dimanche 8 novembre 2020

Métaconfinés

Sur leurs drôles de machines volantes au-dessus de l'écume des mers, ils viennent de partir, marins de l'absolu, traverser la terre sur l'eau sans escale, en solitaire et sans assistance pour la neuvième fois depuis la création de cette course, "le vent des globes", en 1989. Ils nous larguent en laissant glisser leurs amarres. Ils partent et nous nous éloignons. Ils vont conquérir et nous considérons. Ils affronteront vents et courants et nous resterons avec notre vague à l'âme. Notre horizon ne dépasse pas, pour l'instant, le 1er décembre, date à laquelle nous pourrions être libérés du cadre dans lequel nous tournons en rond - pour certains avec d'autres géométries histoire de varier les menus plaisirs. Eux, figures de proue et alizé en poupe, auront tout loisir de naviguer en eaux libres ; les voilà lâchés seuls autour d'un monde qui n'est plus le nôtre à mesure que nous revenons tels des moutons à notre quotidien confiné. J'apprécie cette métaphore du confinement maritime que s'imposent ces navigateurs. Confinement méticuleusement préparé, vie solitaire librement consentie, voire appelée, enfermement volontaire à l'intérieur même d'un monde devenu claustrophobique depuis l'apparition du Covid-19. Ces conquérants de l'inutile magnifiés par un hors-série de L'Equipe nous indiquent qu'il est possible et même souhaitable d'être enfermé dans une coque posée sur les mers quand tout, autour de nous, incite à la peur de l'autre, ce porteur de virus potentiel au visage masqué, ou pas. Ils sont donc trente-trois métaconfinés à viser trois caps avant que l'un d'entre eux, au bout de trois mois d'étrave, inscrive son nom sur du sable d'Olonne dans les traces laissées par Titouan Lamazou, Alain Gautier, Christophe Auguin, Michel Desjoyeaux (deux fois), Vincent Riou, François Gabart et Armel Le Cléac'h. Trois mois où tout craque, y compris le moral, trois mois sans tricher, trois mois d'absence et de peur, de dangers et de stress, de bonheur et de froid, de calvaire et de luttes pour finalement parvenir, au terme de cette quête existentielle, à l'ultime délivrance. Comme nous, ils ont entassé livres et nourriture, ajusté le hamac et compté les cartes pour tenir trois mois dans un espace clos ; anticipé les annonces désagréables, constitué un petit stock utile de souvenirs minuscules, ajouté à l'essentiel deux ou trois bouteilles de derrière les banettes. Mais à la différence des terriens que nous sommes, ces coursiers du Grand Sud auront trop peu de temps disponible pour plonger en eux, très peu de plages de silence eux qui passeront au large à grands bruits de voiles claquées et de coque heurtée. A la suite d'Aristote, considérons ce dimanche qu'il existe bel et bien trois types d'êtres: les vivants, les morts et ceux qui sont en mer. Il y a dans cette incertitude tout le sens qu'il nous faut donner à la vie, jamais acquise, toujours à cueillir jour après jour. Ainsi les mégaconfinés partis de Vendée sont sans aucun doute plus à même que nous de savourer le sel de l'existence. Mais, ironie, le réglement - il nous rattrape toujours où que nous soyons - les oblige à peine éloignés à nous faire parvenir des images de leur quête solitaire. Il faut bien que ceux qui ne sont pas de cette croisière s'amusent. Filmé, le sport n'a jamais été autant ce lien social qui nous unis par écrans interposés quand il ne reste plus rien à partager que nos quatre murs. Coûte que coûte, les compétitions s'inscrivent dans nos agendas. Il en est ainsi de la Coupe d'Automne des Nations, erstaz des tournées d'avant coronavirus construit avec des restes une fois le Tournoi achevé. Nous avons regroupés nos magiciens les plus déroutants, Fidjiens du Vieux Continent venus chercher fortune, pour donner la réplique au XV de France. Tournez manèges, sur mer comme sur terre, puisqu'il faut alimenter à huis clos de nos contemporains l'imaginaire resté en rade.

