samedi 23 mai 2020

Ensemble, au soutien

Entre les initiatives heureuses, les innovations et les élans généreux d'un côté, les lamentations, les chicaneries et l'absence de vision de l'autre, le rugby professionnel français a montré le meilleur et le pire depuis deux mois, et je crains que cette crise sanitaire, prolongée en effondrement financier, mette à mal l'image d'un Top 14 qui devrait plutôt profiter de cette opportunité pour se réinventer.
Sans doute est-il temps de mettre à sa tête non pas un ancien président confit dans le jus de la somme des intérêts particuliers mais plutôt un homme hors système capable d'inventer un bien commun susceptible de traverser d'autres tempêtes, à commencer par celles que la concurrence - sport loisir et rugby à 7, entre autres - ne manquera pas d'annoncer.
Par ailleurs, la perspective du "monde d'après" ne semble pas drainer le meilleur de mes contemporains. Il faut dire que chacun dans son périmètre tente de sauver ce qui peut encore l'être. Mais comme ne manque jamais de me le signaler mon vieil ami Pierre Quillardet entre deux bouffées de havane, lui qui côtoya en leur temps Picasso, Prévert, Ernst, Camus, Calder et Laugier, "nous ne sommes toujours pas entrés dans le XXIe siècle". Et si les effets dévastateurs du coronavirus pouvaient être, pour les plus lucides d'entre nous, le signal annonçant qu'il est maintenant temps, après deux décennies, de changer de paradigme, les architectes et les ouvriers espérés sur ce chantier tardent à pointer.
D'avantage qu'un autre Albert Camus a su assurer le passage du XIXe au XXe siècle. Quid de la personnalité qui nous fera basculer dans le XXIe ? La philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, peut-être. puisque son travail sur la douleur, l'humour et l'invention se trouve parfaitement fondu dans la période transitoire que nous traversons tous et plus ou moins bien. Pour ma part, je mise sur Glenn Albrecht, philosophe de l'environnement.
Cet Australien écrit en page 252 de son ouvrage référence Les émotions de la Terre (Les liens qui libèrent, 2019) : "La santé de l'écosystème est atteinte par l'interaction d'un certain nombre d'espèces travaillant de façon coordonnée pour atteindre un but commun", évoquant la coopération mutuelle, l'action de concert, la communication, la régulation, qu'il résume dans le néologisme "Ghedeist" à partir du mot-racine "Ghehd" qui signifie en saxon "ensemble", mais aussi "rassembler" et "bien", auquel il a ajouté le terme allemand "geist" qui renvoie à la conscience d'un esprit, à la force vitale
Dans cette période de creux d'activité ovale, L'Equipe a eu l'excellente idée de faire revivre une à une à date anniversaire les finales du Championnat depuis l'après-guerre sans pour autant viser à l'exhaustivité. L'occasion de revisiter l'histoire récente, en témoigne la photo prise le 21 mai 1972 à Gerland une fois Béziers victorieux de Brive. André et Yvan Bunonomo y sont portés en triomphe - tradition tauromachique - par leurs supporteurs.
André entraîneur-pianiste et Yvan plombier-auteur réunis sous l'égide de Brennus, signalons la sortie de l'ouvrage A la recherche du rugby perdu (Edition de la Mouette, 2019). Je vous en conseille la commande d'autant mieux que les droits d'auteurs sont intégralement versés aux association de lutte contre le cancer. Dans ce récit, après avoir esquissé un portrait de Raymond Barthès, technicien trop méconnu, Yvan Buonomo dresse le parallèle, saisissant, entre la réussite de l'AS Béziers période 1960-1984 et le secret de l'architecte florentin Filippo Brunellleschi.
Travail d'orfèvre que l'érection de la cathédrale Santa Maria de Fiore au XIVe siècle. Avant d'en remporter le concours, Brunelleschi prouva d'abord qu'il était possible de faire tenir un œuf debout sur une plaque de marbre. Yvan Buonomo, lui, fait tenir le ballon ovale sur la pelouse.  "J'ai essayé de vous démontrer que la façon de jouer de l'A.S. Béziers était bien différente du jeu classique des autres équipes, écrit Yvan Buonomo, page 151. Les tracés de nos mouvements ou de nos gestuelles définis par Raoul (Barrière) avec une minutieuse précision, que l'on se devait d'appliquer et qui étaient devenus des automatismes, contenaient dans leur fonctionnalité des formes géométriques." Il s'agit, d'après l'auteur sétois, d'un "principe d'économie naturelle" et de citer Fermat, Cuse et Leibniz.
Yvan Buonomo en appelle même à Pythagore ! "Mathématicien et philosophe, le génie de Crotone disait : Toute chose peut s'exprimer par un nombre." A Béziers, poursuit l'ancien numéro huit, dans toutes nos actions, nous tracions inconsciemment, par le positionnement de nos membres et de nos corps, des courbes, des ellipses, des demi-cercles, des triangles, des parallèles et toutes autres formes géométriques qui donnaient au porteur du ballon un "plus" dans son avancée. Il savait que ses partenaires constamment présents pouvaient lui apporter un soutien immédiat", tel cet auto-soutènement, cintré et penché, qui participa à l'édification de la coupole du dôme de Florence.
Il y a donc toujours quelque chose à inventer et c'est bien ce qui sépare les authentiques artistes de la cohorte de suiveurs. Comme il y a "de nouveaux mots pour un nouveau monde", écrit Glenn Albrecht. Pierre Conquet, Jean Devaluez et René Deleplace ont, dans les années soixante et soixante-dix du siècle dernier, théorisé le jeu de rugby jusqu'à un point subtil que Raoul Barrière et Pierre Villepreux surent modéliser, l'un à Béziers l'autre à Toulouse, avec le succès que l'on connait. S'il se trouvait un ou plusieurs penseurs susceptibles de réaliser, en plus haute proportion, une transformation sociétale, l'épisode viral qui nous demande tellement de sacrifices proposerait, au final et nous en serions heureux, davantage de vertus que de vices.

