Au secours, ils me poursuivent ! J'ai déniché au sud de Valencia, en Espagne, un bout de plage de sable presque blanc, mer translucide et pas le moindre touriste à deux kilomètres à la ronde, et voilà vingt ans que j'y passe mes vacances d'été loin du rugby et de ses miasmes, vraie belle rupture salvatrice qui me permet de suivre à l'heure de la sieste le Tour de France, bien allongé au frais dans mon canapé quand tombe dehors une chaleur de plomb derrière les dunes.
Et bien que croyez-vous qu'ils sont parvenus à faire, ces Tricolores pour lesquels je n'éprouve, comme nombre de mes confrères, qu'un intérêt très mesuré ? S'entraîner à moins de quinze kilomètres de mon lieu de villégiature alors que ne me passionnent à cette date que les corridas torrides. Poursuivi, je suis. Heureusement, je suis remonté à temps vers les plateaux franciliens afin de ne pas avoir à résister à la tentation d'aller prolonger mon footing vers l'hôtel qu'ils ont investi.
En chemin, j'ai appris la disparition, samedi, de Sir Brian Lochore, le plus magnifique des fermiers néo-zélandais, archétype du All Black terrien, de ceux qui ont bâti la réputation d'un pays à travers son équipe de rugby, son jeu et surtout son éthique. Au point que l'anoblissement des rugbymen par la Reine Elisabeth II semble avoir été inventé pour des hommes de cet acabit, larges, charismatiques, discrets, solides, posés, investis et bien éduqués.
J'ai rencontré Brian Lochore pour la première fois au mois de novembre 1986, frais engagé que j'étais à L'Equipe pour rédiger un article quotidien sur la tournée des All Blacks. J'avais alors demandé, au culot, à celui qui était pour la première fois manager de l'équipe nationale le privilège de suivre au plus près ce que je considérais comme une épopée. Brian Lochore, monstre du rugby kiwi, ne refusa pas l'idée à condition que je me présente devant les joueurs et que je leur expose mon souhait. Ce sont eux qui devaient accepter que je sois huit heures par jour à leurs cotés, pas lui. Ce que je fis.
C'est ainsi que je pus entrer en contact avec John Kirwan, David Kirk, Sean Fitzpatrick, Gary Whetton, Buck Shelford et le futur président de la NZRU, Jock Hobbs, capitaine de ces All Blacks qui se firent étriller en fin de voyage, à Nantes. Brian Lochore avait la voix douce, le débit mesuré, les mots choisis, le regard bienveillant, des paumes si larges et si râpeuses qu'il n'avait nul besoin de vous broyer les phalanges pour vous saluer : vous saviez qu'en face de vous se tenait un authentique homme de la terre. Je dis cela car des journalistes de ma génération encore en activité, nous sommes désormais vraiment très peu à l'avoir vraiment connu autrement que sur Wikipédia au moment de rédiger sa nécrologie.
J'avais huit ans quand les All Blacks dont il était le capitaine affrontèrent le XV de France et l'emportèrent. Après cette rencontre télévisée en noir et blanc, mon père et ses amis passèrent la soirée du samedi à évoquer le jeu de cette équipe tout de noir vêtue, un rugby d'horloger, pensé, réfléchi, exprimé sans une seule faute de goût, si ce n'est le coup de pompe de Colin Meads dans la poitrine de Pierre Villepreux, au sol, dans la foulée d'un arrêt de volée.
Quand je me rendis en Nouvelle-Zélande pour la première fois - en 1989 -, la première chose que je fis en débarquant de l'avion fut d'aller à la rencontre de Brian Lochore. C'était l'époque où les sponsors se battaient pour s'afficher sur ce fameux maillot noir. "Quand j'ai appris qu'une marque voulait coudre son logo à côté de la fougère argentée, je me suis rendu compte que j'avais offert tous mes maillots d'international. J'ai paniqué, m'avoua-t-il. Mais mon épouse m'a dit qu'il m'en restait un au grenier. Je suis monté immédiatement m'en assurer et quand j'ai constaté qu'elle avait raison, je suis redescendu soulagé et je l'ai remisé dans mon armoire." Il y est resté.
Brian Lochore vouait une admiration sans bornes à Jo Maso, qu'il avait été voir jouer en vétérans du côté d'Aimé-Giral, et plaçait au-dessus de tout l'idée qu'il se faisait des All Blacks. Quand ceux-ci, baptisés à juste titre les Cavaliers, se rendirent en Afrique du Sud en avril 1986 affronter les Springboks lors d'une tournée pirate rémunérée, c'est avec la ferme conviction d'œuvrer pour le bien commun qu'il accepta de remplacer Colin Meads, compromis dans ce montage, au poste de manager de l'équipe nationale.
C'est avec lui à leur tête que les All Blacks furent pour la première fois sacrés champions du monde, l'année suivante. C'est toujours avec lui que fut rédigée en 2005 la charte de bonne conduite qui gère encore aujourd'hui non seulement la vie quotidienne de l'équipe nationale mais aussi ses objectifs, son décor et son jeu. Davantage que Colin Meads ou Jonah Lomu, Sir Brian Lochore incarnait le All Black dans toute ses dimensions, et pas seulement sportives.
Pour que Ritchie McCaw parvienne un jour à supplanter cet ancien numéro huit dans notre imaginaire, il lui faudra s'investir fort et sans cesse durant les trente prochaines saisons au sein du staff all black et de la fédération néo-zélandaise, ce qu'il n'est pas encore prêt à faire. Car l'effort du terrain est finalement peu de choses face à la postérité en comparaison des forces mises en jeu dans les valeurs et les vertus dont on assure soi-même la transmission. Une fois les crampons remisés, le cœur parle. Celui de Brian Lochore, gentleman farmer, comme celui du boxeur Jean-Claude Bouttier, gentleman puncheur, battront fort en écho longtemps encore.
C'est tout à fait normal de faire cette chronique sur Brian Lochore.
RépondreSupprimerC'est effectivement une légende et c'est la moindre des choses d'en parler comme tu le fais. La rentrée rugbystique est un peu dure à l'aune de cette nouvelle.
Quand je dis que c'est une légende, c'est mal venu. C'était, plus exactement un homme tel qu'on aimait à en rencontrer et dont on espère encore pouvoir croiser et aimer l'équivalent sur notre chemin.