85 commentaires:

  1. Amusant.
    Ce matin, un vieil ami cycliste Rhône-Alpin, Jacky Chantelouve, est passé chez moi. Et nous avons parlé voyages. Il m'évoquait les Tsunami pour je ne sais plus quelles raisons et je lui ai ressorti un vieux et gros volume de mon oncle, Claude Francis-Boeuf, associé à Romanovsky et Bourcart. Livre volumineux et plein d'images merveilleuses favorables à la rêverie. J'y ai d'ailleurs passé beaucoup de temps de ma jeunesse à y rêver. Déjà, dans l'histoire des Océans, on y parlait de raz-de-marées et de vagues monstrueuses. Mais alors, seuls les témoignages des marins nous faisaient trembler dans nos chaumières. Et l'on pensait qu'ils exagéraient parfois...
    Aujourd'hui on sait un peu plus que tout cela existait et existe donc pour ceux qui sillonnent les mers.
    J'apprécie cette formule de "Métaconfinés" comme une sorte de paradigme de la chose, de l'exercice, à l'image de ces anachorètes plantés dans leurs déserts. Dans ce beau texte je ressens une légère fatigue, comme un peu d'usure, une certaine mélancolie aussi, mâtinée de tristesse; peut-être une pointe de désenchantement. Comme cette évocation d'Aristote et de la trilogie "Vie,Mer,Mort"...Entre les deux pôles de la vie et de la mort, la rivière Styx, joue tout son rôle de passage vers les Enfers. A méditer, certainement.

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    1. Cest ça : méditer. Sortir aussi un peu de l'ovale car la terre est ronde et saluer les aventuriers.

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  2. Enfermée dans mes montagnes je les trouve bien vernis nos navigateurs ... Pensez donc : une escapade de 3 mois au moins en ce moment ! Ils vont échapper à ce qui nous menace ..
    Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
    Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
    Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
    Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

    Quand la terre est changée en un cachot humide,
    Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
    S'en va battant les murs de son aile timide
    Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

    Quand la pluie étalant ses immenses traînées
    D'une vaste prison imite les barreaux,
    Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
    Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

    Des cloches tout à coup sautent avec furie
    Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
    Ainsi que des esprits errants et sans patrie
    Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

    - Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
    Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
    Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
    Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
    Il a connu le confinement Baudelaire ?

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  3. Belle chronique, Ritchie.
    De l'amusement de ceux qui ne sont pas de cette croisière à leur imaginaire resté en rade, le confinement aiguise ta verve.
    Mais les skippers du Vendée Globe sont des marins professionnels: pas le temps de "plonger en eux", course oblige, comme un simple voileux partant pour un tour du monde. A fond à fond...
    Finalement, on ne s'éloigne pas trop de l'ovale: il y a une différence de même nature entre ceux qui jouent professionnellement et ceux qui font ça pour le plaisir du jeu et des copains retrouvés. Pas sûr que ce que l'on peut en retirer soit plus fort d'un côté que de l'autre...

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    1. Merci Pipiou
      Tu imagines le stressé ? Plus de 3 mois de courses le Louis Burton vole le départ...

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  4. belle chronique qui nous fait un peu voyager ...
    pour moi le voilier a toujours représenté la liberté suprême , mais dans ce cas la liberté c'est être enfermé , peut être au milieu du monde , mais seul et enfermé ....
    alors est ce que la vrai liberté est d'être seul ?

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    1. solitaire , tu as bien fait de me corriger , car solitaire est voulu , seul pas forcément désiré !

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    2. Je ne te corrige pas, Marc, tu es trop costaud pour moi... Je te complète.