89 commentaires:

  1. Merci Richard pour ce bel article sur cette absolue nécessité de trouver actuellement des personnages capables de prendre une belle hauteur pour être visionnaire d'un rugby de demain plus enchanteur, tout en rappelant haut et fort les grands noms de nos inoubliables bâtisseurs de fondamentaux rugbystiques du XXème siècle, avec, en prime, la capacités descriptive de relier finesse de jeu à l'époustouflant dômes de Firrenza par l'inoubliable numéro 8, Yvan..
    Qui donc inventera quoi pour faire mieux ou imitera qui, pour faire aussi bien ? Wait and see...

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    1. Merci surtout à vous, les inventeurs d'un jeu, les architectes du rugby des lignes d'avantage, les marqueurs d'Histoire. Il faudra un jour se retrouver à Sète pour tracer les contours de cette organisation autour d'un plateau de fruits de mer...

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  2. Je ne suis pas assez savant de ce jeu , ni philosophe , ni auteur mais j'aime lire ce que tu écris cher ritchie..car cela me fait voyager ...alors ma pierre à l'édifice est juste le rêve de retrouver sur le pré une fraternité non professionnelle mais juste amatrice même si parfois dans l'amour on echange quelques marrons avant les maillots ...je reve de retrouver des numero 6 , 7 11 12 13 etc qui ne mesurent qu'1,80 m et pèse 85 kg ..rien de plus ... bises a tous

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    1. Euh... André qui jouait 6 ou 7 dépasse allègrement le mètre 80...

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    2. Ahahah je sais ...et il n'était pas le seul ...

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  3. J'ai oublié..André je passe devant Sète vers le 20 juin ....ahahah c'est le plateau de richard qui m'a mot l'eau à la bouche , le coquin ....

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    1. Mince ....pas Nice non ...antagonisme footeux entre Nice et Bastia

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    2. Marc si le temps le permets fin juin je serai plutôt vers la Corse qu'à Sète...désolé pour le plateau...

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    3. Marc, pas d'antagonisme ce dimanche. Ouvert 1 vin rouge corse 2013 d'Yves Leccia. Très bien sur un râble lapin au jus de romarin. Et encore de la marge avant que ça se corse... 😉

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  4. En lisant un peu de ci de là j'apprends qu'Yvan Buonomo écrit des vers, des alexandrins surtout, quel dommage ! Nous qui venions de parler poésie dans la chronique précédente, comme nous eussions aimé en lire quelques uns ... De toute façon avec son titre proustien, il ne pouvait qu'exciter nos appétits et livresques et de rugby !
    Mais basta ! Là il est question de géométrie rugbystique et c'est du sérieux "Pendant la construction d’un édifice ou d’une coupole, il faut affronter deux forces majeures : d’une part la compression qui provoque un écrasement et, d’autre part, la poussée latérale qui crée une rupture à l’écartement ." Ne trouvez vous pas que ça ressemble à la mêlée ? Donc le rugby serait bâti comme une cathédrale, voire le Dôme de Florence ? Sauf que ces dernières années on voyait plus des Lego hâtivement empilés que les belles constructions du Quattrocento . Inutile de vous dire comme je suis perdue dans ces arcs, cintres et autres voussoirs qui racontent l'architecture de la Renaissance . Mais comme je vous sais curieux et bons en maths physique, lisez donc ici https://solidariteetprogres.fr/documents-de-fond-7/culture/dome-florence-secrets.html c'est passionnant et (heureusement !) il y a des schémas !
    J'avoue être scotchée car si je trouvais que Béziers valait le détour, j'étais loin d'imaginer la complexité de la pensée de Raoul Barrière ; j'ai donc illico commandé le livre d'Yvan Buonomo pour en savoir davantage . Et puisqu'André nous fait le plaisir de revenir vers nous je ne peux m'empêcher de lui demander son sentiment sur les projets actuels autour de Béziers .

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    1. Il y a d'ailleurs un très beau et long poème à la fin du livre dYvan

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  5. Je vous lis et vous espère dans le bon, beau et droit chemin de la raison et de la vérité: d'une certaine vérité en tout cas. Par ailleurs, c'est curieux mais çà pourrait s'expliquer, je réécoutais, il y a 1/4 d'heure environ, un vieux 33 tours:
    "Louis-Ferdinand Céline vous parle" chez "disques festival" (FLDX 149), dans la collection "Leur œuvre et leur voix". Je me souviens avoir acheté ce disque dans la première F.N.A.C. parisienne, avenue de Wagram, dans les années 70.
    Au sujet des changements, de société, par exemple, il souligne qu'il faut beaucoup de foi pour cela. Et il parle des chinois qui étaient, à cette époque, en train de changer leur langue, et qui avaient donc, selon lui, beaucoup de foi. . Et puis il poursuit en parlant de la France qui n'a plus, toujours selon lui, plus assez de foi pour changer quelque chose. Et il s'appuie pour cela sur la lecture de la publicité dans les journaux:
    -"...je regarde les publicités elles me donne bien l'idée de ce que les gens réclament"...sa conclusion étant que, manifestement, personne ne veut rien changer et n'a donc effectivement pas assez de foi, d'énergie.
    De mon côté j'évite toujours férocement la vision des publicités télévisuelles. Cependant, parfois, et volontairement, j'en regarde quelques unes. Impressionnant. Çà mériterait un développement un peu trop long. Mais, si je m'en réfère à la réflexion Célinienne, j'ai pu constater, durant le confinement, une nette baisse de cette production et une reprise, depuis ces derniers jours totalement à l'identique de ce qui se pratiquait avant le 17 mars. Ce qui n'augure donc rien de bon, et certainement pas une décision de changement.
    J'avoue donc être très pessimiste sur un changement volontaire quelconque dans le microcosme du sport, et du rugby en particulier, qui a de tout temps été une bonne représentation du monde dans lequel il se déployait.