J'ai, de mon côté, beaucoup bataillé pour répondre -tardivement- aux deux précédentes chroniques de Christophe Schaeffer Trop long, obligé de couper...Voilà, ici, un peu en décalé et comme un cheveu sur la soupe, la fin de ce texte.
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"Nous ne sommes pas des héros parce que nous pédalons vite et loin, mais parce que personne ne le fait jamais à notre place. L'action est un héroïsme. C'est De Gaulle qui l'a dit. Ou presque.
...Dans le monde Grec, le mot "héros" signifie "demi-dieu"...il n'est pas "un dieu ou presque". Tout au contraire, le héros est avant tout humain...Le héros est donc ce que l'humanité peut produire de meilleur, de plus haut." (Je remarque après coup, en recopiant ces quelques phrases, à quel point elles correspondent parfaitement à Brian Lochore).
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Je vous laisse découvrir la suite -et le tout- si cela vous intéresse.
Si l'énergie suffisante pour écrire encore quelques mots me le permet, je continuerais sur les vieilles lectures retrouvées chez Jean-Yves, mais aussi chez quelques autres anciens pro du sport de mes connaissances...En particulier, un Miroir des Sports (N°1161 du jeudi 8 décembre 1966), avec, en page de couverture, un Anquetil apparemment prêt à tout mais, surtout, par le récit croustillant de la révolution opérée à Clermont-Ferrand par Marcel Batigne et les nouveaux maîtres de la fédération. Ou l'on voit que les ressorts humains restent constants pour le dire vite!
Curieusement, le foot attendait lui aussi sa révolution dans ces années là en lorgnant vers la réussite du Rugby. Là, le monde a bien changé. Sinon changé, du moins inversé!
Bien pensé
SupprimerBien ecrit
Rugby et boxe ont en commun les mains ; les unes pour passer, les autres pour frapper . Don dans un sport, agression dans l'autre . Mais les deux sports maltraitent à égalité ces précieux éléments du corps humain . Qui s'est un jour cassé une main, ou seulement qq doigts, sait de quoi je parle .
RépondreSupprimerComme la plupart des femmes, j'aime beaucoup les mains des hommes ; leur force ou leur douceur, leur beauté parfois leur rudesse jamais . Les mains sont bavardes, les mains virevoltent ou se taisent pour se croiser et ne plus rien dire . J'observe à la dérobée qui est gaucher qui ne l'est pas, qui serre le poing, qui tend la main ... Indices de générosité ou de rapacité, peut être indices de futures extases mais oui les belles mains font les meilleures caresses ! Et là vous êtes tous à guigner en douce vos battoirs ou menottes ... Tiens, tiens, tiens ... Allez ... je vous ramène au rugby certes par un chemin détourné, mais nous y voici : "Un jeu de bistrot Baby rugby sur le modèle du Baby foot, avec des leviers, des tubes coulissants et des percussions fixes, est impensable. Pas moyen de mécaniser ce machin-là, et les choses non mécanisables il faut les faire soi-même à la main. C’est ainsi que je vois la main du rugbyman : la main n’est pas simplement un organe, mais surtout un schème, celui de l’opération humaine. Ce jeu est de ceux qu’il faut jouer « à la main » comme quand je fais un calcul à la main. Il ne suffit donc pas de dire qu'on joue au rugby avec les mains : c’est du fait main." Catherine Kintzler .
J'ajoute c'est du fait main comme bien des activités humaines, les plus intenses, les meilleures . Je vous laisse en faire l'inventaire ...
André Boeuf4 août 2019 à 19:19
RépondreSupprimerEt moi aussi, finalement, après beaucoup de pérégrinations, j'ai réintégré ma caverne.
Un peu comme Lawrence Durrell qui prenait, le matin, un verre de blanc "pour stabiliser l'univers", j'ai fait le tour des amis, du pâté de maisons, des quelques opérations à réaliser comme à chaque retour et puis, surtout, ma petite sortie classique de 45 km pour finir de reprendre en main ce dit univers qui me concerne plus précisément.
45 km, donc, d'aération, de réflexions, de rêveries, d'observation de mes pensées qui affleuraient à ma conscience. Pensées alimentées par la lecture, durant tout ce mois, de livres divers et variés, de journaux, l’Équipe en particulier durant ce Tour de France, de rencontres, d'évènements... et, finalement, à mon retour, de la lecture -attentive cette fois- du récit de Christophe, alias "9deplaisir"!
Comme dit ci-dessus, tout compris -chronique de Christophe et vos réflexions- excellent. Et quoi donc dire de plus?
Quand on me posait la question de savoir, il y a longtemps déjà, dans quel domaine j'avais quelques connaissance, je répondais: aucun. Sincèrement. Et puis, j'ajoutais -et j'ajoute donc encore-: peut-être quand même le rugby et le cyclisme...Et puis, sans doute, Henri Miller.
Alors, puisqu'il est question des deux, et un petit peu plus de cyclisme cette fois, je ne peux que féliciter Christophe pour son beau résultat sur cette journée du Tour de France que je n'ai jamais réalisée et que je ne réaliserais certainement jamais pour plein de raisons. Sa photo, à l'arrivée, m'a irrésistiblement fait penser à Alain Prost (le gabarit sans doute)et ses résultats impressionnants sur son vélo. Sur cette photo il m'a semblé reconnaître une selle S.M.P. J'ai un peu essayé mais pas confirmé. Je reste fidèle à mes vieilles "Rolls" de chez San Marco.
En lisant, eux un peu plus vite que les deux chroniques originales, originelles plutôt de Christophe, les commentaires passionnants des unes et des autres, il en ressort une tendance à la philosophie; ce qui au fond est tout à fait normal. Arrivant après la bataille je vais abréger et vous éviter des pages et des pages de mes propres ruminations. Ruminations à la façon de Nietzsche particulièrement apprécié par ici, mais aussi à la mienne puisque, quand même, je m'appelle Bœuf. Et je peux vous dire que le vélo est un lieu particulièrement favorable à cette "rumination".
