dimanche 28 février 2021

De Bordeaux, le ballon

Une rasade de Ledaig devait nous relier tel un hymne distanciel au coup d'envoi de France-Ecosse, dimanche, mais les débordements de la Covid-19 entre Dublin et l'Essonne en ont décidé autrement. Pour autant, pas question de se priver de l'esprit calédonien au souffle tourbé. Alors direction Selkirk, au coeur des Borders. L'ancien demi d'ouverture du XV du Chardon - Grand Chelem 1984 au palmarès - a lutté pendant deux ans contre un cancer, apre combat dont il est sorti victorieux. Il nous reçoit dans son salon à la moquette épaisse, devant un feu de bois, confortablement accoudé dans un fauteuil moelleux. Hello John ! Car c'est de Mister Rutherford dont il s'agit. Comme si vous y étiez. 
"Il n'y a aucune amertume. Vraiment. La plupart des supporteurs écossais aurait aimé que le match se dispute, dimanche, ne serait-ce que parce que le XV de France n'allait pas aligner sa meilleure équipe (sourire). Nous n'aurons pas de sitôt semblable opportunité de l'emporter (re-sourire). Mais tout le monde sait que nous vivons actuellement une drôle d'époque avec ce Covid. Alors, oui, nous sommes déçus que le match soit reporté mais il n'y a, en Ecosse, aucune aigreur à ce sujet. Je n'ai pas entendu un seul de mes amis, de mes proches, de mes voisins, se plaindre et ne pas comprendre les raisons qui font que ce match ne pouvait pas être joué. 
"Aucun commentaire désobligeant ou ironique n'a été publié au sujet du XV de France ; je n'ai lu aucun article, et je lis presque toute la presse écossaise, qui critique Fabien Galthié ou qui que ce soit d'autre. Cela dit, personne en Ecosse n'a la moindre idée de ce qui s'est passé pour que les joueurs français soient ainsi touchés par la Covid. En revanche, si l'Angleterre avait dû reporter un match contre nous dans le Tournoi à cause d'une contamination à ce virus, ça aurait été très différent (rires). Mais venant des Français, nous l'acceptons. 
  "Vous le savez, un profond sentiment de respect lie les Français et les Ecossais à travers le rugby. Les Français savent que nous sommes capables de réaliser de grandes choses avec un tout petit effectif de joueurs, et les Ecossais admirent les Français quand ils pratiquent leur meilleur rugby, quand ils se laissent aller à être eux-mêmes. Nous aimons le jeu "à la Française". C'est du respect mutuel. 
"Si le match de dimanche s'était tenu, le résultat aurait été très serré. Notre XV d'Ecosse est vraiment très performant, en ce moment. Avant d'être en infériorité numérique après la sortie de Fagerson un peu avant l'heure de jeu, nous avons mené 17-3 face au pays de Galles, qui vient de remporter la Triple Couronne ! Alors ce dimanche, j'imaginais un match très ouvert, avec beaucoup d'essais car il ne faut pas négliger la qualité de nos avants, qui ont étouffé les Anglais et les Gallois, et l'inventivité de nos attaquants, des joueurs du talent de Stuart Hogg, Finn Russell, Darcy Graham... 
