mardi 7 août 2018

A quoi rime Rimet ?

C'est presque passé inaperçu entre les effets de la canicule et l'affaire Benalla - un ancien rugbyman, ce dont on se serait passé -, mais la France est devenue championne du monde de football cet été. Ce fut l'opportunité rêvée pour savourer un Romeo y Julieta Churchills gardé dans l'humidor pour les grandes occasions et fêter l'avènement avec mes amis espagnols, éliminés en poule et, un peu chauvins, clairement heureux pour Raphaël Varane, Lucas Hernandez et Antoine Griezmann qui évoluent en Liga.

Dans ce onze tricolore sacré vingt ans après 1998 seul Kylian Mbappé joue en France. Ils sont quatre - N'Golo Kanté, Benjamin Pavard, Antoine Griezmann, Olivier Giroud - a avoir été ignorés, recalés ou rejetés jeunes par des clubs français. Nous avons beau former beaucoup de jeunes talents grâce à un système très au point, ce dont profite d'autres nations, les écueils restent nombreux pour parvenir à composer une équipe de football de haut niveau susceptible de rayonner.

Ce titre mondial est arrivé depuis Moscou comme la bonne surprise que personne n'attendait. Sacre pluvieux, sacre heureux. Mais il faut le confesser, depuis l'arrêt de bus de  Knysna, cette sélection nationale jusque là de faible amplitude ne parvenait pas à trouver grâce aux yeux du grand public. Et aussi des spécialistes. Huit ans de purgatoire tellement les étincelles furent rares. Selon un sondage, à quelques semaines du début de la compétition 53% de Français déclaraient "ne pas apprécier cette équipe."

Refrain bien connu, les allumés de dernière minute se portent toujours avec une passion incontrôlée au secours de la victoire. Ainsi ils étaient nombreux, les pseudos-supporteurs, à dévaler les Champs-Elysées puis dans la foulée à dévaliser les boutiques. Aussi débiles que des gangs de rappeurs à l'affut d'un flacon de parfum dans un duty-free d'aéroport... Cette montée en température nous aurait presque fait oublier l'essentiel : par quel miracle une équipe construite au dernier moment peut-elle renverser ainsi les pronostics ?

Vous trouverez cent personnes autour de vous pour assurer que, "oui, j'y croyais depuis le début." Foutaises. La béatitude avait déserté les rangs après trois matches de poule calamiteux, pour ne pas dire indignes, durant lesquels les Bleus parvinrent péniblement à inscrire trois buts, à savoir un pénalty généreux, un but d'un adversaire contre son camp et un dernier sur une faute grossière du gardien péruvien, avant de nous infliger une composition de "coiffeurs" sanctionnée par un match nul à tous les sens du terme face au Danemark (0-0).

Ce miracle s'appelle Didier Deschamps. Le management du Bayonnais a finalement payé. Ce titre, c'est le sien ! Pour avoir su agréger des personnalités atypiques, construire une défense, insuffler de la confiance, faire de l'abnégation une vertu première et libérer quelques individualités, tel Kylian Mbappé. Le onze de France a fait déjouer ses adversaire mais pas seulement : ses onze buts en phase finale témoignent d'un basculement notable. Les individualités se sont misent au service du collectif et non l'inverse, cette mésaventure survenue aux supposés sauveurs que n'ont jamais été Neymar, Messi et Ronaldo.

Manager, ménager ou le concept de l'entraîneur entraînant. Il y a cette confidence de Didier Deschamps : "Je me suis rappelé comment je réagissais quand j'étais joueur." Tout l'art de doser. Pas sûr que "Dédé" soit un lecteur d'Albert Camus mais il a fait sienne la phrase du journaliste-écrivain-philosophe : "Il n'y a pas d'endroit dans le monde où l'homme est plus heureux que dans un stade de football." Heureux de jouer et rien d'autre, donc. Un succès impossible à récupérer par le personnel politique toujours à l'affut d'un saut de popularité ; c'est une deuxième victoire.

Nous sommes cousins, il faut bien le reconnaître quand ça nous arrange. Ne dit-on pas Rugby-football, soit le jeu de ballon au pied pratiqué dans l'établissement scolaire de Rugby ? Pour autant, les recettes de ce titre mondial semblent bien éloignées des remous d'arrière-cuisine du XV de France. En 2011, quand les Tricolores furent si proches du sacre, leur rétablissement s'opéra sur fond de crise et de prise de pouvoir, pas autour d'un sentiment de bien-être collectif et d'égrégore en crampons.

