moi cette fille ...

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    2. Là il semblerait que ça a à voir avec l'entregent de son époux auprès de la mairie rochelaise...

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  7. https://www.instagram.com/p/BoUb5_4l3FT/?utm_source=ig_web_button_share_sheet

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  8. Bonjour,
    la disparition de Charles et le titre du post m'ont inspirés ce qui suit. Par avance je réclame l'indulgence du jury :-)

    La buvette

    Je vous parle d'un rugby
    Que les moins de vingt ans
    Ne peuvent pas connaître
    Jean Bouin en ce temps-là
    Accrochait ses poteaux
    Jusque sous nos fenêtres
    Et si l'humble vestiaire
    Qui nous servait de nid
    Ne payait pas de mine
    C'est là qu'on a joué
    Moi qui courait à l’aile
    Et toi qui plaquais dur
    La buvette, la buvette
    Ça voulait dire
    On est heureux
    La buvette, la buvette
    Nous ne jouions qu'un jour sur deux
    Dans les clubs voisins
    Nous étions quelques-uns
    Qui attendions la troisième
    Et bien que mauvais joueurs
    Avec le maillot crasseux
    Nous ne cessions d'y croire
    Et quand quelque buvette
    Contre une bonne bière fraîche
    Nous prenait dans l’équipe
    Nous plaquions au près
    Groupés autour du pack
    En oubliant la boue
    La buvette, la buvette
    Ça voulait dire
    Tu es rugby
    La buvette, la buvette
    Et nous…

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    1. Admis.
      Bien jacté Pas plus compliqué que ça

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    2. "la buvette, la buvette ... ça voulait dire tu es rugby ..." excellent Jack ! juste mélancolique à souhait, vraiment réussi ! Bravo !

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    3. C'est fou, j'ai cette chanson revisité par Jack en tête depuis qu'il l'a laissée en commentaire.

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  9. La buvette que les jeunes maintenant appellent le "manège carré"ce qui n'est pas tout à fait faux .Moi j'y voyais un coté magique d'abord quand j'étais gosse ,c'est la qu'on a pu voir de près des Craustre, Moncla ,Bouquet et autres Boniface ,et plus tard le coté magique c'est que les essais 15 mètres et de raccroc étaient partis finalement de l'en but ,un plaquage anodin ,une pulvérisation et le moindre marron qui avait frolé l'adversaire c'était du Mike Tyson.

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    1. Connaît le carrousel manège carré Sénart.
      Buvette/manège carré, connaissait pas du tout
      Tu peux développer ?

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  10. Il te faut juste imaginer une buvette de fête de village avec les manèges forains et la buvette carrée qu'ils appellent donc le manège carré..tout simple et la magie c'est qu'au bout d'un moment sans prendre de jetons sans bouger ,tout tourne .

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  11. Tiens Richard, ça me fait plaisir que tu voies le féminin d'un oeil plus perspicace, et oui c'est bien d'évoluer...

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  12. Mouillé le maillot Jack, là!
    Buvette, dites vous?
    Pas de ça chez nous, juste une cabane chaque saison un peu plus pourrie,un peu plus les pieds dans la rivière, et le chemin de la réconciliation pour remonter " en ville", au local communal , eau chaude l'été, glacée l'hiver, tout le confort moderne.
    Mais juste à côté le bistrot de la mairie, après la douche hein, M.Henry ne supportait pas la gadoue.
    Les soirs de victoire fallait pas que les pépés du billard soient pressés, ça débordait sur le trottoir.
    Un âge de retraité, carrière longue, pour mon vieux CAC avant d'inaugurer des vestiaires flambants neufs, puis une bonne décennie encore pour investir un vieux prefa, enfin chez nous!
    Récupérer trophées et photos ,parfois d'avant guerre, restera LE plus émouvant de ma modeste mais longue carrière,une immense fierté.
    Allez les Clubs

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  13. Cocorico : prix Nobel de physique attribué à Gérard Mourou, un savoyard ( nobody's perfect) devenu grenoblois ( c'est déjà mieux) puis Polytechnicien etc N'hésite pas à faire des trucs pas très Nobel apparemment : https://www.youtube.com/watch?v=YZBT5MKzADI
    ELI = Extreme Light Infrastructure d'où le titre de la chanson . Suis certaine que vous auriez aimé la physique avec ce prof ...

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  14. Quel niveau à Canal+, voir son émission late rugby... et les différentes appréciations sur Castres, mais aucun , consultants ou "journalistes" incapables de nous dire que l'ensemble des secondes lignes du club ils sont 5,forment , à mon avis, l'ensemble le plus performant et de loin du top 14.

