dimanche 14 septembre 2025

Salut, le copain

 


Il savait tout faire. Et bien. Comme son aîné Jean Prat, dont il était l'exact opposé. Cette photo le prouve, il se servait de son pied, le droit comme le gauche, pour soulager son demi de mêlée - ici Lilian Camberabero, à Colombes, sûrement derrière une touche cafouilleuse, sous le regard de son capitaine, Christian Carrère. Il fut du Grand Chelem 1968, le premier de l'histoire bleue. Son palmarès si peu épais - sept sélections seulement - ne rend pas hommage au talent qu'il exprima sur les terrains. Lui se fichait des honneurs comme de sa première quinte flush : il aimait croquer dans la vie sans retenue. Jean Salut a fini de déborder le 5 septembre.
Jeannot. Pour les intimes, dont je n'étais pas. Mais assez de connivences me permirent de le rencontrer à l'heure où la maladie commençait à lui ronger la gorge. Lui qui avait beaucoup parlé s'exprimait avec difficulté. C'était il y a neuf ans, chez lui, pas loin de Beaumont-de-Lomagne, où il était né en 1943 et avait commencé le rugby avant de rejoindre le TOEC, club redouté du temps des ballons de cuir et des maillots en coton. Où évoluait au centre René Berbizier - le papa de Pierre -, où débutait le junior Richard Astre derrière un pack de mâles, avant que le grand Elie Cester ne rejoigne Valence. Une équipe qui faisait de l'ombre au Stade Toulousain, c'est dire la place qu'occupait ce club dans le paysage rugbystique des années 60.
Cavalier émérite, Jean Salut l'était aussi dans la vie, capable de moucher n'importe quel sélectionneur tricolore trop imbus de sa position - Guy Basquet l'a appris à ses dépens. Il préférait la nuit au jour et attaquait chaque soir au poker, perdait un mois de ses émoluments de kinésithérapeute en une partie pour le regagner le lendemain, jamais très loin d'une bouteille de whisky et d'un paquet de cigarettes, dans la lignée des grands viveurs - Max Rousié, Puig-Aubert, Claude Spanghero... Il sera parti sans un regret, d'un dernier souffle rauque, au bout d'un regard malin qui racontait le personnage hors-norme qu'il fut, à l'amitié fidèle et au dégout très sûr.
Appelé au Bataillon de Joinville parmi l'élite sportive française, il forma avec Walter Spanghero et Michel Sitjar une troisième-ligne au sein de la sélection nationale militaire comme le XV de France n'eut pas toujours la chance d'en avoir par la suite. Ce que les esthètes regrettèrent. Ses facéties, ses saillies, ses virées et ses exploits alimenteraient avec truculence et irrévérence un roman d'Ovalie signé par un écrivain du genre de John Kennedy Toole. Qu'on ne s'y trompe pas, son absence d'hygiène de vie lui coûta quelques capes tricolores - par la faute de contractures musculaires et de soucis ligamentaires - mais chaque fois qu'il s'aligna ce fut avec classe et élégance, ce panache qui définit le jeu à la française. Depuis trois ans, un trophée à son nom, sculpté par Jean-Pierre Rives, récompense le joueur amateur le plus talentueux de la saison.
Premier grand blond en avant - Jacky Bouquet fut une décennie plus tôt le premier étincelant des arrières -, Jean Salut inspira Jean-Pierre Rives après avoir été le coéquipier et l'alter-ego de Jo Maso, et on tient là un flamboyant carré de rois. Lorsque celui qui n'était pas encore Casque d'Or dut honorer sa première sélection tricolore à Twickenham en 1975, son mentor - Rives porta le maillot du TOEC et de Beaumont-de-Lomagne - lui adressa un télégramme qui aurait fait aujourd'hui le miel des réseaux sociaux : "Repère bien leur numéro huit, il a un bandeau. Plaque-le dès qu'il a le ballon !" Rives suivit ce précepte et la suite prouve qu'il fit bien de faire tomber Andy "Geronimo" Ripley à chaque action amorcée par les Anglais.
On dit d'un amoureux de la nuit qu'il est un "noceur". Ainsi Jeannot Salut, éternel joueur, sut marier l'irracontable et la gloire, le rugby et sa vie, l'aurore et le crépuscule, l'impensable et le rêvé. Entré dans le jeu avec éclats, il est parti sans faire de buzz ni de bruit. Nous ne sommes pas nombreux à avoir partagé quelques unes de ses heures, et je tiens pour un privilège le temps qu'il m'accorda, pour L'Equipe, en 2016, afin que nous évoquions un peu de sa carrière et beaucoup de son existence dans le salon de son discret pavillon, situé à une portée de drop de Toulouse. 
Devenu reclus, il irradiait toujours de malice, alternant le charme subtil d'un phrasé soutenu et les crochets enveloppés de trivialité maîtrisée. Parmi les internationaux français côtoyés depuis 1983, il était parmi les iconoclastes le plus madré. Il portait en lui tout un pan de ce sport, histoires d'un autre temps. Elles animent les quelques artefacts ovales posés sur une étagère placée derrière le petit bar qu'il avait installé chez lui, et qui témoignaient discrètement des furieux rebonds de sa splendeur.  