"J'aurais regardé ce match, dimanche, avec mon épouse Alison, dans notre salon. Sachez que je n'invite jamais d'amis quand il y a un match de rugby à la télévision, car j'aime rester concentré, je regarde le match attentivement, je ne veux rien manquer. Je veux pouvoir l'analyser sans être dérangé, sans avoir à faire la conversation ou servir à boire... Je suis vraiment plongé dans les actions. Et non, je ne me verse pas de whisky, mais plutôt un bon Bordeaux. J'adore le vin français. 
"Il semblerait que le match contre la France soit disputé plus tard, en semaine ou je ne sais quand. Mais je suis certain d'une chose, c'est que le Comité des Six Nations fera tout son possible pour que l'Ecosse puisse s'aligner avec sa meilleure équipe en mettant, s'il le faut, la pression sur les clubs anglais pour qu'ils libèrent nos internationaux. Sinon, ce ne serait pas équitable. 
"J'ai suivi le match qui opposait les deux prochains adversaires de la France. Les Gallois ont été très malins et très efficaces : ils ont marqué dès qu'ils étaient à proximité de l'en-but anglais. Quant aux Anglais, ils ont été d'une indiscipline crasse. Incroyable d'encaisser autant de pénalités. Ils ont aussi été très malheureux sur leurs deux premiers essais encaissés. Sur le premier, l'arbitre demande au capitaine anglais de parler à ses joueurs et du coup, ils se regroupent autour de lui, ce dont a bien profité Dan Biggar pour alerter Liam Williams. Et sur l'autre, il y a en-avant. Franchement, en Ecosse, cet arbitre français, on l'aime ! (rires). 
"Ce sera difficile pour les Français de l'emporter à Twickenham. L'Angleterre dispose d'une équipe très puissante, bien organisée, irrésistible quand elle se met à jouer. Ce qui est rare, en ce moment, je l'avoue. Mais il suffit qu'elle se ressaisisse et ce sera vraiment dur de la battre. Quant aux Gallois, ils n'ont pas assez d'atouts pour s'imposer au Stade de France. D'autant que la France est particulièrement disciplinée, et que sa défense est absolument remarquable. C'est le socle sur lequel elle construit son jeu, et c'est la patte de Shaun Edwards. 
"Ce dimanche, sans France-Ecosse, je suivrai la Premier League. Quand il n'y a pas de rugby, je regarde le football anglais, que j'apprécie beaucoup. Je suis devenu un supporteur de Fullham. A l'époque, je travaillais souvent à Londres et un de mes collègues disposait de places, alors j'ai assisté à de nombreux matches en semaine à Craven Cottage. Je m'intéresse aussi au PSG, qui est managé par l'ancien coach de Tottenham Hotspur : j'aime la façon dont il construit le jeu. Du coup, je ne suis pas étonné que le PSG ait battu Barcelone, 4-1, au Camp Nou. 
"De la même façon, je suis accro toutes les semaines aux meilleurs moments du Top 14. Sincérement, je suis enchanté par le jeu que produisent Clermont et le Stade Toulousain. By the way, Philippe Sella est toujours président d'Agen ? Et que deviennent Denis Charvet et Didier Codorniou ? Pourras-tu, s'il te plaît, leur transmettre mes amitiés ?" Ce sera fait.