Il est bon, à l'heure où ce trophée circule de mains en mains, de savoir que l'inventeur du concept de Coupe du monde, le Français Jules Rimet, avait créé une section artistique et littéraire au sein du club omnisport du Red Star dont il était le fondateur depuis 1897. On ne remporte rien en s'impliquant uniquement dans les dimensions tactiques, techniques et physiques. Est nécessaire un supplément. Qu'il se nomme appartenance, histoire ou culture importe peu. Pourvu qu'il soit.

76 commentaires:

  1. Oui, si les choses ne font pas sens (ce sont tes mots de réconforts Richard - mots que je n'oublierai jamais) si on ne "cultive pas l'authentique", point de titre. Dédé, comme Mémé ont fait preuve de qualités de management hyper ciblé, adéquat, inscrit dans une durée précise... J'admire le travail de cet homme, dont tous doutaient. Nous en avons dans notre rugby je pense, dans l'élite. Bernie, quoi qu'on en dise le fit. Mais parfois il tapa un peu fort (lettre de G. Moquet).
    Tous ces footeux sont excellents et ont le potentiel pour la gagne, mais il fallait là un Robuchon pour faire prendre la sauce. l'anti thèse étant le portugais Ronaldo, sur qui tout reposait. Ce fut insuffisant.
    Donc, l'on peut considérer que notre EDF a mal à son management?... L'homo rugbytus français a t il un mental d'alouette, et ne peut donc prétendre à élever son niveau collectif international face aux furies anglo-saxones? la question se pose je pense. Nos joueurs sont excellents, rien à redire. Qui est notre cuisinier??

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  2. Tout juste Ritchie, bienvenue chez toi. FIFA WORLD a gommé la coupe Jules Rimet. Ce qui n'est pas très jute mais c'est l'histoire. Un penseur en son genre. Je pense aussi que DD est un mec habité.Imprégné de cette onde quantique quipermet de construire une vie hors du commun. Destin extraordinaire dû à son seul travail. Magnifique réussite initiée avec Aimé Jacquet autre initié franc du collier.

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  3. L'Uinvers est comme cela,personne n'y échappe. Certains l'utilisent plus que d'autres. Cela fait parfois le différence.

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    1. "l'Univers est comme cela"... Ca fait un peu court comme explication, jeune homme ;-)

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  4. Richard , petite précision, Blaise est partie l'année dernière a la Juve ....là bas ils reconnaissent ses qualités dont le PSG ne voulait plus !
    quand à DD notre Bayonnais , il juste la culture de la gagne et surtout le sens des hommes a faire jouer ensemble !
    j'espère que tes amis Espagnols n'étaient pas trop déçu , car moi oui que cette si belle équipe n'aille pas plus loin !

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  5. je pense , quand même qu'en 2014, avec Ribery présent , on devait et pouvait aller au bout. Car ce sont surtout des jaloux qui ont empêché que Franck ait le ballon d'or en 2013, je certifie qu'il le méritait amplement, et de fait la machine mentale et psycho du Boulonnais s'est grippée. Dommage on ne refait pas l'histoire

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  6. Ritchie, je fais de l’eczema dès que le poofball ramène sa fraise, même dans tes chroniques ... alors je ne louperai pas l’inversion qui t’as échappée à l’avant dernier paragraphe. Non, on ne dit pas Football-Rugby! Sinon la Fédé anglaise serait la FRU et les Saints seraient Northampton FRC, ce qui manquerait quelque peu de classe du côté de Franklin’s Gardens, ne manquerait il pas ?

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  7. La différence c'est que l'excellent Deschamps, dont le palmarès gros comme la liste des commissions de Paul Goze ne doit rien au hasard ,avait sous la main du matos de classe mondiale, évoluant dans les meilleurs clubs du monde.
    Forcément, pour une coupe du monde, justement, ça aide !
    Notre matériel à nous, c'est pas pareil,il est pas exportable, ça aide pas !
    Allez Jules, nos joueurs pourraient être excellents, nuance.

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  8. Never complain, never explain, Ritchie !

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    1. oui d'accord certes mais bon quand même hein ? On sent bien que l'intersaison est trop longue...