40 commentaires:

  1. Je te remercie Richard de cet article car je trouvais que son décès passait inaperçu ; les jeunes gens de ma générations ( les plus de 74 ans) se souviennent de lui comme un très grand , il est des noms qui restent dans le conscient , avec Cester , Biemouret , Sitjar ; et je l'ai déjà écrit ici , la plus belle 3ème ligne , avec Franco Zani qui reste le dernier en vie et que nous lui souhaitons encore très longue , quand à Walter légende encore vivante , que St Cassoulet veille sur lui ....
    Mon père facétieux disait du TOEC , Toulouse Ouvrier employé club car il n'oubliait jamais sa jeunesse de communiste et de FTP ...

    Que de souvenirs de cette première division où l'on voyait encore s'affronter des St Girons, Lavelanet , Foix , Saverdun , Mauleon, Oloron etc et le département du Tarn qui avait la plus belle armada , Castres , Albi Graulhet , Gaillac et tous ces noms qui fleurent bons le rugby des champs mais qui a disparu au profit de l'argent du professionnalisme.....
    Merci Richard de m'avoir replongé dans ma jeunesse heureuse avec le grand Jean Salut

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  2. Et l'on peut -et doit- rajouter le grand Roumain, Radu Demian, mort en 2018 à 80 ans, chez lui, à Bucarest.

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  3. Bel éloge,
    L'espace de vie devenu trop exiguë et du coup impraticable, un dernier café, une dernière clope, un dernier coup de poker sur l'autre planète et un dernier salut les copains.
    Le blond aura trouvé d'autres chaussettes noires à porter dans sa nouvelle nuit de tous les jours et
    aura peut-être trouvé son salut perché là-haut à s'amuser à faire de l'ombre au propriétaire des lieux qui en a pourtant vu d'autres.

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  4. Quel bel hommage pour un grand joueur malheureusement oublié depuis longtemps.
    Évoquer Beaumont de Lomagne c’est aussi les frères Barrau, Lanta, Bergamesco, Dupont, Lasserre, Guillard, Trainini et tant d’autres.
    Beaucoup de points communs avec notre cocoye national.
    L’immense Michel Sitjar.
    Souvenirs souvenirs
    Merci Richard

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    1. peut être et surtout ne pas oublier Michel Guillas, Touyères et Diégo Peccolo