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    1. Ah André ! Tu nous lances sur Celine... ce blog attaque de tous les côtés. J'adore .

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  6. Merci Richard pour cet article !
    Si ma compétence ovale ne me permet pas de me déplacer avec fluidité sur ce terrain,cette lecture a généré deux réflexions.
    La première est que la créativité a besoin de liberté de pensée et d'action et que le dictat, ou le dogme de la performance a tout prix conduit souvent a des impasses par ce qu'il étouffe la liberté d'explorer d'autres pistes.
    Et il faut alors attendre des esprits libertaires pour s'en affranchir, ce qui peut demander un certain temps dans un monde de pensée unique.
    La deuxième concerne la définition de Glenn A sur la santé des écosystèmes.
    Je ne suis pas bien sûr que les espèces aient l'intention d'atteindre un but commun, tout du moins autre que celui de leur survie.
    Que cette survie puisse parfois passer par des stratégies symbiotiques est vrai, mais l'équilibre est souvent atteint par la prédation - et parfois la disparition - de l'envahissant.
    Et lorsque un équilibre n'est pas trouvé, fut il précaire, l'issue est la disparition.
    Seul l'homme pourrait prétendre à avoir un but éthique et généreux envers les autres espèces, encore faudrait-il qu'il en comprenne l'urgence !
    Belle soirée à tous !

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    1. Hello Jack !
      Merci pour cet éclairage. Tu as bien compris ma démarche ici : évoquer le déploiement des forces de transformation pour nous amener à réfléchir - en découvrant Glenn Albrecht - sur le sens de la vie humaine (particulièrement). Rien qu'avec les pages comprises entre 223 et 262 du livre (les émotions de la Terre), j'ai touché un point de réflexion qui me donne assez de nourriture intellectuelle pour persévérer dans mon propre chemin, à petits pas, tu le sais (je ne suis pas encore passé comme toi au déplacement à vélo électrique mais j'y viendrai sans aucun doute un jour prochain), mais sûrement.
      Amitié
      P.S. : bienvenue, Jack, sur Côté Ouvert, toi qui a traversé l'Atlantique à la voile.

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  7. Finalement, dans Brunelleschi, il y a Brunel.

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  8. je n'y resiste pas, suite à l'évocation de la finale 1964, pour dire au sujet de Jean Capdouze qu'il est à mon souvenir l'un des plus grands "10" français de tous les temps, peut être le plus

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    1. Hello Georges ! Tu as sur lequipe.fr un portfolio de 15 photos sur cette finale. J'imagine que c'est à partir de ça que tu évoques Capdouze.
      Il a fait ses débuts en équipe de France au centre. Avec Jean Piqué, son coéquipier de club. En 1964. Avant d'attaquer le Tournoi 1965 à l'ouverture, une fois que Bala a pris sa retraite internationale. Et après deux matches, blessure de Capdouze au dos à Twickenham, Gachassin passe de l'aile à l'ouverture et on n'a plus revu Capdouze... Petite carrière à XV, somme toute.
      Ensuite il passe à XIII à Perpignan. Longue carrière jusqu'en 1978, il me semble, dans ce code.
      Il me semble qu'il fut associé à une drôle (façon de parler) d'histoire dans l'hôpital psychiatrique où il travaillait comme boulanger, non ?

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    2. Il me semble que c'est surtout à XIII qu'il a été considéré comme l'un des meilleurs ouvreurs du monde. Pas à XV, où les Agenais Hicquet et Dehez, le Lourdais Gachassin ou le Briviste Jean-Claude Roques étaient eux aussi très appréciés. Sans parler de Pierre Albaladejo.

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  9. Non, rien. Comme disais Coluche: "C'est juste pour faire avancer le Schmilblick!".
    Oui, par contre, pour Capdouze. Comme le dit Ritchie, plutôt centre en Équipe de France, en particulier contre les Springboks lors de la victoire de Springs en 1964. Pour ce qui est de ses démêlées en H.P., il me semble effectivement me souvenir de quelque chose...Au fond, pour ce qui est de la carrière, une certaine similitude avec celle de Claude Mantoulan.

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  10. Si je suis Breton, je suis aussi Catalan.
    Anecdote: j'ai habité Perpignan en 1971/72, et j'ai tenté de faire ma place à l'U.S.A.P. Pas une réussite, pour tout dire.
    Pour revenir à la finale Pau/Béziers 1964, le talonneur était un ex-Lourdais, André Abadie (1,70m et 75 kg tout mouillé), remarquable technicien de son poste -du style Robert Dargelès de Tarbes ou de Jean-Louis Ugartemendia de Bayonne- (international cette même année contre l'Irlande à Colombes en remplacement d'Yves Menthiller et de Jean-Michel Cabanier qui, eux, partiront en AFS), et du rugby en général. Et le 1/2 d'ouverture, Capdouze, donc, comme dit ci-dessus et que je comparais un peu à Claude Mantoulan.
    Et bien, les entraîneurs de l'U.S.A.P., en 1971/72, étaient, précisément André Abadie, entraîneur "en chef" et plus spécialement des avants, avec, comme "adjoint", plus spécialement chargé des lignes arrières et des buteurs, Claude Mantoulan.
    Au-delà de cette petite anecdote, voir comment une très bonne équipe de division 1, comme on le disais à cette époque, qui ira jusqu'en huitième de finale (défaite 10-9 contre Agen) s'entraînait avec deux simples techniciens!

