vendredi 25 novembre 2022

Pour qui le carton plein ?

Après les matches internationaux de novembre, voici l'occasion de tester vos connaissances ovales. Ange Capuozzo, Josh Van der Flier, Ruahei Demant, Rubi Tui ont été récompensés pour leurs performances sur le terrain. A vous de jouer devant votre écran... Le premier d'entre vous qui trouve les dix bonnes réponses remportera - c'est la période des trophées - le titre de meilleur bloggeur de l'année 2022. 
1- En 1970, alors qu’il a mis un terme à sa carrière sept ans plus tôt, l’ailier irlandais Tony O’Reilly, devenu chef d’entreprise à Londres, remplace, à quelques heures du coup d’envoi, un joueur irlandais forfait. Il se rend à Twickenham : a) au volant de sa Rolls-Royce;  b) en parachute; c) à bicyclette; d) en bus à l’impériale.  
2- En 1951, les Barbarians britanniques invitent pour la première fois un international français à participer à leur tournée au Pays de Galles. Il s’agit de : a) Guy Basquet, troisième ligne centre du SU Agen; b) Maurice Prat, trois-quarts centre du FC Lourdes; c) Bernard Chevallier, deuxième ligne de l’AS Montferrand; d) Michel Pomathios, ailier du Lyon OU.
3- Qui a dit : « Le Tournoi, c’est comme si le rugby mettait un smoking » ? : a) Thomas Castaignède; b) Fabien Galthié; c) Charles Ollivon; d) Jean-Pierre Rives.
4- Jusqu’à l’été 1968, le remplacement d’un joueur blessé était interdit. Qui a été le premier international à entrer en cours de jeu ? : a) Jean-Louis Bérot; b) Mike Gibson; c) Phil Bennett; d) Colin Meads.
5- La barre des cent sélections a été dépassée pour la première fois par : a) Jason Leonard; b) David Campese; c) Philippe Sella; d) Fabien Pelous.
6- La première sélection française a vu le jour en 1893 sous le patronage de l’USFSA. Elle n’était composée que de joueurs issus de deux clubs. Lesquels ? : a) Le PUC et le SCUF; b) Le Havre et L'Ecole Alsacienne; c) Le SBUC et le LOU; d) Le Racing Club de France et le Stade Français.
7- Lors des déplacements en train de l’équipe nationale d’Ecosse dans les années 20, le capitaine du Chardon, John Bannerman, motivait ses joueurs : a) en leur lisant des poèmes épiques; b) en leur demandant d'aider les cheminots à mettre du charbon dans la locomotive; c) en les obligeant à effectuer des sprints dans les couloirs du wagon; d) en récitant la composition de l'équipe adverse.
8-Leicester et Biarritz se sont affrontés en août 2002 lors de la seule édition d’un trophée qui opposait les clubs champions de France et d’Angleterre. Quel était le nom de cette compétition ? : a) Europe Cup; b) North Cup; c) Channel Cup; d) Orange Cup. 
9- Lors de la Coupe du monde 1995, un attaquant inscrit le millième essai du quinze de France. Il s’agit de : a) Emile Ntamack face à l’Ecosse;  b) Thierry Lacroix face au Tonga;  c) Philippe Saint-André face à l’Irlande; d) Sébastien Viars contre la Côte d’Ivoire.
10- Aux côtés de Margaux Hemingway, le trois-quarts centre Denis Charvet débute au cinéma à l’affiche de La Messe en si mineur, long métrage réalisé par Louis Gillermou dont l’une des particularités est d’avoir été : a) Trompette dans un orchestre symphonique; b) Stagiaire à L’Equipe; c) Trois-quarts aile de Béziers; d) Maire de Boulogne-Billancourt.

