dimanche 7 mars 2021

Delenda Marcoussis

 A l'heure où, sans avoir besoin de solliciter McFly et Carlito, la petite république française des Lettres célèbre le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert, l'oeuvre de cet ermite aux bacchantes gauloises que ne reniait pas Pierre Michel Bonnot n'a jamais été, effectivement, autant d'actualité. Elogieux au-delà du plus démonstratif des adjectifs, les hommages se succèdent sur la scène littéraire et le groupe France, fleuron du sport français en période de pandémie a, semble-t-il, décidé de sortir de sa bulle pour s'inscrire à ce panégyrique.

De façon aussi subtile que discrète, les échappées belles entre deux séances rendent ainsi honneur à l'auteur de Madame Bovary, apologie de l'adultère où l'on tousse beaucoup sans se cacher la bouche dans le coude. Pour le meilleur et pour le rire, les escapades furtives et les coups de canif dans le contrat de confiance n'ont jamais obstrué les sentiments et, que voulez-vous, à force d'être préparés à Marcoussis, dont les faux airs de séminaire n'échappent à personne, rompre l'ennui devient pour une jeunesse ovale pleine de sève une urgence qui tourne vite à l'obligation sanitaire.

L'inventeur du "style indirect libre" a aussi parfaitement exploré, voire célébré, la sensibilité du "provincial" monté à Paris et, sans en rédiger ici le compte-rendu, vous conviendrez avec moi qu'il y a dans l'élan de la formation tricolore qui étend son jeu jusqu'au bout des lignes un parallèle à faire avec la fresque naturaliste de Flaubert, le romantisme enveloppant les personnages comme il happe lecteurs et téléspectateurs depuis le début de ce Tournoi. On poussera l'analogie dans le gueuloir jusqu'à imaginer que le patient zéro se nomme "Frédéric Moreau"...

De l'Education sentimentale, dont on perçoit les rebonds du fond de l'Essonne, jusqu'à Salammbô qui préfigure, samedi, la prise de Twickenham, en passant par Rome et Dublin, les Tricolores ont mesuré pas à pas et à leur corps défendant la faible distance qui sépare le Capitole de la roche tarpéienne: à peine la portée d'un drop. Après leur deux succès initiaux comme autant de rencontres, sans doute s'attendaient-ils à ce que soit gravé sur leurs cothurnes de bronze : "Aux moules à gaufres d'Ovalie les parties reconnaissantes".

Que ce soit en promenade à Nice ou derrière les grilles de Marcoussis, des échos de libation alimentèrent les colonnes et les chroniques, et Gustave Flaubert en donne lecture : "Le festin devait durer toute la nuit, et des lampadaires à plusieurs branches étaient plantés, comme des arbres, sur les tapis de laine peinte qui enveloppaient les tables basses. Devant des amphores de verre bleu, des grappes de raisin avec leurs feuilles étaient enroulées comme des thyrses à des ceps d'ivoire. De temps à autre, les lyres sonnaient un hymne, ou bien un choeur de voix s'élevait. La rumeur du peuple, continue comme le bruit de la mer, flottait vaguement autour du festin ; le soleil commençait à descendre..."

S'avance donc Twickenham, bâti de marbre numidique, avec ses portes d'airain surmontées d'une rose rouge - je paraphrase Flaubert de mémoire -, ses quatre étages de tribune en terrasses avec de grands escaliers en colimaçon portant aux angles de chaque marche la proue d'une nation vaincue, et ces drapeaux qui claquent au vent saxon comme des flammes oblongues. Twickenham, donc, qu'il faut maintenant faire plier malgré les fatigues revues à travers les vapeurs de l'ivresse.

On sait ce qu'il advint : coincé dans le défilé de la Hache, l'assiégeant fut vaincu, les pieds et les genoux enserrés dans un large filet de défense. Les lions d'Angleterre "reposaient, la poitrine contre le sol et les deux pattes allongées ; d'autres, assis sur leur croupe, regardaient droit devant eux. Ensuite, ils ouvrirent leurs gueules toutes grandes - Eddie Jones, si tu nous lis - et durant quelques minutes, ils poussèrent un long rugissement que les échos de la montage répétèrent."