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  5. Des oiseaux des villes qui se mettent à confiner... Entre l'isolement actuel transgressant nos vies terriennes pour les réduire à 4 murs et celui, vague pour moi, voguant sur ces allumettes à voiles dans ces immensités océaniques, c'est beaucoup plus homérique. Sortir du cadre pour aller voir si la mer débordé ou pas de l'autre côté de l'horizon... Un presque huis clos, à part les dauphins venant parfois applaudir ces coursiers dans ces coursives parfois houleuses. Il faut quand même un certain mérite. C'est le prix à payer pour le prix à recevoir. Mais de là à finir en tête la valse du globe sur cet Everest des mers, faut être sacrément bien accroché aux confins de sa solitude. Et une grosse dose de confiance en soi à emporter en sachets biophilisés. Quant au pseudo lien social avec le reste du monde, je dirai un pipeau de plus pour satisfaire la monnaie des singes médiatiques et financiers. Après, ce qui se passe dans la cabine du voilier, n'est pas tout dévoilé. Tout comme les maillots qui ici, sont remisés à l'intérieur pour séchage après expo aux vagues océanes. La mer parle d'elle-même... L'important c'est que l'âme transportée ne reste pas en rade dans les grands fonds marins. Sacré manège plutôt que maudit manège, et que l'eau vale en soi...

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  6. Trois mois dans une lessiveuse, le nez sur un écran , la main sur une drisse, le neurone en monoculture de performance!
    Et la peur, l'appréhension pour le moins, omniprésente, obsédante, avec la fatigue comme seul soulagement.
    Ces marins reviennent avec un drôle de truc dans les yeux, pour toujours !
    Allez, et revenez..

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    1. Certains reviennent avec le besoin de faire des grandes phrases, dixit Audiard...

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  7. au large au grand large comme le recommandait notre entraineur des que nous avions conqueri le ballon
    j admire le mental de ces conquerants confines dans leurs coque, prisonniers volontaires d un espace
    restreint au sein de l immensite aquatique
    peut etre que pour echapper aux contraintes du virus il nous faudrait une grande arche

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  8. Un bon article dans le Monde d'aujourd'hui sur le rugby féminin d'élite à l'arrêt:

    https://www.lemonde.fr/sport/article/2020/11/09/confinement-a-l-arret-l-elite-feminine-du-rugby-paie-son-statut-amateur_6059103_3242.html

    Paradoxalement, ça pourrait favoriser le passage à un rugby féminin pro, comme en Angleterre.

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    1. La encore il faudra bien s' y résoudre pour rester dans la course.
      C'est simplement dommage qu'on doive attendre un événement extérieur pour en prendre conscience.
      Si l'intérêt est de développer la pratique réjouissons nous, s' il s' agît d'aller chercher une breloque de plus....

      Allez les filles
      Elles me rendent marteau
      Ah les filles ah les filles
      Moi je les aime trop.

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  9. Et La Rochelle quand tu nous tiens.......

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    1. Oui. Sans doute pour les filles. Mais en ce qui me concerne pas pour les bateaux.

