mardi 28 mai 2019

Magne en chemin

Un an et demi pour mûrir ce projet. Au final, l'ouvrage ne suit pas le chemin initial. "Je n'avais pas envie de faire un constat mais d'écrire sur l'entraînement, le jeu, la technique. Avec un lexique commun que tout le monde pourrait s'approprier." Pour autant, cette idée n'est pas lettre morte. Olivier Magne transformera sans aucun doute d'ici peu cette envie. En attendant, il a électrocuté les lignes en publiant récemment "J'ai mal à mon rugby" (Editions Solar). Tout sauf un pamphlet ou des mémoires : plutôt un réquisitoire suivi de propositions, ce qui est bien pour nous plaire depuis le temps qu'ici les commentaires ne cessent de prôner le changement.
D'ouvrages à charge, ma bibliothèque ovale en connait un rayon, qui va de Jacky Adole à Jean-Yves Viollier, en passant par Pierre Albaladejo, Serge Betsen et Jean-Paul Rey, sans oublier le petit dernier, Ludovic Ninet. Celui d'Olivier Magne détonne par son contenu autant que son style, à l'image du troisième-ligne aile qu'était ce Cantalou dévaleur de pentes venu au rugby sur le tard après avoir frôlé une carrière de skieur olympique. L'écriture est légère, presque aérienne. Elle slalome entre les thèmes en laissant sa trace, creuse sans difficulté au plus court sans s'égarer.
Une visée motive son propos, c'est là le plus important. "Les gens que je croise hors du milieu du rugby me demandent tous : Mais alors que se passe-t-il dans votre sport ? Comme si tout était opaque et nébuleux... J'en avais marre d'entendre ça", m'avouait Olivier, alors que nous échangions au sujet de son manuscrit. "Si, dans quinze ans, nous nous retrouvons au même point, lâchait-il en évoquant le rugby d'en France, je ne pourrai pas me reprocher de ne pas avoir alerté..." Et surtout de ne pas avoir apporté des solutions à l'issue de ce décryptage limpide qui repose sur son expérience d'international, de capitaine tricolore, d'éducateur itinérant, de consultant média et d'entraîneur.
J'ai particulièrement apprécié, chapitre dix, le passage concernant les voyages. "J'ai réalisé, écrit-il, qu'on peut apprendre de n'importe qui, là où on s'y attend le moins." Et d'évoquer le Cameroun, la Grèce et l'Ukraine, autant de terres qui n'ont rien d'ovales. "Relativement jeune, je me suis placé en position de former des entraîneurs ". Ici se trouve la clé de transmission sur le chemin qui se crée pas à pas. Nous voilà au rebond de la poésie de ce randonneur sur l'eau qu'était Antonio Machado.
"Toi qui marches, il n'existe pas de chemin. Tout passe et tout reste. Mais le propre de l'homme est de passer, passer en faisant des chemins. Toi qui marches, ce sont tes traces qui font le chemin, rien d 'autre. Le chemin se fait en marchant." En forme d'héritage et tout autant de construction, Olivier Magne trace phrase après phrase un sillage dans lequel beaucoup pourront s'inscrire. Il écrit : "En formant, on se forme." Idée force qui incite à poursuivre la réflexion.
Quinze chapitres, donc, en symbole. L'avant-dernier recense quelques propositions qui font écho aux nombreuses et fréquentes préoccupations des bloggeurs de Côte Ouvert : création d'une Académie de rugby, limitation par club à cinq joueurs non-sélectionnables dans l'effectif professionnel, suppression de la phase finale de Top 14 et de Pro D2, avec une seule relégation... Au moment où, prenant la place de Perpignan, Bayonne remonte dans l'élite à l'issue d'une phase finale d'anthologie, au moment où Brive accueille Grenoble pour un barrage d'accession qui s'annonce musclé, la question se pose.
Qui se souvient que le 25 août de l'année dernière, le Racing 92 plombait d'entrée la saison du RC Toulon en l'emportant à Mayol (25-9) ? Nous avons tous oublié que le lendemain, Castres surprenait Montpellier chez lui (25-20)...  Neuf mois plus tard, les Tarnais déchus suivront l'aventure héraultaise devant leurs écrans de télévision. "On ne fait pas toujours la meilleure équipe avec les meilleurs joueurs, écrit Olivier Magne, page 106. Parce que, à la fin, il va manquer le plus important : l'émotion, les sentiments et l'attachement à son club qui permettent de se dépasser à un moment crucial, plus seulement pour soi, ses coéquipiers, mais aussi pour les gens côtoyés dans et autour du club." Passé par Dax, Brive et Montferrand alors en quête du Bouclier de Brennus, il sait de quoi sont faites les déceptions collectives.
Ainsi, ce qui manquait aux Montpelliérains et faisait la force des Castrais la saison passée a changé de mains, transvasé d'un club à l'autre. Comme si les vérités s'ingéniaient à nous feinter, solides que nous croyons pourtant être sur nos appuis. Ce jeu de rugby serait donc une métaphore du déséquilibre, moment bascule qui fonde notre marche. Ce que nous disent, dans une course opposée, Castres et Montpellier à l'heure où s'avancent les barrages, c'est bien que l'histoire d'une équipe s'écrit en trois temps : construction, destruction, reconstruction.
C'est aussi la définition d'une ligne de vie tracée dans nos jeux de paumes, entre doute et absolu. En nous redressant, nous souhaitons de tout notre être accéder à quelque chose. Que ce soit toucher le Bouclier de Brennus ou tutoyer une aspiration plus cérébrale. Il est bon de nous souvenir alors que dans une existence qui aspire à s'élever, l'essentiel n'est pas d'atteindre un idéal mais bien d'y rester fidèle.