dimanche 21 février 2021

Allez les Bleus !

Un demi d'ouverture (fly-half) signifie, en gaélique et sur l'île de Mull, se glisser une petite gorgée furtive de whisky derrière la cravate. Ca ne s'invente pas. C'est pourquoi sur cette partie insulaire d'Ecosse qui présente un charme unique loin des trajets touristiques convenus, John Rutherford est considéré comme un dieu vivant, l'incarnation de ce que le rugby calédonien a de meilleur à offrir. Ici seulement ? Non. Lorsqu'il découvrit le rugby devant son petit écran de télévision, à Oujda, le rugby au Maroc c'était le Tournoi des Cinq Nations. Abdelatif Benazzi se rêvait en John Rutherford et, avec ses copains, s'entraînait à prononcer ce nom du mieux possible. De là à rouler les airs comme un fermier de Hawick (prononcer fortement Hoïque) aux mains calleuses, il y a sûrement plus d'un pas, et alors que le XV de France s'apprête à recevoir l'Ecosse, cette anecdote nous signale avec humilité que longtemps nous n'avons été, nous Français, qu'invités à participer. La petite histoire, très souvent aussi palpitante que la grande, assure que John Rutherford est une divinité de Mull (prononcer Meule) depuis qu'il participa, en 1978, au premier match jamais organisé sur cette île des Hébrides intérieures. Quelques années plus tard, le club de rugby créé, il invita ses amis et coéquipiers du XV d'Ecosse John Beattie, Roy Laidlaw et l'inégalable légende du Chardon, Andy Irvine, à venir renforcer quelques équipes associées au premier tournoi à 7. Depuis lors, le Mull Sevens a reçu le titre de compétition la plus "sociable" du monde. On y campe autour des terrains et on y joue déguisé, particularités de cette édition à nulle autre pareille. Puisque nous évoquons l'Ecosse, Tubermory, joli port de pêche aux façades bariolées de couleurs criardes, s'enorgueillit d'abriter une distillerie fondée en 1798 - une des plus anciennes du pays - par un Sinclair. Son single malt, moitié tourbe du loch, moitié brise iodée, vous réchauffe aussi vite et bien qu'un feu de cheminée. Je savourerai donc ce Ledaig (prononcez-le comme vous pouvez, mais ça se rapproche de "laide chic") dix ans d'âge et, si nous partageons à distance un fly-half, l'Ecosse éternelle nous liera. Mais il ne faudrait quand même pas que Stuart Hogg et ses Calédoniens se mettent à nous rejouer sur la scène de Saint-Denis, dimanche prochain, la bataille de Bannockburn, c'est-à-dire nous donner une leçon de rucks et de sorties rapides, de jeu direct et de mouvement continu, comme ils le firent à Twickenham le 6 février dernier. Car voilà bien la difficulté : affronter l'Ecosse, c'est se confronter à ce que les fondamentaux du rugby ont de plus rigoureux et de plus simple : engagement, discipline, technique individuelle, qu'il pleuve, qu'il vente. Ou qu'il fasse beau, ce qui est rarement le cas en février. A chaque fois me revient en mémoire cet extrait de l'ouvrage Mon sac de rugby (Atlantica, 2002) écrit par mon parrain en Ovalie, Jacky Adole, et je ne résiste pas à l'envie de vous le livrer : « J’apprécie les hommes du petit pays d’Ecosse. Ils me donnent l’heureuse impression de ne pas vouloir tomber dans le même chaudron que les autres. Ils pratiquent modestement mais avec originalité un rugby directement issu de leur culture. J’ai plaisir à constater que, bien que battus quelques fois au score, les Ecossais ne le sont jamais au jeu tant ils donnent l’impression heureuse de s’amuser encore. » Le rugby reste un jeu qu'il convient d'honorer. Si la fédération écossaise oeuvra à trois reprises, dont une fois avec succès, pour nous exclure du Tournoi - c'était en 1913, 1931 et 1952 -, la Ald Allyance ne s'est pas pour autant dissoute dans le sigle malt. Une profonde estime entre joueurs prélude aux affrontements disproportionnés - cinq fois moins de licenciés en Ecosse - qui peuplent la chronique du Tournoi. En témoigne ce sms que m'a envoyé John Rutherford, justement, alors que nous évoquions quelques virées nocturnes dans Paris by night après le banquet à l'époque où il était possible de postilloner : "Allez les Bleus !!" Pas mieux.