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  9. Bonjour Ritchie,
    Je ne suis pas d'accord quand vous dites que cette équipe s'est créée peu de temps avant le mondial. Au contraire, même si cette équipe est jeune, elle est le fruit d'un long travail que Deschamps a entamé à sa prise de fonction en 2013. D'abord dans l'état d'esprit, que Laurent Blanc n'avait pas su assainir (cf. Menez, Nasri entre autres petits cons). Puis dans la construction du jeu basé sur la contre attaque.
    Le 11 de France a clairement entamé un virage dans ses résultats en 2014 avec un 1/4 de finale contre l'Allemagne futur championne du monde. Puis en 2016 avec cette finale d'Euro contre les portugais. 2018 est l'apogée de ces 5 ans de travail avec cette colonne vertébrale Lloris-Varane-Pogba-Griezmann, autour desquels se sont greffés de purs talents comme Kanté et M'Bappé.
    Oui cette équipe n'a jamais eu un jeu très chatoyant à regarder, mais non cette équipe n'est pas sortie de nulle part.

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    1. Pour une fois, ça se reproduira pas, suis d'accord avec les milliers d'abrutis selfistes des Champs-Elysées , le chatoyant on s' en fout.
      Sauf, si comme les Espagnols on préfère rentrer plus tot chez sa grand maman !
      Allez Chevreuse

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    2. Unknow, afin que je vous réponde, il convient ici sur ce blog de se faire connaitre. Sans doute un blocage informatique vous empêche-t-il de placer un nom (ou un prénom) ou les deux de façon à ce que nous prenions contact.
      A plus...

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    3. On a deux commentaires émanant de certain Unknown et ce ne sont pas les mêmes personnes, ce qui est gênant. D'où l'utilité de se présenter. Et l'intérêt pour le groupe.

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    4. En tant que créateur du site, je sais au moins que le deuxième unknown s'appelle Charles J. Charles J. Peut-on vous présenter ainsi ? Essayez de vous inscrire. Cdlt

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    5. Charles J., un entraîneur, DD en l'occurrence, travaille sur le moyen terme, bien entendu. Quand je parle d'équipe, j'évoquais cette composition de Mondial, avec Pavard, Hernandez, Mbappé et Kanté qui déboulent au dernier moment. 4 sur 11, c'est plus du tiers, non ? C'est énorme. Surtout quand on mesure (au nez) l'influence de ces quatre-là dans les matches de phase finale...

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  10. Je suis un peu dégouté ,souvent deux poids deux mesures ,le "pôvre"Kevin Mayer gnagni gnagna il a mordu ,on a pas fait tant de cinéma pour Mike Tyson ,qu'à mon avis on aurait du laisser faire,vous imaginez s'il avait à nouveau remordu ,il lui aurait fait une tour Eiffel stylisée,çà aurait eu une autre gueule ,surtout qu'avec la paire de cotylédons qu'il avait Evander ,plus élégant à mon avis que bien des boucles d'oreilles et autres tatouages enfin ... En plus et çà c'est le pompom le fameux Kevon ,il a mordu avec le pied !!!

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  11. Réponses
    1. Oui ben t'es pas le seul à être dégoûté!
      Depuis que je fais comme tu nous à dit je me fait engueuler a tout les stops, merci.
      Allez , le Corse du 10000,mordant aussi.

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  12. Richard

    IL doit y avoir un bug sur le site , car le premier inconnu qui t'a parlé de Blaise a la juve , c'est moi ! Marc Germain ; aucune raison que je sorte en inconnu ..
    on s'est fait piraté ahahahhahah

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  13. Je préfère l'onde cantique https://www.youtube.com/watch?v=7WpPBym_n2Y . Elle fait aussi des vies hors du commun .

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    1. "Je vois les tilleuls et les chênes
      Ces géants de cent bras armés "
      Voila ce qu'on lisait sur les sentier de mon enfance.
      Faut dire que le Jeannot aimait à se pochetronner au cabaret du Lys, avant de remonter son chemin d'une démarche chaloupèe pour se faire engueuler grave par les Jansenistes, des pas marrants.
      Allez, c'est mes Racine !

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    2. Joli !! Je croyais que c'était juste un casse-croûte. Mais maintenant monsieur becte à la carte!😉😎

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  14. Il me semble bon de souligner, après une étude un peu approfondie de l'histoire des sports collectifs britanniques, que Richard n'avait pas tort en parlant de football-rugby.
    Il suffit de regarder l'"Histoire du rugby à XV" dans Wikipédia. On y lit:
    ....Genèse du rugby...pratique des sports collectifs...public schools...Thomas Arnold....1830....éducateur...sports athlétiques...football-rugby.
    Ensuite, séparation des deux termes et naissance de la Football Association et du Rugby Football.

