samedi 27 mars 2021

Je vote Dulin

J'aime le rugby d'Ecosse, ce jeu de culture et de racines qui éclot sur un terreau à peine plus grand que l'Occitanie, fort d'un nombre de licenciés si réduit qu'on se demande dans quoi les sélectionneurs puisent leur effectif d'internationaux. J'aime cet engagement sans faille qui n'a pas besoin de génie pour bouillir, ce haggis indigeste et ces singles malts tourbés qui dessinent dans mon palais des montagnes enneigés et des pubs chaleureux.
Il n'y a pas de morale accrochée aux scores qui s'affichent dans ce Tournoi Covid d'écrins silencieux, de rencontres épiques, de vidéos clubs à rallonge, de lien créé à distance entre passionnés, et de commentaires enflammés à la moindre action. Rien que pour le plaisir de retrouver la joie de jouer et de voir jouer, il y a matière à apprécier cette édition, et nous laisserons le classement - deuxième - rejoindre les annales du genre.
"Dès que j'ai vu la pluie tomber à Paris, je me suis dit que ça allait favoriser l'Ecosse, avouait vendredi soir John Rutherford, visiteur calédonien de ce blog, car elle sait jouer en fonction des conditions météo. Et il ne faut pas oublier que c'est une belle équipe d'Ecosse qui l'a emporté, avec quatre joueurs de classe mondiale que sont Stuart Hogg, Finn Russell, Hamish Watson et Jamie Ritchie, et d'autres comme Zander Fagerson qui ont élevé leur niveau de jeu, vendredi soir. Et chacun d'entre nous sait que si nous n'avons pas quinze joueurs qui jouent ensemble à leur meilleur niveau, nous ne pouvons pas l'emporter.
L'emporter. Le mot est dit. Ou comment apprendre à gagner d'un point. C'est suffisant. Parfois. Et c'est souvent ce qui sépare un élan d'un titre, l'effort de l'accomplissement. Dans l'abime insondable de l'esprit humain, qu'est-ce qui a bien pu traverser l'esprit du meilleur joueur français de ces six derniers mois pour qu'il tente ainsi d'aller dans le côté fermé qui, comme son nom l'indique, était à ce moment-là doublement verrouillé ? Et surtout après que ses partenaires, dans un sublime effort défensif, soient parvenus à récupérer la ballon dans ce qui devait être l'ultime ruck après deux minutes d'intense combat...
Revoici surgir cette désormais trop fameuse inconstance qui nous hisse vers l'extase et, dans un moment de bascule inexplicable, nous jette dans l'ornière. Ne jamais oublier que le coq, qui signale le lever du soleil depuis l'orient, chante les pattes bien plantées dans le purin. Cogito ergot sum, lâche l'ami Papaille, avec le sens de la formule. D'où vient cette attirance du vide, ce besoin d'effectuer un mauvais choix en sachant dès le départ qu'il y a de très fortes probabilités qu'il soit voué à l'échec ?
Pour autant, je n'ai pas envie d'accabler qui que ce soit, et nous sommes nombreux dans ce cas. Sinon, il faudrait clouer au pilori tous les lanceurs de contre-attaques infructueuses et il n'y aurait pas assez de clous disponibles. A vingt-et-points d'écart et bonus offensif, barre placée trop haut et qui les empéchait sans doute de regarder ailleurs, les Tricolores ont perdu cette "finale" bien avant les cinq minutes fatidiques au-delà du temps réglementaire, quand d'entrée de jeu ils multiplièrent les fautes - maladresse et indicipline ! 
Pas de moralité, écrivons-nous en préambule, certes, mais sans doute un motif de satisfaction tel un diamant planqué sous un tas de charbon, de chardons : ce XV de France l'a emporté contre les Gallois alors qu'il devait perdre, et s'incline face à l'Angleterre et l'Ecosse alors qu'il pouvait gagner. Et voilà qu'au moment précis où je rédige cette chronique, partageant avec quelques ami(e)s choisi(e)s par Montaigne et La Boétie nos réflexions matutinales en forme de conclusion mais surtout de perspectives, l'un des plus espiègles demis d'ouverture du XV de France m'appelle et nous échangeons immédiatement au sujet de Dulin et de sa relance, what else ?
"Il a du panache. Il est l'un des rares à pouvoir partir de n'importe où, et passe toujours la ligne d'avantage. Il voulait continuer à faire vivre le ballon. Ce qui était beau, c'était de tenter l'impossible et de remonter quatre-vingt-dix mètres. S'il avait tapé en touche pour arrêter ce match, j'aurais bondi de mon fauteuil en hurlant de colère ! Il y a tellement d'économes qui ont peur de tout qu'il ne mérite pas qu'on lui tombe dessus...
En ces temps de distanciation sociale forcée, masques sur le nez, visages barrés, monde sans effusion, c'est avec tous les Jean-Louis Bérot du monde et les Jean Gachassin dont les longues passes se perdirent dans le vent mauvais de Cardiff, que le rugby est grand. Souhaitons surtout que tous les Brice Dulin de la création continuent de forcer le destin sur le dernier ballon : de l'incertitude jaillit l'émotion.