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  10. Bon Vent,

    Solitaire ou solitude qu'importe le marin scrutait le soli. Mais hélas, ça c'était avant. Aujourd'hui, le "Vendée Globe" est devenu une course technologique et d'ingénierie avant tout avec des stratèges à terre, une armada de neurones et un robocop sur le bateau ! La dimension humaine a perdu de sa saveur, celle qui faisait qu'un marin était un marin, seul face à lui même, seul face aux intempéries, seul face à son bateau et ses voiles. L'autonomie totale, impartiale et équitable entre chacun des navigateurs. Pour avoir navigué avec des seconds de Tabarly et pour l'avoir rencontré à Paris, en personne, au salon avec son projet fou sur l'hydrofoil, tu comprends très vite quand tu navigues que la mer n'est pas un jouet, ni une chimère, mais un océan d'incertitudes ou l'humilité, l'expérience et le sang froid font de toi un marin avisé. La règle de Cras, le sextant sont devenus des objets de collection comme le monocoque. Enfant, je rêvais du "Capitaine Fracasse", de "l'Ile au Trésor", des "Révoltés du Bounty" ou d'Henry de Montfreid et les Secrets de la mer Rouge jusqu'à découvrir mon idole Eric et ses péripéties lors des traversées de l'Atlantique. Celle de 1964, arrivant dans un nuage de brouillard seul face à la statue de la Liberté reste épique et unique. Bien sûr, je me délecte des récits de "l'Amiral", le seul à avoir partagé son univers et son silence sur toutes les mers du monde. Je rêvais des Glénans, école pour spartiates de la voile avec des noms enchanteurs comme les caravelles, les vauriens, les corsaires, les mousquetaires, bref toute la panoplie du parfait marin. En fait, j'ai commencé tout bêtement sur un optimist, empoté de ma taille pour les virements de bord avant de passer très vite sur un 421 puis un 470. J'avais établi un deal avec mon père. Si j'étais reçu au bac, je partais faire un stage à haute mer chez Vidal. Et me voilà embarqué sur un Ginfizz de 37 pieds, l'extase, être en proue, sentir le clapot de l'étrave, être éclaboussé par l'embrun salé qui, au fil des jours, tanne la peau, dormir dans le foc, mettre le tangon, mouliner pour hisser les voiles, partager le carré et les quarts, scruter l'horizon, regarder d'où vient le vent, tenir la barre et écouter le claquement des voiles ... une ode au voyage, un enivrement à aller vers l'horizon, une attirance naturelle vers l'infini. Je repensais à Ulysse et ses voyages, j'écoutais Jean Marie, coéquipier d'Eric, parlant de lui comme un oracle. Une idylle somptueuse ou l'eau, le sel, le vent, la lumière, les étoiles, la mer vous font prendre la mesure sur le rationnel du quotidien. Mon regard venait de changer sur cette nature, sur l'humain, sur soi même, me rendant compte qu'elle est aussi belle que maléfique et que l'humilité et la modestie sont les bases du marin apprenti. Comme un vieux manoir, l'histoire continue de s'écrire au jour le jour, laissant le rêve et l'imaginatif dessiner les contours improbables d'une mer moderne.

    "Naviguer est une activité qui ne convient pas aux imposteurs. Dans bien des professions, on peut faire illusion et bluffer en toute impunité. En bateau, on sait ou on ne sait pas." Eric Tabarly

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    1. Belle histoire Tautor, et bien racontée on ne sait que dire après ça ! Oh et puis si, puisque tu parles de Tabarly moi j'aimais bien quand il parlait de son bateau : "Quand je le regarde, avec son habit noir et son plastron de voiles, il évoque pour moi un vieux et digne gentleman. Entre lui, dont la silhouette désuète fête ses 100 ans, et moi, le retraité de la Marine, s'est nouée une affection qui a marqué nos existences. Sans moi, il ne serait plus qu'une épave. Sans lui, ma vie eût été sans doute différente.
      Il s'appelle Pen Duick – « mésange à tête noire » en breton. Il ne porte pas de numéro comme ses successeurs. A la rigueur, je pourrais le baptiser « Pen Duick Premier ». Comme on dit « premier amour ». Parce que l'histoire de ce docte centenaire est une histoire sentimentale."
      Pen Duick faisait partie de notre histoire, comme la Calypso de Cousteau, ces navires de nos rêves qui nous embarquaient au delà de l'horizon . Tabarly parle d'affection, il a raison, comment expliquer autrement cette émotion qui nous étreint à la seule évocation de ces noms Pen Duick, Calypso, mais aussi le Pharaon de Monte Cristo, le Nautilus de Némo, l'Hermione, la Nina, la Pinta et la Santa Maria ... Bateaux réels ou bateaux des songes, tous nous entraînent dans leur sillage d'aventures imaginaires ou non . Et leur capitaine bien sûr, c'est Corto Maltese !

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    2. Mon cher Alain, tu pourrais bien ajouter quelques mots ou phrases sur ton confrère Alain Bombar, en complément de ton magnifique exposé d'une passion surement très personnelle. Au fait t'es de quel signe du Zodiaque?

