jeudi 30 mars 2023

Son grand combat

Ceux qui n'en font pas partie ironisent sur le sujet. On ne peut pas leur donner complètement tort quand on voit comment elle se déchire, actuellement, pour la succession de Bernard Laporte à la présidence de la FFR et les quelques strapontins qui vont avec. Il faut dire que les joutes verbales, querelles de chapelles et homélies, surtout quand elles sont rehaussées par la faconde provençale ou gasconne, ont souvent participé de la vie du rugby français, péripéties picrocholines qui finissent pas garnir les chapitres de tel ou tel recueil ovale. 
Elle est vaste, parfois éclatée, protéiforme, composée de professionnels et d'amateurs; son spectre part des modestes pratiquants scolaires jusqu'aux icônes mondiales les plus rayonnantes. Mais elle nous enveloppe tous sans distinctions, nez tordus ou cols relevés, oreilles en chou-fleur et doigts de fée, d'avants en arrières dans un flux continu, mouvement perpétuel, que l'on soient adeptes de la contre-attaque irraisonnée ou du pilonnage consciencieux au plus près de la ligne d'avantage.
Nous n'en prenons pas assez conscience dans les moments heureux, légers, qui balisent parfois notre existence, et il faut malheureusement que nous éprouvions la douleur ou la perte pour nous apercevoir qu'elle n'est pas cette idée creuse, ce fourre-tout que d'aucuns aiment railler et dont les sarcasmes, bien étayés par l'actualité, finiraient par nous convaincre que ce à quoi nous croyons n'est qu'une illusion. 
C'est vrai, nous évoquons facilement du rugby la famille et aussi ses valeurs, parce que nous avons le sentiment d'appartenir à une seule et même équipe composée de tous les maillots ; notre salon est un club-house, nos amis des partenaires. Nous nous embrassons lorsque nous nous retrouvons, et nous reprenons la conversation là où nous l'avions laissée, avant-hier ou l'année dernière. 
Des inimitiés naissent pourtant. Pour une formule lapidaire qui se voulait drôle ou un trait de plume trop piquant, pour avoir maintenu le fer dans la plaie ou n'avoir effleuré qu'une part de vérité, laquelle mérite le pluriel, des regards se détournent. Il n'est pas toujours utile de revenir sur le passé, dont on sait qu'il ne passe pas toujours, mais si l'essentiel est invisible, il reste cependant accessible.
La veille de France-Galles, les Tricolores cuvée 1987 avaient les honneurs de la mairie de Paris dans le cadre d'une soirée caritative où furent mis aux enchères, entre autres, un bout des poteaux de l'Eden Park et le ballon de la finale, dérobé par Philippe Sella au coup de sifflet final malgré les protestations du préposé au ramassage, conservé comme une précieuse relique et arraché à 6500 euros au bénéfice de l'association Rugby au cœur. "Il était temps que je le redonne," reconnut en souriant l'homme aux 111 sélections. 