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    1. réponse et observation, Il y eu Capdouze, Mantoulan, Claude Lacaze, pour les 2 premiers un peu météorites à XV puis passage au XIII pour essayer de gagner quelques sous de plus. Il n'empêche à ma subjectivité qu'ils furent de trés grands joueurs de rugby!

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  11. "Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" Saint Exupéry

    Nous atteignons la voûte céleste ovalesque en vous lisant comparativement à celle de Santa Maria del Fiore, oeuvre de la perspective de la Renaissance l'opposant au gothique flamboyant. De la à penser que tout est juste et parfait et que le XXIe siècle cherche sa figure de proue reste une équation peu probable. Côté rugby, tout est ficelé jusqu'à 2023, Beaumont Laporte, 2 philosophes de proue du calcul mental éloignés des théorèmes et des axiomes imposées par la rigueur mathématique. Plus curieux, par contre, la géométrie cartésienne de l'école biterroise de Raoul Barrière me laisse dubitatif. Pour avoir suivi l'ASB dans son règne, tout était ovale plus qu'ellipses, courbes ou triangles jusqu'aux bouffes orthodromiques (clin d'oeil au marin) mais rien de ressemblant à une perspective architecturale goniométrique question de perspective, d'angle de vue ou de vue d'angle ! Bref, si Yvan le dit, force est de le croire. A contrario, notre baroudeur des mers, Jack, souligne que la créativité est liée à la pensée et à l'action. Voilà qui va faire plaisir à Cricri et Pierrot les adeptes du jeu total. Je dirais que c'est la résultante parfois de l'inné, plus souvent du fruit du travail. Les peintres le savent bien, à technique égale, le génie est celui qui ne réfléchit plus il improvise. Léonard de Vinci disait "Regarde attentivement car ce que tu vas voir n’est plus ce que tu viens de voir". Tabarly, vainqueur en 1964 de l'Ostar (Transat anglaise) avait choisi une route improbable contre toute attente créant ainsi la surprise.
    Mais revenons à l'environnement, pour battre en brèche la conscience d'un esprit et sa force vitale, le Sars Cov-2, bel exemple planétaire d'écosystème. A lui tout seul, il révolutionne l'histoire de l'oeuf (hein Yvan) et de la poule. Roi des vices et de la vertu, il va profondément changer la symbolique mathématique mais aussi la philosophie environnementale dans laquelle nous nous sommes englués. Pour raison, les modèles mathématiques annonçaient le pire pour cette pandémie sauf que rien ne s'est passé comme prévu. La conscience de l'homme a été mise à mal, parasitée par trop de scientifiques et par la cupidité vitale de certains. Probablement, celui qui sera extraire la phylogenèse de ce virus sera le grand bonhomme du XXIe. Je termine, comme j'ai commencé, par Saint-Exupéry "nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants".

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  12. Oui, mais Claude Lacaze plutôt arrière, quand même...

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  13. Sinon, juste pour vous dire que Michel Prieu a eu un accident de circulation (renversé à vélo par 1 voiture). Il est hospitalisé mais se déplace en autonomie. Plus de peur que de mal à priori. Le temps de se remettre. Je l'ai appris via son site Golf entre 2 mondes". C'est un de ses fils qui a dû envoyer le mail à tous.
    Il n'est pas joignable par tél. Juste envoi de mail sur son site qu'il lira ultérieurement.
    Pas de pot, tu te fais courser par le virus et tu te prends une voiture à qui t'a rien demandé. Remarque ça aurait pu être 1 voiturette aussi !! A priori, il allait pas à la Brasserie Georges (à Lyon, car c'est là qu'il devait être, je pense...). Je plaisante.
    Allez, ensemble au soutien par la pensée...

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    1. Merci pour l'info Sergio, toujours au soutien comme un flanker des grands espaces.
      @Michel : bon retablissement

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  14. Belle réflexion, Tautor, entre deux tranches de Saint-Exupéry Pour l'envol et l'atterrissage, ou l'amerrissage, souvent pratiqué à cette époque.

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  15. Devant l’uniformité des systèmes de jeu des différentes équipes qu’il pouvait rencontrer et les limites qu’il avait pu observer pour ces derniers en terme d’efficacité, Raoul Barrière avait imaginé un nouveau modèle qu’il voyait beaucoup plus performant face à l’adversaire.
    Son plan reposait entre autres sur la définition de gestuelles à reproduire avec une minutie précision maintes et maintes fois jusqu’à ce qu’elles en deviennent des automatismes.

    Quelques décennies plus tard, la totalité des entraîneurs se sont retrouvés devoir jouer contre un adversaire redoutable. Alors que sur le modèle impulsé par Raoul Barrière, leurs systèmes de jeu avaient évolué et étaient devenus tous aussi différents les uns des autres, ils ont finalement convenu que seul un modèle leur permettrait de remporter la victoire face à ce dernier : retour à l’uniformisation.
    Chaque équipe s’est donc employée à donner à leurs joueurs les outils dont ils avaient besoin pour la mettre en place et ce, de préférence, le plus rapidement possible.
    Toutefois, acquérir une nouvelle gestuelle et en atteindre un niveau de maîtrise jusqu’à ce qu’elle en devienne automatique peut prendre malheureusement du temps. Même si les joueurs font de leur mieux, différents facteurs vont intervenir et ne pas les rendre égaux face à la rapidité de l’apprentissage. Des disparités vont ainsi naître au sein d’une même équipe ou entre les équipes.
    Certaines d’entre elles se verront ainsi « prêtes » à rencontrer leur adversaire plus vite que d’autres à moins que les entraîneurs et autre staff ne soient parfaitement au fait de tous les rouages de l’accompagnement à la conduite du changement.