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    1. Merci, André, d'être ainsi placé à mon soutien mais malheureusement il y a en-avant. Rugby-football, donc. Et non l'inverse. Après vérification.

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  15. Une étude approfondie, venant de ta part je n’en doute pas mais la canicule aurait elle eu raison de ton sens critique?
    Le mythe de l'infaillibilité de Wikipedia est certes bien portant, davantage sûrement que celui de l’infaillibilite Du Papé, de Mao, Poutine, Maduro et autre JL Melanchon...
    Surtout autant Rugby football est syntaxement bien construit et fait sens, comme le Pr Gobe aura peut être la benevolence de nous le confirmer, autant football- rugby est bancal et n’en a aucun ...
    Mais il est vrai que nous ne cessons d’etonner (*) les anglo-saxons avec nos rugbymen et maintenant rugbywomen donnant une dimension quasi mystique, voire prosélyte, a de simples joueurs ou joueuses de Rugby-football ...
    (*) quoique ... depuis le temps et avec la fantaisie inhérente à notre espèce ...

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  16. J'ai précisément et volontairement mis Wikipédia...Mais je possède d'autres références, bien entendu. A bientôt se voir chez toi ou ailleurs...Je descends à Saint-Étienne pour un rendez-vous au H.P.L le lundi 13 à 15h00....Si ton planning chargé te le permet....?

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  17. En avant...? Vite dit. Surtout à l'époque du "Replay" qui aide les arbitres dans leurs décisions.
    Mon replay à moi, afin d'étayer mes assertions, se situe dans ma bibliothèque et dans celle, un peu plus spécialisé, des quelques livres que je possède sur le rugby. Ainsi donc:
    - Dans "Le Rugby" par Robert Poulain, "Que sais-je?" n° 952, P.U.F (1966), page 8, dans le Chapitre Premier, "Historique et définition"...et dans "2", "le rugby moderne:
    -..."La scission entre le football association et le football rugby semble avoir eu lieu en fonction des conditions dans lesquelles les élèves pratiquaient le jeu."....
    - Et puis, dans "Contribution à l'étude technique du rugby" de Pierre Conquet chez Vigot Frères Éditeurs, Paris (1964), page10, dans le Chapitre Premier de la première partie, "Rappel des origines du jeu":
    -..."Cependant, quand on sait que le football-rugby est un jeu d'origine britannique, il va se soi que l'on imagine les indigènes héritant de ce jeu romain."... (Il parle de "l'haspartum", jeu Romain...).
    - Je pousse mes lectures un peu plus loin, vers un remarquable ouvrage qui mérite largement d'être lu pour certains, relu pour d'autres (sans oublier une préface éblouissante de Kléber Haedens), et qui est, tout simplement, "Le Rugby", d'Henri Garcia, La Table Ronde, domaine du sport, Paris (1963). Déjà page 13, dans (I)"Naturel et secret":
    -..."Oui, nous aimons ce titre de sport-roi décerné au football-rugby, car, des jeux collectifs de l'homme moderne, il est resté le seul exigeant toutes les qualités physiques de notre espèce en même temps que toutes ses vertus."...
    H.Garcia pousse même, parce que c'est l'élément essentiel du jeu, à rappeler, dans une dernière partie (pages 209 à 255), les "Règles du jeu de football-rugby".
    Je ne résiste pas à recopier le dernier paragraphe du chapitre précédent (VII)"Où va le rugby?", pages 207-208, particulièrement éclairant sur la réflexion que l'on peut avoir sur ce qu'on appelle "rugby" aujourd'hui.
    -..."Il faut se rappeler que le rugby a été fait pour la joie du pratiquant et non pour le plaisir du spectateur. Il faut comprendre que le rugby est plus un état d'âme qu'un état de forme physique. Il ne faut surtout pas oublier que le rugby est un sport noble et dangereux qu'une élite doit atteindre sans qu'il s'abaisse vers une masse. Sans respecter de telles lois, le rugby ne serait plus ce qu'il est: le plus beau de tous les jeux."

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    1. Henri Garcia, rien à voir avec le T 14...
      Plutôt esthète de la pensée ovale où le lucratif n'a pas sa place

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    2. euh oui André mais bon anglichement parlant on serait plutôt sur "Rugby football" - c'est à dire le football tel qu'il se pratiquait à Rugby et par extension le rugby - avec une majuscule pour les puristes et sans trait d'union pour les grammairiens ...