Ainsi, durant ces périodes "d'absence" chez mes enfants, puis chez mon ami Jean-Yves, Breton, Cycliste, ex-Rugbyman, très grand lecteur..., coincé chez lui, donc, par une panne de voiture -non, pas coincé! Agréablement hébergé dans le chalet qu'il possède dans son jardin de Saint-Cloud (sans internet, bien entendu)- j'ai lu à profusion, presque jusqu'à l’écœurement un nombre considérable -hors littérature- de revues anciennes du style "Le Miroir des Sports","Miroir Sprint"... mais bien d'autres choses encore dans la caverne d'Ali Baba que l'on peut trouver chez lui.
Et puis, j'avais par devers moi, le dernier numéro du magazine "200" (N°21,Été 2019). J'insiste toujours un peu sur ce magazine, mais il faut dire que, malgré quelques énervements, je le lis avec grand plaisir. Et, dans celui-ci, la chronique du philosophe de service, Yann Kerninon, toujours aussi remarquable:
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Et la suite avant, donc.
RépondreSupprimerJ'ai réussi à bidouiller le transfert d'avant vers après....?! Du presque Philip Kindred Dick nageant dans l'espace/temps.
Brian Lochore est dans le panthéon de ceux qui ont connu le rugby "d'avant" , je doute que même certains joueurs du top 14 le connaissent ; il me vient à l'esprit 2 noms Dauga et Walter pour être son pendant français , sauf que nos deux français ne se sont jamais investi outre mesure , peut être que le grand Benoit l'aurait fait si la foudre ne l'avait pas abattu; Walter a référé Bram et les conserves , peut on le blâmer pour autant ?
RépondreSupprimerEn tous les cas Richard , tu peux te dire chanceux d'avoir eu cette possibilité d'être proche de véritables légendes du sport en général ; je dis chanceux car nous qui aimons le sport sommes un peu jaloux de toi , mais si je parle de Lochore à mon frère , il va me demander dans quel opéra a t'il chanté ?
comme quoi tout est relatif ...
quand à Jean Claude Bouttier , ce fut un gentleman du ring et la prose de gariguette est superbe sur les mains des hommes qui sont soit outil de destruction ou œuvre d'amour; il a manqué a Bouttier d'être méchant pour abattre Monzon au 6ème round de 72 , ses mains n'étaient pas celle d'un méchant et son sourire toute sa vie l'a bien confirmé ; il n'était pas gratien Tonna car s'il l'eut été , il aurait été champion du monde pour quelques années.
Certains d'entre nous vieillissent et voient partir leur jeunesse petit à petit à travers ces sportifs qui nous quittent, mais nous , nous avons encore cette chance d'être là ...
Je me suis fait un peu la même réflexion. Lochore une légende dans son pays, McCaw une légende internationale
SupprimerL'apport majeur de Brian Lochore à la charte de bonne conduite est une simple phrase "de meilleures personnes font de meilleurs All Blacks" prononcée lors d'une réunion de 3 jours regroupant Graham Henry, Wayne Smith, Steve Hansen, Darren Shand, Tana Umaga, Richie Mc Caw, Gilbert Enoka et donc Brian Lochore
SupprimerDit comme ça, cette phrase peut sembler banale mais venant de lui, elle souleva l'enthousiasme et surtout l'adhésion de tous à cet objectif stratégique . Ne restait plus qu'à définir les objectifs opérationnels ... ce qu'ils firent avec le succès que l'on sait .
@Corso Maltese : merci pour "la prose superbe" et ne t'inquiète pas, la jeunesse ne part jamais, certains sont nés vieux et le demeurent, d'autres resteront jeunes à plus de 80 ans ... Carpe diem !
"De meilleures personnes font de meilleurs All Blacks".
SupprimerMouais.
On peut aussi trouver que mettre 3 jours pour accoucher de ce que l'on peut aussi voir comme un lieu particulièrement commun, ça n'a vraiment rien de génial. Surtout que des écarts de "bonne conduite", chez les All Blacks, y'en a eu aussi depuis, et y'en aura encore.
Il serait plus intéressant de creuser la manière dont ils ont ensuite atteint les objectifs opérationnels-et donc le niveau qui est le leur depuis 10 ans- qui ont été définis. Et comment ils réussissent à s'y maintenir.
La question que pose Pimprenelle ci-dessous me semble pertinente. Je la prolonge donc: la charte de bonne conduite des meilleurs joueurs néo-zélandais, la compétition qu'ils se livrent pour porter le maillot à la fougère font-elles d'eux des joueurs de rugby heureux ? Si tant est que ce soit le plus important, sur le terrain et en-dehors ? (ou alors je n'ai rien compris aux valeurs de ce jeu ?)
Fixer une charte, facile.
En vivre les principes, c'est autre chose. Je ne suis pas sûr que là-dessus, les All Blacks soient meilleurs (ni pires) que les autres. Quand ils auront terminé leur cycle (sportif) vertueux, on s'apercevra peut-être que ce qui faisait leur force, c'était surtout de croire aux vertus de cette charte, comme nous nous avons longtemps cru aux vertus du French flair, avant de nous apercevoir qu'il n'existait plus (ou pas ?), ou que d'autres le faisaient désormais vivre à notre place...
J'ai fait un compte rendu plutôt détaillé des "secrets des All Blacks", tu avais tous les objectifs opérationnels pour mémoire c'est p 86 du bouquin de James Kerr . Et je ne suis pas d'accord avec toi, fixer une charte n'est pas facile du tout il faut que tout concorde et que tous s'entendent sur les termes . Bien sûr qu'il s'agit de croire aux vertus de ce que l'on décide ... pour un temps donné . Pour l'instant ça a plutôt bien tenu et la présence de B Lochore lors de l'élaboration de la charte a été déterminante .
SupprimerJe ne crois absolument pas que l'on puisse amener les joueurs à se conduire en adultes sans un cadre minimum sinon on a ceci https://www.lejdd.fr/Sport/Rugby/rugby-les-troisiemes-mi-temps-de-la-honte-3578585 ... Sont-ils heureux ? Et pourquoi pas ? Vivre une vie débridée ne fait pas que des gens heureux - cf Raphael Poulain et ses shows Quand j'étais Superman - A l'inverse canaliser avec finesse les jeunes les fait grandir et se découvrir eux mêmes . Tout est une question de juste mesure .
"pour l'instant ça a bien tenu".
SupprimerMouais.
Depuis quelques années le rugby NZ défraye autant la chronique que les autres. Et sur tous les plans: alcool, dopage, rapports aux dames, etc...
Il me semble même me rappeler un rapport plutôt sombre commandé par la NZRFU elle-même.
