Quand Jérôme Gallion déboula dans le Tournoi - c'était en 1978 -, Jean Lacouture trouva l'une des plus belles expressions jamais accolées à un joueur de rugby : "Petit taureau aux sabots de vent". Le véloce demi de mêlée toulonnais, 22 ans, étudiant en dentaire, militaire et pianiste classique, venait d'inscrire un essai de minotaure face aux Anglais dans un Parc dont il était tout de suite devenu le petit prince. Puis il récidiva en Ecosse, en ajouta un troisième face à l'Irlande en patinant genoux montés hauts sur la glace. Avant de rencontrer son maître, Gareth Edwards, à Cardiff, et de s'incliner devant lui.
Ce 21 janvier 1978, l'écrivain girondin chronique dans Le Monde : "Ce qui nous enchanta alors, c'est que cette équipe de France ne cessa de se lancer à l'attaque, pour la gloire de jouer, de se faire plaisir, de nous faire le plaisir le plus vif. Adieu les comptables !" Ce trait de plume pourrait tout aussi bien s'accoler aux Tricolores du capitaine Antoine Dupont, lâchés dans l'offensive débridée. Un super Dupont qui vient d'être sacré ce jour meilleur joueur du monde. Comme Fabien Galthié - son entraîneur - et Thierry Dusautoir avant lui. Deux capitaines finalistes d'une Coupe du monde. De bon augure ? C'est un peu court, jeune homme ! Soulever le trophée Webb-Ellis et rien d'autre, voilà le rêve bleu d'Antoine Dupont d'ici fin 2023, et certainement pas d'afficher une breloque décernée annuellement par on ne sait qui.
"Pâle, le cheveu clair, une frange de page. Pas grand. Du genre trapu, à la Barrau, durement planté dans l'herbe. Des gestes sobres. Et des jambes comme des ressorts qui ne le jettent, notez-le, qu'en avant." Jean Lacouture évoque ainsi Jérôme Gallion, mais nous pourrions parler aussi d'Antoine Dupont. "On le sent si passionnément aspiré par la ligne de but adverse qu'il reste debout pour passer la balle, comme s'il refusait de perdre un mètre ou deux en plongeant vers les siens, guettant l'occasion qui lui viendra enfin de courir droit vers les gens d'en face et leurs poteaux. Un "gagneur" de ce type, poursuit Lacouture, je n'en avais encore jamais vu. Ce qui le conduisit peut-être à jouer trop pour lui-même. Mais cette passion du risque, cet appétit du ballon, quelle merveille ! "
De Philippe Struxiano, magnifique "gagneur" toulousain capitaine du premier quinze de France qui l'emporta à l'extérieur dans le Tournoi - c'était en 1920 à Dublin - jusqu'à Antoine Dupont aujourd'hui, soit un siècle de rugby, en passant par Yves Bergougnan (encore un Toulousain), Max Rousié, Jacques Fouroux, Richard Astre, Pierre Berbizier, Guy Accoceberry, Aubin Hueber, Pierre Mignoni, Fabien Galthié, Dimitri Yachvili, Jean-Baptiste Elissalde, Morgan Parra, avouons que le XV de France a été plutôt bien servi à ce poste charnière.
Albert Camus écrit dans ses Carnets : "La vie est courte et c'est péché que de perdre son temps. Chaque minute porte en elle sa valeur de miracle et son visage d'éternelle jeunesse." Il jouait gardien de but et relançait le jeu à la main depuis sa surface. Antoine Dupont, comme tous les demis de mêlée que nous évoquons plus haut, ne fait que passer et chaque minute de match est pour lui l'occasion de chercher la plus courte ligne entre le cul de la mêlée derrière laquelle il se trouve à recevoir le ballon expulsé d'un agrégat de corps liés et l'en-but adverse où il faut le poser tel un oeuf de pack.
Dans la préface délicatement déposée en ouverture de notre ouvrage Jeux de lignes (éditions Privat) telle une longue passe dont le ballon, vrillé, trouve onctueusement le berceau de nos mains, Dimitri Yachvili décrit les buts qu'il s'était fixés : "Inscrire des lignes au palmarès - vous noterez qu'inscrire est tout proche d'écrire - et savoir lire le jeu, tels étaient les deux objectifs qui m'ont suivis durant ma carrière." Antoine Dupont, son successeur dans cette quête, n'a plus qu'en point d'orgue d'une carrière déjà richement fournie en distinctions qu'à se hisser au-dessus du commun, ce qu'il parvient à réaliser régulièrement, pour soulever le trophée Webb-Ellis au Stade de France. Ce titre honorifique de meilleur joueur du monde l'y invite.