Samedi, en fin de journée, les lions de Sa Majesté en rage - à défaut d'être en cage, me glisse Jean-Pierre Elissalde - feront-ils festin ? Ou bien alors les personnages de Flaubert, coeurs simples retirés une semaine durant à la campagne, trouveront-ils assez de ressources pour parvenir à brûler Carthage ? La réponse à cette question ovale, mais pas seulement, se niche peut-être, comme ma conclusion, dans la Correspondance de Flaubert : "Quand tout sera mort, avec des brins de moelle de sureau et des débris de pot de chambre, l'imagination rebâtira des mondes."

67 commentaires:

  1. Un regal jubilatoire de te lire... comme d'hab

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  2. Culture et rugby une liaison historique merci pour ce partage

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    1. Pas de souci. Peux-tu laisser une petite signature ? Que je sache à qui je m'adresse. Cdlt

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  3. Punaise des coeurs simples ces bouffeurs de gaufres ? Félicité doit se retourner dans sa tombe ! Bon pas le temps là mais je reviendrai comme Mac Arthur ou le Terminator . Comment savais tu que j'aimais beaucoup Flaubert ?

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    1. Je ne le savais pas mais comme on le fête partout et que j'adore Salammbô, je me suis dit que l'occasion était toute trouvée... Et dire que ce matin à 10 heures je n'avais aucune inspiration. Et à 11 heures non plus... Comme quoi, la lumière peut venir, et vient souvent, d'un rayon de bibliothèque.

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    2. " C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar " on ferait illustrer par Gérome ton blog serait superbe à feuilleter ... allez à plus 👍🏈

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  4. Juste se rappeler le rôle des éléphants... ça trompe énormément...

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  5. A te lire, avec cette emphase romantique digne du Maître, cela fait presque peur de ne pas retrouver contre les anglois la promesse de ce voyage digne des plus grands amoureux. Vive l'ovale !!!

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    1. Merci Unknown. Mais si tu peux laisser une petite signature, je saurai à qui je me m'adresse... ;-)

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  6. Les artistes qui ont fait le choix de vivre quasi isolés dans leur atelier ont besoin de sortir de leur antre régulièrement pour quelques jours de voyage, aller à la rencontre de quelques uns de leurs congénères, pour que leur escapade soit une source d’images, de sons , d’odeurs, d’émotions dont ils se nourriront pour alimenter leurs rêves, leur imaginaire, leur esprit créatif.
    Combien de temps des artistes pourraient ils continuer à créer sans ce retour à la vie commune ? Si d’un coup d’un seul leur solitude n’était plus un choix mais imposée ? Combien de temps pourraient ils continuer à créer en ne faisant appel qu’à des souvenirs anciens ? Et si il n’y avait pas d’autre choix que cette forme d’isolement forcé, le choix d’une solitude de groupe suffirait t elle a redonner à chacun d’entre eux leur liberté d’expression ?

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    1. Riche débat. Gabriel Garcia Marquez aurait écrit l'amour au temps du Covid...

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  7. Réalisme et Romantisme,

    Flaubert conjuguait à souhaits les deux selon moi. Du réalisme séculaire et empirique initié par Descartes ou le "Cogito" marque la trame même de sa philosophie et de ses principes mathématiques, dualisme substantiel entre le corps et l'esprit, il a su verser dans le romantisme, par celui d'Hugo, mais celui venu droit des Lumières en opposant l'irrationalité affective et le rationalisme philosophique. Flaubert reste synonyme pour moi de "Madame Bovary" réalisme du quotidien actuel ou la faiblesse morale et la cupidité sont les stigmates de la décadence de l'individu. Toutes les civilisations sont passées par là, la notre aussi, question de temps ou pas ? Reprenant un de ces citations "débauche, cause de toutes les maladies des célibataires" voilà bien résumé le mal du XV de France au fil des ans surtout dans la genèse des faits connus. Je pense en particulier à Edimbourg et à Wellington. Mais rien de plus "Bovarien" que le syllogisme Laporte Simon n'accouche des prémisses d'une bulle éclatée. Je vois en cela une maturité mensongère qui frise la paranoïa et qui montrent à quels points les questeurs de la République sont aussi fourbes que flatteurs envers le Président et Mazarin. Quant aux joueurs, issus de "La comédie humaine", ils n'ont d'autres préoccupations que de manger des gaufres alors que la mise au vert n'est pas une bulle chimique. Comme quoi, un masque floue la vérité et fausse l'histoire celle du "Delenda"! N'est pas épanalepse qui veut, laissons à Caton l'histoire pour lui et les guerres puniques. Je conclurai par Flaubert lui même " L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe".