dimanche 21 mars 2021

Du bout des doigts

Rembobinez l'histoire et vous constaterez que le jeu de rugby passe par le centre, cette zone où les attaquants, comme les défenseurs, sont le plus éloignés, celle où s'allongent les passes, où la plus petite fraction de temps peut changer la face d'un match. Celle où s'ouvrent et se referment les intervalles par la grâce d'un geste retardé à dessein, d'une foulée raccourcie comme un leurre, d'un regard qui n'est jamais ni complétement figé ni totalement occupé à précéder la passe.

De Jean Dauger à Gaël Fickou, la lignée des centres créateurs s'inscrit dans une tradition française de haute technicité, palette souvent invisible au profane faite de millimètres et des micro-secondes, de buste et de doigté, de regards et de courses. Samedi soir, au moment où l'horloge sonnait le glas, la ligne de trois-quarts tricolore s'ouvrit au large pour délivrer au finish un modèle d'attaque maîtrisée vers Brice Dulin, mi-arrière mi-ailier. Ainsi s'écrivent à l'essai les légendes.

En casoar et gants blancs, cette dernière offensive rappellera aux pisse-froids que le French Flair, contrairement à ce qu'ils aimeraient nous faire croire, n'est pas une invention de journaliste anglais - Pat Marshall, en l'occurence - en mal de superlatifs mais bien notre culture, travaillée en amont, répétée jusqu'à satiété, préservée tel un joyau dans son écrin de rucks et de ballons portés pour briller quand des abîmes de désolation nous aspirent.

Ce fut le cas lors de cette "finale" avant la lettre, quand quatre arbitrages vidéo défavorables aux attaquants et de trop nombreuses vérifications par l'image cassèrent un tempo superbement enlevé - ce rugby au super que finirait par nous envier l'hémisphère sud -, brisèrent l'élan qui nous portait, et il y a bien longtemps que nous n'avions pas autant vibré. Il faudra vite s'interroger sur la voie que prend l'arbitrage filmé qui ne laisse que peu de champ au directeur de jeu, et surtout pas le choix d'harmoniser une partition écrite par les joueurs, certes, mais qu'il peut néanmoins orchestrer à sa guise.

Trop de vidéo tue l'émotion et la quête effrénée pour plus de vérité nous éloigne à chaque match davantage de l'éthique de cette discipline qu'on appelle "jeu de football pratiqué à Rugby", d'abord discipline de soi, dquand il est question d'accepter l'injustice avec élégance, l'erreur avec recul, l'affront avec dédain et l'agression sans envie de vengeance. A trop vouloir redéfinir le réel à grand renfort de ralentis, on en perd l'âme du jeu, le temps présent, ce ici et maintenant qui nous ramène à notre condition humaine à la fois magnifique et insignifiante, riche de perspectives et confronté à l'absurde.