Ému, Serge Blanco évoqua discrètement à mots choisis le combat que mène aujourd'hui Pierre Montlaur contre la maladie de Charcot. "C'est un des nôtres", me dit-il en ouvrant ainsi l'album de famille. Quelque chose de l'ordre du lien indicible est alors remonté en surface, comme un ciment qui scellerait nos différends, nos différences. Je n'ai jamais entretenu avec l'ancien demi d'ouverture agenais une relation aussi chaleureuse que celles que je peux avoir avec d'autres joueurs. Une brouille était née de quelques phrases d'un article que ses coéquipiers de l'époque s'étaient ingéniés à enfoncer tel un aiguillon dans son amour-propre afin de le motiver pour le match suivant - ça a toujours été de bonne guerre. Quelques années plus tard, nous avons, Pierre et moi, échangé une poignée de mains - c'était à Marcoussis - et puis la vie a repris son cours.
Il fut le demi d'ouverture du SU Agen placé entre Pierre Berbizier à la mêlée et Philippe Sella au centre. Tous les numéros dix - j'en fais partie - rêveraient d'un tel parrainage. Maillon d'une équipe qui disputa quatre finales du Championnat de France entre 1984 et 1990, ce buteur émérite a soulevé le Bouclier de Brennus (1988) et le trophée Yves-du-Manoir (1992) avant d'être sélectionné à cinq reprises en équipe de France de 1992 à 1994. Entraîneur des trois-quarts aux côtés de Laurent Seigne, il fut de l'aventure européenne du CA Brive, du titre de 1997 et de la finale de 1998, puis rejoignit le pôle Espoirs à Marcoussis.
Beaucoup de joueurs, et des très médiatisés, aimeraient présenter une carte de visite ainsi garnie. Lui n'a jamais recherché la lumière, préférant aux flatteries l'estime discrète de ses pairs. En 2014, accompagné d'Olivier Roumat et de Laurent Cabannes, il s'était rendu en Afrique du Sud au chevet de Joost van der Westhuizen, à Pretoria, lui remettre une vidéo-témoignage de la considération que lui portaient les internationaux français.
Le combat que menait Joost, comme celui de Jonah Lomu, n'est pas isolé. Aujourd'hui, mes pensées vont vers Jean-Pierre Cayla et Martine Bayard, qui souffrent et luttent, comme elles vont aussi vers Philippe Labout et William Ovide-Etienne, de belles âmes, humbles et discrètes, que la passion pour ce jeu relie. Pierre Montlaur est assuré, bien entouré par ses proches et ses amis, de l'estime de ses anciens coéquipiers et, au-delà, de la famille du rugby, ainsi que l'expriment tous ceux que j'ai croisés. Ce qui nous rassemble est toujours plus fort que ce qui nous sépare ou, comme me le souffle Jean-Pierre Elissalde, "ce qui nous sépare est futile par rapport à ce qui nous lie, l'empathie, l'humanité et donc la solidarité, socle du rugby."