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    3. Sergio, c'est sûr que Garcia n'a rien à voir avec le T 14; tout-à-fait d'accord là-dessus! Et moi non plus par la même occasion. J'écoute en cet instant Léo Ferré...

      "Quartier Latin"...

      "Ce quartier
      Qui résonne
      Dans ma tête (ancien étudiant et Puciste...)
      ......
      Ce Boul'Mich'
      Qu'a d'la ligne
      En automne
      .....
      Aux amphis
      Tu point's comme
      A l'usine
      ....
      J'r'trouv' plus rien
      Tell'ment c'est loin
      L'Quartier latin."

      Un peu nostalgique mais bien beau et si parlant pour moi...Le hasard (?) quelquefois fait bien les choses.



      Par ailleurs, et pour Gariguette, ce que tu dis n'est pas faux. Dans un second temps.
      La chose étant que l'origine des deux se situe bien dans le football. Association ou Rugby.
      Je ne vais pas continuer à convoquer mes références, Georges Duthen, Robert Barran et tant d'autres encore. D'ailleurs, en y réfléchissant bien, c'est un combat d'arrière garde, comme de vouloir supprimer la pipe de Monsieur Hulot pour faire plaisir aux non fumeurs,ou la cigarette de Lucky Luke, ou des termes "désobligeants" aux uns ou aux autres dans tel ou tel roman ancien...
      Les choses sont ce qu'elles sont et basta!
      Au fond, il faudrait reprendre les termes de tous ces doctes connaisseurs de l'histoire du rugby et leur expliquer ce qu'ils auraient dû écrire.
      C'est mon avis et je le partage.



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    4. André, bravo pour ta recherche sur Rugby-football. Mais pour connaitre les auteurs (Poulain, Conquet) dont tu me parles (mis à part Garcia), leurs connaissances en anglais ne sont pas telles qu'ils sachent comment traduire parfaitement un possessif.
      Le football tel que pratiqué à Rugby se traduit par Rugby's football, pour être tout à fait exact (mon épouse est enseignante d'anglais à l'université). Qui s'est transformé en rugby-football.
      Le reste est une erreur, une approximation, une méconnaissance, une faute, une facilité, que sais-je... Je suis un peu péremptoire sur ce coup-là, mais il est bon de toute remettre dans l'ordre. ;-)
      Rien de grave mais au moins, c'est gravé...

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    5. Quant à Garcia, pour avoir lu sa Fabuleuse, il écrit Rugby-football.

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    6. Et je viens de l'avoir au téléphone : il confirme.

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    7. Ce qui à mon avis peut clore cette "dispute", au sens philosophique du terme.

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    8. O.K. pour conclure sur ces problèmes de "traduction" entraînant quelques échanges au fleuret moucheté finalement sans grande importance sur le fond. Cependant, pourrais-tu lui demander pourquoi "football-rugby" dans son livre "Le Rugby"? Merci d'avance.

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  18. Tout est dit sur DD, qui peut ronronner tranquille, Da dou ronron. La chasse n'était pas bien gardée et il a su en profiter pour braconner... Et surtout skipper cet équipage qui me paraissait improbable en terme de solidarité, notamment. De Mémé à Ďédé, en 98, l'EDF avait plutôt fini brésilienne.En 2018, plutôt à l'italienne.
    Heureusement, y aurait peut être pu avoir divorce...
    Mais voilà, c'est dans la poche et on va pas rendre l'étoile au ciel.
    Allez Jules, rimet la tienne... une coupette bien sur !

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    1. Suis aussi assez daccodac avec Michel sur l'image de DD. Dire qu'il est né en plein milieu ovale. Me demande ce qu'il aurait fait comme entraineur sélectionneur en FFR, avec tous ces paniers de crabes !...

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  19. Sinon, Georges, tu penses que ça va bien se passer pour Montauban ?

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    1. ça fait longtemps qu'ils ne sont pas bien bons en économie, je veux dire sciences économiques, et puis je suis cela d'un peu loin

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  20. Une conception de la société très fin 19ème,les loisirs, la culture, le sport n'en concernant que les élites.