139 commentaires:

  1. Qu’est qu’un idéal qui n’est pas partagé ?
    Je suis un fan de Pierre Villepreux comme d’Olivier et de tous ceux que tu m’as présenté moi le béotien (et en plus, Olivier jouait troisième ligne).
    Je suis d’accord avec tout ce qu’il dit mais malheureusement on ne peut avoir raison tout seul.
    Pourquoi ne ferait il pas avec son beau frère cause commune pour apporter son savoir sa science son intelligence ?
    Pourquoi ne pas réunir les gens qui ne pensent qu’au rugby et pas à leur égo ?
    Les gens de bonne composition sont nombreux dans notre sport ?
    Pourquoi ne pas lancer avec ton aide Richard et ta connaissance une table ronde pour lancer ce projet qui nous tient tous à cœur.
    Tu connais les gens, tu sais sur qui ce projet ou le projet peut compter.
    Tous les deux ou tous les trois avec Pierre, Christian et les autres unissons nos efforts
    Et nous partîmes 500 et par un prompte renfort nous vîmes trois mille en arrivant au port.
    Lancez le bateau, les vents sont là pour vous poussez et nous pousser.
    Vous avez la connaissance du milieu et de ce beau sport pour le sauver.
    Ne soyons pas comme l’orchestre du Titanic ou bien nous allons jouer super bien mais qu’une dernière fois.
    Le Gé réveillons nous

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  2. Le rugby français est malade. Pour soigner une maladie, le célèbre médecin Hippocrate pronait la recherche de la cause des causes.
    Autrement dit, pour soigner le mal du rugby français, inutile de s’attaquer aux conséquences (dopage, blessures, chute du XV de France, chute du nombre de licenciés, disparition du double projet rugby-études, raréfaction du nombre de joueurs éligibles au XV de France titulaires en clubs, absurdité financière du championnat fédéral, disparition des clubs formateurs, contestation perpétuelle des arbitres par les joueurs, nullité du jeu pratiqué par les clubs du TOP 14, perte de personnalité des joueurs et du jeu des clubs …), inutile aussi de s’en prendre aux causes diverses et multifactorielles. Pour un problème réglé, dix autres surgissent.
    Il faut s’attaquer à la cause déterminante, la mère des causes, celle qui détermine toutes les autres : la néolibéralisation du jeu de Rugby, sa financiarisation, son modèle structurel qui repose sur le binome Canal plus et la Ligue Nationale de Rugby.