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  15. A Yann Lesgourgues titulaire dimanche avec l'UBB : est ce que ça été facile d'appréhender le nouveau système de jeu ?
    Celui ci : non car on travaille énormément en salle et on a des plateformes numériques pour étudier le jeu... Je rêve !! Ça peut expliquer cela sur les résultats de Bordeaux... Allez tout le monde à la buvette en attendant ce week end, sans impatience majeure.
    2 matchs dans les jambes avec les espoirs et titularisé d'entrée. Craint ps la casse. L'à toit étudié sur internet ! Allez bye bye Serin, tiré toi ailleurs !

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  16. Hello,
    après ce succès rochelais sous la pluie (qui me ramène 40 ans en arrière quand nous battions le champion Toulon avec des chandelles et de grosses poussées en mêlée), je suis d'humeur joyeuse.
    Jai souhaité ouvrir le côté, qui mérite son nom donc.
    Ainsi vous aurez donc une belle surprise, lundi à la première heure.
    Avez-vous une idée de ce que je vais vous concocter ?

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    1. Ca prolongera aussi l'idée que chacun évoque sa buvette

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    2. le lendemain difficile où tu ne te rappelles plus du prénom de la partenaire, d'ailleurs tu ne le connaissais pas

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    3. Pas vraiment, non. Plutôt la terrasse du café comme lieu d'évocation...

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    4. Il y a, effectivement, Philippe, une touche féminine...

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  17. Café Monsieur ?
    Dans les années 70, le club house, la buvette ça n'existait pas à Beaumont. Tout se passait au "Café du Sport", tenu par Amédé qui bégayait ou chez Gaston Puyoo au "café du Commerce", au comptoir, sur la banquette, sous les arcades ou dans l'arrière salle. Le spectacle commençait le samedi tôt le matin avec l'arrivée des chalands sous la halle du XIIe pour un jour de marché qui sentait l'ail. Toute la campagne descendait, les femmes aux courses, les hommes au bistrot ! Et ça parlait patois comme dans la salle d'attente de mon père ! Le match du lendemain faisait couler bière et 51 étanchant la soif des commentaires aussi partisans que burlesques. Le conflit des générations était là avec les vieux bérets, le papier de mais jaune aux lèvres, l'accent rocailleux, le mot juste, le regard vif, le pif un peu aviné et la gestuelle des grands jours affublant les plus jeunes d'histoires de jeu et de tournées de manivelles des plus épiques. En ce temps là, les comptes sans soldes se réglaient en début de match vu la vitesse de jeu laissant le temps de faire monter la mayonnaise ! Vous savez, ces fameuses consignes dans les vestiaires on vous expliquait qu'il fallait s'occuper de quelques numéros anticipant le loto de quelques années ... Alors jeune minot, je traînais sous la halle et aux abords des cafés écoutant religieusement les arguties rugbystiques des uns et des autres. Rien ne manquait dans la rhétorique, la plupart d'entre eux avaient un frère, un fils dans l'équipe fanion faisant la fierté du patriarche et des propos tenus. Le match était gagné avant d'avoir commencé ce qui occasionnait une tournée supplémentaire histoire d'être en jambes pour le repas de midi en attendant "Bonnemine". D'ailleurs, certains repartaient fleuris par "la Mamma" et criaient aux copains "Emmenez-moi" au match pour oublier la rudesse de la ferme. Du jour ou le club house a été construit à proximité du stade "Gaston Vivas", la halle a perdu son âme, son esprit, son marché et le village se meurt de fantômes qui ont fait son histoire ! Comme quoi la buvette ou le café c'est toute une histoire, toute une vie ...
    "Et pourtant, hier encore, comme ils disent, tu t'laisses aller de t'avoir aimée parce que tu crois que l'amour c'est comme un jour la bohème, ma vie, il faut savoir après l'amour que c'est triste Venise, désormais le palais de nos chimères viens au creux de mon épaule ... je hais les dimanches ou tout s'en va mais on ne sait jamais ma main a besoin de ta main for me formidable, viens l'Amour c'est merveilleux toi et moi" Merci Mr Charles.

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    1. https://goo.gl/maps/uSELP9ovzzD2 !

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    2. en parlant de Charles, il devient quoi notre Charles à nous ? Ca fait quand même un moment ...