dimanche 14 février 2021

A la force des reins

Il y a maintenant presque trente ans, un jeune et fringant reporter niçois écrivait dans L'Equipe : "Il est toujours difficile d'aller gagner à Lansdowne Road". Le vieux stade de Dublin, avec sa tribune d'en-but construite en diagonale et l'autre au ras du mur de clôture, ses deux pavillons dont l'un servait de pub et l'autre de salle de conférence de presse, a été depuis rasé. Mais sont restés les souvenirs de vent violent venu de la mer, de pluie froide et de hurlements sous les chandelles, ces fameuses Garryowen dont parle sans doute Raoul Walsh dans la Charge fantastique
Gagner à Dublin, donc, faire face à la force d'Erin constitue une belle borne de carrière et, pour cette équipe de France, une pierre de plus pour la construction de ce possible Grand Chelem qui ne peut plus lui être disputé que par le pays de Galles lors du dernier match, à condition d'avoir vaincu au prélable l'Ecosse et l'Angleterre, ce qui reste encore à faire si l'on veut bien considérer qu'il s'agit des deux adversaires les plus taillés, cette année. 
Au score étriqué (13-15) répond une défense à coulisse comme on parle des trombones, musique du plaquage assené dans une partition écrite au plus serré, car enfin le seul essai encaissé le fut sur un contre tricolore ponctué d'un rebond défavorable : on fait difficilement plus improvisé alors que les Irlandais fidèles à leur furia animaient le début et la fin du match - quarante minutes de domination sans partage - par des mesures de jeu qui s'additionnaient sans répit. 
Avec ce court mais crucial succès, la France prend provisoirement la tête du classement après deux journées. Ca ne signifie rien sinon un joli temps de passage. Mais alors qu'y avait-il de si passionnant dans ce match en vert et bleu pour satisfaire un amoureux du jeu le jour de la Saint-Valentin ? A la force des reins, l'essai du grand Charles, capitaine Ollivon, né de la première attaque française en première main, derrière touche, dont l'avant-dernière passe, vissée, tomba au sol avant d'être parfaitement négocié à deux contre un par Gaël Fickou, tout d'un grand ! 
Aussi ce plongeon en coin réussi par Damian Penaud pour son retour titulaire après un changement de ton et de direction signé Matthieu Jalibert, bon oeil, bon crochet, et le mano a mano qui suivit, la main de Dulin délivrant la balle de match comme on offre un cadeau, discrètement, à un ami dans le besoin. Mais oui, bien sûr, malgré ces deux coups de génie tricolores, l'emporter à Dublin reste difficile, quel que soit le nom qu'on veut bien donner à ce stade, qu'il résonne de hurlements ou de vivats. 
Rendons-nous à l'évidence, cette équipe de France n'aime pas tenir le ballon et préfère les coups de scalpel aux coups d'épaules, le tranchant d'une attaque à la conservation. Et ça lui réussit. Comme me l'indiquait l'ami Anderson durant ce match, grand amateur de Churchill, "il existe trois types de mensonges : les petits, les grands et les statistiques..." Ce dimanche à coeurs ouverts nous l'a rappelé, le régime des datas n'est pas toujours indiqué.