C'est pourquoi je ne prête pas à cette histoire de charte des vertus qu'elle n'a pas sur le comportement des joueurs. Sa vertu, c'est plutôt que les hommes forts du rugby NZ se soient à un moment réunis autour d'une table pour y mettre tout et surtout ce qui n'allait pas.
Chose impensable chez nous, alors-même qu'on prend depuis 10 ans des baffes autrement plus graves que la défaite des AB en 2007.
Et ce qui m'intéresse, c'est la manière dont sportivement ils ont redressé la barre, et se sont depuis maintenus à ce niveau. La charte sous-tend peut-être tout cela, mais a pour moi autant d'effet sur le jeu que le Haka de début de match en a sur son déroulement quelques minutes après.
Vois ça avec Richard, Pipiou, mais il me semble qu'il a traité cela auparavant dans plusieurs chroniques dont celle intitulée "la tête bleue" je cite : "Pour les meilleurs joueurs du monde, il n'y a pas de petite tâche, et l'humilité se niche partout à tout moment. Jamais ils ne se satisfont de ce qui fonctionne et cherchent toujours de nouvelles formes de jeu afin de rester en position de force. Aux questions «Qui, quoi, quand, où et comment ?», ils préfèrent «pourquoi», générateur de réflexion. Quand ils s'entraînent, ce n'est pas pour réciter les combinaisons proposées et apprises mais pour se préparer à gagner. En toute occasion, ils gardent le contrôle de leurs émotions : ce qu'ils appellent avoir «la tête bleue».
SupprimerCe n'est pas que sportif, c'est aussi mental, philosophique, sociétal etc Et pour la charte je crois que tu te trompes, et qu'elle est très importante à leurs yeux . Mais bon le scepticisme français ...
Quel bonheur cette chronique notre cher Richard ....et souvent dans ma tête je disais Brave au lieu de Brian, va t en savoir pourquoi
RépondreSupprimerMerci Georges
SupprimerBrave était son surnom
Effectivement, pour ces terriens de l'époque plus très nombreux chez les blacks, professionnalisme oblige, une conviction fermière farouche et donc ferme pour défendre son lopin de gazon et planter la fougère comme seule et unique culture ovale. Bel exemple de courroie de transmission qui a permis aux blacks de continuer à imposer leur prédominance. Comme les fermiers se transmettent la terre et ce qui va avec.
RépondreSupprimerB.L. (Lochore pas Laporte) incarnait cela et gardera les crampons bien vissés dans la mémoire ovale.
Intégrité, discipline, respect restent des valeurs communes à ces 2 sports. Brian, Bouttier, 2 B qui resteront longtemps assis dans la mémoire de leur sport.
Sittin' in the morning sun
I'll be sittin' when the evening comes
Watching the ships roll in
Then I watch 'em roll away again, yeah
Belle réthorique sur les mains Gariguette. Pour info, s'il n'y avait pas d'équivalence de jeu mécanique babyfoot pour le rugby, je me rappelle que gamin on traçait sur le sol (à l'école à la récré, ou ailleurs) des terrains pour jouer au football ou rugby billes. On faisait avançait avec nos doigts une bille avec notre agathe (coup d'envoi milieu du terrain) pour marquer un but ou un essai (qu'on transformait ensuite entre les barres traçées au sol). Aujourd'hui ça a évolué, mécaniquement ou plutôt électroniquement via playstation.
Faire adhérer un joueur à une charte de bonne conduite tentant de régir tant son comportement dans l’exercice de sa discipline sportive que dans sa vie quotidienne est il vraiment une bonne chose ?
RépondreSupprimerUn joueur condamné par force à ne montrer des années durant et en toutes circonstances que l’image sans faille que l’on a façonné et réglementé pour lui n’est il pas quelque part dangereux ?
Qu’en sera t il une fois dégagé de ses obligations ? La somme des frustrations emmagasinées par la privation de certaines de ses libertés ne pourra t elle pas laisser place à toutes formes de réels débordements ?
Amener sans contraintes d’engagement des joueurs à être des adultes responsables en fonction des situations ne serait il pas plus judicieux ?
Le bouclier de Brennus a appris à nager cet été. C’est une excellente nouvelle....
plutôt que d'amener sans contraintes d'engagement à être adulte, je préfère reprendre ceci d'un de mes préférés, Victor Hugo !
Supprimer“L'homme ne sera adulte que le jour où son cerveau pourra contenir dans sa plénitude et dans sa simplicité la notion divine.”
quant à la charte, je te laisse le soin de méditer ceci de Henri Beyle ...
"Au milieu d'une ville de vingt mille habitants, ces hommes font l'opinion publique, et l'opinion publique est terrible dans un pays qui a la charte".
Et je terminerais par Pablo Néruda sur la frustation ::
"Le déracinement pour l'être humain est une frustration qui, d'une manière ou d'une autre, atrophie la clarté de son âme".
Ou, plus communément, des gens qui ne savent pas dire ni bonjour, ni merci, devrait payer l'impôt litesse. Une p'tite charte d'éducation civique c'est pas si mal finalement.
SupprimerBrave, bien sur Georges,comme un souvenir, un hommage au sang écossais qui teinte toujours un peu le coeur de ces fermiers du bout du monde.
RépondreSupprimerAllez Chevreuse
Ici on a la charte d'observation des baleines, un fiasco, mais je crois qu'on en tiens un bon plus bas a gauche ! ( bisque bisque basque )
RépondreSupprimerLes chartes ça ne peut fonctionner qu'en complément d'une solide éducation de base, pas en remplacement, et ce qui était pertinent la bas à l'époque doit l'être déjà beaucoup moins ici et maintenant.
A si, ça donne bonne conscience à nos fiers z'elus, c'est déjà ça.
Allez Pimprenelle, Toulouse et le Brennus aquatique!
Les AB ont bénéficié surtout d'une forte histoire commune - une langue aussi - et d'une capacité hors normes d'adaptabilité : "lorsque vous êtes en position de force, changez de tactique" était un de leurs mantras . Toujours un coup d'avance sur les autres qui tentent tant bien que mal de rivaliser .