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  16. Michel
    Le guidon droit, les yeux devant, l'objectif, pas le trou ni le swing, mais un excellent rétablissement en attendant de te lire parmi nous. Un haricot tarbais, ça pète toujours 🙈😂🥂🏈

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  17. Michel, tout est dans le titre de la chronique ! Take care ...

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  18. Nous avons effectivement oublié la philogénèse d'un certain rugby d'avant, une version ancienne devenue micro soft, calligraphiée, brochée reliée cuir et dorée à la feuille d'or. Reste l'arbre philo génétique.
    Aujourd'hui nous sommes sur une version word macro où le hard excelle, mais pas dans le discount en terme de coûts et salaires, et plutôt heart braqueur du jeu. Pas toujours évident d'applaudir dans son canapé sur le balcon à 20 h. Des fantassins recrutés tous horizons. Plus à rien voir avec ce règne bitérrois d'origine contrôlée et ces 13 Brennus, initié et mis en place par Raoul, ses avants intraitables et toujours au soutien, façon jambon supérieur label rouge (et bleu), ces équipes de jeunes qui tenaient le haut du pavé. Gestes rëpétés et victoires rëpétitives, alliance de quantitatif et qualitatif. Rien à voir avec la vigne languedocienne qui pissait drue. 95 d'affilëes â domicile entre janvier 69 et octobre 81. Un rugby à 2 vitesses,
    celui de cathédrale de l'ASB et celui des autres. Qui va le refaire ? Mais quid aussi de "l'intelligence situationnelle" , de "l'ingérence de l'alëatoire" ? Aujourd'hui, les clubs essaient tous de s'approprier cette perfection du moment qu'ils veulent péréniser. Le soutien, c'est l'argent pour les moyens d'y arriver. Et ils sont plusieurs â vouloir y prétendre. Mais s'y prennent ils bien ? Ont ils du nez pour l'inné ? Le haricot tarbais pète beaucoup moins fort, Agen n'envoie plus beaucoup de pruneaux, La Voulte/Valence rhôdent à niet, Lourdes fait plus de miracle, le Languedoc redevient meilleur pour ses vins, Bayonne ne pousse plus comme avant. Perpignan ne sue plus sang et or, Brive n'est plus encore aise. Mais il paraît qu'il y aurait un monde d'après.

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  19. Au début on avait les Gaulois, honnêtes artisans qui ne manquaient pas de technique.
    De Lourdes à Mont de Marsan, en passant par Agen et Toulouse ils comparaient leurs cahutes.
    Mais le vice consul de Bitére, Raoulus ,voyait plus grand, plus solide, plus organisé alors il inventa le style Roman.
    Son bâtiment lourd,austère, précis , résistera a toutes les tribus.
    Faut dire qu'il avait une clef de voûte qui tutoyait les Astres !
    Certains vers Bonne Espérance ou les rives pluvieuses de la Tamise dévoyeront le concept, bâtiront des remparts et des donjons, c'était pas rigolo.
    Alors du côté de la Rhondda on a pensé flèches, croisement d'ogives , alternance des vides et des pleins,bref le gothique était né.
    Quand on s' appelle Cadwgawn et qu'on a vu le jour à Llanfair­pwll­gwyn­gyll­go­gery­chwyrn­drobwll­llan­tysilio­gogo­goch, tout est possible.
    Pour le flamboyant nous patienterons encore un demi siècle, lorsque une nuée d'anges noir chevauchant un long nuage blanc investiront la nef de Twick, secondés par des Blossoms et même des Lélos!
    Entre temps quelques contremaître de chez nous inventeront la ligne Maginot pour rassurer leurs gouvernements mais ça n'a pas marché, trop statique,facilement contournable .
    Allez les têtes de gargouille .

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    1. Belle construction, beau livre d'images Jan lou ! Dans le gothique tu avais du classique et du rayonnant avant le flamboyant, t'as même du baroque plutôt du côté Amérique du Sud et c'est vrai qu'avec leur style rapporté au rugby les Argentins sont très baroques, la grinta plus théâtrale, plus ostensible, ! Et j'ai pensé aussi aux Iliens . Leur architecture baroque est caractérisée par l'opulence ; les nefs s'élargissent, et adoptent même des formes rondes. C'est vrai qu'ils ont du lourd les Samoans, sinon ils ont des flèches fidjiennes : des faces d’anges et de "putti" joufflus et moqueurs qui font des volutes, spirales sur le terrain . ils« ouvrent » l'espace et ne reculent pas devant le recours au trompe-l'œil !

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  20. Merci à vous tous, chers commentateurs, qui, grâce à votre imagination, votre humour et votre culture donnent l'immense plaisir de la quatrieme mi-temps du rugby, celle de la plume subtile...avec le premier provocateur de ce plaisir, Monsieur Ritchie...encore Merci

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  21. Le breuvage était si bon que je reprendrai bien une deuxième tournée...

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  22. "Sans public, le sport de haut n'est plus un spectacle vivant" dans Le Monde. Effectivement, ce n'est plus du sport, juste un spectacle à vocation physique.
    Dans ce même article, de Robins Tchale-Watchou (président de Provale), "On joue pour ce regard, ces applaudissements, pour la bonne défense, la bonne poussée en mêlée". Les bras m'en tombent. Et pour les 80% des joueurs qui se démènent sur les terrains de France et de Navarre devant juste les parents et les amis, que font-ils? Du sport!

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  23. Tu as raison André, la césure s'accentue encore plus entre le sport "spectacle" de compétition et de haut-niveau, et le sport "individuel", pratique sportive pour la santé et le bien-être personnel (qu'on en fasse tout seul ou collectivement).