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    1. Excellent monsieur Tautor
      "N'est pas epanalepse qui veut"
      J'adore

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  8. Et n'est pas non plus Flaubert qui veut!
    Didier et Rapha, c'est pas Bouvard et Pécuchet, quoique !
    Allrz Didier, couteau suisse, souple mais inoxydable!!

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    1. Ah ah je savais bien que lun dentez vous allez relancer sur ce titre... bien vu

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  9. Flaubert est très pessimiste sur la nature humaine et à cet égard, ce que nous venons de voir dans le XV n'est pas très réjouissant . Au fond Gustave est un moraliste et il y aurait trouvé matière à écrire ; on ne comprend rien à la vie( ni au rugby ) alors rions ... jaune . Quelques citations issues des "Correspondances" de GF ( vous avez vu ? les initiales inversées de notre moule à gaufres national oups ! pardon de notre Sélectionneur national !)
    "La bêtise est quelque chose d'inébranlable, rien ne l'attaque sans se briser contre elle. Elle est de la nature du granit, dure et résistante."
    "Non, je ne crois pas le bonheur possible, mais bien la tranquillité. C'est pourquoi je m'écarte de ce qui m'irrite."
    "Il faut être philosophe sur ces petites misères comme sur les grandes! La vie, d'ailleurs, ne se compose pas d'autres choses, à part de courts moments qu'on arrache au sort, par ci, par là."
    "Parvenus à un certain âge, quelle volonté ne faut-il pas pour résister au torrent d'amertume qui nous entoure! C'est comme une dissolution intérieure: on sent que tout s'en va. Mais le soleil reparaît, l'âme se raffermit et l'existence continue."
    Voilà bardé de ces quelques maximes on peut entrer dans le vif du sujet : faut il détruire Carthage ? oups ! non pardon Marcoussis ! Personnellement je serais assez favorable surtout que Marcatraz a fait la preuve de son inutilité .
    Même pas fichus de rester enfermés comme tout le monde ! Ho les ancêtres vous souvenez vous de cette série "le Prisonnier", un truc anglais bizarre où une grosse bulle venait plaquer au sol toute personne tentant de s'échapper du Village ? C'était ça qu'il leur aurait fallu à nos athlètes de gros niveau .
    Bref .
    "Salammbô" c'est très beau, très baroque .Ca me semble bien trop beau pour risquer la comparaison avec le Crunch mais chapeau Ritchie ! Tu t'en es sorti avec les honneurs . Manquaient que les éléphants . C'est vrai qu'il y aura un côté cirque, genre Barnum hein ? pas Cirque du Soleil... dans la rencontre à venir, surtout avec nos clowns, pour la grandeur de l'événement on repassera ben oui imaginez un instant un vendeur de gaufres à Twicks ! Paf ! Ils replongent .
    Allez je vous mets des éléphants pour le plaisir : " Les piques, trop faibles, se rompaient, les éléphants carthaginois passaient dans les phalanges des Barbares comme des sangliers dans des touffes d'herbes ; ils arrachèrent les pieux du camp avec leurs trompes, le traversèrent d'un bout à l'autre en renversant les tentes sous leurs poitrails ; tous les Barbares avaient fui."
    Heureusement il nous reste la littérature !