Mais le plus difficile, quelle que soit la profession, et le rugby en est désormais une, n'est pas de se hisser au sommet mais de s'y maintenir. Antoine Dupont, comme le XV de France, n'est-il pas à son acmé un peu trop tôt ? Trouvera-t-il assez de ressources physiques pour durer ? Autant de questions qu'il nous faut glisser sous le tapis pour mieux profiter de l'embellie actuelle qui porte le rugby français au plus haut après une décennie d'ombre. Avant le monde, s'ouvre maintenant l'Europe pour une parenthèse de deux semaines. Est-ce cette même Europe, déesse enlevée par le taureau divin ? Au bon rebond des sacres de toutes sortes, la quête d'un mythe fondateur est loin, on le voit bien, d'être terminée...
Post scriptum : nous serons, avec Benoit Jeantet, à la libraire Pedone (13, rue Soufflot, 75005) jeudi 16 décembre entre 16 heures et 20 heures pour dédicacer Jeux de Lignes - Littérature et rugby. Vous êtes les bienvenus.
Hier Richard sur mon téléphone j'ai mis que Dupont serait nommé champion pour 2021. Ses moments présents ont montré qu'il était différent de ceux de l'histoire. Ils étaient beaux et efficaces à leur âge. L'amour qu'ils ont fait naître pour eux est encore dans nos cœurs. Tes mots le disent et je sais que 2022 tu les changeras un peu, car Dupont sera différent d'aujourd'hui.
RépondreSupprimerIl semble avoir des idées mais a fait aussi des études pour se transformer chaque jour. Il a conscience de son être et confiance dans ceux avec qui il joue. Son jeu est d'ouvrir une porte ou en voir avec précision une autre par ses copains. Il accompagne vivement celui qui y entre en premier.
Cette forme de jeu est vivace, elle a perturbé beaucoup de ceux qui ont des systèmes, des habitudes une instruction en eux. Inventer à chaque instant au moment présent pour créer le futur est un avantage.
La télé, les vidéos offrent des images à tous les curieux qui sont jaloux, ils vont revoir leurs programmes de leurs cerveaux-ordinateurs afin de mieux maîtriser ce qui se passe pour garder la possibilité d'exister comme ils le pensent.
Dupont changera, mais je pense qu'il mènera l'équipe EDF pour le titre de 2023. On verra déjà demain pour voir si Toulouse agira comme Toulon sur l'Europe pour la suite d'une victoire.
Belle analyse et riche prospective, Michel...
SupprimerA suivre, effectivement, ce week-end !
Ah, merci Ritchie, enfin du neuf dans cette chronique !
RépondreSupprimerComment ça ? Tu trouves que je fais du vieux, d'habitude ? ;-)
Supprimer1,2,3,4,5,6,7,8,"neuf", etc...
SupprimerAh là là, si on ne peut plus déconner ;-)
SupprimerA Cardiff, j'y étais, avec le lycée d'Oloron. Gallion,il aurait pu le marquer son 4ème essai en 4 matches, mais Bastiat lui chipa le ballon d'essai (un petit coup
RépondreSupprimerde pied astucieux par dessus la mêlée à 5m)
pour le cafouiller, dommage !
Gallion, incroyable ressort... oui, la comparaison tient la route, avec Dupont...
De ce match à Cardiff, je me souviens des incroyables vagues d'attaques
françaises - j'étais au bord du terrain- et je garde la vision d'Aguirre qui RENTRE dans le ballon, des passes de 3/4 destinées à des joueurs lancés, partis en profondeur... ça jouait pas DANS la défense à l'époque... Mais que c'était beau!
La "crète" du coq peut pâlir dans le dédale des trop multiples championnats. Mais ce qui est pris est pris .Antoine Dupont est un bien beau joueur, la difficulté c'est de suivre le fil "de Mariane" et de continuer à passer la "pelote" entre les lignes...et attention au poignard !!!
RépondreSupprimerInconnu, qui es-tu ?
SupprimerPipiou ton "neuf" est excellent de taquinerie....😀😀😀 quand à Dupont il y a peu de chaque son niveau baisse tellement il est rugby, avec deux autres perles de son acabit un devant et un derrière, le titre peut être envisagé...
RépondreSupprimerCardiff cette après-midi Antoine Dupont s’est de nouveau baladé 1 essai et présent sur 3 autres. Applaudi à sa sortie par des Galois toujours sensible au beau jeu…
SupprimerHomme du match, le 9 du Stade Toulousain a parfaitement orchestré jeu individuel et collectif…
En numérologie le 9 est le nombre qui sait comprendre, analyser et surtout partager…un demi de melée parfait
. Pour le centenaire de la naissance de Jean Lacouture à Bordeaux, l’Hotel de Région de la Nouvelle Aquitaine lui consacre une exposition « Jean Lacouture, témoin du siècle ».
Qu’aurait il pu bien écrire sur Antoine Dupont, meilleur joueur du monde…?
Ce qu'il a écrit sur Gallion ah ah...