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  5. Oui, on avait échangé un peu dans la dernière rubrique sur sa disparition, en fait c'est tout un monde de rugby qui disparait petit à petit à travers tous ces grands joueurs du temps jadis, car ce jeu a changé et changera tellement dans ce futur commercial qui avance à marche forcée qu'il n'y aura plus d'individus de cette sorte, avec leurs failles et leurs particularités, leurs arêtes et leur épaisseur, world-rugby formate et cadenasse tellement ce jeu qui n'en est plus un que ses serviteurs ne sont plus que des employés soumis aux intérêts qui les emploient, rien ne dépasse, rien ne se dit, rien ne doit faire bouger l'équilibre des affaires, bientôt la rencontre sur le pré ne sera que prétexte à autre chose, et des Salut ou Rives, Maso ou Villepreux, y'aura pas d'espace pour eux.
    Bon, alors nos filles en finale, dites donc ce ne fut pas une balade irlandaise, hein, sont teigneuses comme leurs hommes les filles d'Erin, j'ai quand même bien aimé notre EDF qui a de la ressource et, à mon avis, a bien fait de poser là au milieu du vestiaire tant d'imprécisions et d'insuffisances, pac'que pour préparer les Anglaises qui vont arriver gonflées de toutes parts (sic) et bien le tableau de travail est plein plein plein, la mêlée va arrêter de lire les journaux et se remettre à bosser au joug, et les arrières bien chauffer les mimines pour attraper les ballons.
    Allez les bleues

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    1. Je voudrais vraiment qu'elles se qualifient , mais c'est quand même très faible

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    2. Trés faibles non, mais sur courant alternatif assurément!
      Plutôt bonnes face aux Sud Af qui ont elles même bien résisté aux Blacks, inaltérables pendant les dix minutes de folie en fin de première mi temps.
      Et agressées , bousculées, en retard quasiment tout le match face a ces vertes qui n'avaient pour viatique que leur envie, avec une bonne dose d'organisation, aussi , le coup était bien préparé.
      Avec une attaque plus tranchante elles filaient sans trembler en finales, tout sauf un hold up!
      Ces bleues ont surement le potentiel pour monter sur le podium, voir bousculer ( un peu) les Rosbiffes aux hormones, encore faudrait il le montrer 80mn.
      Allez, c'est moi ou notre ouvreuse est un peu pas trop au niveau?

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    3. Pas du tout mon sentiment, si tu parles de Lina Queyroi; au contraire, je trouve qu'elle a fait des progrès, notamment dans la conduite du jeu.
      De toute façon, la pauvre, elle est blessée et donc forfait pour le match contre les Anglaises.
      Qui sera bien difficile, avec toutes ces absences; les Anglaises avancent en favorites logiques, l'équipe de France n'a pas vraiment convaincu jusqu'à présent, et le match contre l'Irlande pose plus de questions qu'il n'a apporté de réponses.
      Il faudra montrer une toute autre consistance pour arriver à rivaliser et, pourquoi pas, inquiéter ces Anglaises, qui elles, ont montré qu'elles savaient aussi faire autre chose que des mauls dévastateurs après touche.
      M'enfin,

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    4. Ses passes sont horribles, son timing trop lent. Elle bloque le jeu

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  6. Oui, je pense aussi, pas trop un peu, bon pas jeter tout non plus, mais vrai que 'on ne sent pas une impulsion fantastique en attaque ni un engagement formidable en défense, juste une courroie de transmission peut-être pas tout à fait à la bonne taille. Sans doute aussi pas mieux chez nous au poste, peut-être envisager ce poste à d'autre(s) joueuse(s) pas forcément "spécialiste" mais plus mieux pour le rugby.
    Allez, moi j'y crois quand même, la leçon irlandaise va ressouder tout ça et le retour aux fondamentaux ovales permet d'espérer, l'entame sera primordiale, pas laisser croire aux autres que le triomphe annoncé elles n'ont qu'à le cueillir, au contraire les collisionner de manière à les perturber, après sur un faux rebond et un avant pour 1 mm jugé à la vidéo, tout est envisageable.
    Pas glop la morsure et elle va prendre cher pour un p'tit bout de chair, pour l'autre joueuse la commission statuera, mais y'a du monde derrière qui piaffe depuis le début de la compét', bonne occasion pour les lâcher, elles doivent avoir de l'envie à revendre..