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    1. Beau florilège de citations effectivement Flaubert est inépuisable. J'adore sa correspondance.
      Pour les éléphants je ne voulais pas toucher au physique des avants tricolores.
      Mais cest vrai aussi que l'iseroise que tu es en connais un rayon depuis l'aventure des mammouths de Fouroux

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    2. Sans oublier Hannibal et le passage des Alpes !

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  10. En route pour Twickenham, mignonne allons voir si la rose
    Donc, si vous me croyez, mignonne,
    Tandis que vostre âge fleuronne
    En sa plus verte nouveauté,
    Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
    Comme à ceste fleur la vieillesse
    Fera ternir vostre beauté.
    Rêve prémonitoire...

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  11. Bulle d'eau, bulle de salive, bulle de savon, bulle de champagne.... de la bulle épanalepse, qui remonte à la surface du verre trop plein... C'est fragile une bulle. Ils n'auraient peut-être pas dû choisir une bulle le pape et son évêque. Sinon, tu peux jouer le rouge pour la ligne franchie et le carton qui va avec, et le noir de la situation déclenchée, du drapeau flottant sur la marmite marcatrazienne, en quarantaine pour le coup. Stendhalienne un peu aussi, la situation. Mais pas encore d'ascenseur pour l'échafaud. Juste une rose à couper par une lame bien aiguisée, histoire de venger Jeanne d'Arc après avoir brûlé Covid sur le bûcher.
    Allez, pour péché à demi avoué, Fabien tu liras à tous ces jeunots "Emile, la bonne éducation". Et toi aussi Bernie et toi aussi Serge. C'est la faute à Rousseau...

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  12. Bonjour à vous tous ;

    je suis étonné Ritchie que tu n'ai pas sauté le pas et demander que l'on chante avant le crunch la traviata avec pour commencer le match : "Libiamo, ne’ lieti calici"
    et le final à la fin du match , mais on ne sait pour qui elle meurt d'amour France ou Angleterre ?

    Pour ceux qui ont le temps , Maria Callas en cette journée des Droits de la Femme , je ne suis peut être pas un grand connaisseur des chanteuses d'opéra mais personne ne m'émeut comme elle !
    https://www.youtube.com/watch?v=I4cSVnqGmOc

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  13. Marcoussis ! Marcoussis outragé ! Marcoussis brisé ! Marcoussis martyrisé ! Mais Marcoussis libéré !
    Allez,épanalepse, non, anaphore , deux étoiles.

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  14. Trés bel article sur cet éternel crunch...L'épisode de la tirade de "Henry V" est super...

    https://www.rugbyrama.fr/rugby/les-grands-recits/2019-2020/de-la-guerre-au-crunch-france-angleterre-l-indispensable-rivalite_sto8166950/story.shtml

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    1. ouaip ! la grandeur quoi ... nous on a les gaufres, une autre façon de concevoir la chose .

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  15. L'information venant d’être déclassée des dossiers "secrets défonce", j'ai le privilège de vous dévoiler les circonstances qui ont mené à la contamination covidienne du XV de La France. Effectivement la gaufre porte en elle une responsabilité évidente. Il n'est donc pas impossible que les services de contre-renseignements inversés à l'opposé de l'envers belges soient largement impliqués dans cette tentative de déstabilisation et ceci au profit du projet, que dis je, du complot mondial de renverser le pack de nous, La France, pour établir une nouvelle suprématie intergalactique d'un huit de devant tout entier composé d’outre-Quiévrains assoiffés de gloire ovale et de gaufres de Bruxelles. Je sais, ça fait peur. Que s'est il donc passé? Nous ne pouvons pas exclure que des traitres à la nation de nous, La France, ne soient pas impliqués dans l'affaire. Nous parlons ici de manipulation subliminale, témoignage d'une machination à grande échelle dont chaque barreau est une marche vers l'horreur.

    les faits : (Pour des questions de la sécurité nationale de nous, La France, les noms de Fabien Galthié et de Charles Ollivon sont remplacés par des initiales afin que personne ne se doute qui sont les protagonistes de l'affaire)

    Quelque part en Italie, un peu avant la bataille

    FG "Charles mon tout petit, si nous voulons vaincre ici et maintenant mais aussi sur les champs des autres combats qui nous attendent , il faut que tout le monde rentre dans le moule à gaufres . Et pour cela je te nomme capitaine Ad Hoc."