SupprimerUn premier neuf mondial, tout neuf, un brin d'intelligence dans une équipe qui en manque à plusieurs endroits
RépondreSupprimerDes équipes de Top 14 pas à la hauteur des matchs en Europe. J'avais parié que Bordeaux perdrait, Clermont n'est pas au niveau non plus, des dimanches sont compliqués dans l'organisation des entreprises.
RépondreSupprimerCes Galions chargés d'or ....
RépondreSupprimerLes peones ont évalué le taureau. C'est un tout bon. Et dans l'aréne, faut pas être ridicule. La question, combien de piques, de banderilles avant qu'il devienne mulet(a) ?
RépondreSupprimerAprès tests, le Galion est effectivement rutilant et à la tête d'un (bêle) belle armada. Et la puissance de feu ces prédécesseurs s'est sérieusement accrue.
Laissons la porte ouverte pour le meilleur accomplissement au meilleur stade de l'ovale, à la place d'ovale, oh désespoir...😁😁😁
D'évidence Max et Jérôme se sont penchés sur son berceau!
RépondreSupprimerTrop tôt ?
Et pourquoi donc ?
Il serait utile, voir nécessaire d'emballer au plus vite un bon vieux Tournoi,de conjuguer constance et sérénité de l'effectif ( l'affectif ) et des résultats , c'est même l'heure.
Surprendre,se faire respecter, acter le retour c'est fait, maintenant il faut leurs foutre les jetons, pas moins!
Et puis quand c'est bon c'est jamais trop tard.
Allez, on sera chez nous, non ?
Trop tôt, andouille!
SupprimerAllez Chevreuse
Quel final ! Quelle finale ! jusqu'au dernier tour du dernier Grand Prix. Entre deux super pilotes. Match viril et parfois pas très correct mais bon, c'est la F1 ! Whaou. Tout s'arrête dans ces moments-là, hurlements à la rédaction, apostrophes. C'est la plus grande saison de F1 depuis Sella-Prost...
RépondreSupprimerFranchement, je ne pensais pas que Max allait décrocher le titre de cette façon, face à Lewis et Mercedes, qui étaient tu top. Il est allé se le chercher, ce titre, Max. Chapeau à lui, pour son pilotage à la limite, toujours, et à son équipe pour ses stratégies hors du commun, presque visionnaires. Là, ça se joue sur un changement de pneus que Mercedès ne fait pas et que Red Bull anticipe... Quatre pneus et un tour... Whaou...
SupprimerJe suis sous le choc. Ca me rappelle mes belles années de reporter sur les Grands Prix entre 2003 et 2007. Un vrai bonheur, ce sport. Du très haut de gamme, du professionnalisme, des personnalités hors normes, une organisation nickel chrome. Et là, un finish de feu. Ca va être difficile de revenir au ballon ovale, même si La Rochelle vs Glagow s'annonce spectaculaire, question jeu.
Supprimer"Jusqu'au dernier tour ?
SupprimerTu veux dire "au dernier tour".
La course était pliée, à la régulière, Verstappen ne pouvait en 8 tours combler la douzaine de secondes qui le séparait d'Hamilton, avec 3 ou 4 concurrents entre eux en plus.
Et puis, deus ex machina, accident, voiture immobilisée, safety car, et décisions de la direction de course la faisant reprendre pour un seul dernier tour en autorisant, bizarrement, Verstappen à doubler les voitures qui le précédaient pour se retrouver juste derrière Hamilton.
Je confesse aisément ne pas connaître les règles de la F1, mais elle est où, la logique de la course et donc la logique simplement sportive ?
Faut m'expliquer...
C'est le principe du "safety car". Ca te tombe dessus au moment où tu ne l'attends pas. Et comme Mercedes avait laissé Hamilton avec des pneus qui risquaient d'être fatigués à la fin... Red Bull a bien joué le coup... Hamilton voulait changer ses pneus rapidement. Pas le staff... Du coup, au finish, ça plante.
SupprimerSportivement, je trouve normal que les concurrents qui avaient un tour "dans la gueule" dégagent pour laisser place au duel dans le dernier tour.
Le changement de pneus n'a pu se faire pour Verstappen que parce qu'il a eu une dizaine de secondes de plus qu'Hamilton pour le décider; quand Hamilton a posé la question à son stand, c'était déjà trop tard, et ils étaient dans une logique, déjà vécue lors de grands prix précédents cette saison, de fin de course sous safety.
SupprimerSi on avait vraiment voulu rester "sportif", il aurait fallu laisser Verstappen doubler les 3-4 voitures qui étaient devant lui au moment de l'accident du canadien, quitte à ne pas respecter la dizaine de secondes qui le séparaient d'Hamilton avant; et là, impossible en un tour de les doubler, revenir sur Hamilton et le doubler lui-aussi, même avec des pneus tendres...