P.S. : personne n'a été averti par sms de la parution de cette chronique. Tout le monde part donc sur la même ligne.

dimanche 13 novembre 2022

En bleu de chauffe

Dans un peu moins d'un an, quand on appréciera - je l'espère - le parcours du XV de France dans sa Coupe du monde, il faudra replacer ce match dantesque à sa juste place. Vaincre les Springboks à leur propre jeu grâce à deux essais d'auroch et vingt points au pied situe ces Tricolores au sommet de leur force, et s'ils sont parfois coupables de bourdes monumentales susceptibles de les fragiliser, ils sont aussi et surtout capables du meilleur. Après l'exploit individuel de Damian Penaud sauvant la patrie et le score face à l'Australie, c'est une performance collective qui a fait basculer de leur côté la victoire dans les derniers instants à Marseille. Magnifique d'élégance et de sportivité, le capitaine bok Siya Kolisi rendait d'ailleurs hommage dès la fin de ce combat à ses adversaires : "Les Français peuvent être fiers de leur équipe !"
Evacuons tout de suite le sujet qui fâche : puisque nous vivons dans une société de l'instantané, de la focale immédiate et du buzz désordonné, ce test-match titanesque a été pollué par le geste inexcusable et inadmissible de Pieter-Steph du Toit sur Jonathan Danty. Ce beta Bok sera sanctionné de neuf semaines de suspension. Mais c'est de neuf mois d'interdiction de terrain dont il devrait être gratifié. Son agression délibérée sur joueur au sol n'est pas seulement un préjudice pour Jonathan Danty, c'est une atteinte au fondement du rugby, sport de voyous pratiqué par des gentlemen, où le respect du règlement s'impose en postulat.
Celles et ceux qui associent - principalement sur les réseaux sociaux mais pas que - l'affrontement de samedi soir au Vélodrome à une "boucherie" considérant les cinq protocoles commotions alignés allongent la cohorte de ce nouveau public venu assister à un match de rugby comme on va au spectacle, sans connaître l'histoire de ce jeu. Je leur conseille fortement de visionner - pour ne rester que sur la période contemporaine - le France-Galles de 1977, le test de Nantes en 1986 ou plus prosaïquement la finale de la dernière Coupe du monde, au Japon, entre les Springboks et le XV de la Rose.
Depuis 1952 affronter l'Afrique du Sud, c'est être assuré de finir bosselé ou, comme Pierre Danos, Jean-Pierre Rives ou Jeff Tordo, le crâne ouvert voire la joue découpée. Relisez Le grand combat du XV de France signé du chantre Denis Lalanne : il décrit par le menu la tournée de 1958 au pays des Springboks : vous serez édifié. A côté des pratiques du siècle dernier, le coup de tête estampillé Du Toit passerait presque pour une marque d'affection trop appuyée...
La semaine dernière s'est éteint le grand Benoît Dauga. Et m'est revenue cette anecdote révélatrice de ce qui irrigue le rugby sud-africain. Ma voiture de location en panne en plein milieu d'une petite réserve naturelle en bord de mer entre Port Elisabeth et George, et récupéré par un conducteur qui passait fort heureusement pour moi par là, nous avons échangé quelques mots durant le trajet vers le garagiste local. Quand il sut que j'écrivais sur le rugby, il me posa immédiatement la question suivante : "Que devient Benoît Dauga ?"