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  7. il faut esperer que les Francaises ne manquerons pas de mordant face aux Anglaises sachant que l epine de la rose est dur a avaler
    mais j ai peur que la defense en touchesoit catastrophique et que l on nintervienent pas sur leurs lancers et de plus l animation anglaise est excellente et efficace a vrai dire il faudrait un miracle pour les terrassees
    un grand salut a ce vaillant joueur le rugby actuel a etouffe ce bel adjectif aujourd hui on fait le job pietre poesie

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  8. Oui, inquiétude légitime, et vu de notre canapé quelques interrogations , Boulard, et surtout Bigot .
    Le staf doit avoir ses raisons, mais Bourgeois aurait surement fait le taf a l'ouverture, son jeu au pieds précieux aussi pour faire reculer les autobus a impériale britons.
    Les Anglaises sont intouchables avec une autre approche de la compétition, affaire entendue, mais cette équipe Bleue a largement de quoi ferrailler pour la seconde place et je ne suis pas sur qu'elle optimise complètement son potentiel.
    Allez, le miracle c'était la semaine dernière, non?
    Allez,

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  9. Allez le Nini, vont finir de te le mettre en l'air l'ovale féminin vu que ça commence à voguer avec cette CDM.
    Du haut de la Corrèze ça pousse pour les champignons (vénéneux ?) et ça ouvre donc sur une future compète mondiale le women XV global series histoire d'"offrir des compétitions régulières et compétitives, et créer des retombées économiques durables pour notre sport" a justifié le président world rugby soutenu par le nôtre F. Grill qui s'en réjouit d'avance pour le rugby français. Parallèlement aurait lieu aussi un même compète pour les nations mini ovales. Allez ça huile bien pour faire du pognon un peu moins pour développer la pratique là où il se doit.
    Allez chercher le salut ailleurs...

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    1. C'est pas une hérésie de gagner de l'argent sur les compétitions, c'est même plutôt normal.
      On ne peut pas non plus hurler au charron a chaque initiative pour organiser de nouvelles épreuves.
      Allez, dépenser a bon escient, en effet, vaste programme.

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    2. Oui certes il y a une logique.
      Faudrait peut-être commencer à réfléchir pour un programme de développement de ce sport féminin encore à l'état d'amateurisme dans la plupart des nations à part l'Angleterre
      avant de risquer d'en faire des femmes sandwichs...
      C'est ce qui me laisse sceptique

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    3. Suis sceptique (pour pas te laisser tout seul) sur le développement du Rugby féminin en Angleterre.
      Allez, un commando plutôt.

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  10. L'Angleterre à battre pour jouer contre les canadiennes. Autant perdre et réussir l'exploit de battre les Black Ferns pour conserver la troisième place. Bref compliqué les deux prochains matchs à suivre. Impossible n'est pas français.

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  11. Hello,
    Vous parlerai même pas du CAB, une mi-temps à rien faire puis une autre à faire ............. pas grand chose, ls ne méritent vraiment pas leurs supporters, pour paraphraser Marcel "ils se foutent vraiment de notre gueule". On comprend rien à leur stratégie, parlons pas de leur envie, si le rendu des rencontres c'est le résultat des entraînements, on se demande bien ce qu'ils foutent dans la semaine !!!!!
    Allez, on range le noir et blanc au fond de l'armoire pour une semaine, et on revêt la tunique bleu-blanc-rouge cet après-midi pour une rencontre bien plus salivante. Au-delà de tous les commentaires et pronostics, je crois que c'est le bon moment pour rencontrer ces auto-promises au titre, suivre le chemin tracé hier par les épatantes Canadiennes, un engagement de chaque instant, le prochain plaquage comme le dernier rempart, le moindre ballon comme la dernière action, une solidarité jamais en défaut, garder les ballons et ne surtout pas les rendre pour un retour pleine gueule, et toujours toujours y croire, s'y donner jusqu'au bout, chaque action comme une pièce d'une grands construction qui échappe à l'individu(e) pour se fondre dans le collectif.
    Et puis toutes ces épreuves de la semaine comme sources de motivation.
    Allez, on vous veut pas belles perdantes ni bonnes joueuses, profitez de ce beau jeu, de ce terrain, de ce ballon, de votre jeunesse, de vos coéquipières, pour aller au bout de vos rêves et les transformer en réalité, proposez à vos adversaires si sûres d'elles ce qu'elles n'attendent peut-être pas, on est avec vous.
    Allez la France