SupprimerIl me semble d'ailleurs que les peuples avec une histoire puissante ancrée en eux parviennent davantage à épouser la discipline et la rigueur . Elles leur sont naturelles, ils les ont apprises dès la naissance . Je m'explique j'ai eu des jeunes migrants africains éloignés de leurs familles et attaches depuis des années, ils arrivent forts de leurs traditions de respect des élites ( moi ! ) non je rigole ... respect des personnes, politesse, bienveillance envers autrui, forte résilience ... Leur activité en cours est studieuse, attentive .
Ce n'est donc pas la présence des parents qui structurent leur être, leur éducation demeure, sans papa-maman pour veiller au grain . Et ce quel que soit le pays d'origine . J'en ai déduit - mais cela n'a rien de scientifique - que l'enfant africain reçoit des bases humanistes bien supérieures à celles des européens . Tout comme les All Blacks ailleurs sur Terre .
Euh, au niveau français avec une histoire puissante aussi, ça bisque un peu question discipline et rigueur. Quelque chose qu'il y aurait pas eu de Tennessee et qui nous aurait fait rater un tramway nommé désir ??
SupprimerJe crois que nous avons appris des dates et des événements de notre Histoire pas vraiment ce qui en a fait la "substantifique moëlle" ... on peut appeler cela les "valeurs" . Mes ados africains ont tout appris de la tradition orale selon l'adage "Pour qu'un enfant grandisse il faut tout un village ". La transmission s'est perdue en route chez nous ...
SupprimerMouais .....
SupprimerQui est responsable premier de la transmission, concept à préciser d'ailleurs.
Poser la question est déjà entrer dans un débat sans fin.
Pour revenir à nos moutons avec des gros bouts de kiwis dedans, la réorganisation nécessaire menée par Monsieur Lochore s'est passée sereinement, entre gens du sérail parlant le même langage.
Une charte était en effet suffisante.
La vraie révolution du Super Rugby , que j'appelle inlassablement en Europe, bouleversait autrement leur institution.
Elle fût menée à bien avec un sens aigu de l'intérêt commun, exemplaire !
Allez, 1515 match nul, 1664 précurseur de la 3ême mi temps, alors !!
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SupprimerEt si on remonte plus avant encore, il y a eu 102 découlant de 51, chers à Gainsbarre.
SupprimerGrosse déperdition effectivement en terme de transmission.
Pour ceux ou celles qui se sentiraient l'âme de la réflexion, par ces temps de chaleurs et d'orages.
https://www.persee.fr/doc/rfp_0556-7807_1991_num_97_1_1337
et le Get 27 cher à Tautor ? faudrait pas l'oublier non plus, mais il est vrai que la bataille de Kronenbourg ... là pour la transmission on craint degun !
SupprimerNenni pas le 27 mais le 31, bien meilleur, plus pschitt en bouche avec des glaçons, mais me revient en mémoire le Get 27 pendant une séance de plâtre sur fracture sur un rallye raid 🤣🤣 bien vue Gariguette 👍🏽👍🏽👍🏽
SupprimerTu me tends la perche à propos des "iliens"? En guise de devoirs de vacances que je suis loin d'avoir terminés (les devoirs et les iliens...).
RépondreSupprimerBen oui ! Tiens pour corser un peu : le thème du terrien ( Lochore ou une ferme conviction, titre de la chronique à prendre aussi je pense au sens de ferme, agriculture etc ) donc d'îlien à homme de la terre ... et tu finis sur le rugby agricole qui, comme chacun sait n'a absolument rien à voir avec le rhum agricole mais plus avec Sandrine Agricole ?
SupprimerEt le rhum ambré...
SupprimerDans le cadre de la transmission chez les africains, ne pas oublier la place et le rôle des compteurs
RépondreSupprimerVoir le double Télérama reçu ce matin sur, vous me le donnerez en mille, les îles! Et, à propos de Télérama, j'ai lu les trois dernier en série vu mes absences et j'y ai découvert une femme qui m'a paru intéressante: Susie Morgenstern, écrivaine pour enfants...A ne pas confondre avec Sophie du même nom, une sorte de Dolto avant l'heure.
RépondreSupprimerje surfe un peu les actus et sur quoi tombè-je ? https://www.ladepeche.fr/2019/08/07/cest-lheure-de-la-reprise-pour-les-joueurs-du-sca,8350077.php ... incroyable, non ? 🏈😊😉
RépondreSupprimerLa main !
SupprimerSelon H. focillon, en faire l’éloge serait remplir un devoir d’amitié.
Main droite du Diable ? main gauche du Seigneur ? mains libres du poète prenant un malin plaisir à décupler les destinations imprévues ? mains pleines de l’innocent qui « attrape une magnifique carpe aux reflets argentés et dorés qui se débattait comme une diablesse au bout du fil, et qu’il avait bien du mal à maîtriser » ? ( Gariguette, je t’entends pouffer )
L’homme qui interroge sa main a-t-il une chance de déchiffrer une énigme ?…ma foi, tant qu’il contemple avec respect cette fière servante !
Je ne sais par ailleurs si ta« belle main », Gariguette , « comme l’on disait autrefois des calligraphes, c’est comme écrire de main de maître – mais cette main, si fièrement adroite, reste l’amie de la vie, l’évocatrice du mouvement et, dans les rites de la perfection, elle garde le sens et la pratique de la liberté. »
Et le rugby dans tout ça, hein ?
Ben la passe, ce don de la main à la dimension physico-sacrificielle, offrande au coéquipier, se priver (vraiment ?) de la possibilité de marquer soi-même, permettre au copain d’aller toucher son nirvâna et le cœur des foules.
« Beaucoup plus qu’une ordinaire affaire de technique, la passe relève de l’univers magique du lien, de l’attachement, du don. »
Comme on y revient :-)
La passe, pas l'impasse bien sur.
SupprimerToujours à propos de la main, tu connaitrais une bonne voyante qui pourrait nous donner sa vue des choses (effi ciente bien sur) à la vue des lignes de la main, dans le marc à café, des cartes de tarot, boule de cristal, bouse de vache ... sur les futurs résultats de l'EDF au Japon ? Une ferme conviction en somme.
En tout cas Pom, tu n'as pas perdu la main ! Belles références avec surtout cette extraordinaire analyse de la passe ; j'espère que nous resterons tous dans cet élan créatif avec Sergio bien sûr pour nous faire poète poète ... Thanks mates !
SupprimerMain qui ne sait.
RépondreSupprimerMain qui ne peut.
Main qui voudrait.