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  3. Ce qui se passe dans l'ovale français ne tourne pas rond. Et ça reste autant opaque et nébuleux pour le néophite dans la compréhension de ses régles, comme de son arbitrage, aussi, par ses pratiquants. C'est dire la panade dans laquelle nous sommes. Difficile d'en faire un idéal de sport, alors que pourtant il reflète une image sociale intrinsèque. Le Ché ne s'y était pas trompé à son sujet. Même s'il n' a pas été suivi par Castro, infidèle à cette image sociale de solidarité collective et humaine pour laquelle ne reste que le cocktail "cuba libre" d'Havana. Car comme le souligne Olivier, c'est bien dans l'attachement à un milieu social, sportif, d'une ville, d'un club, d'un vestiaire que peuvent se créer des liens indéfectibles qui transcendent les êtres, pour être ou ne pas être. L'humain reste l'humain, mais a besoin de l'humain pour aller plusbloin. Et paraître ne suffira pas. Les chemins se font et se défont, si on ne prend pas garde à entretenir la trace d'un idéal qui deviendrait simplifié, par manque de lucidité et trop de distance.

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  4. Les propositions d'Olivier Magne, telles que résumées par Ritchie, sont de nature essentiellement sportive et n'abordent pas, au moins dans cette partie, la thématique structurelle du rugby français qui comme le souligne Frédéric, est un pré-requis impératif.

    Dans cet exercice, une analyse mélanchonienne des causes de l'état du rugby hexagonal peut donner un éclairage intéressant mais aussi caricatural que celui porté par LFI sur les GJ, avec les résultats d'étape que l'on a vu ce w-e.

    L'évolution économique du rugby, comme celle de tous les sports-spectacles, est extrêmement rapide, déstabilisante et violente, notamment aux plans des équilibres éthiques et sportifs de son élite et des répercussions et séismes induits dans la pratique de masse. La crise de l'Edf en est une résultante, la plus visible probablement, stigmatisant l'accumulation des erreurs de gouvernance française de cette évolution (pourtant officialisée au plan mondial en 1995 par la voix de B Lapasset, boss de l'IRB à l’époque).

    La prégnance des enjeux économiques (la financiarisation ?) est irréversible :
    le temps des pionniers amateurs purs et durs du début du XXème siècle est révolu (quelle a été la raison du schisme du XIII ?); celui du chapelier de QUILLAN et des amateurs "défrayés" ou "récompensés" également, et c'est heureux !
    La volonté d'obtenir une rémunération à la hauteur de leur notoriété et de leur abnégation pour y arriver "compte" certainement autant pour les joueurs de l'élite (et ceux qui y aspirent) que l'amour du jeu et de ses "valeurs". L'amour du maillot n'est plus, sauf exception, qu'un souvenir désuet, ou bien il est "à durée déterminée" comme les contrats des joueurs.

    Canal+ n'est qu'un tuyau, et de plus un média datant d'un gros quart de siècle. Donc remplaçable par d'autres contenants/diffuseurs plus en phase avec les modes de consommations actuels/futurs.

    La LNR n’était au départ et n'aurait du rester qu'une délégation charger de gérer le secteur professionnel. Elle y a globalement assez bien réussi pendant ses premières années (gestion BLANCO / DAGORNE) puis est devenue le jouet des phynanceurs, Industriels, Mécènes, Diffuseurs (Gestion REVOL-GOZE / Echalier ) et à cause du vide de gouvernance féodal errr fédéral (Camou) s'est imposée comme patron de fait du rugby Français.