samedi 6 février 2021

La route de Rome

A l'heure où le flot de concurrents du Vendée Globe ne cesse de couler entre les bouées des Sables-d'Olonne derrière Jérôme Beyou, remarquable treizième après être parti dix jours et 3 000 miles nautiques derrière tout le monde à cause d'un safran brisé par un OFNI pour finir par gagner un jour et 400 nautiques, forte performance au milieu de multiples exploits maritimes ; aussi où un groupe de quatre - Kojiro Shiraishi, Arnaud Boissières, Alain Roura et Stéphane Le Diraison - a décidé depuis la sortie du Cap Horn jusqu'au coeur des Açores de se départager par une régate géante, le XV de France de son côté nous a régalé sur cette belle route de Rome, samedi, en ouverture du Tournoi des Six Nations. Il me faut et c'est un plaisir rendre hommage à Frédéric, aka Lulure, contributeur régulier depuis Toulouse de ce blog dont il est devenu, à force de saillies et de relances, une figure incontournable. L'idée de ce titre lui appartient que je fais mienne, comme on capte avec volupté une belle passe à hauteur, dans la corbeille, comme aimait à le répéter mon entraîneur des juniors rochelais, Loulou Courthès. Puisque les internationaux français rendent hommage à leur premier éducateur, je ne peux m'empêcher de signaler à quel point ce trois-quarts centre des années soixante m'a inspiré. Il insistait sur la technique individuelle, la qualité de la passe, cette transmission inégalée de main en main, le regard précédant le geste. Je m'en souviens comme hier, il pleuvait sur le terrain d'honneur de La Grenouillère, cette plaine des jeux située en contrebas du stade Marcel-Deflandre, mais les ballons ne tombaient pas, ou peu, appliqués que nous étions à ouvrir les mains et tendre les bras dans un mouvement de balancier. Ce bonheur du mercredi soir, récurrent, attendu, est gravé en moi, y compris au moment où je frappe sur mon clavier. Cette qualité de passe a été la clé de la performance française au stadio olimpico, quand les Italiens aux doigts fébriles gâchaient leurs occasions par excès de précipitation. La patte de Fabien Galthié et de son staff technique est bien d'avoir fait comprendre à leurs sélectionnés que le but du jeu n'est pas de tenir le ballon durant de longues séquences - avec le risque qui augmente de le perdre à mesure que les passes se multiplient - mais bien de marquer le plus rapidement possible, c'est-à-dire en utilisant le tranchant du couteau par effets de surprise et de précision. Pendant de nombreuses saisons, les techniciens ont cru qu'il était décisif, donc nécessaire, de conserver la balle. D'ailleurs, les statistiques continuent d'enregistrer ce paramètre. Mais pour constater que les équipes les plus offensives ne sont pas obligatoirement celles qui privent l'adversaire de munitions. Pour preuve, samedi à Rome, les sept essais tricolores sont nés soit en première main derrière une phase de conquête, soit sur relance. Combinaison millimétrée pour bloquer l'adversaire ou lecture de la défense sur contre-attaque : le XV de France a été clinique et inspiré. Tout ce qu'on demande à un favori au titre de champion du monde dans deux ans. Autre sujet de satisfaction, la capacité qu'eurent les Tricolores, pourtant en états disparates de forme à leur arrivée en Essonne, à maintenir leur niveau d'engagement dans le jeu de la 6e à la 74e minute, là où d'habitude les chutes d'intensité leur étaient préjudiciables. Cette qualité physique, elle aussi passée par le tamis des nouvelles normes d'entraînement à Marcoussis, sera très utile en Irlande. Pour la suite de cette édition 2021, Dublin s'annonce comme un tremplin qui pourrait permettre à cette équipe de France de viser un Grand Chelem, attendu depuis 2010. Ne rêvons pas ? Et pourquoi pas ! Pour avoir échangé le mois dernier avec certains des acteurs de ces neuf sacres, dont l'immense Jean-Pierre Bastiat qui nous a quitté jeudi dernier à 71 ans - c'est jeune - victime des suites d'un AVC, ces équipes se sont construites en imaginant le meilleur et si, pour paraphraser le grand Will, nous sommes faits de l'étoffe de nos songes, alors d'Erin viendra la confirmation que cette équipe modèle Ollivon est bien faite pour marquer les esprits ou, plutôt, inscrire le XV de France dans son temps. Pour preuve le succès rafraîchissant des Ecossais à Twickenham. Ils ont fait malt aux joueurs de Monsieur Eddie, ces Calédoniens, dans le sillage de leur épatant capitaine, Stuart Hogg, et malgré un Finn Russell triste comme un chien mouillé perdu sans lacets qui faillit tout gâcher dans les derniers instants. Du coup, une voie que personne ne soupçonnait s'ouvre avec cette défaite anglaise, chemin que les Tricolores seraient bien inspirés de baliser jusqu'au 20 mars en clôture. Quelle fête ce serait, quand on y pense... On mesurera un jour, quand les instruments idoines seront mis à disposition, ce qu'il fallut de passion à tous ces jeunes gens en culottes courtes pour disputer des rencontres internationales dans des stades vides, de coeur pour vivre comme si de rien n'était dans une bulle sanitaire stricte, de mental pour ne pas céder à la crainte d'être positif par la faute de coéquipiers ou d'adversaires. Pour tout cela, ce Tournoi entrera peut-être dans l'Histoire. Un Grand Chelem français le rendrait inoubliable.