Main qui pourra.
Allez, ben justement je sais plus qui !
http://www.barbier-rd.nom.fr/Main.html plutôt bien avec même quelques fulgurances ... je ne connaissais pas du tout merci pour le partage .
SupprimerBien pris la main
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RépondreSupprimer"La valeur d'une idée n'a rien à voir avec la conviction de celui qui l'exprime" O. Wilde
RépondreSupprimerAvoir donné de sa sueur comme international AB puis de sa personne comme sélectionneur de l'équipe nationale, seul un terrien empreint de sagesse et de conviction a pu conduire la destinée d'un pays à être l'emblème du rugby mondial. Mr Lochore a tracé le sillon du rugby moderne avec méthode, patience, obstination et bravoure. Du terrain à la tribune ou sur la banquette, voir et savoir comment se structure le jeu ne peut être que le fait d'un penseur. Nous en sommes certes convaincus. De là à résumer que le sélectionneur est un penseur reste superfétatoire mais pas tant que ça. Blancs ou Maoris, la terre des kiwis a toujours donné des joueurs d'exceptions à tous les postes et ce depuis plus d'un siècle. A croire que le cheptel est inépuisable, protégé des loups et des ours de toutes natures. La terre, telle que l'a connue Brian Lochore n'est pas la terre d'aujourd'hui. Il l'a façonnée de ses mains, de la rugosité de ses doigts est née l'ovale et de la science de la culture est sorti le joueur qu'il fût. Capitaine maintes fois victorieux, les quelques défaites ont du faire germer la culpabilité d'un fruit pas mûr. C'est dans l'échec que se cultive l'avenir des bonnes idées. Hélas, en France, avec l'usage des pesticides, on peut dire que les idées ne foisonnent pas. Bien au contraire, l'agronomie rugbystique a perdu de sa semence pour faire place à de l'avoine importée ce qui explique la misère de nos récoltes. Les orangeraies espagnoles comme les rizières valenciennes vont peut être régénérer nos écervelés de l'ovale moyennant de la sueur et du travail. Vu le nombre de terriens sélectionnés en EDF, la récolte pourrait être aigre douce. Ma foi, le soleil a des vertus terrestres que seuls les vignerons connaissent bien ce qui nous vaut de grands crus, voir des crus exceptionnels, au moment ou l'on s'y attend le moins. Nous verrons bien si BL (rosé) ou JB (armagnac) sont de grands viticulteurs ? Pour revenir à l’intéressé du jour et au thème cher à notre administrateur, la conviction est bien plus intuitive que ne peut être une idée. L'idée comme dit Claude Bernard "A la source de toute connaissance, il y a une idée, une pensée, puis l'expérience vient confirmer l'idée" ou pas d'ailleurs. L'ovale a parfois de mauvais rebonds, capricieux, qui ne sont que le fruit du hasard mais pas que. La difficulté c'est de comprendre les idées anciennes pour mieux développer les idées nouvelles non ? Là, Socrate a sa place, plus que Nietzsche à mon humble avis. Mais bon la pensée reste visionnaire du vécu plus que de l'imaginaire et s'y rattache davantage. "9 de plaisir" apportera peut être sa lumière lui qui a sillonné les routes de France. Ce qui est certain c'est que Mr Lochore laisse un patrimoine culturel des plus florissants style "le Bleu de France" que les anglais nous ont piqué of course. Comme quoi la conviction est nécessaire pour aller au bout de soi même et pour gagner. Foi de terrien. Merci Mr Lochore. J'en terminerais une fois n'est pas coutume par Nietzsche "En vérité, les convictions sont des prisons et sont plus dangereuses que les mensonges".
Tout est presque dit, mon cher Tautor.
RépondreSupprimerJe dois souligner par ailleurs, que les contributeurs(trices) précédent(e)s ont eux (elles) aussi fait du bon travail.
Août est très certainement favorable au farniente mais aussi à la fertilité des cerveaux plus détendus et relâchés, peut-être, que de coutume et, donc, aptes à des réflexions philosophico poétiques particulièrement réussies.
Merci André,
RépondreSupprimerHeureux de pouvoir te lire
hé bien ça carbure sec les neurones ! Et dire que jadis tu préférais le billard à la philo !! Juste retour des choses ...
Supprimerjustement le billard à 3 bandes inconsciemment te conduit à réfléchir sur la pertinence philosophique de faire un point en 3 bandes ou plus selon ta dextérité hémisphérique et selon ton agilité manuelle !!! Autant de dire que tu n'es pas prête d'épuiser le sujet et que les philosophes non plus !!!! Drôle de parler de carburation avec cette canicule voir cette sécheresse épouvantable ! Heureusement "il y a Findus des Côtes du Rhone" pour réhydrater les circonvolutions !
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RépondreSupprimerhttps://www.facebook.com/100000604985308/posts/2980082562021881/
RépondreSupprimerPour les connaisseurs, fins gouleyeurs du houblon en tous genres, voici un petit lexique bien utile. A vous de déguster 😂🍷
désolé, pas possible de rentrer dans cette page facebook
SupprimerAutre temps, autre lieu. Nous roulions ce matin en VTT côté Ardèche sur ces chemins au bord des lônes du Rhône coulant aujourd’hui tranquillement des jours heureux au hasard des barrages, mais marquant sa place quand même. Des pêcheurs, sans Martin, s’affairaient encore sur le brochet, la perche, la tanche, voire l’anguille, ou le silure au pire. Sur les petits bras du fleuve, canards et cygnes vaquaient à la fraiche, ainsi que des ragondins, envahisseurs du coin. Ici pas de bouses, que du caillou, galets, poussière, et arbres fruitiers éventuellement pour le ravitaillement. Restaient encore des abricots non ramassés car grêlés et des prunes commençant à murir. Un film où tu pourrais rencontrer Depardieu égaré après une nuit bien irriguée ayant trouvé une avoine intéressant, un gros goutte à goutte.
RépondreSupprimerLa fourche Rock Shox n’est jamais de trop pour amortir les nuisances des secousses. Et sans avoir les dents longues, mieux vaut en avoir de rab, derrière sur les pignons. Nous pédalons encore bio à côté de cette surenchère subite pour le vélo électrique et consorts.