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    3. Georges,

      Alain Bombard a traversé l'Atlantique sur un zodiac en totale autonomie sans voile. D'autres l'ont fait à la rame comme d'Aboville et n'ont jamais réédité leur exploit. La voile c'est autre chose au delà de l'exploit que tu sois seul ou en équipage. Quant au zodiaque, demande à Irma 💅🎶🥂

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  11. Ces deux textes sont bien beaux et pleins de vérités profondes. Bravo et merci pour ces évocations en forme de tranches de vies.

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  12. merci Tautor, belle histoire avec ta découverte de la voile et du monde marin, (monde inconnu pour moi mais dont j'ai révé, grâce à Tabarly et quelques bouquins), dans la continuité du joli texte de Richard et des commentaires des uns et des autres! C'est toujours un régal de vous lire!

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  13. Même MonGénéral devait patienter, et il n'aimait pas ça, car " la marée, elle, n'attend pas"!
    Mais pas de demi-mesure ni de compromission avec la mer, il était comme ça le marin.
    Loin d'être un homme du passé, Tabarly était avant tout un précurseur, un passionné de technologie, respectueux de ses anciens, mais tourné vers l'avenir, le progrès.
    Il doit être fier de ses disciples d'aujourd'hui, valeureux pilotes d'essai des techniques de demain, et tout autant humbles qui lui envers l'Océan, qui aura le dernier mot.
    Allez les passagers du vent.

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  14. Bonsoir
    une petite parenthèse pour saluer et honorer tous ces poilus que furent nos grands pères pour beaucoup d'entre nous et pour en revenir au rugby a ces fabuleux neo zélandais morts sur nos champs de bataille ...bonne soirée

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    1. 10% de la population NZ sont venus se battre ! Enorme ...

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  15. Grand Père paternel que j'ai connu jusqu'à 22 ans. Il était Sous Lieutenant de cavalerie, blessé sur le front. Il me parlait longuement de toute cette époque...Trop long à raconter ici.

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  16. Si nous sommes là Marco, André, c'est la moindre des choses que de s'incliner devant nos aïeux et alliés, morts pour la Patrie et pour la République Française. Soyons un instant Ovalesque.

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  17. Et, pendant ce temps, la transition vers la victoire de Trump devrait "se passer en douceur" d'après son secrétaire d’État, Mike Pompéo. S'il n'existait pas, il faudrait l'inventer.
    J'en ai profité pour ressortir toute ma bibliothèque de P.K.Dick. Quelques titres:
    - Les Clans de le Lune Alphane.
    - Loterie Solaire.
    - Le temps désarticulé.
    - La vérité avant-dernière.
    - Les Machines à Illusion.

    En parallèle, en écoutant le début de "La Grande Librairie" de François Busnel, les premières paroles d’Élisabeth Badinter me font froid dans le dos.

    Je pense que je vais regarder le foot...!


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    1. Et qu'a t elle donc dit de si choquant ? Je n'ai pas vu l'émission .

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    2. Rien de choquant, loin de là. Mais des chiffres sur le Laïcité et la loi Coranique: de mémoire, 38% des musulmans mettent le loi Coranique au dessus de la loi de la République et, pour les jeunes entre 15 et 30 ans, 57%! Comme elle l'a dit, ce n'est pas gagné. D'ailleurs, je l'ai trouvé assez abattue.

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    3. Mais ces chiffres sont couramment débattus sur CNews depuis plus d'un mois ! Evidemment pas un mot sur France Tv ou libé ... de l'intérêt de balayer tout le spectre de l'information ... je vais écouter EB que j'aime beaucoup .merci André

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    4. Et surtout, pour Cnews, quand on a fini de balayer, bien tirer la chasse !

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    5. Pas toujours Pipiou, c'est même assez complémentaire de la bienpensance ordinaire sur les autres media . Apres faut trier un peu .

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    6. Quand tu as 3 ou 4 oeufs pourris dans ton panier, tu ne tries pas: tu jettes; et tu ne fais aucune cuisine avec les oeufs qui restent, des fois que.
      Dans le panier actuel de l'information, on a rajouté depuis quelques années pleins d'oeufs qui ne sentent vraiment pas bon. Fut un temps où l'odeur était identifiée, on la repérait de suite; maintenant elle est devenue si répandue qu'on ne fait plus attention et que lorsqu'on en fait la remarque, on a droit à "Ah bon, vous trouvez ? moi je ne sens rien, et puis ça sent partout pareil. Vous exagérez...".