Je lui appris qu'il avait, en 1975, failli être paralysé, que depuis il allait bien mais avait perdu une partie de l'usage de son bras droit. Alors je vis les yeux de cet homme - un robuste garde-chasse - s'embuer. Il me dit : "Transmettez-lui mon meilleur souvenir, s'il vous plait". Et comme je lui demandais comment il l'avait connu, voici ce qu'il me répondit : "Je jouais troisième-ligne avec l'équipe de Rhodésie (devenu Zimbabwe) lors de la tournée de l'équipe de France en 1971. Sur une bagarre, j'ai pris un coup et je me suis réveillé quelques minutes plus tard, allongé, sur le bord de touche. Benoît Dauga m'avait assommé d'une belle droite. C'est le plus beau KO de ma carrière..."
Et à mesure qu'il se remémorait cet épisode, un sourire illumina son visage taillé à la serpe, au carré, buriné. "Vous lui passerez le bonjour, hein ? Je compte sur vous." Ce qui fut fait quelque mois plus tar, car j'appartiens à une génération de journalistes qui a eu la chance de côtoyer dans les années 90 le "Grand Ferré" au château de Clairefontaine lors des rassemblements de l'équipe de France. Ainsi les joueurs de rugby sud-africains mesurent à une aune qui n'est pas d'usage commun le plaisir qu'ils ont à disputer un match. Pour eux, le combat est premier. Et leur fidélité à cette culture n'a pas faibli depuis 1952 et leur tournée dans les Îles Britanniques puis en France.
On les appelait alors "Les rugbymen du diable". N'oublions pas qu'ils révolutionnèrent le rugby en attaquant en première intention la ligne d'avantage et en utilisant leur numéro huit pour redoubler les ailiers. Le jeu que le XV de France de Lucien Mias magnifia en 1958 est avant tout le bénéfice tiré d'une leçon reçue à Colombes six ans plus tôt, et je tiens ça de "Docteur Pack" lui-même. Comme Philippe Dintrans, Karl Janik et Philippe Sella, dont les commentaires que j'ai reçus sur mon téléphone portable sont dithyrambiques, il a dû apprécier le choc de samedi soir en connaisseur.
J'ai beau fouiller, je n'ai pas souvenir d'avoir vu un test-match aussi enthousiasmant, au sens étymologique du terme. Tout y était concentré en quatre-vingt minutes, y compris le scenario, porté à incandescence telle une oeuvre au bleu. Oui, les chocs impressionnent car ces joueurs professionnels, préparés à l'affrontement sans concession, se donnent et reçoivent sans compter. Ecoutez ce que dit l'inestimable Cameron Woki, au moulin de l'aile et au four de la troisième-ligne bleue : "Il ne fallait pas qu'on écoute nos corps..." A ce sujet, on évoque le coup de tronche de Du Toit, mais la chute de Cheslin Kolbe d'un étage sur la nuque après avoir percuté à trois mètres de hauteur le visage d'Antoine Dupont - qui fera bien désormais de regarder et le ballon et l'adversaire - aurait pu avoir des effets dramatiques...
Ce match de géants ne nous fera pas oublier la performance de la Nazionale, victorieuse pour l'Histoire de l'Australie, portée par la magnifique Ange Capuozzo qu'on croirait sorti d'un tableau de Botticelli. Ni le titre mondial obtenu plus tôt dans la journée par les Blacks Ferns sur une équipe de Roses anglaises bien épanouies qui ont fait - c'est ennuyeux - du groupé pénétrant l'alpha et l'oméga de leur jeu. Alors, que la Coupe du monde féminine soit remportée par celles qui n'ont jamais hésité à attaquer systématiquement de leurs propres vingt-deux mètres - le ballon est un trésor dont il ne faut pas se débarrasser - a de quoi nous réjouir. Plus que jamais, la femme est l'avenir de l'homme. 