jeudi 23 mars 2023

Cap de grande espérance

Plus rien ne sera désormais comme avant. Comme avant l'éclatante démonstration de Twickenham dont nous n'avons pas fini de mesurer l'impact. Voyons plus large : il y a bien longtemps qu'une équipe de France n'a pas généré autant de plaisir au-delà des cercles ovales traditionnels. Mais il faut se rendre à l'évidence, le Tournoi s'est refermé jusqu'à l'année prochaine sur le Grand Chelem des Irlandais et nous laisse échoués sur les grèves à répétition.
Quatre matches amicaux - dont deux face à l'Ecosse - serviront de maigre préparation à ce XV de France porteur d'espoir et ponctueront six mois d'attente. Autant dire que rien ne pourra véritablement étalonner cette équipe avant qu'elle engage son match d'ouverture du vendredi 8 septembre au Stade de France face aux All Blacks. En revanche, les quatre grandes nations du sud, elles, disposeront de trois tests grandeur nature pour amorcer leur montée en puissance.
Que pouvait-il arriver de mieux aux Tricolores que de s'incliner à Dublin ? A l'heure de jeu, le faible écart (22-16) et le but de pénalité manqué par Thomas Ramos, lequel aurait davantage serré le score, ne claque aucune porte. La cicatrice de cette défaite ne se refermera pas avant le quart de finale à venir, que ce soit le 14 ou le 15 octobre prochain. Et c'est une bonne chose car l'Irlande, nation numéro un, se trouvera d'une façon ou d'une autre sur notre chemin.
En attendant le retour du Top 14, et parce qu'en chacun de nous sommeille, dit-on, un sélectionneur en puissance, voici donc mon équipe-type du Tournoi 2023, à savoir : Keenan - Penaud, H. Jones, Fickou, Van der Merwe - (o) Sexton, (m) Dupont - Van der Flier, Doris, Ritchie - Ryan, Flament - Fagerson, Sheehan, Baille. Soit six Irlandais, cinq Français et quatre Ecossais. Mais au-delà des hommes et mis à part l'Irlande toujours fidèle à son système, les autres nations ont passé leur temps à réadapter leur jeu d'une journée sur l'autre, et ce fut particulièrement flagrant en ce qui concerne la France.
Car enfin, quoi de commun entre le remugle de Rome, l'échec à Dublin, le succès devant l'Ecosse, le triomphe de Twickenham et la clôture face au pays de Galles ? Cinq rencontres au cours desquelles les Tricolores ont, à chaque fois, modifié leur structure de jeu. Dans la perspective du Mondial à venir, qu'en penser ? J'avoue ne pas savoir avec certitude s'il s'agit d'un réagencement contraint, d'une stratégie de longue haleine ou d'un concours de circonstances.
L'expérience, dont pourrait pourtant bénéficier le rugby français, ne sert qu'à éclairer le chemin parcouru. Ainsi la deuxième place à laquelle se sont glissés les Tricolores n'aura que peu d'impact au moment d'attaquer le Mondial de toutes les attentes. Dans l'histoire récente, aucune des réussites marquantes du XV de France dans le Tournoi ne lui a offert la possibilité de franchir la dernière marche contre laquelle il bute depuis 1987. Si l'on met à part les éditions 1991, 2015 et 2019 qui furent des échecs patents - défaite en quarts de finale - toutes les autres éditions virent la France s'échouer dans le dernier carré.
Cette équipe semble porteuse d'une confiance qui agit par contagion sur ses supporteurs. A l'instar des générations 1995 et 2003, elle s'avance avec une belle poignée de certitudes. Comme celles de 1987, 1999, 2007 et 2011, elle saura profiter d'un possible électrochoc pour mieux rebondir durant la phase finale. Lui reste, pour faire la différence et entrer dans l'histoire, à gagner ce supplément d'âme mais aussi cette dureté mentale sans laquelle toute espérance finit irrémédiablement broyée.