    Un mode de compétition avec relégation, incompatible avec la gestion du risque industriel, la faible qualité de ses chefs et leur absence de vision stratégique leur a fait privilégier le court terme et les paillettes qui ont conduit à l'anémie de leur auto-proclamé meilleur championnat du monde (devenu en peu de temps le plus ennuyeux) et par conséquence de l'EDF (joueurs sans temps de jeu dans leur club ou formatés à un jeu hyper restrictif où l'essentiel est de ne pas perdre).

    La gestion Laporte de ce qui restait de la Fédé n'était probablement pas dépourvue de bonnes idées, dont celle me semble-t-il de reprendre la main sur la LNR, mais a été plombée par trop de faute de gout (Altrad, Novès etc...) qui l'ont rendue largement inefficace et affaiblie. (La réforme des Comités transformés en ligues calées sur les régions administratives a été un véritable traumatisme dont l'impact négatif sur le bénévolat est loin d'être digéré).

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    1. (suite)

      Quelles pourraient être les lignes directrices d'une réforme structurelle préalable à l'amélioration des conditions sportives de pratique du jeu. ?

      Accorder à la Ligue le passage aux franchises (périmètre de l'actuel T14, environ)

      En contrepartie, versement à la fédé de royalties pouvant atteindre un tiers du CA global des franchises.

      Interdiction aux franchises de gérer des centres de formation qui doivent revenir au niveau fédéral.

      Refonte sous égide fédérale de l'ex ProD2 et Fédérale 1 (NB la ProD2 vit actuellement sous perfusion des droits TV "gagnés" sur le T14; elle n'est pas économiquement viable sous son format actuel).

      Formation des joueurs dans les centres de formation et les clubs de l'élite fédérale;

      Quota EDF de 50% de joueurs de moins de 24/25 ans (obtenir idem des autres nations 6N et/ou IRB)

      Engagement des franchises de ne pas signer les joueurs français avant 24/25 ans
      Prévention/médical/arbitrage restent entièrement sous gestion fédérale

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    2. Eueueuhh, Snail Président !!!
      (Ou Trésorier...)

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    3. Fautes de goût, tu es gentil, volontés déguisées plutôt...

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    4. Excellent,snail. Comme souvent.

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    5. Snail, je suis d'accord globalement avec ce que tu as écrit. Par contre, un point de désaccord : il n'y a pas de fatalité à ce que le néo libéralisme, la financiarisation du rugby, gagne ou soit le seul modèle possible. Sans retourner en arrière, il faut trouver une nouvelle voie. La dimension éducative du rugby doit être l'enjeu central car c'est ce qui fait la spécificité de notre jeu, donc ce qui conditionne sa pérennité.

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    6. Je ne suis pas d’accord laissons les entités club.
      Et pour la formation de même sauf qu’il suffit de donner un tronc commun partagé par tous et contrôlé par qui vous voulez et rémunéré en fonction des aptitudes des jeunes à appliquer les consignes
      commun
      Bien sûr pas plus de 2 personnes non formées au club ou en France 🇫🇷
      Que la formation comme dans le football soit un actif pour les clubs

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  5. Concernant l'éclairage mélenchoniste des GJ, il est évident (d'après les études sociologiques et l'expérience de terrain) que
    1 plus on est au centre du mouvement, moins on est facho, que plus on soutient le mouvement de loin, plus on vote Le pen.
    2 donc les GJ démontrent qu'il y a de l'intelligence collective dans toutes les classes sociales, qu'il faut qu'elles se rencontrent pour construire un projet de société commun (justice sociale-partage équitable des richesses, enjeu écologique, démocratie semi directe-horizontalité).
    Je pense que c'est transposable au rugby.

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  6. Ce qui se dit ici du constat sur l'état actuel du rugby français, qui se décline sur plusieurs plans, on le retrouve ailleurs (ne serait-ce que dans le petit bouquin synthétique de notre ami Jean-Yves Viollier cité plus haut par Ritchie), ou donc dans le livre d'Olivier Magne.
    On retrouve souvent l'idée générale que le passage au professionnalisme et la "phynanciarisation" du rugby (comme dirait Alfred Jarry) sont à l'origine de tous ses maux.