lundi 7 novembre 2022

Un succès très cavalier

Champion de France en 1902 avec le Racing Club de France au poste de deuxième-ligne, puis arbitre international, l'ingénieur polytechnicien Jacques Müntz nourrissait, comme Damian Penaud aujourd'hui, une passion pour le grand échiquier. Laissé à la postérité ovale, son axiome nous revient en mémoire à la vitesse d'une diagonale de fou : "Le rugby est un jeu d'échecs joué à toute allure". L'agile ailier auvergnat en serait le cavalier qui s'insinue dans l'intervalle, saute l'obstacle et repousse l'adversaire avant de prendre le roi.

De cet exploit au forceps le XV de France, en panne d'idées offensives, a fait médiatiquement son miel, instaurant après les Tricolores de la génération 1931-1937 un nouveau record de victoires consécutives - onze - au moment où le zébulon déposait son ballon dans l'en-but australien, lequel record vaut bien plus que l'ancien obtenu à coups de succès sans grand intérêt face à l'Allemagne, époque où la France était exclue du Tournoi des Cinq Nations pour faits de professionnalisme.

Il y a du Jean-Baptiste Lafond chez Damian Penaud, si l'on veut bien ici considérer l'inspiration débridée, la confiance absolue et les appuis tranchants que ces deux phénomènes partagent. Mais le messager n'est rien sans la missive, en l'occurrence cette remarquable passe - moitié sautée, moitié lobée - finement armée par Matthieu Jalibert dont la performance aiguisée en fin de partie relance le débat nourri de la concurrence et surtout de l'alternative qu'il offre à l'ouverture.

Ce succès pour l'histoire suscite une interrogation. Faut-il systématiquement se débarrasser du ballon au pied une fois que les avants ont effectué leurs trois quatre pick-en-go réglementaires, et redonner ainsi des opportunités à l'adversaire de relancer ? La question, qui taraude beaucoup d'observateurs, mérite d'être posée avant d'affronter les Springboks et le triangle arrière Kolbe - Le Roux - Arendse. J'ai l'impression, mais je peux me tromper, que ce principe de "dépossession" est désormais obsolète et sonne comme un aveu d'impuissance, même passagère.

L'Afrique du Sud s'avance samedi sur la Canebière avec la ferme intention de boucher l'entrée du port. Sa prise en force de la ligne d'avantage et ses gros tonnages au ras des phases de conquête vont mettre à contribution les plaqueurs bleus dont on a clairement vu qu'ils avaient de l'appétit pour ce genre de défi frontal. Mais si la défense permet de ne pas perdre un match, c'est bien l'attaque qui offre le succès. Et dans ce domaine, le XV de France serait bien inspiré de monter son exigence d'un cran, voire de deux.

Fidèles à leurs principes dynamiques et multipliant les passes, les All Blacks ont infligé une correction aux Gallois à Cardiff, quand les Pumas s'imposaient à Twickenham grâce à un essai de toute beauté en première intention derrière touche de leur couteau suisse Emiliano Boffelli, avec petit tourniquet des avants pour faire diversion, appels, leurres et courses rentrantes des centres pour bloquer la défense anglaise au milieu du terrain et parfait négoce du "deux contre un" en bout de ligne. 

Les Wallabies, pour leur part, déçus d'avoir perdu à la dernière minute, nous ont néanmoins gratifié d'une contre-attaque de cent mètres après la récupération acrobatique d'un lob distillé par Antoine Dupont; essai estampillé "Aussie Flair" digne de La Pléiade, réaction offensive collective au plus fort de la pression encaissée et soudain utilisée pour renverser le rapport de force. Le genre d'action lumineuse qui a fait, depuis les années 60, la gloire du XV de France. Ca n'a échappé à personnne.

mardi 1 novembre 2022

Monsieur Rusigby, roi d'Ovalie

Celui qui aime pour son seul plaisir. Ainsi définit-on l'amateur. Il faut aimer le rugby et surtout savoir le faire aimer pour en tirer la quintessence. Ce qu'est parvenu à réaliser Didier Cavarot au fil de ses expressions épistolaires, premier lauréat du prix du meilleur livre de rugby de l'année 2022 pour son Monsieur Rusigby au bureau ovale de la saison blanche (Editions de la Flandonnière). Robuste troisième-ligne centre passé par Riom, Anger et le Stade Clermontois - celui du Lucien Piquet, du "Cube" (le père d'Aurélien Rougerie), de Gérard Fleury, de Boubouche, de Xavier Verdy, du terrible Charles Roca - avant de rejoindre l'US Issoire, où il réalisa l'essentiel de sa carrière sur et en dehors des terrains, cet Auvergnat bon teint, jovial et sans complexes, fils et neveu de rugbymen, a été distingué par un jury parfaitement hétérogène, samedi 29 octobre à Saint-Pierre de Trivisy, entre Castres et Albi.

Sur la photo d'équipe ci-dessus, prise par Germinal Gayola, manquent Pierre Berbizier, retourné tôt le matin après le vote vers le plateau pour donner le coup d'envoi d'un Lannemezan-Auch dont il était le parrain, et Laura di Muzio, réquisitionnée par TF1 pour commenter la rencontre de Coupe du monde féminine entre la France et l'Italie. Mais vous pouvez reconnaître ou découvrir Emmanuel Massicard (directeur délégué de Midi-Olympique), Jean-Christophe Buisson (directeur adjoint du Figaro Magazine), Philippe Folliot (sénateur du Tarn, talonneur et président de l'association des parlementaires du rugby), Didier Cavarot (trophée en mains), David Reyrat (chef du service rugby au Figaro), Jean Colombier (ancien attaquant de Saint-Junien et prix Renaudot 1990), l'auteur de ces lignes, et Max Armengaud (artiste-photographe, passé par la Casa de Velazquez et la Villa Médicis).