lundi 13 mars 2023

Ça fait reset

Il faudrait que nous proposions au Piotr Ilitch Tchaïkovsky du XXIe siècle de composer une oeuvre symphonique telle qu'Ouverture 1812 mais cette fois-ci non pour saluer la déroute napoléonienne en Russie mais bien pour rendre hommage au French Flair particulièrement épanoui qui nous enflamma, samedi : puisqu'on y entend à plusieurs reprises surgir une Marseillaise, autant la placer dans le sens du succès tricolore. Ou mieux encore, trouver l'équivalent contemporain de Ludwig van Beethoven pour transformer sa Victoire de Wellington en Triomphe de Twickenham.
A la question que me posait judicieusement le blogueur Christophe Bedou - commentaire qui fut la première source d'inspiration de cette chronique - concernant la place que pourrait occuper cet exploit dans le top 10 des matches mythiques traités dans L'Anthologie des Bleus, je ferais disparaître la rencontre du 27 mars 1965 à Colombes quand les Tricolores du capitaine Michel Crauste disposèrent des Gallois (22-13) et les privèrent d'un Grand Chelem. La parfaite illustration du "jeu à la Française" initié cinq ans plus tôt et alors personnifié par les frères Boniface, Jean Gachassin, Jos Rupert, André Herrero, Benoît Dauga et Walter Spanghero, est aujourd'hui non pas remplacée mais relevée par le 11 mars 2023. Si j'en crois la presse anglaise, les héros ovales se nomment désormais Thomas Ramos, Damian Penaud, Antoine Dupont, Grégory Alldritt, Charles Ollivon et Thibaud Flament.
Considérant la vie comme un éternel renouvellement, les Kings de Twickers sont entrés de plain-pied et les mains pleines dans l'Histoire. Leurs visages nous accompagneront chaque fois que nous évoquerons un quelconque accomplissement tricolore. A moins que le 28 octobre 2023, au Stade de France, ils parviennent à soulever le trophée Webb-Ellis. En effet, seul ce couronnement tant attendu supplantera le magnifique succès qu'ils ont obtenu, samedi dernier, dans ce jardin anglais.
Souvenez-vous du 0-51 à Wembley en 1998 face aux Gallois de Neil Jenkins, réduits à l'état de piétons : cette prouesse, clé d'un Grand Chelem, n'a pas tenue longtemps. Tout comme le 16-51 d'Edimbourg, cette même année. Sauf que là, nous parlons du Temple et des sept essais français qui y furent déposés... Rien que pour ce double symbole, ce Crunch mérite une place de choix au chapitre des hauts faits tricolores. Seul le temps nous dira ensuite s'il est susceptible d'y rester.
Comme leurs glorieux aînés, les coéquipiers d'Antoine Dupont ont hurlé : "On attaque à la sortie du couloir" en quittant le vestiaire de Twickenham avant de relancer dès réception du coup d'envoi. L'essai de Thomas Ramos - modèle à montrer dans toutes les écoles de rugby - témoigne de cette envie : récupération, utilisation, transformation, finition. Le fameux "bonheur total" dont parlait André Boniface en 1965 ne serait-il pas dans les larmes du coach Galthié au coup de sifflet final ?
Richard Astre, avec lequel j'échange régulièrement, insistait au lendemain de ce match record sur la qualité du travail effectué par l'ensemble du rugby français, et pas seulement le staff tricolore, en associant à la fortune tricolore le large succès des Bleuets (7-42) - cinq essais à rien - sur leurs homologues anglais, la veille du Crunch. Effectivement, avec les piliers Louis Penverne (La Rochelle) et Zaccharie Affane (Bordeaux-Bègles), le deuxième-ligne Posolo Tuilagi (Perpignan), le demi de mêlée Baptiste Jauneau (Clermont) et les centres Emilien Gailleton (Pau) et Nicolas Depoortere (Bordeaux-Bègles), la relève pousse déjà derrière l'actuelle génération bleue qui, encore toute éblouie par sa récente réussite, n'a pas fini d'exploiter son potentiel. Il faut ici saluer le choix visionnaire et courageux de Didier Retière, alors DTN, de replacer la formation dans les académies de clubs et non plus à Marcoussis.
Face aux Gallois qui peuvent sauver leur Tournoi à Saint-Denis, s'avance samedi pour les Coqs en stock la conclusion d'un Six Nations à suspense mais dont on ne voit pas comment il peut échapper, Grand Chelem à la clé, aux Irlandais de Jonathan Sexton, capables d'enserrer leur légendaire Fighting Spirit dans un jeu clinique qui fait d'eux, aujourd'hui, la première nation au classement mondial World Rugby devant la France, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud.
Parmi les victorieux à Twickenham, j'en connais quelques-uns qui ont versé leur larme, samedi dernier, à l'issue de cette "journée parfaite" qu'évoquait Fabien Galthié en laissant lui aussi couler sa joie. Il y a quelques années de cela, Philippe Sella me confiait, alors que je rédigeais sa biographie : "Un joueur ne peut pas se considérer international s'il n'a pas joué au moins une fois à Twickenham", ce qui réduit considérablement le panel tricolore. Ce géant aux 111 sélections ne précisait pas qu'il fallait y gagner, et avec panache, pour étoffer ses rêves.