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    7. Ben oui Pipiou mais c'est quand même assez représentatif des opinions dans leur diversité . Vouloir l'ignorer c'est aller au devant de problèmes bien plus graves . Mais bon ... le milieu enseignant n'a cessé de se voiler la face et se pincer le nez, au vu des résultats actuels on peut légitimement se demander si c'était la bonne attitude .

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    8. Ben oui Pipiou mais c'est quand même assez représentatif des opinions dans leur diversité . Vouloir l'ignorer c'est aller au devant de problèmes bien plus graves . Mais bon ... le milieu enseignant n'a cessé de se voiler la face et se pincer le nez, au vu des résultats actuels on peut légitimement se demander si c'était la bonne attitude .

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  18. Le Feu (H. Barbusse)
    Les croix de bois (R. Dorgeles)
    Ceux de 14 (M. Genevois)

    A lire ou relire pour ceux qui, deja8

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    1. Et pour en face, parce qu'il faut être deux :
      Orages d'acier (E. Junger)

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    2. Voyage au bout de la nuit de LF Celine

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    3. Son voyage au bout de l'enfer...
      "On est puceau de l'horreur comme de la volupté"

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  19. Et pour les NZ et Australiens, revoir " Gallipoli" de Peter Weir ...avec Mel Gibson tout jeunot .

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    1. Ouiap
      Rue ANZAC, place, monument, ect..., tu vois ça partout la bas et c'est l'acronyme des troupes australiennes et kiwis qui avaient bien morflé en Turquie .
      Un beau film aussi avec Gérard Klein sur cette boucherie orientale, j'ai plus le nom....
      Allez la paix

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    2. Il y a aussi le film magnifique de Tavernier, Capitaine Conan.
      (le film avec Klein c'est Le général de l'armée morte.
      Tout ça se passant sur les fronts de l'est, et après 1918.

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    3. Pipiou, ce sont surtout 2 romans avant d'être des films non ? Capitaine Conan de Vercel, Le général de l'armée morte, de Kadaré ... Le Peter Weir est un scenario original si je ne m'abuse .

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  20. Réponses
    1. Oui, le Tavernier, bien sur!
      Ma mémoire takiéddinesque amalgamait un peu tout ça, et c'est plutôt "Les cavaliers de l'orage" qui me souvenaient.
      Allez Chevreuse

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  21. Un peu à l’écart du brouhaha, sur une place paisible, un drôle de manège à pris place, celui du Carré Senart. Il invite à un voyage féérique dans le temps pour petits et grands.
    Plus loin, la musique forte amène à un immense bras de plus d’une dizaine de mètres de haut. A son extrémité : des nacelles et leur lot de harnais de protections. Dans quelques minutes ça va secouer et pas qu’un peu ; va falloir s’accrocher.
    A côté du stand animé de barbapapa, les watts bien que bien présentes n’agressent plus les oreilles. Léon, stratégiquement, est monté dans l’avion, Chloé a pris place dans la coccinelle rose qui restera au sol. C’est elle qui attrapera le pompon. Ce manège, elle le connaît bien ; ses parents y ont déjà investis plus de 2 carnets de tickets.
    La vie n’est pas un long fleuve tranquille, à l’image des manèges d’une fête foraine, on y navigue, comme en mer.

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  22. Pas fan des larges revues d'effectif le Fab, il a bien raison!
    Mais un peu obligé pour le coup.
    Nous pourrons y voir, en creux, l'état du réservoir poste par poste, et si certains font le plein, d'autre risquent la panne sèche.
    C'est la deuxième ligne qui semble fragile, tout sauf un hasard si on considère que c'est surement la que la différence entre le top 14 et le haut niveau est importante, ce n'est pas Lambey ou Jedrasiac qui vont démentir.
    Rien de personnel contre les fringants Geraci, Rebbadj, Cazeaux et consorts, je souhaite me tromper, mais si demain le trentenaire et le Boer choppent le machin 19,suis un peu inquiet quand même!
    Alors que des flankers, des demis, voir des gros, tu balance un coup de pompe dans la porte des vestiaires il en tombe quatre qui font la maille!
    Allez les bleus.