Cette finale retardée, les Tricolores du capitaine Ollivon la disputeront vendredi soir. Il est doux désormais de la savourer, mais on ne remerciera pas pour autant les écarts Covid du groupe France, même s'ils nous offrent, par l'effet d'un report dont on ne soupçonnait pas sur le moment toute la portée, une conclusion qu'on espère à la hauteur des espoirs entrevus en l'espace d'une action de grâce signée du bout des doigts.

En revanche, il faut dans l'esprit se réjouir de la présence de cinq des onze des titulaires écossais pour ce très attendu baisser de rideau, leurs employeurs anglais n'ayant pas eu les mêmes largesses que leurs homologues du Top 14 qui laissent tous les sélectionnés tricolores à la disposition du XV de France en route vers une victoire finale dans le Tournoi pour peu qu'il multiplie par cent la dernière offensive pour gagner avec vingt-et-un points d'écart et le bonus offensif.

De ces clubs d'élite, il sera question mardi puisqu'ils votent à midi pour élire leur président au sein de la LNR. Petit arrangement entre anciens adversaires, l'ex-Agenais Alain Tingaud s'est retiré de la course au profit du Rochelais Vincent Merling qui n'en demandait pas tant, avec pour seule clause de cession l'assurance qu'il sera élu dans le collège des personnalités qualifiées. Les vieilles combines ont la vie dure, ce qui n'augure rien de bien fameux si ce n'est la victoire sur le fil de l'outsider René Bouscatel, qui s'est invité au dernier moment sur le théâtre des élections.

On ne va pas se quitter ainsi sur tant de gravité après avoir vécu un moment si fort, à faire hurler de rage puis de joie les plus raisonnables d'entre nous. On a beau découper les terrains en large et en long, gloser au sujet des lignes de partage, zoner les espaces, calibrer les lancements, la géométrie du rugby s'efface quelques fois, et c'est heureux, devant le génie. Cette génération bleue en est pétrie et ne s'exprimera jamais aussi bien, à ce niveau de haut engagement, que dans le désordre, quand ce qui lui reste est plus important que ce qu'elle a oublié. On appelle cela un héritage.