    On aurait pu penser-espérer que ces 2 mois de confinement forcé favoriseraient un retour à ce sport pour soi, or c'est le contraire qui arrive: on ne parle que de l'économie du sport (de haut-niveau), de championnats arrêtés, de compétitions suspendues, de matchs à jouer, de manque à gagner ("manque à gagner", littéralement c'est significatif, non, plutôt que "manque à jouer" ?).

    Et il semble bien en être de même pour tout le reste...

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  24. Oui, effectivement.
    Je me suis amusé à voir et à écouter, hier soir et par hasard (je m'étais endormi, fatigué...!) une femme que je ne connaissais pas, dans "La Grande Librairie". Hannelaure Cayre: étonnante et assez virulente sur ce sujet.

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  25. Une fois ce status quo vide, what ever you want ? fallait bien ressortir le nez dehors. Pour se réinventer une histoire, une vie, l'histoire d'une vie ? C. Fleury à G. Albrecht accompagneront peut-être dans la pensée de cet après qui redémarre. Bertolt Brecht disait "une des causes principales de la misère dans les sciences est qu'elles se croient riches, le plus souvent présomptueusement. Leur but n'est pas d'ouvrir une porte à la sagesse infinie mais de poser une limite à l'erreur infinie". L'erreur est humaine, mais l'humain... A voir toutes ces "distanciations" entre bouffons de la science, ça me fait tourner le mode coordonné et le but commun, comme une mauvaise mayonnaise qui se requinquera même pas en la mettant au frigo. Bien sûr que "si la thune n'a pas d'odeur, pas la sentir c'est passer un mauvais quart d'heure". Mais le pognon, ça te jaunit la complaisance, ça te noircit le répertoire. Question aéronomie, le visionnaire serait donc d'oublier un peu l'artiche et que le blé puisse pousser partout pour pouvoir tous casser la croûte correctement.
    Elliptiquement parlant c'est un peu, beaucoup (?), passionnément (non), lénifiant vide and co, oui. La passion, la vraie, a disparu. L'intérêt, la distraction une bière en main, mais ça s'est arrêté au fantasme. Ce qui fait dire qu'avant c'était mieux, bien que tant qu'il y a du fantasme, il y a de l'enthousiasme. Mais bon, les buses ça va 5 minutes. On aimerait goûter à la confiture plutôt qu'à la déconfiture. Pour l'instant, Canal nous refourgue tous ces plats cuisinés congelés qui gardent encore quelques saveurs restant en tête. Mais pas vu de l'épopée en Biterre…
    Pour les courbes, ellipses, demi-cercles, triangles, parallèles, croisées et toutes autres formes géométriques on attendra encore un peu sans surmodéliser nos envies. Juste voir cet ovale voler de main en main à la toulousaine, voire à la biteroise des fois que Dominici serait passé par là avec de l'à(rt)-propos plutôt que de l'à peu près, du moins quelque chose du terroir. Sans parler de nouveau monde, mais en évitant de nouveaux maux. Et sans vision de coupe du monde pour le moment, à revoir pour l'après d'après.

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  26. Débat sur France Culture dont le compte rendu par O Villepreux est passionnant question préalable : " Le sport peut-il se passer du spectacle du sport ? "
    Après je résume en citant quelques morceaux choisis
    Remarque 1 "Le sport, c’est comme le spectacle vivant. "
    Remarque 2 : "Sans public, pas de sponsor, sans sponsor pas de sport de haut niveau."
    Remarque 3 : Sur le chapitre des spectateurs, il est donc permis de se dire que le sport professionnel, celui qui assure le spectacle, donc les rentrées d’argent, ne peut survivre à un lockdown prolongé ( lockdown ça veut dire confinement en rosbif)
    Remarque 4 : ha mais pas du tout ! "le football peut se passer des spectateurs et continuer à se jouer sans public car ce dernier n’est qu’accessoire dans sa stratégie globale." En gros sont tellement cousus d'or qu'ils en ont rien à cirer des billets
    Remarque 5 "le sport de haut niveau est un spectacle vivant et l’expérience émotionnelle du stade est évidemment incomparablement supérieure à une retransmission télévisée parce qu’il est un phénomène social." euh ... oui c'est vachement mieux de voir un match au stade .
    Après ça part un peu en sucette sur "qu'est ce que le sport au fond ? " Et là chacun d'y aller de son rêve ...
    Conclusion " C’est pourtant à l’école que l’on trouverait la réponse concrète à cette très belle question : « Le sport peut-il se passer du spectacle du sport ? » Oui et non, à condition d’être libre et capable d’élaborer sa propre pensée du sport."
    C'est marrant comme on pense illico à l'Education Nationale quand un problème est insoluble ... Moi perso ça ne me viendrait même pas à l'idée !
    Bon je rigole mais c'est un bel article, très grave et qui pose vraiment le problème . Bonne soirée .

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    1. Merci Gariguette pour toutes ces pistes de réflexion. Qu'Est-ce que le sport ? Le mot "sport" déjà... "A good sport" : un bon mec, un chouette type. Sport, c'est ce supplément de proximité. C'est aussi - et peut-être surtout - une attitude. La bonne attitude. Détaché et/mais concerné.

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  27. Certains ont déjà réfléchi à la question, mais ça ne va pas vraiment dans le sens préconisé par Villepreux en fin de billet...

    https://www.lemonde.fr/sport/article/2020/05/28/le-covid-19-accelere-la-mutation-du-sport-spectacle_6041061_3242.html

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  28. Tout çà me laisse de marbre ou, au fond, et c'est peut-être la même chose, me dépasse totalement. En tout les cas, ce n'est très certainement pas mon monde. Pas ou plus, je ne sais pas, là non plus. C'est-à-dire: ou j'ai des arguments pour étayer ma vision des choses, ou bien je dis tout simplement que je suis à la rue, largué, dépassé! Au choix...