    Pour autant tout n'est pas à jeter : " le rugby a été fait pour la joie du pratiquant et non pour le plaisir du spectateur", à graver au frontispice de tous les stades.
    Allez Chevreuse

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  21. Je pense qu'il ne faut pas limiter les élites à une seule classe sociale. Je crois même profondément qu'il faut parler d'élite au sens vertical, autrement dit à "la classe" personnelle qui se dégage de n'importe quel être humain. Qu'il provienne de classes sociales élevées, voire privilégiées ou bien qu'il soit issu de milieu plus modeste. C'est précisément le cadre précis établi par les règles et l'esprit du rugby d'origine qui a permis et devrait permettre encore de faire éclore une élite absolument issue de la pratique du rugby. Je suppose qu'un Jean Prat, un André Boniface, un Pierre Albaladejo, un Fred Michalak, etc. et sans limite aucune, font entièrement partie de cette élite émergeant du jeu lui-même.
    Il me semble donc évident qu'il est quasiment impossible aujourd'hui de penser les choses du rugby à l'aune de cette philosophie puisqu'il est devenu, sous la pression d'une mutation économique implacable, une profession. Une profession sportive, soit, mais une profession absolue au même titre qu'un travail quelconque qui vous permet de gagner votre vie. De plus, en regard de métiers classiques et traditionnels, ce nouveau rugby possède un fort pouvoir attractif de réussite sociale, de reconnaissance et de gloire à l'image de toutes ces activités permettant la "starification" de l'être humain. Qu'elle est donc loin cette notion de jeu et de plaisir dont parlait Henri Garcia.
    Ce nouveau rugby est tellement loin de celui des origines qu'il est par une vision légèrement éloignée une sorte de preuve par l'inverse, comme dans certaines démonstrations mathématiques par l'absurde, de ce qu'il est devenu et ce qu'il n'est, par conséquent, absolument plus.
    Par ailleurs, les joueurs d'aujourd'hui sont des êtres humains comme les autres et je les respectent totalement. L'idée de porter le moindre jugement sur ces jeunes gens ne me viendrait même pas à l'esprit; tout simplement ce rugby est devenu un autre monde, un autre jeu, un autre sport que je peux regarder à l'occasion mais qui ne me procure que très rarement d'intenses satisfaction.
    Je résumerais tout cela en disant que ce que je ressens, c'est que le jeu, à l'inverse de ce que disait Garcia, n'appartient plus aux joueurs, pas plus qu'une usine n'appartient à ses ouvriers.

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    1. et bien voila une belle et bonne contribution mon cher André

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    2. Nous sommes d'accord, André, et les mentalités ont quand-même un peu changé depuis Coubertin et consorts.
      Autour des modeste talenqueres amateures, pour ce que j'en vois une ou deux fois l'an dans mon club d'origine ou en Afrique du Sud, ça n'a pas trop changé et le plaisir reste intact.
      À l'autre bout du spectre, les prestations du Super Rugby, du Four Nations, voir certains matchs du tournoi me ravissent
      Je ne suis pas sur, mais alors pas du tout sur, que les grands Lourdes,Béziers, Toulouse, fussent meilleurs que les actuels Crusaders.
      Allez Chevreuse

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    3. Je suis intimement persuadé qu'ils n'étaient pas "meilleurs". Mais je suis aussi intimement certain qu'ils ne vivaient pas les choses de la même façon et, çà, c'est le petit décalage qui crée les grandes différences.

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    4. On ne vit de toute façon différemment maintenant que quatre décennies plus avant, autres temps et c'est valable aussi pour le Rugby.
      Après , le terme "meilleurs "est sûrement un peu générique.
      Allez Chevreuse

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  22. Gloire (?) à Dee Bradbury qui devient première femme grande manitou du rugby écossais, elle déclare : "As President, it is my job to represent Scotland’s rugby clubs and ensure their voices are heard. This is something I intend to do with honesty, transparency and objectivity."

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    1. She's chosen for that, right?
      Allez, j'ai l'intention d'être malhonnête, opaque et de mauvaise foi, même Berny il à pas osé 😆

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    2. dans la vraie vie elle était flic chargée des crimes sexuels et de la protection de l'enfance ; de quoi rassurer les mamans qui hésiteraient à envoyer les lardons au rugby ...... sinon en Dee Dee j'avais Bridgewater https://www.youtube.com/watch?v=ebdPH1KKdxM

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  23. en ce qui me concerne, et je suis Sylvie, pour ce que j'en sais , c'est Football-rugby, par le fait que c'était un nouveau football(nouvelles régles) qui a commencé dans la ville de Rugby. point final

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  24. En tout cas, ce sujet, apparemment anodin, de simple traduction -inversion classique entre les langues anglaises et française- nous aura "occupé un moment", comme on dit du côté de Saint-Étienne. Comme quoi un rien peut soulever des passions insoupçonnées. De plus, ce sujet nous aura permis de réviser nos classiques et d’entamer une énième réflexion sur le "jeu"(?) actuel en fonction de son passé, ses bases, ses fondations, ses tables de la Loi. Il est fort probable que quelques Luther, Calvin ou Thomas More nous créent, si ce n'est déjà fait, un schisme de derrière les fagots (dans tous les sens de ce terme extrêmement riche et en y incluant même le nom propre d'un de nos meilleurs collaborateur).