Partie immergée d'une aventure humaine qui regroupe autour de notre factotum Marie-Dominique Hérail de nombreux bénévoles - citons Patou, Manu et Annie -, ce prix récompense un auteur qui a su encrer les petites histoires dans la grande, carnet de chroniques douces et amères d'une saison sans ballon en période Covid au sein de l'US Issoire qui devient sous sa plume rabelaisienne l'épicentre de toutes les passions, tensions, émotions, que chacun peut vivre dans son propre club. Entre rédaction spontanée et truculentes propositions, son personnage - Monsieur Rusigby - condense avec rusticité nos dévoués dirigeants et le bestiaire des équipiers devenus éducateurs bienveillants ou supporteurs caustiques. Au fil des pages, cet ouvrage finit par construire une forme d'humanisme rebondissant.

L'occasion, aussi, de découvrir un village du Tarn, Saint-Pierre de Trivisy, aux multiples facettes qui se dévoilent sans apprêts pour nous recevoir dans l'esprit d'Ovalie, de la table d'hôtes jusqu'aux cigares partagés au bout de la nuit à La Biblioteca - restaurant-gite-conservatoire placé sous l'aimable férule de Pascale et de Laurent - dont la particularité consiste à rassembler presque tous les ouvrages de rugby sur les murs de ce club-house où Jacques Verdier et Didier Retière, Laurent Travers et Olivier Margot ont précédé des centaines d'inconnus attirés par la lecture. Un piano Pleyel luisant orne les lieux, invitation aux bonnes vibrations qui trouvèrent leur point d'orgue dans un Se Canta (prononcer canto) version Gaston Phoebus, en occitan donc, magnifié à la tierce et à la quinte comme il se doit.

En ouvrant, tout sourire et très ému, le palmarès du prix 2022 La Biblioteca, qu'il considère non sans humour comme le Championnat de France de la littérature ovale, Didier Cavarot rejoint aussi pour la saison prochaine notre aréopage plumitif. Le voici donc devenu garant pour la saison à venir de notre ADN lequel agrège Pierre Mac Orlan, Denis Lalanne, Kléber Haedens et Antoine Blondin dont, judicieusement, Jean Colombier, auteur de Beloni, rappelle l'âge d'or au sein de notre jury.

Féliciter enfin les finalistes, dernier carré méritant composé d'Antoine Duval, de Guilhem Herbert et de Christian Pastre, dont les oeuvres respectives trouvèrent un bel écho lors de nos apres délibérations. Sans trahir de secrets, nous eûmes besoin de trois tours de scrutin - au lieu des deux initialement prévus - pour parvenir à choisir un vainqueur, et la marge fut très étroite, preuve de la grande qualité des ouvrages proposés: Une histoire de Sevens (Au vent des îles) raconte par le menu l'ascension de cet avatar lumineux, l'album Rugby en choeurs (Amphora) nous plonge au coeur des hymnes ovales, quand A corps perdu (Editions du Cabardès) s'inscrit subtilement dans une veine romanesque.

Avec la Coupe du monde 2023 qui se profile à l'horizon, les publications rugbystiques ne manqueront pas, sous tous formats, multipliant les angles, nourissant les sujets les plus originaux, et le roman - puisqu'il est plus que jamais question de style - y aura toute sa place. Notre tâche, jamais achevée, n'en sera donc que plus exaltante. Et je suis persusadé que les membres de ce blog décalé n'hésiteront pas à apporter leur contribution écrite au fil des commentaires, voire à dénicher quelques perles rares de forme oblongue afin d'éveiller durant l'année à venir notre sagacité.