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  29. Forcément que le sport est assimilé à un spectacle vivant, même si les sportifs ne sont pas des artistes, comédiens quoi que... Forcément que le sport de haut niveau existe via les recettes, les sponsorts, le mécénat,... et les athlètes chevaux de courses capable de performer à haut niveau et que ses ingrédient en font un spectacle en direct, à la TV. Ca reste un spectacle... de haut niveau... normalement, en fonction de l'argent mis sur la table.
    L'idée du sport devrait juste rester à un niveau que chacun met à celui qu'il veut, qu'il sent. Il n'empêche que comme le suggère Olivier Villepreux, cela devrait passer via l'éducation nationale, par l'Etat enfin décidé de prioriser une politique un peu plus volontariste en terme d'enseignement et de moyens, à des fins plus éducatives et sociétales.

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    1. Pas sûr que l'argent soit "sale". Il aide beaucoup les bonnes causes. L'argent, c'est un levier : c'est celui qui l'utilise sur lequel il faut porter notre attention. Et peut-être n'a-t-on pas assez insister sur la qualité de l'homme sportif professionnel et trop sur son activité.

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  30. Un peu dans la même lignée, je viens de lire une interview de Pierre Salviac dans "Rugbyrama". Je l'ai trouvé sincère et intéressant. Disons que, globalement, je me retrouve assez bien dans ses points de vues.

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    1. il est un peu "coquin" quand il évoque le fait qu'il était à l'origine des frasques du showbiz parisien. Si c'est le cas, alors nous avons tous un peu de paternité ;-)

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    2. Perso, je ne revendique qu'une chose : le poisson collé dans le dos sur les maillots du Racing en Grenoble en challenge Du Manoir (ou en championnat) un premier avril 1990.

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    3. Qu'importe. Mais j'entends encore le grondement de surprise et d'étonnement du public de Lesdiguières quand les Racingmen sortirent, un poisson d'avril collé dans leur dos... Nous l'avions découpé dans le vestiaire quelques minutes avant de le coup d'envoi...
      Et oui, c'était l'époque où les journalistes pouvaient vivre au plus proche des joueurs.

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    4. Nous avions même été invités dans les Alpes en stage d'oxygénation par le Racing Club de France. En fait d'oxygénation, Martinez, Tachdjian, Serrière et Genet jouaient au poker dans une chambre enfumée par les cigares... ah ah... C'est d'ailleurs là, comme le dit Salviac, qu'est née l'idée des blazers (à Brive), des chaussures dorées (à Bordeaux) et du noeud pap... si jamais le RCF allait en phase finale, ce qui fut le cas.

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    5. pas surprise ... Lesdiguières ça inspire !

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    6. Lesdiguières, ses minuscules vestiaires en bois tout en longueur... Pour les visiteurs, hein ? Parce que ceux du FCG étaient un peu plus importants. Dans l'ancienne tribune de bois. Là où Fouroux a ensuite installé sa machine à mêlée... Ensuite, ils sont passés de l'autre côté, dans la grande tribune, au début des années 90.
      Et puis maintenant le Stade des Alpes...

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  31. On associe toujours le Showbiz aux joueurs des lignes arrières, Mesnel, Blanc, Rousset, Guillard, etc..., mais justement, ils voyaient ça comment, les Serrière, Tachdjian ou Genet (qui eux ne pratiquaient pas un rugby très showbiz... ?
    (ce coquin de Genet venant implorer la clémence de Ferrasse pour disputer la finale contre Agen et qui fut un des plus pénibles de la partie de manivelles que fut ce match. Claude Debat que j'avais connu dirigeant la section sport-études de Jolimont "arbitrait" (comme il pouvait) les débats, et à quelqu'un qui lui demandait pourquoi il n'avait pas sorti de cartons, lui répondait que s'il l'avait fait, le match se serait terminé à 8 contre 7, ou pas loin...)

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    1. Debat a tout fait pour que les débats puissent se dérouler. Les avants du Racing avaient visé Laurent Seigne. Ils savaient par des indiscrétions (j'ai le nom de l'informateur) que s'ils désossaient le pilier droit agenais pas un de ses coéquipiers ne prendrait sa défense... Bizarre, mais véridique.
      Seigne a terminé cette finale 1990 la tête grosse et carrée comme un compteur bleu et du coup, n'a pas pu partir en tournée en Australie... Triple punition.
      Concernant les "gros", ils aimaient bien les facéties des arrières, ça les faisait rire, mais de toute façon, ils ne pouvaient rien faire d'autre qu'en rire parce que le showbiz avait beaucoup d'emprise sur tout le monde, du gardien du stade de Colombes jusqu'au président Labro.
      Ils avaient été surnommés le "grosbiz" histoire d'être un peu intégré à la connerie ambiante.
      Et puis il faut voir une chose : ça gagnait !
      Plus ça déconnait, mieux ça jouait !
      Franck Mesnel et Jean-Baptiste Lafond étaient des extraterrestres, des monstres de rugby. Surtout ne pas oublier ça.
      Eric Blanc, avec de modestes moyens physiques (j'ai joué face à lui en juniors avec le Stade Rochelais et il ne m'a pas marqué contrairement à Didier Codorniou ou Laurent Pardo ou Pierre Chadebech), était un inspirateur d'attaque doué d'une vision collective.
      Yvon Rousset tenait bien sa place à l'aile, sans génie mais avec beaucoup d'intelligence, et Philippe Guillard était une sorte de coqueluche, un porte-bonheur, que tout le monde entourait, protégeait, choyait... Rousset et Guillard étant les deux vrais têtes pensantes du showbiz.
      Un quintet complémentaire, indissociable.
      Alors tu penses bien que les gros, dans ce contexte, ne pouvaient que suivre, avec deux buts : détruire le pack adverse et filer de bons ballons à leur demi de mêlée.
      Avec Laurent Cabannes pour assurer le relais. Avec talent.
      Voilà.