Sur ces collines rhodaniennes septentrionales, la reine Syrah exposait ses grappes à demi cachées par son paréo couleur feuillage, au soleil ne se gênant pas pour lui léchait les grains à cette heure encore avancée de la matinée. Sa voisine Marsanne ainsi que sa copine de cuve Roussane, les blondes du coin, imitaient leur souveraine. Le Viognier du coin faisait quant à lui son fou de la reine. Saint-Péray, Cornas, Chateaubourg, Mauves, Tain/Tournon, Crozes et plus haut Condrieu et Ampuis, autant de lieux où ces cépages avaient élu domicile depuis des lustres, et défendaient brillamment les couleurs des côtes du Rhône (septentrionaux). L’amour du maillot terroir, en somme.
Un café allongé pris dans Sarras centre (en dessous Condrieu), proche de l’église avec en fond derrière le clocher, les coteaux en terrasses. Et retour sur Valence. 80 km, ça t’entame les muscles dessus les cuisses qui commençaient à me brûler, puis les reins et les fesses, yeah. Surtout quand tu sors sans les jambes bien entrainées façon Froome. J’ai donc fait mon Pinot à défaut d’Alaphilippe, mais sans abandonner, direction embarquement fourgon Partner Peugeot pour rentrer at home.
A propos de partenaires, mes 2 acolytes finissaient mieux lotis que moi bien que fourbus, mais avec un brin de plus d’entrainement raisonné. Une belle matinée quand même qui m'a bien fait bisquer les cuisses mais sans rentrer en brouette. Mais bon, parait que les français en prépa coupe du monde, c'est d'un autre gabarit supérieurement relevé, dixit JB, une autre façon d'occuper le sol...
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SupprimerLes Côtes du Rhône sont un havre de poésies ....👏👏👏
SupprimerMais comment fait-il pour érotiser une balade à vélo dans les vignes ? Pfou ... c'est hot le soleil avec la vigne !!
SupprimerÇa m'est venu le plus naturellement. On pourrait dire aussi : sur ses mamelons rhodaniens, la vigne exposait ses bouts au soleil"...
SupprimerPour autant une maîtresse qui se donne pas facilement, parce qu'elle se mérite...
Ah ben Sergio, ça se passe bien !
RépondreSupprimerAllez, Condrieu j'y vais sur les mains s' il le faut !🍷🍷
Sergio, beau récit sur une belle région et un beau parcours que je connais un peu. Mais avec mon vélo de voyage, ses sacoches et le tout à 30 kilos. Encore raisonnable. Par contre, quasiment pas de chemins pour V.T.T., juste la "Via Rhôna", et par Sarras dont tu parles ci-dessus. Sauf quelques exceptions dues au hasard et à mon entêtement comme une fois entre Suzette et Gigondas par une voie difficile, empierrée, racineuse, abrupte,...juste sous les dentelles de Montmirail. Mais ceci est une autre histoire.
RépondreSupprimerVu, dans un autre registre -assez proche quand même- la victoire de Fiona Kolbinger à la Transcontinentale (De Burgas en Bulgarie à Brest, soit environ 4000 km devant 263 concurrents dont une 40 aine de femmes.) A lire dans l’Équipe internet...Passionnant.
Et puis, pour garder une petite accroche au sujet des Iliens, voir le XVIII ième Festival International du film insulaire de Groix (du 21 au 25 août 2019).
« En Terre de Feu, on ne nomme pas le sud, il n’existe plus. La contemplation est quotidienne, le rapport au temps différent, en décalage avec nos sociétés. Les forces naturelles alimentent la poésie du lieu et façonnent le caractère de ses habitants. Le bout du monde n’est pas une métaphore, il est concret, palpable, permanent, c’est l’Ultime Sud, el Ultimo Sur ».
Rodrigo Gómez Rovira
philosophico poétiquement réussi !!! Bienvenue au cercle ovale des" poètes du Rhône" !
SupprimerNormal de perdre la tête quand tu vois Suzette https://www.youtube.com/watch?v=NrNgryVW6hw ... et dire que tout cela finit sous les dentelles !!! Décidément les cyclistes sont très love love ...
SupprimerAndré, la via rhona c'est côté Drôme de Tain à Valence, qui se poursuit côté Ardèche au moins jusqu'à La Voulte. Parce que tu passes plus côté Valence. Et côté Ardèche, ça s'appelle la via douce, il me semble, plus sympa et plus ombragée et de Granged les Valence,tu montes au moins jusqu'à Sarras en passant par Tournon.
SupprimerLa dolce via 😊
SupprimerM'semble bien en avoir ramassé une quarantaine en juniors contre Tournon, ça joue un peu, aussi, par la bas !
Allez Chevreuse
Oui de l'époque de Laréal (ex de La Voulte) surnommé "la caisse", depuis ça a baissé, comme d'autres...
SupprimerPris aussi.
RépondreSupprimerQuelle ville agréable, Tournon. Quand on descend de Sainté par le col du Grand Bois, on a le sentiment d'arriver vraiment dans le "midi". Toujours un air de vacances, de fête...A toutes les périodes de l'année.
RépondreSupprimerC'est le fait que la partie vieux village est coincée entre la montagne et le Rhône et que sur la 86 la traversant, tu as tous les restos au milieu avec cette grande place/parking sous les platanes et le château n surélévation côté montagne, la vieille passerelle bois et en face... l'Ermitage dominé par Chapoutier et Jaboulet, avec sa petite chapelle... la Sarah peut faire sa belle !
Supprimer31e festival national des humoristes du 22 au 31 août et traditionnelle foire aux oignons le 29 août...
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RépondreSupprimerBledisloe cup montre la montée en puissance des wallabies qui sont devant des AB à 14 sommes toutes ternes sur ce match ... mais rien n'est fait
RépondreSupprimerCheka risque de créer la surprise au Japon, de beaux matchs en perspective, le retour de O'Connor comme centre intéressant .. comment Mourad n'y a t il pas penser plutôt
RépondreSupprimerBon la Grinta va t elle faire du tango sur le dos des Bocks ? A découvrir avec le retour de Creeve
les Boks et les Australiens sont déjà prêts pour la CDM on dirait ... AB ont encore quelques semaines pour caler la machine ...
RépondreSupprimerCertainement plutôt décalés, la joue ilienne avant de se recaler pour de bon pour la spéciale Japon.
SupprimerPas trop leur genre, aux Blacks, de préparer des objectifs lointains.