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  25. La prise d'air étant favorable aux neurones, j'en profite pour continuer doucement mes devoirs de vacances. Devoirs de vacances orientés histoire. Grande Histoire ou, le plus souvent, de petites histoires.
    Cette fois cette histoire portera sur un grand raconteur lui-même, Antoine Blondin.
    Mes dernières relectures dans les arcanes du jeu m'ont ouvert l'appétit et j'ai donc replongé un peu plus avant dans les maitres du genre. En particulier dans un des derniers nommé ici, Henri Garcia.
    De sa "Fabuleuse histoire du Rugby", je tirerais quelques phrases, en guise d'explication de texte, sorties de la préface d'Antoine Blondin, donc:
    -..."L'une des vertus les plus éminentes du rugby est de mettre en échec la solitude et la morosité".
    -..."On y perçoit davantage qu'à "un cœur gros comme çà" un joueur de qualité se doit d'adjoindre "un cœur grand comme çà".".
    _..."L'essai sanctionne cette gloire solidaire et fait toucher du doigt combien le rugby, sous ses aspérités apparentes, donne à ceux qui vivent dans sa fréquentation des sentiments magnifiquement aérés. Par où il s'avère, en définitive, que le courage, la générosité, l'inspiration, qui animent un ensemble lorsqu'il se transforme en équipe, en font une démocratie peuplée d'aristocrates.".
    Voilà, en souhaitant ne pas être hors sujet, c'est tout pour le moment.

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    1. J'aime bien l'idée de "gloire solidaire" . ce soir en gloire solitaire il y avait cette athlète de saut en hauteur - Mariya Lasitskene - championne d'Europe mais insatisfaite de son concours, elle fait la gueule et ne se prête pas aux célébrations traditionnelles - course avec drapeau, larmes, cris etc - au contraire : de rage, elle shoote dans son sac et se débarrasse de ses godasses . L'épisode assez curieux a surtout montré l'incapacité des commentateurs à expliquer son geste .

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    2. mais non , Sylvie, elle fait la gueule voire plus parcequ'elle sait qu'elle ne peut pas participer au tour d'honneur, comme tous les Russes, médaillés, qui sont là sans leur drapeau

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    3. ben oui Georges, nous on le sait mais comment se fait-il que les préposés TV n'ont pas pu le formuler clairement ??

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    4. je zappe entre eurosport et france télévision, j'ai bien vu la scène de la frustrée, je ne sais pas sur laquelle, en général je vais sue euro, car le Montels il est archinul. A son sujet j'avais même fait une intervention sur le site de marie laure Augry dans son rôle de superviseur. Entre autre je n'avais pas du tout apprécié qu'il ne dise absolument rien sur le porte drapeau de la Tchéquie , au championnat du monde de Paris,l'athléte présent le plus médaillé de tous les partipants, recordman du monde , mon cher Jan Zelezny

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  26. Cette journée qui s' annonçait belle commence bien mal avec le décès de ce jeune aurillacois.
    Allez, ça commence à faire beaucoup

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  27. "Le jeune ailier du Stade Aurillacois Louis Fajfrowski est décédé, ce vendredi soir. Titulaire lors de la rencontre amicale disputée face à Rodez (Fédérale 1), au stade Jean-Alric, il est sorti du terrain au cours de la seconde période du match, à l’heure de jeu, après avoir subi un plaquage. Sonné, le joueur aurillacois avait pu se relever avec l'aide des soigneurs et avait ensuite quitté le terrain parfaitement conscient". Seule la vidéo pourra parler et encore. Une chose est certaine, plus que le Pr Chazal et pour l'avoir asséné combien de fois sur ce blog, il est impératif que les prises en charge de traumatisme crânien, perte de connaissance même brève, relèvent d'un consensus issu des pratiques de l'Urgence (Samu de France, SFMU) avec des professionnels aguerris sous peine d'engager pénalement la responsabilité du médecin et du président de club mais aussi celles des commissions médicales qui font les règlements. Aujourd'hui un joueur ne peut plus être victime d'incompétences répétées. Le Pr Chazal a commencé a le dire, soutenons le dans l'intérêt majeur des joueurs et du rugby. Aux armes !