    Et c'est de la que tout est parti. Effrayant non?

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    1. J'avais des soupçons sur FG : il faut dire que dans le "Bureau des Légendes" un des directeurs du renseignement à la DGSE a conservé son nom de clandestin soit "Moule à gaufres" ... encore de l'eau à votre moulin, je me demande même s'il ne s'agit pas du même FG susnommé, habitué à changer de club comme de lunettes de plongée, cet homme est protéiforme et omniscient . Et dire que nous , la France ne nous doutions de rien !
      Décidément la gaufre internationale ne nous épargnera pas ! Je lance immédiatement une enquête interne sur le blog afin de vérifier les identités, finis les Unknown de tous bords va falloir signer français !
      Nos honorables correspondants belges nous informent que FG signifierait Fabien la Gaufre dans le patois marcoussien . Je lance une enquête interne -oui une autre - pour vérifier les identités du XV et de son staff, des taupes sont susceptibles d'avoir envahi nous , la France . L'opération Bachi-Bouzouk ne fait que commencer, tremblez ennemis de etc etc

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  16. Ah oui Sergio, un bel et bon exposé de nos joutes modernes et néanmoins ovalesques avec le perfide, de l'évolution des rapports .
    Ce n'est plus en convoquant Henry V dans bus qu'on gagne, les pros auront amené un peu de sérénité, si on pouvait juste garder ça.
    J'aime bien aussi l'avis de Moore sur ces surnoms débiles, sur Bishop aussi,un bel enfoiré, de mémoire!
    Comme on England, pas trop dimanche quand-même.

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  17. Suite à un cas positif de Covid-19 chez un joueur de Clermont, adversaire de Montpellier vendredi dernier, les internationaux français du MHR sont suivis de près avant le Crunch.
    Les lions vont rester en cage

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  18. Premier conf de presse
    Premiers éléments de langage
    Gros travail de com
    Comme sil fallait absolument passer à autre chose et vite

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    1. Travailler leur com, c'est pas du luxe !
      Er revenir au terrain ça devrait nous faire un bien fou, non ?
      Allez,si Fikou, ou autre,pouvait infuser un gros élément de langage dans la teuté au fils préféré de Miss Farell, aussi....

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  19. Bon, les ami(e)s, c'est pas tout ça, mais il y a Angleterre-France demain... Peu d'emballement, me semble-t-il, ou alors vous vous réservez pour samedi 17h45.
    Mon décryptage : le XV de France joue plus gros qu'un match. Il joue sa crédibilité au regard de l'opinion publique qui lui a beaucoup pardonné (débordements peu cadrés à Nice, à Marcoussis, à Rome, à Dublin) mais aussi sa construction en interne : FG a imposé des règles que lui et certains membres de son staff n'ont pas su ou pu tenir.
    Alors oui, battre l'Angleterre - c'est pas gagné si jamais les Rossbifs deviennent disciplinés - mais surtout vaincre pour ne pas avoir à reconstruire ce qui est juste fissuré et pourrait être démoli en cas de défaite. Et je ne parle pas de déroute...
    Votre avis ?

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  20. S'ils perdent, tout le monde leur tombera dessus en leur rappelant les coups de canif (costaud, le canif !) au contrat.
    S'ils gagnent, tout sera instantanément oublié et on parlera de Grand Chelem à venir comme si c'était fait.
    On parle exemplarité, mais les grandes équipes qu'on évoque maintenant avec des trémolos dans la voix, les grands joueurs qui ont fait l'histoire du rugby français ont-ils été aussi "exemplaires" que ce que l'on demande aux joueurs actuels ? Personne ne s'aviserait de trouver que croiser Mias bien parti après s'être sifflé une bouteille de rhum "pour dégager les sinus" la veille du 2ème test de 58 est un scandale qui entache le rugby français à jamais; non, on ne se souvient que du match devenu légendaire du lendemain (et notamment de celui de Mias).
    La crédibilité, le XV de France actuel l'a déjà montrée sur le terrain; ça ne signifie pas qu'ils vont gagner demain, mais que leur rugby, en redevenant jeu, plaisir, efficacité, équipe, refait plaisir à voir et matière à souvenirs. A la fin, il n'y a que ça qui reste.