Chose qu'il aurait dû de toute façon faire s'il n'y avait pas eu l'accident, et même avec DRS.
Les interviews de tous les autres pilotes montrent bien la confusion suite à la volte-face de la direction de course d'autoriser en dernier ressort à doubler la Safety car.
Bref, encore un truc qui rapproche la F1 de l'Indy Car.
Vroum vroum !!
Mouais, un peu comme les histoires de placage haut ou pas et du porteur de ballon baissé ou pas...
SupprimerBoom, boom...
SupprimerRichard
SupprimerDe tes années en la formule 1, quel pilote te vient en premier?
Schumi
SupprimerJe sais, ce n'est pas original, mais quel pilote ! Dans un plateau où il y avait son frère Ralf, mais aussi Coulthard, Montoya, Alonso, Panis, Alesi, Button, Raikonnen, Hakkinen... Bref, pas comme aujourd'hui où l'écart est immense entre les duettistes Max et Lewis et le reste de la grille.
SupprimerSchumi, je l'ai interviewé en bille à bille trois fois, dont deux fois pour de longs entretiens qui firent la une de L'Equipe Mag. Passionné de sport, courtois, disponible, agréable, disert, une fois la glace rompue.
SupprimerMerci pour ta réponse. Ça met à mal l'image médiatique très froide que pouvait donner Schumacher.
SupprimerToujours lutter contre la chose établie d'avance. Verstappen Olivier Marchal Gérard Lanvin... Toujours cultiver la différence pour contrecarrer l'establishment et les ayatollahs de la bienpensance... Bravo Max, libre Max... Ya même des enculés qui ont cru qu'il avait volé... 😜🇳🇱🍾🏆
RépondreSupprimerAttention au "style"... ah ah...
Supprimeroh la la Richard, pourquoi t'enflammes tu pour un grand prix F1 où à 5 tours de la fin Hamilton à 12 secondes d'avance, plus les intercalés, comme le confirme Pipiou. Et que suite à un incident ça repart pour un dernier tour, avec Max juste derrière après avoir changé les pneus plus adaptés.Je ne cautionne pas ces genres de réglementation et d'organisation. Je ne comprends pas non plus Canal+ et sa chaine d'infos sportives qui ne fait absolument aucun cas de ces 12 secondes , à quoi jouent ils , pour continuer à diffuser des épreuves où la logique sportive est laissée de cotés.Déjà que je ne regarde pas trop la F1....
RépondreSupprimerPrincipe du "safety car". Ca te tombe dessus au moment où tu ne l'attends pas. Mercedes avait laissé Hamilton avec des pneus qui seraient fatigués à la fin... Red Bull a bien joué le coup... Hamilton voulait changer ses pneus rapidement. Pas son staff... Du coup, au finish, ça plante.
SupprimerSportivement, je trouve normal que les concurrents qui avaient un tour "dans la gueule" dégagent pour laisser place au duel dans le dernier tour. (désolé, je reprends ce que j'ai écrit plus haut)
Une histoire à l'insu de son plein gré ?😮
RépondreSupprimerEn même temps pour une fois qu'un Rosbif se fait entuber par l'arbitre!
RépondreSupprimerAllez, ne lisez pas ça, du mauvais esprit caractérisé.
Ah ah...
Supprimertout se joue et se gagne en premiere ligne
RépondreSupprimerpremiere melee egale premiere chicane
changements de joueurs et son pendantde pneumatiques
le banc de touche flirtant avec le paddock
en quete de la bonne formule
ça coince
RépondreSupprimerA Toulouse on a déjà connu un taureau neuvième avant, aux gros sabots. Maintenant on a la chance de voir évoluer un taureau aux sabots ailés. Alors pour ceux qui ont peur qu'il se brûle les ailes trop tôt, à forces d'éloges, il a donné Dimanche dernier une formidable réponse. Bien sûr récemment, face aux blacks, et surtout face à Bordeaux, il s'est fait prendre sur quelques ballons. Mais pour l'avoir écouté, il puise dans ses erreurs, sa motivation,en perfectionniste qu'il est. Alors, vogue le Galion.
RépondreSupprimerFred, à vos cas de défense...🤣🤣🤣👍
SupprimerLe blog covide
RépondreSupprimerRichard piqure de rappel
Peu d'inspiration
SupprimerJe me suis occupé de la promotion de Jeux de lignes...
Belle signature rue Soufflot avec plein d'amis...
Et je termine un Hors Serue Spécial Tournoi.
et une chronique pour un ouvrage sur le CAB à la demande de Pierre Besson
Suis un peu saturé de rugby
SupprimerRecharge les accus richard tesla
RépondreSupprimerÇa marche ?
SupprimerÇa marche ?
SupprimerÇa marche ?
SupprimerÇa marche ?
Supprimerça marche ?
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