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  12. A mon avis, les Canadiennes, largement plus que de l'énergie et de l'enthousiasme. Des techniques individuelles parfaites au service d'un jeu collectif remarquable,. Soutenues -ces techniques- par un physique quasiment sans faille. Ce qui me fait dire çà, c'est le fait qu'elles ont maîtrisé -sans surjouer- une équipe Blacks bouillonnante de rage et d'une pointe d'arrogance m'a-t-il semblé...? Pas une victoire au raccroc ou contre une équipe faible: non, une vraie domination dans tous les domaines dont le combat.
    Et puis, pour les deux équipes, moi qui ne regarde les matches qu'au coup de sifflet d'envoi, je suis tombé sur les hymnes (sans le son) et j'ai été charmé par les rires et les sourires durant les chants...Du public également. Quelle bonne atmosphère a contrario de ce que l'on peut voir d'horriblement guerrier dans la plupart des démonstrations masculines.
    Par contre, le Haka, qui est devenu cette sorte de passage obligé sans aucun intérêt, si ce n'est pour le gogo, je l'ai trouvé, chez les filles presque ridicule, comme une sorte d'engueulade entre ménagères à la façon d'un Brassens sur la marché de Brive-la-Gaillarde.

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  13. C'est juste impossible de ne pas arriver à avoir les bons choix de bien jouer les coups avec peut-être 60/40 % de domination. Il devrait y avoir minimum 2 essais de plus pour les bleues. Elles 'e les feront pas douter sur ce rendu restant quand même insuffisant en score

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  14. Ben voilà, même pas de quoi être désabusées quand tu n'es pas capable d'amener des actions au bout suite à un mauvais choix, ou une faute technique alors que t'es dans la domination. La 2e mt française n'ayant en plus pas été du niveau de la 1re surtout dans les 20 dernières mn.
    Quand tu marques pas tu t'exposes à ce que l'adversité plus lucide et réaliste marque à ta place et tu vois le score qui s'éloigne de ce que tu étais en droit d'attendre...
    Il y avait pourtant certainement la place de les faire chavirer.

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  15. Des bonnes joueuses, certes, toniques, vaillantes, gagnant les collisions, largement au niveau par leurs qualités physiques individuelles.
    Mais voilà en face elles avaient une équipe, une vraie ,organisée , solide, disciplinée et capable de laisser passer l'averse sans trop mouillér les godasse.
    Sauf a retrouver par miracle un semblant d'animation offensives, a prendre un peu de profondeur, a travailler les soutiens, pas que, les bleues ne deviendront jamais ce qu'elles sont.
    Allez, manque pas grand chose, juste le principal .

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  16. La 1ère mi-temps était sans doute conforme au plan de jeu, mais dans un match de cet enjeu, pas le droit de laisser filer des essais quasi tout faits comme ça; être devant à la mi-temps aurait -peut-être- laissé filtrer le doute chez les Anglaises. Au lieu de ça, elles restent derrière et en prennent un dès l'entame de la seconde mi-temps. Obligées de recoller à chaque fois, et avec la débauche d'énergie des 40 premières minutes, la fin de match a été physiquement dure.
    En plus les Anglaises ont eu un peu de chance, sur le premier essai j'aurais bien aimé que l'arbitre revoit ce ballon qui dans le ruck va vers l'avant, touche une anglaise et revient dans les mains de la 9, sur le 2ème essai de Kildunne ce contrôle raté qui lui revient avec bon rebond dans les mains.
    Comme dit Jan Lou, il y a chez les Anglaises une forme de maîtrise (malgré les erreurs) absente de l'EDF.
    Et la facilité de Kildunne (débordements, courses) qui semble au-dessus du lot pour peu qu'elle ait du champ.