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    1. Ouais, un peu d'accord avec toi. En seconde latte, c'est finalement Le Roux et Willemse qui font le trou. Les Jedraziak, Ithurria, Gabrillagues, Lambey, Tao qui revient semble-t-il, ont eu 1 coup de mou. Sans parler de Vaha... A voir si certains frappent à la porte puisque si t'y mets 1 coup de pied dedans, tombe pas grand chose...

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    2. Le retour d'Arnaud Mela epicétou ! 🤭

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    3. Oh putain, ça faisait longtemps... 😉🤣

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  23. Ça remplace un peu les France À France B dans les années 60 /70,dont certains de triste mémoire avec une croisée malheureuse de Maso .

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    1. Un certain France A/B OU Sud-est je crois, gagné par ces derniers. Certains titulaires À avait fait la fête avant de venir jouet.

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  24. Vous suivez le Vendee Globe ?
    Un sacré feuilleton...
    Chaque jour apporte son lot de surprises

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  25. Mesqage de Clarisse Cremer

    "j'ai peur, que dis-je, je flippe grave, à l'approche de la dépression qui approche et je réfléchis à la stratégie à adopter. Je n'ai pas encore connu d'avarie sévère mais j'ai eu mon lot de petites merdouilles bien
    agaçantes et parfois énergivores (tout du moins en stress provoqué) et je sens bien que chaque gros coup de vent
    hypothèque un peu la santé du bateau. A l'heure où j'écris, c'est mon
    hydrogénérateur bâbord qui s'est fait arracher de son support il y a 2h,
    rien de très grave puisque j'en ai un deuxième et que j'ai une belle
    réserve de gasoil, mais une fois de plus, c'était un petit coup de
    stress. Je souhaiterais ménager ma
    monture (et mes nerfs) et je cherche tout à la fois à ralentir un peu et
    à faire de l'Ouest (souvent on fait l'un ou l'autre). Je suis prête à aller visiter l'Atlantique un peu
    plus longtemps.
    Ça fait tout drôle quand on a l'esprit de compétition de faire un bord
    un peu à l'envers de la piste comme je suis en train de le faire, de
    mettre la course de côté, je n'arrête pas d'être tentée d'empanner
    depuis un bout de temps maintenant, écrire me fait donc gagner quelques
    minutes vers l'Ouest ! De toute façon je n'arrive plus à dormir.

    J'ai mis sur le haut du panier une carte mystère : "ne pas
    se faire défoncer"

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    1. Hé ben voilà : un écrivain is born ! De l'utilité du désordre pour chatouiller la plume ...

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  26. Entre mauvais temps et divers trucs flottant sur l'eau, témoin quand même de passage sur ces eaux polluées et polluant un peu la course.
    Des bateaux techniquement au top mais plus fragiles ? Entre tout défoncer et se faire défoncer..

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  27. Je découvre, en écoutant actuellement les "Chemins de la Philosophie" d'Adèle Van Reeth, la philosophe Catherine Kintzler. Elle parle intelligemment du rugby...Entre autres....Et de Paul Ricoeur, maintenant. Amusant de comparer les parcours, les sensibilités et les pensées...Autant je ressens bien ce qu'elle dit du rugby, autant, quand elle parle de Ricoeur que j'ai eu, moi aussi comme prof à Nanterre, j'écoute avec attention parce que, pour ma part, je n'ai pas un instant compris l'approche et le discours de Paul Ricoeur, contrairement à elle.

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    1. J'apprécie beaucoup cette philosophe et je crois que c'est réciproque. Elle m'a fait l'honneur de rédiger la préface, une "ouverture" grand style, d'un de mes ouvrages, "Rugby Passion". Elle avait creusé le parallèle entre tauromachie, opéra et rugby. Magnifique.