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    1. Alors, pour la bouteille de rhum, maintenant que Denis Lalanne n'est plus là pour contredire la vérité, il s'est agi que d'un verre - et encore un petit - de rhum pour soigner une dent infectée qui faisait très mal au bon docteur Mias.
      En passant du verre à la bouteille, Lalanne écrit une légende que jamais Mias n'a contesté, sauf en petit comité et encore, pas très fort, puisque de toute façon, à ses yeux, tout cela n'avait pas grand importance, mais, me disait-il il y a quelques années, tu me vois boire une bouteille de rhum avant d'affronter les Springboks ?

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    2. Sagesse mazamétaine.

      "Quand la légende est plus belle que la réalité, on publie la légende".

      Merci Ritchie pour la rectification; qui n'enlève rien au côté mythique de la Tournée 58, au talent de Denis Lalanne, à la classe de Monsieur Lucien Mias.

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  21. Je pense que la force de cette équipe est de savoir où elle va, et de faire fit de toutes polémiques. Les interventions d'Ibanez pendant l'intérim, si je puis dire, étaient sobres, sans faille et fédératrices. Les joueurs blessés, ou en méformes, se donnent à fond pour revenir dans le groupe. C'est un état d'esprit, et de l'esprit ils n'en manquent pas. Demain seul le manque de rythme peut être préjudiciable, mais le reste n'est que source supplémentaire de motivation. Allez les bleus

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  22. AH Lalanne, chantre de l'ovale qui nous a fait voyager, mais il ne causait pas du même rugby que celui de nos jours où les joueurs ne vont pas jouer une partie mais viennent au boulot, la nuance est de taille, et je ne parierais pas un écu que notre ami disparu trouverait autant de mots pour sublimer un jeu et des joueurs à des années lumière de ce qu'il nous contait à l'époque.
    Pour illustrer un peu, anecdote que Lalanne contait Un jour, P.Lazareff demandant à B.Cendrars au sujet de sa prose du Transsibérien : "Tu as vraiment pris le Transsibérien ?" Réponse : "Qu'est-ce que ça peut foutre que je l'ai pris ou pas puisque je fais voyager le lecteur ?".
    Alors finalement oui sans doute trouverait-il encore les mots, et nous ferait voyager, à la manière du cercle des poètes d'ici.
    Après pour tout le reste les gaufres le fiston la bulle et l'éclosion de procureurs en tous genres, m'en fous un peu, vraiment, cette EDF redonne du gout au jeu, et si nos meilleurs amis/ennemis ce soir s'avisaient -les fous!!!- de gagner le match, si le contenu de la rencontre, chez nous, est dans la continuité de construire à long terme et de mise en place petit à petit de l'ouvrage que l'on connait dans les intentions et que l'on devine dans le rendu des rencontres depuis l'arrivée de FG, ça me va.
    Pas être naïf et bisounours, on n'est pas dans un monde parfait, mais si ce soir ils terrassent les autres et qu'ensuite ils se lâchent un peu z'auront ma bénédiction.
    Enfin, entre ce qui est visible du fonctionnement du groupe et ce qu'on en lit par des gens qui supposent, qui pensent, qui supputent et qui mordicus vilipendent sans mesure, me semble qu'il y a là un écart, c'est à la fois terriblement énervant et tellement Français aussi !!!!!!!
    Allez les bleus et ...... le CAB, l'essentiel toujours, hein, pas que Chevreuse non plus dans l'en-but !!!!!

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    1. Cest bien pour cela, Barry Jeune, que le XV de France joue autre chose qu'un simple résultat aujourdhui. En 1991, Lalanne écrivait que le Grand Chelem n'était qu'un gadget. Personne n'est infaillible. Eg il a peut-être raison. Mais la vérité de ce match dépassera le score.