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  17. Si le plan de jeu consiste a laisser se débrouiller les joueuses avec leurs propres qualités individuelles, il fût respecté.
    Mais s'il consiste a courir après le score aux citrons malgré 70% de possession pour nous expliquer qu'on "les a regardé dans les yeux",ça va pas suffire.
    Le plan de jeu du Bambou Bar serait plutôt d'aller trouver M.Grill et de lui expliquer que ces Bleues sont une EDF a part entière et qu'à ce titre elles ont besoin de ce qui se fait de mieux.
    Allez Chevreuse

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  18. Bon, z'avez tout dit non ??? A n'importe quel niveau quand tu domines et ne marques pas ça se finit toujours mal, encore plus quand tu vendanges au moins 2 occases toutes faites. Et puis franchement attaquer sans prendre de profondeur, redonner sur 5 coups de pied le ballon à un adversaire qui n'en demande pourtant pas tant, et ces soutiens latéraux toujours en retard sur le début des rucks, pas glop. La 15 adverse sans doute de qualité mais sur ses essais incompréhensible le manque d'engagement individuel des défenseurs et surtout l'absence de défense collective (position, communiquer, couper l'ex et garder l'int).
    Bon, c'est dommage mais pour l'instant, on peut se raconter ce que l'on veut, visiblement ce staff ne peut pas amener le groupe plus loin que les demi, ça me semble le plafond atteint, pour atteindre l'au-dessus c'est plus mieux dans toutes les dimensions du jeu.
    Et n'oublions pas quand même que notre championnat de France n'amène pas nos meilleures joueuses à vraiment progresser, ce n'est qu'à l'occasion du tournoi et des CDM que soudain la fédé se rappelle qu'il serait bon de donner à nos filles les moyens de leurs -légitimes- ambitions. Sans parler de l'organisation territoriale des championnats féminins, un schmilblick incompréhensible, avec des équipes qui rassemblent par ligue des joueuses de différents clubs éloignés parfois de centaines de kilomètres, et fonctionnant au gré de stages, regroupements, transports ...etc, sans fil rouge bien visible.
    Allez, la 3ème place pas à négliger quand même, et si le staff confiait le jeu aux joueuses, en rangeant ses plans, stratégies et tactiques au fond du tiroir ?

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  19. Suis allé voir "Sirat" au ciné avec Sergi Lopez, prix spécial du jury. Un gros coup derrière la tête.
    Pas du ciné courant, mais qui a électrisé Cannes.
    A voir absolument ne serait-ce que par
    curiosité.
    Un fois pour le coup de massue une 2e pour bien tout comprendre selon Libé

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  20. Et J.L BEROT à son tour a pris le trou et s'est échappé dans le grand champ. P.Villepreux a bien résumé son ami "Jean-Louis aimait le jeu et la vie". Je me souviens bien de ce joueur, fin des années 60 début des 70, il jouait à Toulouse, j'étais allé voir une finale du Du-Manoir je crois, ironie de l'histoire c'est son club de Dax qui ce jour là battit le ST, une USD bien jolie avec les Dourthe, Arrieumerlou, Saubesty et autre Capdepuy.
    Retourné à Dax pour, disait-il "la chasse à la bécasse, aux canards et à la palombe , et pas pour le pognon de l'ovale", voilà il est tombé de la palombière.
    Adieu l'ami




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  21. Jean Louis Berot comme Jean salut me font comprendre mon âge car je les ai connu jeune , et ils partent non pas vieux , mais âgés , alors serais je âgé moi aussi ? c'est fou comme les souvenirs nous font comprendre le nombre de dizaines d'années passées ....on joue junior et on regarde a la télé Maso , Berot , villepreux et tous ces joueurs et d'un coup on se retrouve a 74 ans la tête pleine de souvenirs mais le corps plein de soucis et douleurs ; mais comme disait un sage , si tu as mal c'est que tu es vivant , alors ne te plaint pas !