RépondreSupprimerPréfèrent te faire comprendre qu'ils sont les meilleurs aujourd'hui et qu'ils le seront encore plus demain.
C'est pour ça qu'ils inquiètent un peu, juste un peu.
Mais quels enseignements tirer de ce match, cette seconde mi-temps du moins, ou on se croyait revenu aux débuts du Super Rugby, promo sur les portes ouvertes !
Allez Chevreuse
Il y a encore 1 gros mois les oualabises étaient encore bons à donner aux cochons et en 2 coups de cuillère à pot de con fiotte ils deviendraient irrésistibles ? Sachant que les blacks ont fait 1 mi temps à 14, cause du frangin Barrette lascar 2e latte primate. Mais je pense pas que ça les tourneboule. Juste des réglages pour qu'ils régalent à nouveau.
SupprimerRegarde les aïeriches qui mettent 1 pénible 27/10 aux mangeurs de pattes. Si ça sent pas la préparation...un peu quand même ? Et attend un peu l'EDF : contre perfe contre le chardon et l'Italie qui s'épate. Galtouze déjà sur le toit, brulant. Et Brunel Pimprenelle : bonne nuit les petits...
Faut il encore les prendre les portes ouvertes ⛱️🏃😹
Supprimer"Brian Lochore était au rugby néo zélandais ce que John Wayne était au western" bel hommage entendu sur Canal pendant Arg / South Africa ...
RépondreSupprimerSigné Francis Deltéral
SupprimerFrancis faisait partie de ceux - ancienne génération - qui avaient côtoyé ce géant. Il peut en parler, c'est du vécu.
SupprimerThe Championship 2019 is South Africa.
RépondreSupprimerL'Argentine vite écroulée, la grinta n'a pas levée...
SupprimerCe qui remet en perspective le premier match du XV de France au Japon. Il y a donc de la place pour peu que le jeu tricolore soit à la hauteur en termes d'engagement, de lucidité, de rythme et de précision technico-tactique.
SupprimerTout ceci n'est qu'indicatif à 5 semaines du Japon. "Rien ne sert de courir il faut arriver à point". Pays de Galles Angleterre va donner le tempo pour l'hémisphère Nord. Wallabies et Bocks de sérieux outsiders au titre. Hansen se cherche et ne se trouve pas, la coupe du monde de trop ? Plus de 85% des places vendues, tous les ingrédients pour que le soleil levant soit le nouveau monde du rugby de demain. Enfin les moins de 18, les moins de 20 brillent mais où seront ils en 2023 ? Autant de questions, autant de réponses ou les visionnaires seront moins nombreux que les doigts de la main. Nadolo parie sur l'EDF pourquoi pas. Moi je reste Wales en 1e intention et Cheka Erasmus en 2e. Quant aux AB il va falloir qu'ils m'étonnent SBW compris.
SupprimerBen oui, pour les Sud-Af, j'ai déjà dit ici il ya plusieurs mois que je mettais une pièce. Je pense que tous leurs postes sont doublés à un haut niveau, et leur trio en deuxième ligne est au dessus des autres. Quant à Kolbe c'est bien le genre pour qui tu payes la place pour le voir évoluer, meme à la méléé
RépondreSupprimerLes Rosbeefs impériaux qui mettent une pâtée impériale au PDG, des Gallois qui, imho, n'ont pas tout montré ... Reste à savoir si nos coqs seront in the mood for love ?
RépondreSupprimerPâtée impériale plutôt corned beef, quand même.
SupprimerSinon, que l'EDF la joue in mood style big et pas bug band contre l'Ecosse. On verra plus tard pour the sea of love...
Le match retour de la Blediscoe nous éclairera peut être, mais je n'ai pas souvenir de Blacks si fébriles ,prépa de CM ou non.
RépondreSupprimerNos coqs qui découennent à marche forcée partent de bien trop loin pour espérer plus qu'un quart de finale mais même si on est la pour préparer 2023 ( ou 27 !), les Gauchos devraient être à leur portée, sans garantie.
Nous reviendrons, et comment,sur nos petits chouchous de chez Rainbow que les touches de couleur semblent sublimer, mais pour la mise en bouche un certain Japon /Écosse me semble parfait.
Allez Chevreuse
Oui, attention aux japs pouvant bien iponiser chardon and picks go home
SupprimerLes Bocks s'en souviennent du ippon, ils n'ont pas chinoisé les kamikazes ... un des plus beaux matchs en Angleterre .... Attention viennent de gagner la Championship du Pacifique en rossant les EU ... Et chez eux Banzaï pour les cadeaux, ils vont en découanner plus d'un .... Chez nous, ils ont dégraissé effet Vit C jusqu'à 6 kg pour dire la masse grasse stockée et donc le retard physique accumulé, de purs jambons découannés labéllisés pour le pays du Soleil Rouge 🌄
RépondreSupprimerLa vitesse, c'est ce qui risque de surprendre certains. Après, faut qu'ils y aient adapté 1 fond de jeu, pour que ça devienne pas riz au lait. Nous aussi on cherche la vitesse, pas le yoga et le fond de jeu, idem. Reste à voir ce qu'ils vont découenner et qui aura les fesses rouges😚
SupprimerEt si, cette défaite AB perdant la Championship et la Bledisloe cup, ce n'était qu'un stratagéme de Hansen pour fouetter l'orgueil de ses joueurs en vue du Japon ? Lui même dit que l'objectif n°1 c'est la coupe du monde. Je pense aussi que les managers ont appris à déchiffrer les tactiques blacks et que les joueurs sont moins impressionnés que par le passé. Mais attention la remise des pendules pourraient être fulgurantes à commencer le 17 août pour la revanche avec les Wallabies. Un premier indice à surveiller. Quant aux Rosbeefs, bien huilés en avant saison, on verra en Novembre. Surveillons le Poireau dur à cuire à froid mais tendre à chaud.
RépondreSupprimerCa ne lui ressemble pas trop, a Hansen,ni aux kiwis en général.
SupprimerQu'ils travaillent quelques secrètes diableries ne saurait nous surprendre, mais bafouiller leur Rugby en récidive est inhabituel.
Une impasse physique, suis pas convaincu !
Peut-être autre chose, plus profond, comme l'ébauche de l'ombre d'un début de faille dans leur cohésion légendaire.
Allez Chevreuse