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  23. Suis encore sceptique sur les conquêtes en touches, ainsi que les contres dans ces alignements

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  24. Dur la vie, partout on nous cause du variant anglais qui a pris le dessus et atomise tous ses voisins, qui s'est imposé sans coup férir en terrassant ses congénères, espérons que la verte pelouse de Twickenham ne propagera pas la peste Albionne jusque dans nos sillons et ainsi confiner notre envie de jeu, d'espace et de mouvement.
    Pour les touches, je trouve quand-même que l'on est très propre dans nos conquêtes, après les contres c'est une loterie aujourd'hui. Sur quelques lancers adverses, principalement lorsque la touche est proche de l'en-but, les défenseurs sautent en anticipant au hasard, parfois ça marche et parfois pas, mais avec les ascenseurs et le manège des substitutions dans l'alignement ça reste un coup de pot, mais bon sur un malentendu hein.
    D'une manière générale, et pour reprendre tes mots, cap'tain, la vérité d'un match ça reste la vérité d'un match, pas mettre non plus dans 80 minutes de jeu d'autres enjeux que l'on devine certes derrière la main courante, mais je persiste à dire et croire que le contenu de la rencontre pour nos joueurs m'importe plus
    que la victoire, même si j'ai horreur de la défaite. Pas naïf non plus le jeune Barry, c'est à l'aune du résultat que s'érigeront échafaud ou arc de triomphe, ouvrons ici notre horizon et celui de notre rugby pour ni monter sur l'un ni pavoiser sur l'autre, mais analyser tout ceci avec en perspective l'avenir.

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  25. Ne pas oublier qu'il arrive de perdre en Angleterre sans avoir mangé des gauffres

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  26. les gaufres, vaut mieux les donner que se les manger !!!!!!!!!!!!!!!!!

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  27. Honnêtement ça sent le piège cette affaire. Les rosbifs nous attendent en ricanant, ils savent très bien que les froggies ne sont jamais aussi friables que quand ils se font plus gros que le bœuf. Jolie petite rouste en perspective...

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    1. Suis tout à fait d'accord avec toi, Boss ! (de toute façon, par principe, considérant que tu es le boss, je suis d'accord avec toi, hein ? c'est l'idée). Ca sent le piège à plein nez PCR. Le truc à prendre en pleine narine, bien profond. Les Anglais ont perdu parce qu'ils étaient indisciplinés : pas sûr que ça dure. Si un joueur comme Maro Itoje arrête de faire le con d'entrée le match (il coûte souvent trois ou quatre pénalités dans les 20 premières minutes), alors l'accélération collective anglaise pourrait déborder le XV de France.
      Tout dépendra de la qualité de la défense bleue pendant les vingt premières minutes.
      Après, pour le reste, je ne lis pas dans le marc de café.
      Plus que 45 mn à attendre.

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  28. T'as raison Pipiou, les "exemplaire", et pire encore ceux qui l'exigent, ça me chafouine!
    Soyons raisonnablement pessimistes, je vois mal les Rosbifs perdre trois fois de suite, surtout chez eux et contre nous.
    C'est que des stats hein, ces bleus cochent toutes les cases pour me faire mentir,et devraient être a l'aise dans le jeu sans ballon que les gros blancs vont leur imposer.
    Allez CAB,y a pas de raisons !

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  29. Gros match en tout cas
    Les Tricolores attaquent fort mais encaissent 13 points ensuite... ça promet un KO

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  30. Sans prendre le transsibérien, les frenchs voyagent pas trop mal pour l'instant. Les anglais un ton en dessus, on peut pas se permettre d'être en dessous du niveau des 2 premiers matchs. On va voir s'ils tiennent physiquement jusqu'au bout. Et comment le banc va fonctionner

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  31. en tous les cas et quelque soit le gagnant , si la seconde mi-temps est du niveau de la première , on se régale et c'est l'essentiel

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  32. Comme disait richie, ça sent le ko...