dimanche 14 mars 2021

Encore cinq minutes

Que reste-t-il d'une rencontre quand l'amer efface sur la table de marque les pas des avants désunis ? Quand, à quatre minutes d'un exploit si vibrant, la marée blanche - cet invariant anglais - emporte maul et espérance ? Que reste-t-il d'une défaite quand nous aurons (presque) tout oublié ? Un essai, peut-être, celui de Damian Penaud sur une combinaison magnifiquement articulée. Peut-être. Ce 13 mars revient telle une vague à l'âme car en 1991, à Twickenham, l'essai du siècle n'a pas permis au XV de France d'y remporter un Grand Chelem que Denis Lalanne, dans son dernier compte-rendu pour L'Equipe, considérait même comme un gadget. C'est dire.
Nous gardons en mémoire non pas une défaite, elle aussi frustrante, face aux buts et aux Anglais disciplinés, non, mais un panache bleu. Le temps passe aussi sûrement qu'un "deux contre un" distillé par Matthieu Jalibert pour Damian Penaud. Ce 13 mars 1991, nous étions neuf de L'Equipe dans l'étroite tribune de presse de Twickenham : Denis Lalanne, Henri Garcia, Jean Crépin, Henri Bru, Francis Deltéral, Serge Tynelski, Julien Schramm et Olivier Margot, à côté duquel j'étais assis. La nostalgie, assure le philosophe Vladimir Jankélévitch, serait une mélancolie rendue possible par la conscience de ce qui se situe ailleurs. Pour ma part, elle est davantage nourrie par un parallèle qui associe présent et passé, tel un éternel retour. 
Sur cette haute pelouse, Abdelatif Benazzi fêtait sa récente naturalisation française tandis qu'en coulisses, Jean Fabre préparait une alliance politique avec Albert Ferrasse. Mais ni la carpe ni le lapin n'étaient présents lors de cette réunion organisée à Londres : seulement représentés par Bernard Lapasset, Gaston Lesbats et Marcel Martin d'un côté, Max Guibert de l'autre. La chronique de ce jour faste nous apprend aussi que le pilier bèglais Serge Simon, exclu du terrain avec l'équipe de France universitaire, écopait de six semaines de suspension. Dans cette même rencontre entre fins lettrés, et pour des raisons identiques, la sanction infligée à Didier Lacroix était moitié moins lourde.
Ce jour-là, je n'ai pas vu le moment où Pierre Berbizier allumait la relance, juste capté l'instant où Serge Blanco enclenchait sa foulée chaloupée pour sortir de l'en-but. Assis à hauteur des trente mètres anglais, en tournant la tête nous avions Jean-Baptiste Lafond dans notre axe au moment où il décala Philippe Sella, lequel allait croiser avec Didier Camberabero : le public du Temple se levait telle une vague au passage du ballon et gonflait mètre après mètre son murmure de surprise, d'admiration et de crainte mêlées. Cette séquence conclue par Saint-André, me voilà aujourd'hui au reflux l'un des derniers Mohicans du clavier en activité à pouvoir témoigner in situ de cette fresque french flair qui défilait en cinémascope devant nos yeux, il y a trente ans.
Dans ce registre, d'autres anniversaires seraient à commémorer : le premier succès tricolore à Twickenham en 1951 et, trente ans plus tard, le troisième Grand Chelem au palmarès du XV de France après la passe tourniquet de Didier Codorniou pour Laurent Pardo. Alors, que célébrerons-nous dans trente ans ? Une fable où il est question de lièvres qui détalent le long de la ligne de touche et d'une tortue anglaise qui s'écroule dans l'en-but en bout de course ? Une défaite sertie de deux essais taillés dans le diamant ? 
Il n'y a même pas à se mettre sous la dent une phrase susceptible de passer à la postérité. Rien de tel que la saillie de Jean Prat à Dublin en 1955, alors que le XV de France mène de deux points. A ses coéquipiers arc-boutés devant leur en-but pour endiguer les assauts irlandais, il hurla : "Ces Britanniques, ils vous ont emmerdés pendant cent ans, vous allez bien les tenir cinq minutes !" Ca fonctionne très bien, voire même mieux, en remplaçant "Britanniques" par "Anglais", et ce sont exactement ces minutes, sans doute aussi cette énergie, qui manquèrent aux Bleus du capitaine Charles Ollivon. Notre époque n'aime pas convoquer l'Histoire : elle préfère les éléments de langage... Sans regarder trop loin, le futur proche décidera quel prix donner à la défaite de Twickenham, à l'heure où le pays de Galles mettra tout son choeur à décrocher une nouvelle étoile pour la broder sur l'étoffe de ses héros.

dimanche 7 mars 2021

Delenda Marcoussis

 A l'heure où, sans avoir besoin de solliciter McFly et Carlito, la petite république française des Lettres célèbre le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert, l'oeuvre de cet ermite aux bacchantes gauloises que ne reniait pas Pierre Michel Bonnot n'a jamais été, effectivement, autant d'actualité. Elogieux au-delà du plus démonstratif des adjectifs, les hommages se succèdent sur la scène littéraire et le groupe France, fleuron du sport français en période de pandémie a, semble-t-il, décidé de sortir de sa bulle pour s'inscrire à ce panégyrique.