    Moi je pars du constat que la meilleure nation actuelle du rugby a su à la fois devenir un modèle sportif du haut-niveau et développer un modèle économique florissant en prenant le virage du professionnalisme. Le tout en conservant les "valeurs" du rugby qui fondent ce jeu et ce qu'il représente dans sa dimension éducative au sens large (même si j'ai des réserves réalistes: je ne voudrais pas me rendre compte dans 10 ou 20 ans que des moyens moins "fair" ont été employés pour arriver à ces fins).

    On sait donc qu'il y a un traitement possible pour guérir le malade.
    Le problème, c'est que culturellement, chez nous le rugby c'est autre chose. Chez les anglo-saxons, le jeu est plus important que les hommes, même si on s'en sert aussi comme ascenseur social. Chez nous, l'imbrication du jeu dans la vie de la Cité a toujours fait de lui un moyen, pas une éducation. Et le passage au professionnalisme a surmultiplié ce dévoiement. Dans son excellente synthèse, Snaileater mentionne à juste titre Jean Bourrel le chapelier de Quillan, qui est l'illustration exacte de cette dérive, là pourtant bien ancienne. Et on notera que 1929 ou 2019, les effets sont les mêmes sur la nature -de plus en plus violente- du jeu.

    C'est au jeu qu'il faut revenir, ses règles, son esprit, en travaillant à ne pas les dénaturer. Il faut le confier à des Joël Jutge ou Olivier Magne, qui sont passionnés par le jeu et non par eux-mêmes. Les néo-zélandais ne mélangent pas les genres comme ici, ils privilégient d'abord le sportif et leur modèle est intelligemment fait pour qu'il ait les meilleurs moyens de rester au plus haut. Il faut nous en inspirer.

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    1. Le rugby français est un rugby de club et a une dimension sociale éducative et sociale prégnante. Donc on ne pourra pas calquer ce qui se fait en NZ ou en Angleterre stricto sensu. Par contre on peut s'inspirer de certains points et les adapter. mais quel rugby veut on ?

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    2. Ton idée Snail de détacher en partie le rugby pro et le rugby amateur est intéressante. Un peu comme la scission du rugby à XV et à XIII. Mais je pense qu'il faut une vraie scission. Sinon, l erugby pro l'emportera toujours et ses défauts "ruisseleront", comme dit l'autre vers le rugby amateur.

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    3. Le jour où nous couperons le rugby amateur du rugby pro, l'histoire sera terminée.

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    4. peut être le début d'une autre histoire.

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  7. Snail ; c'est quoi le nom du groupe que tu es allé voir ? T'ont mis en très grande forme en tout cas !!!! et y a du prolongement avec la prise de distance ... Comme dans les analyses politiques du moment très franco française alors que l'enjeu est de savoir quelle Europe nous voulons face à la recherche d'hégémonie US et Chinoise .... Comment nous distinguer pour proposer une vision du Monde , faire de nos différences notre richesse pour les nouvelles générations , il y a un âge ou on vote pour les autres .....
    Bref voila une belle analyse que je partage et une base de programme de reforme très très intéressante ceci ajouter à ce que prône OM et d'autres sur le jeu ( oui Pipiou ) on est pas loin d'avoir la martingale ....manque juste les hommes ....Il faut à la têt de ces deux institutions des amoureux de ce sport complètement désintéresses par toute forme de gloire mais ayant des compétences avérés sur la capacité à transformer , associés à des pointures de ce jeu . Il est de temps de redéfinir notre sport dans cette nouvelle époque , de ce que doit être notre identité de jeu , et de s'en donner les moyens . Au risque de me répéter je n'ai pas vu émerger cet attelage d'amour et de compétences complémentaires ....