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  33. Pas de branlée mais ça fait tout aussi mal

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    1. Un coup a rentrer dans sa bulle pour méditer...

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    2. Oui mais pas non plus enfoncer des portes ouvertes

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  34. Pas de grosse gaufre mais privés de dessert. Manque de rythme quand même et des imprécisions, avec plus de fautes en 2e mt. Et frustration, avec un essai discutable quand même. Des anglais plus dans le ton, qui se sont sortis le doigt...leur meilleur match. Jones sauve ses fesses pour le coup... Et pour l'instant. L'odeur du poireau risque d'être la plus forte à la sortie. A espérer qu'il n'y aura pas trop de mauvaises langues...

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  35. Joli match, la défaite dure à avaler quand-même, mais le dernier 1/4 d'heure clairement nous étions en retard un peu partout, le premier défenseur jamais intransigeant sur l'homme, donc après ça se répercute en cascade, ajouter la faute technique de Dulin sur la pénal-touche pas trouvée, ça coûte cher aussi.
    Mais bon, pas renier mes propos de ce matin, suis plutôt satisfait de ce que notre EDF a construit sur le terrain, et surtout on se réconcilie avec le jeu et les émotions qu'il procure, quelque temps qu'on avait oublié et a fait du bien.
    L'essai anglais de la fin de match, pas vraiment d'avis, supporter je vois bien qu'il n'y est pas, spectateur je sais pas, l'arbitre vidéo doit bien avoir de bonnes raisons pour justifier sa décision, ce serait bien de les connaitre, mais au-delà de cette péripétie, content quoi, mais quelle tristesse que ces stades vides et sans âme, z'ont bien du mérite les joueurs !!!!!!

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  36. KO au dernier round. Comme souvent dans les combats de poids-lourds.

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    1. Au moins c est pas au 2eme round comme il n y a pas si longtemps.
      Voyons le verre pour ce qu il contient, malgré 1 mois de tartuffade, on s est régalé.

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  37. Quasi un mois sans jouer, la Covid et ses remous, une défaite très honorable, un groupe qui a du potentiel, reste à le faire mûrir à l'abri des turpitudes de la FFR et de la LNR, doivent confirmer somme toute avec le même esprit, le même collectif et la même envie de jouer au ballon. Soyons patient et indulgent. Nous serons fixés devant les Gallois.

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  38. Eléments de langage : il ne s'est rien passé, tout va bien, l'équipe vit bien, on va pouvoir capitaliser sur notre non victoire, de toute façon Bernard va virer tous ceux qui parlent à la presse alors on n'a rien à dire .
    Si vous ou l'un de vos joueurs étiez capturés en train de faire des conneries, le Département d'État nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Bonne chance, Moule à gaufres !

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    1. Faut arrêter avec l'esprit justicier. Et si ça vivait s bien, il n'y aurait pas eu le match qu'il y a eu

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  39. Victoire méritée des Anglais (et qui finalement ne tient qu'à l'interprétation de l'arbitre vidéo sur le dernier essai).
    L'équipe de France m'a un peu (sans plus, hein...) déçu: je pensais vraiment qu'aux alentours de l'heure de jeu, ils allaient hausser physiquement le rythme. Il n'en a rien été, ce sont les Anglais qui au contraire ont mis jusqu'au bout de l'intensité jusqu'à être récompensés par l'essai d'Itoje. Du coup le match contre les Gallois prend une autre dimension, puisqu'ils viennent chez nous pour un Grand Chelem auquel ils sont les seuls maintenant à prétendre.
    On retrouve la magie du Tournoi où rien n'est jamais écrit à l'avance.

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  40. au final une belle partie quelle intensite lors de la premiere mi temps ouf un peu moins de jeu stupide au pied de belles relances des 2 cotes mais qu il est difficile de reconquerir la balle defendre sans cesse en evitant les fautes cela use confines a endiguer les flots tamisiens ecopant sans repit une breche(berthold) s ouvrit et permit aux peeeerfides albionnais d investir l en but
    le variant anglais a perce la bulle

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