De façon aussi subtile que discrète, les échappées belles entre deux séances rendent ainsi honneur à l'auteur de Madame Bovary, apologie de l'adultère où l'on tousse beaucoup sans se cacher la bouche dans le coude. Pour le meilleur et pour le rire, les escapades furtives et les coups de canif dans le contrat de confiance n'ont jamais obstrué les sentiments et, que voulez-vous, à force d'être préparés à Marcoussis, dont les faux airs de séminaire n'échappent à personne, rompre l'ennui devient pour une jeunesse ovale pleine de sève une urgence qui tourne vite à l'obligation sanitaire.

L'inventeur du "style indirect libre" a aussi parfaitement exploré, voire célébré, la sensibilité du "provincial" monté à Paris et, sans en rédiger ici le compte-rendu, vous conviendrez avec moi qu'il y a dans l'élan de la formation tricolore qui étend son jeu jusqu'au bout des lignes un parallèle à faire avec la fresque naturaliste de Flaubert, le romantisme enveloppant les personnages comme il happe lecteurs et téléspectateurs depuis le début de ce Tournoi. On poussera l'analogie dans le gueuloir jusqu'à imaginer que le patient zéro se nomme "Frédéric Moreau"...

De l'Education sentimentale, dont on perçoit les rebonds du fond de l'Essonne, jusqu'à Salammbô qui préfigure, samedi, la prise de Twickenham, en passant par Rome et Dublin, les Tricolores ont mesuré pas à pas et à leur corps défendant la faible distance qui sépare le Capitole de la roche tarpéienne: à peine la portée d'un drop. Après leur deux succès initiaux comme autant de rencontres, sans doute s'attendaient-ils à ce que soit gravé sur leurs cothurnes de bronze : "Aux moules à gaufres d'Ovalie les parties reconnaissantes".

Que ce soit en promenade à Nice ou derrière les grilles de Marcoussis, des échos de libation alimentèrent les colonnes et les chroniques, et Gustave Flaubert en donne lecture : "Le festin devait durer toute la nuit, et des lampadaires à plusieurs branches étaient plantés, comme des arbres, sur les tapis de laine peinte qui enveloppaient les tables basses. Devant des amphores de verre bleu, des grappes de raisin avec leurs feuilles étaient enroulées comme des thyrses à des ceps d'ivoire. De temps à autre, les lyres sonnaient un hymne, ou bien un choeur de voix s'élevait. La rumeur du peuple, continue comme le bruit de la mer, flottait vaguement autour du festin ; le soleil commençait à descendre..."

S'avance donc Twickenham, bâti de marbre numidique, avec ses portes d'airain surmontées d'une rose rouge - je paraphrase Flaubert de mémoire -, ses quatre étages de tribune en terrasses avec de grands escaliers en colimaçon portant aux angles de chaque marche la proue d'une nation vaincue, et ces drapeaux qui claquent au vent saxon comme des flammes oblongues. Twickenham, donc, qu'il faut maintenant faire plier malgré les fatigues revues à travers les vapeurs de l'ivresse.

On sait ce qu'il advint : coincé dans le défilé de la Hache, l'assiégeant fut vaincu, les pieds et les genoux enserrés dans un large filet de défense. Les lions d'Angleterre "reposaient, la poitrine contre le sol et les deux pattes allongées ; d'autres, assis sur leur croupe, regardaient droit devant eux. Ensuite, ils ouvrirent leurs gueules toutes grandes - Eddie Jones, si tu nous lis - et durant quelques minutes, ils poussèrent un long rugissement que les échos de la montage répétèrent."

Samedi, en fin de journée, les lions de Sa Majesté en rage - à défaut d'être en cage, me glisse Jean-Pierre Elissalde - feront-ils festin ? Ou bien alors les personnages de Flaubert, coeurs simples retirés une semaine durant à la campagne, trouveront-ils assez de ressources pour parvenir à brûler Carthage ? La réponse à cette question ovale, mais pas seulement, se niche peut-être, comme ma conclusion, dans la Correspondance de Flaubert : "Quand tout sera mort, avec des brins de moelle de sureau et des débris de pot de chambre, l'imagination rebâtira des mondes."