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  22. Oui, des souvenirs ou on jouait vachement bien la vie !
    Allez Jean Louis

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  23. Hello du blog, vous réveille pas !?!?!?!?!?!
    Bon, le CAB hier soir s'en sort pas si mal, tout à l'heure les filles pour le bronze, sinon chez vous ça va ????
    Allez, @+ de vous lire

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  24. Ce fût !
    Quatrièmes, dans une Word Cup avec ......quatre équipes compétitives, et ric-rac de plus ,rémember les vaillantes Irlandaises.
    Ça fait maigre,et c'est pourtant cette sélection qui aura finalement le plus agacé la machine a laver blanche, va comprendre!
    Agacé, hein, pas inquiété non plus, et utilisons le terme de sélection, plus approprié, c'est important la sémantique.
    Ou p'têt "sparring partners ", tiens, pratiques pour un dernier entraînement à balles réelles contre des sacrés belles joueuses,mais pas vraiment dangereuses.
    Allez, du gâchis m'sieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps.

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  25. Rien vu. Juste su que les dames se sont encore étalées sur leur fautes techniques et un collectif en berne à ce niveau. Echec comme les hommes.
    Vraiment du mal dans la prépa et le respect de leurs objectifs.
    Toulouse se venge contre lui-même et sur son ennemi héréditaire. L'UBB fait son Poulidor devant le SF moins dans la fiction.

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  26. Vraiment déçu par nos filles, mais en étant très objectif et neutre, pas vraiment une surprise, tant on sent de gros potentiels individuels en même temps que l'on voit bien que le collectif n'y est pas, sans doute la base du(es) questionnement(s) à se poser tout de suite.
    Quelle fébrilité et maladresse, d'autant plus dommageable qu'elles se voient dans des situations avantageuses, mais dès lors que le rythme devient très fort, que la justesse des courses et des passes doit se faire au top du top, dans des défenses adverse pourtant mises dans un certain chaos, alors on s'aperçoit qu'il manque et le carburant et la technique pour concrétiser. Peut-être aussi les as t'on (se sont t'elles) vues trop belles au gré des commentaires, alors au boulot, et commencer par l'encadrement, mais quel qu'il soit il ne pourra pas grand chose tant que Dame FFR ne mettra pas les moyens des ambitions, et pas seulement du pognon mais aussi l'organisation d'une filière et des championnats tirant vers le haut niveau, parce que, honnêtement, ANG comme NZ pratiquent un rugby de l'étage du dessus, et AFS n'en est qu'aux prémices de la construction, à mon sens ce pays qui met toujours les moyens au service de ses ambitions va rapidement grimper d'un étage.
    Allez, déçus mais pas mort, hein, on va vite voir si le rugby français veut donner les moyens à ses épatantes joueuses de rivaliser avec les autres, mais pas réfléchir trop longtemps, c'est du boulots sur des années et plus tu tardes, plus les autres déjà en avance progressent encore quand toi tu tires la langue derrière,.
    Bon dimanche à tous.

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  27. Un peu comme les nôtres les Canadiennes, sur un match et toutes les planètes alignées tout devient possible, en dehors de ça elles sont, comme nous, bien loin derrière.

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  28. Sauf que les Canadiennes font des miracles compte tenu de ce que représente le Rugby, et plus encore celui des filles dans leur pays.
    Le rapport ne nous est pas favorable.
    Allez , tabarnak

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  29. Hello du Côté Ouvert, je ne vous oublie pas. Mais je suis plongé dans les starting blocks d'une retraite à bien attaquer dès les premières foulées. Ce qui fait que l'actualité rugby n'est plus ma préoccupation première. Suis plutôt dans la préparation du quatrième prix littéraire, concernant le choix du meilleur ouvrage de rugby de l'année. Notre jury "La Biblioteca" va se réunir à la fin du mois d'octobre. Sans doute pour l'occasion de vous présenter les ouvrages sélectionnés, objet de ma prochaine chronique. A suivre très vite.
    Rugbystiquement vôtre

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