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  18. Notons que les bocks ont relevé cette fois encore le pari de la vitesse .
    Le résultat, comme celui de la semaine dernière est anecdotique, et même si les Blacks sont un peu sur les talons, mes petits chouchous sont sur de bons rails, ou bien.
    Allez, pas vu La Rochelle, ni même rien qui ressemble à du Top 14, mais de bonne humeur ausi 😁

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    1. Ils sont fatiguants, ces All Blacks !!! Dominés, ils trouvent le moyen de sortir leur banc pour un coup de boost et plantent trois essais en moins de vingt minutes, les dernières. Oups...

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    2. Pourtant en face y avait des "Rainbow warriors"😂⛵💥
      Allez, fatigué, t'as raison !

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  19. Match nul du ST contre le SUA comme "Danse avec les stars" avec Moscato .... Vu le niveau de la prestation et du 2e budget du yop 14, Lacroix aura besoin d'un crucifix pour sortir de cette médiocrité sans parler de Mola gentil garcon .... Agen méritait le bonus défensif.

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  20. Retour en vacances en Espagne sans voir de rugby ce weekend mais plein d'idées sur le golf. L'hiver sera chaud. Le clavier va fumer. Ce soir des résultas confondantsla pluie sans doute ou l'envie de débattre plutôt que de zapper ou de faire l'impasse. Au sud, sacrés Blacks. Je verrai demain mais leur Histoire m'a donné un sacré coup de main. Vous aurez remarqué le grand H.c'est celui du respect. Bon dimanche!

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  21. Bon allez, suis devant Castres-Paris. Je mise sur le rose.

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    1. Il va falloir que Dumora sorte le match de sa vie.

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    2. Chapuis, Macalou, Delbouis, Hamdaoui : Heyneke Meyer est fidèle à ce qu'il prône, à savoir un Stade français.

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  22. Des AB meconnaissables mais finalement reconnaissables ...
    Des AS avec le statut d’outsider et qui pourrait faire un atelier avec le ST sur le thème «  comment eviter de perdre un match gagner dans les 20 dernières minutes ... »
    Un SF caméléon ,capable de jouer à la Castraise a Castres et qui attend l’arrivee de Nicolas Sanchez .....
    et où tout le monde aura vu ce jeune centre de 19 ans
    Il y en a pour qui nouveau staff est signe de renaissance pour d’autres c’est moins évident . «  l’epicier Wild «  pas au niveau intellectuel de Max Guazini mais sait bien s’entourer et déléguer .... Allez Mourad , peut être quelque chose à regarder non ?

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  23. Des nouvelles des équipes de bas de tableau et des petits matches sans intérêt : hier le FCG réussit à résister au beau retour de l'UBB en 2e MT . Match très disputé, très plaisant ( 6 essais ; 3 pour chaque club) . Franchement je me demande pourquoi certains persistent à se farcir les médiocres prestations des grosses écuries quand là en bas ça ferraille ! Pareil en Pro D2 où les équipes ont encore du sang dans les veines et pas du Capri Sun .
    Merci encore à Canal Rugby d'avoir délégué un seul commentateur apparemment enfermé dans un placard ; son inepte et commentaires à l'avenant . Le plus marrant c'est qu'il faisait un temps de chiotte partout ( La Rochelle hier, Castres aujourd'hui) sauf à Grenoble où la rencontre a eu lieu sous un beau soleil d'automne naissant, doux zéphyr et charmante ambiance de buvette campagnarde ... c'est ballot hein ?!

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    1. https://www.youtube.com/watch?v=XsrKWwx3x7o&list=RDIe3-IVOh7uo&index=19

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    2. Gaffe au Capri Sun, quand même, surtout quand on à pas l'habitude, en plein cagnard dauphinois!
      Le Rugbyrama ce matin nous explique que les clubs rivalisent d'ingéniosité pour remplir leurs stades et faire dépenser des sousous.
      Bon, mais quelqu'un devrait se dévouer pour leurs susurrer que jouer au Rugby, p'têt, ça aiderait !
      A(les cons!)llez Chevreuse

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    3. "Nous nous inspirons un peu de ce que propose Eurodisney où la restauration est aussi importante que les manèges." Très ingénieux en effet, même un peu ingégnangnan ... et ensuite ? hé bien "more to come" : "C’est donc la marchandisation des stades qu’il faut désormais développer pour remplir les caisses à travers l’implantation de restaurants, de boutiques, de salons de coiffure, de beauté… " Donc lorsqu'on entendra des dames dire "on va au Stade se faire le maillot " ce sera en tout bien tout honneur ... Bientôt des casinos dans les enceintes sportives ?

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