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  32. Question : je vous prépare une chronique en donnant la parole à une personnalité, un personnage, un homme qui aurait dû faire l'actualité ce 29 mai dans tous les médias qui traitent de sport. Et pourtant pas une ligne sur lui, avec lui, pour lui. Pas un mot, à peine une allusion et encore, toute molle et codée.
    De qui s'agit-il ?

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    1. est ce que "allusion toute molle" est un indice ?

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    2. Vern Cotter ,entraineurde l'ASM championne 2010

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    3. je pense aussi que c'est Vern Cotter, punaise 10 ans déjà !

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    4. D'accord il parle un peu en code, Cotter, mais il est pas mou, même encore Vern le bougre.
      Allez Chevreuse

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    5. Ce n'est pas Cotter. Vous allez être surpris, donc...

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    6. C'est lui, Cotter, qui fait l'allusion molle...

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  33. Ouaip, un gros paquet, raide et mobile au service d'une belle ligne de trois quarts ( et Blanc n'était pas la par hasard )n'est ce pas la tout le Rugby ?
    Voisin,le modeste, les deux décérébrés et Deslandes,tu pouvait voyager, le talon j'en cause pas !
    Et les trois vedettes étaient expressement invitées à se sortir les doigts dans la virulence avant d'aller jouer avec les papillons.
    Et puis tiens, on est entre nous, ce que le gros ç..., pardon, ce pilier Agenais dont le nom m'échappe prenait dans la tronche faisait plaisir à toute l' Ovalie.
    Allez, vous avez dit bizarre mon cher Richie, comme c'est étrange 😊

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  34. Tant qu'on est dans le blanc bleu d'une époque ou les vulgus licencius côtoyaient les stars au sein réconfortant du chalet, a l'heure où le gentil Monsieur Francotte suggérait au prez de payer un coup a tout ces p'tits gars( bière tiède et café. ..idem !) , j'ai plaisir a évoquer le moins showbiz, le plus sympa, un p'tit Basque qui sans fracas, tout en douceur avait repoussé le monstre sacré au centre .
    Allez,le susnommé Franckie ,aussi bonhomme que bon joueur n'y fût pas perdant.

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  35. la guerre pour l'élection risque de s'avérer farouche ..lire l'article qui annonce que le covid 19 ne sera rien par rapport a l'élection.


    https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Abdelatif-benazzi-et-la-bande-de-rapaces/1138831

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    1. Ah, Benazzi... Oui. Bon d'accord. Mais qu'a-t-il fait concrètement pour le rugby français en dehors de lui même ? D'où parle-t-il ? J'aime bcp Abdel, j'ai même conçu et rédigé à sa demande son autobiographie. Son association, Noor, œuvre à Oujda. Une fois qu'on a dit ça...

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    2. là je ne peux rien dire car ignorant de que qu'il a fait ou pas fait , a part cette asso dont tu parle ...je voulais juste mettre l'accent sur cette guerre de succession qui si elle ne prendra pas 30 ans sera quand même sanglante si cet article donne le ton ..j'ai beaucoup aimé le joueur Benazzi , jouer généreux ..est ce son caractère ?

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  36. Très bon texte Ritchie aux multifacettes. Qui nous aidera à passer au 21 siècle ?
    Faut il un saut générationnel peut-être pour s'y établir durablement? Cohabiter avec le reste du monde, la science (qui n'est que très rarement exacte, jouant l'équilibriste entre la théorie et l'empirisme)
    J'ai beaucoup aimé dans cette rubrique le parallèle avec l'architecture et l'aspect géométrique des maths. Il y a dans le rugby un attrait pour le scientifique... des trajectoires, des forces, des impacts et autres sauts. Tout l'aspect dynamique que l'architecture essaye de transcrire dans son édification statique.
    Cette ad"équation" du rugby aux sciences est je pense la raison pour laquelle le Big Data prolifère si allègrement dans les jardins de nos stratèges de l'ovalie.
    Un match bien construit, peut-il être beau comme une cathédrale le temps d'une visite?
    Ou est ce l'imprévisible qui souvent nous émerveille dans la passe en aveugle?
    C'est peut-etre l'ambiguïté qui reside dans le monde de l'ellipsoide qui me fascine ...

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    1. La quadrature du cercle ovale

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    2. je suis en train de lire le livre d'Yvan Buonomo, les secrets de l'ASB et d'autres secrets aussi, ça devrait te plaire Steph ... "cette force émane du pouvoir de sa structure géométrique" ça fait un peu Star Wars dit comme ça mais bon 11 titres, 15 finales !
      Sans oublier le beau poème final ...

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    3. "Cette force émane du pouvoir de sa structure géométrique"
      Dites donc, ça serait pas le troisième P de la fameuse règle, par hasard ?
      Allez Chevreuse

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    4. Hi hi hi ! Jan Lou c'est une citation de Filippo Brunelleschi évoquant la conception du Dôme ; 37000 tonnes construit sans échafaudage et sans étai il y a 600 ans .

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    5. Oui, j'avais subodoré que l'expression n'était pas spécifique au ballon, mais ça colle .
      Géométrie dans l'espace, résistance des "matériaux "....
      Allez, tu finis de le colorier et tu me l'envoie!

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  37. Ca fait "twilight zone " ... doudoudou " la quatrième dimension"
    J'adorai ce programme... de la science-fiction tout en insinuations et suggestions , très peu d'effets spéciaux...
    Mais bon je dérape... 😉

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