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    1. Entièrement d accord avec toi:un urgentiste au bord du terrain ou au minimum une personne compétente-et indépendante-en trauma crânien pas loin.
      Bernard Landais

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    2. Tu as raison
      Tautor.et depuis le debut

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  28. Le rugby c’est la fête et je suis extrêmement triste que ce gamin ait connu la mort sur un terrain.
    C’est un jeu pour rendre heureux pas’pour Amener la tristesse et les larmes d’horreur.
    Je m’incline pour toi Louis qui est mort pour ta passion en espérant que tu trouveras éternellement un terrain de rugby pour jouer encore et encore
    Je suis triste
    Désolé mais ce jeu n’a pas été créé pour cela
    Le Gé

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  29. Pour reprendre le hasard à André, il n'y en a pas. Et encore moins avec cet accident majeur. J'appelle accident et pas qu'un malaise en vestiaire. Même pas besoin de gratter bien profond pour se pencher sur le danger de ce sport qui rime de plus en plus avec commotion.
    Anormal que ce jeune perde la vie sur le terrain.
    Bientôt ça sera pour le T14

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  30. https://www.minutesports.fr/index.php/2018/08/11/revelations-glacantes-de-jean-chazal-gros-ko-de-samuel-ezeala/

    Révélations sur Samuel Ezeala par le Pr Chazal occultées par la FFR et la LNR ... Très grave que des commissions médicales en soient là, aussi passives que fourbes, il est tant pour les joueurs de demander des explications et de revoir la médicalisation au moins concernant l'urgence terrain

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  31. Ras le bol de Blogger ...
    4ème post d’affilee détruit avant publication ...
    Je retourne donc aestaciner...

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  32. je pense que ça va réagir quand il n'y aura plus d'enfants de plus de 12 ans dans les écoles de rugby. Pour les plus jeunes , on peut considerer que c'est entre la garderie et une occupation physique normale et sans danger.

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  33. Si je me fie aux commentaires du journaliste présent au match, Louis et mort d'une rupture de rate. C'est une urgence vitale pour laquelle il faut en faire le diagnostic par l'examen clinique et la prise des constantes vitales et surtout avoir du matériel de réanimation à portée de main en prévenant les secours immédiatement afin d"avoir une chance de le sauver. Ce qui ne va pas sans poser le problème de la surveillance des joueurs traumatisés sur le terrain et d'avoir du matériel en conséquence pour parer à toute urgence vitale. Aujourd'hui nous sommes très loin du compte et les instances le savent parfaitement. Cela fait 20 ans que je me bats pour l'urgence pour ne pas laisser Louis sur le bord du terrain. Le destin en a voulu autrement.

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    1. Effectivement, Tautor, des médecins urgentistes lors des matches de rugby pro et semi-pro (soit jusqu'en Fédérale 1) me parait maintenant une "urgence" absolue. Ca fait deux ans que tu le cries ici. Il est temps que ce soit entendu.

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  34. Relire dans "Le rugby emmêlée" l'évolution du gabarit moyen des joueurs de rugby entre 1975 et 2015; en 50 ans donc.
    Pour le pékin moyen, de 1m70 et 72kg en 75, à 1m77 et 77kg en 2015 avec une distribution de 19,5% (1m65), 41.5% 1m70); 30,8% (1m80) et 8,2% (>1m80).
    Aujourd'hui, au rugby, je résume:
    Pour les arrières, environ 1m85 pour 90kg,
    Et, pour les avants, environ 1m90 pour 110 kg. Lire les détails et les distributions postes par postes dans cet excellent article publié ici par Richard.
    En 1975, les arrières, environ 1m75 et 75 kg et pour les avants environ 1m85 pour 90 kg (idem pour les distribution postes par postes).
    Ce qui veut dire qu'en 1975 les joueurs de rugby étaient relativement proches des gabarits de la population "normale" française et correspondait encore assez bien à la distribution bien connue des costauds, grands, malins etc.
    Aujourd'hui, divorce entre le bas peuple et l'élite...Plus de correspondance possible et création d'un monstre dangereux.

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