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  28. Non, non, je ne pense pas. Ce n'est pas une question d'âge mais d'approche des choses, de la vie et, par la suite, de l'expression de tout çà. Réellement, je ne comprenais rien aux cours de Ricoeur et, les rares fois ou je suis retombé dessus, je ne comprends pas l'angle d'attaque. L'homme était très agréable, très aimable, sympathique, mais sa pensée ne m’atteignait pas.

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    1. Peut être qu'il parlais breton , alors normal de pas comprendre ahahah

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    2. Autre piste : c'était le philosophe préféré de Macron, ceci explique peut être cela ?

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    3. Non plus. Je l'ai connu bien avant que Macron n'y mette le nez dedans.

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  29. Bon, la pétaudière continue: France-Fidji annulé et Clermont-Lyon reporté.
    Je pose la question (et je n'ai là-dessus ni avis ni réponse): dans le contexte sanitaire, à quoi rime de vouloir jouer à tout prix ?
    (rien que la guéguerre FFR-LNR à 5 matchs ou 6 la tournée d'automne semble maintenant bien lointaine et futile)

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    1. De mémoire de pangolin, on avait pas vu ça depuis longtemps. C'est bancal depuis le début. Ça ni taire ment, le machin 19 à toujours la main. Et en ce moment, jeux de mains jeux de vilains, mais pas de toulousains... Les feuilles de matchs d'automne tombent... Sinon, sur le vent des globes z'ont pas ce problème. Se risque pas aux tempêtes le bougre 19. En même temps, tu croises nettement moins de monde.

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  30. Se sont radicalement métaconfinés sur eux-mêmes les blacks. Après 1 première défaite australe la semaine dernière, rebelote aujourd'hui contre les pumas. Ledesma en pleurs... 😭. Difficile l'après Hansen et avec certains arrivés en fin de carrière... 🤔

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    1. Voir pleurer Mario, de joie, est un pur bonheur.
      Un formidable joueur, un mec adorable
      Vamos

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  31. Et toute la "grinta" du monde dans ce regard, cette posture de Matera sur un dernier ballon récupéré ,serré sur le cœur pas deux étaux inexorables.
    Vamos, bis, et c'est pas fini.....

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    1. et j'ai adoré matera qui dit à l'arbitre "on respecte notre pays " on voyait que ce n'était le jour ou ils reculeraient ...je suis heureux de cette victoire car depuis longtemps ce rugby Argentin fait rêver de part son engagement a devenir une grande nation du Rugby , comme le font les japonais depuis peu ...Et comme l'a dit Ledesma , nous voulions prouver au pays qu'avec le travail on peut s'en sortir ...
      je me doute que le boss du blog a une moitié heureuse aujourd'hui ...

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    2. De plus n'avait pas rejoués ensemble depuis avant le covid. Des blacks qui savaient plus jouer et qui sont jamais entrés dans le match par la bonne porte. Les pumas l'ont bien tenu fermée... Le nuage blanc est tombé sur la fougère.

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  32. Ces Argentins jouent pour le maillot, la patrie, la nation, l'esprit des Pumas, leurs supporteurs, leurs familles, leurs clubs, et leurs coéquipiers. Ils sont la fierté de ce sport de liens.

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    1. J'ai plaisir, toujours, à les voir jouer. C'est mieux que d'écouter cet mauvais joueur (je mesure mon propos car j'aurais pu écrire idiot ou abruti) de Combezou qui critique l'arbitre en direct après avoir perdu.

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    2. Et pas mieux le chambrage de Jalabert... 🤔

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    3. C'est nul... qu'il aille faire ça sur la tête de Matera lors du prochain UBB-SF

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    4. Pour revenir sur Magne.
      Le rugby doit retrouver sa noblesse...
      https://www.midi-olympique.fr/2020/11/12/magne-il-nous-faut-redevenir-un-sport-noble-9196820.php

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