mercredi 8 mars 2023

Dans le Temple

C'est à partir de ce stade que furent imaginées dès 1909 les enceintes rugbystiques à venir. Ses dimensions font référence : soixante-dix mètres de large, un peu plus de cent de long. Cent deux, très exactement. Soit la différence entre un essai accordé et un autre refusé. Une herbe grasse tondue plus haut que la moyenne : une affaire d'inch, au millimètre près. A proximité de Greenwich, on ne badine pas avec les mesures.
Il y a toujours une première fois. Professionnellement, ce fut à l'automne 1988 pour Angleterre-Australie et les débuts de capitaine d'un dénommé Will Carling, diplômé de psychologie. Les sièges de Twickenham n'étaient plus en bois mais il en restait des vestiges, tout en haut, dans l'ancienne tribune télé et radio collée au toit, dans l'axe de la ligne médiane. Mais le cadre était nettement moins émouvant que l'Arms Park de Cardiff, même rebaptisé à cette époque-là National stadium, nappé de chœurs d'hommes descendus des vallées de la Rhonda.
Située plus en amont, ma première visite, adolescent, dans ce lieu habité par l'esprit des origines garde le goût du single malt par un samedi de septembre 1977. Mon copain Joël, bassiste du groupe de rock que nous avions fondé avec Eric et Freddie, m'avait entraîné à Londres - London calling - et nous logions, lycéens, chez sa cousine, chanteuse d'opéra qui nous réveillait tôt le matin au son de ses vocalises.
En lisant The Times, j'avais découvert que se disputerait une rencontre de rugby annoncée exceptionnelle entre les Lions britanniques et les Barbarians. Nous étions parvenus à acheter deux tickets - pas bon marché - à la dernière minute, et nous voici dans le train en direction de la banlieue ouest. La foule nous avait embarqués jusqu'aux portes du stade dont les tribunes, couleur kaki, se détachaient sous un soleil radieux.
Entourés de gentlemen d'Epsom en Barbour, nous nous sommes retrouvés juste à l'entrée du couloir qui mène les joueurs vers la pelouse. Nos distingués voisins avaient apporté de rutilantes victuailles dans leurs valises en osier - couverts en porcelaine inclus - et des flasques gorgées de whisky dans la poche intérieure de leurs vestes en tweed. Pendant le protocole qui n'en finissait pas, ils partagèrent avec nous leur festin d'autant mieux que la troisième-ligne magique du XV de France Skrela-Bastiat-Rives sertissait les Barbarians que nos nouveaux amis étaient venus encourager à pleine voix.
Je n'ai aucun souvenir du score et visiblement, il importait peu. Mais j'ai encore devant les yeux et presque à portée de mains, au ras de la pelouse, les passes de Gareth Edwards, les crochets de Gerald Davis, les fulgurances du Blond, les tampons de JPR Williams, les pas de danseur de Phil Bennett dans cet après-midi strié de rouge, de blanc et de noir durant lequel nous restâmes debout. Pas vraiment disposé durant cette période à envisager une carrière de journaliste à L'Equipe, étant plus enclin à suivre des études d'économie, je n'imaginais pas revenir dix ans plus tard à Twickenham pour y rédiger, assis, un reportage. 
Les journalistes français des années cinquante surnommèrent cet endroit "Le Temple". Pour quelles raisons ? Il n'est pas le premier des lieux officiels dédiés au rugby. Sans doute parce qu'il symbolise dans son dépouillement originel cette terre promise au jeu de balle ovale qu'est l'Angleterre au début du XIXe siècle. Un lieu sacré au sens ésotérique du terme, un lieu dont il faut pénétrer avec humilité les secrets, un lieu peuplé d'initiés - pratiquants et dirigeants - dont les cravates racontent le parcours. Old school ties : l'attribut qui relie les anciens élèves. Un signe de reconnaissance comme on parle du mot de passe.
Il y a peu Pierre Albaladejo, qui n'a jamais gagné en Angleterre mais garde le sens de la formule, m'a avoué : "Twickenham, c’est la Monumental de Madrid pour le matador, le maestro. C’est là où tu vas chercher la consécration. Remporter un match à Twickenham, c’est le must du Tournoi. Tu te motives pour Murrayfield, Lansdowne Road, et même pour l’Arm’s Park. Mais à Twickenham, tu n’en as pas besoin : c’est la grande différence. Le silence règne dans le vestiaire." Le coup d'envoi ne saurait tarder.