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  8. Je pose juste une question ? Pourquoi les Anglais réussissent là où nous échouons ? Ils ont des clubs pros, du pognon, des étrangers (pardon des non-sélectionnables. Je déteste "étranger" sauf quand je relis Camus), une équipe nationale qui a failli (élimination au premier tour de son Mondial en 2015), des gros supports télé...

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    1. Je peux poser une question symétrique ? Pourquoi les Anglais du Poofball échouent là où nous réussissons?
      ils ont la densité de clubs pro la plus épaisse, du pognon à foison, pléthore de stars étrangères, le championnat le plus attractif et remportent les coupes européennes, mais n'ont depuis des lustres qu'une équipe nationale de 2nd niveau.

      La phynanciarisation ne peut être qu'une partie de la réponse, d'autant plus qu'elle est généralisée à tous les pays dont le pouvoir d'achat le permet (Allemagne, Italie, Espagne, France etc... et un cran en dessous Pays-bas, Belgique, Portugal...). La stratégie mise en place et le talent managérial aussi ?
      Je me risque sur des domaines inconnus mais n' a t-il pas eu une impasse, ou un moindre effort, sur la formation tant au niveau institutionnel que clubs (make or buy ?)... Sans oublier la glorieuse incertitude du sport, qui survit parfois et peut contrer, même sur la durée, les stratégies les mieux agencées.

      L'examen des pratiques proches, à commencer par celle du foot français, mais pourquoi pas d'autres disciplines et dans d'autres pays pourrait être utile, n'est-ce pas?

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    2. Pour le foot les anglais sont loin d’être mauvais.

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    3. Pas question pour moi de réfléchir sur le rugby à travers le prisme du football. Il y a trop de différences. Et encore plus en Angleterre. Sorry, but no.

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  9. Selon il y a plusieurs différences :
    1 leur fédération paye ses internationaux car elle est riche (la fédé est propriétaire de Twickenham),
    2 leur fédé a donc un pouvoir de décision sur les clubs
    3 leur championnat est pour le moment moins riche que le notre. Mais à terme cela risque de s'inverser, les mêms causes amèneront les m^mes conséquences,
    4 le rugby anglais est très ancré dans les publics schools et les universités. Souvent d'ailleurs ce milieu scolaire collabore très étroitement avec le club de sa région.
    5 il n'y a pas de culture club prédominante en Angleterre, culturellemtn cela change tout

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    1. Ok pour 1, 2, 3 et 4. Mais pas 5 (il faut définir ce qu'on entend par club, en Angleterre. C'est au contraire très ancré. Mais pas de la même façon. Plutôt sur la dimension socio-culturelle, justement. Presque de classe sociale. Mais avec du lien, en tout cas, au sens d'appartenance).

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  10. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    1. Dans son article de ce jour à propos de la sortie du livre de Philippe Têtard "Côté tribunes" sur le sport et le supportérisme, Olivier Villepreux finit comme ceci :
      Le sport devient spectacle et il sera jugé à l’aune de cette même popularité où le résultat, la monétisation de
      «l’affluence», vont désormais primer sur la seule élégance du geste. Affluence, influence quand tu nous tiens. Faute d'égout, faut éliminer les supporters, j'vous dis !!!

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    2. il faut surtout éliminer les spectateurs.

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  11. Merci aussi pour vos autres retours (Frédéric, Pipiou, Sergio, Paco...):

    Tjrs pas convaincu par les apports des GJ (ni au plan de la qualité des idées, des leaders et du progrès démocratique), sauf peut être la mise en évidence d'une nécessité de changement mais surement pas dans le sens exprimé...

    la financiarisation, le néo-libéralisme du rugby : le choix des termes est idéologique donc essentiellement subjectif. La réalité est que le rugby est devenu une activité économique émergente suivant, à hauteur de 10% environ, la bulle économique du foot.

    Ces 10% environ sont à la fois énormes, en termes de moyens et d'appétits nouveaux, et en même temps modestes, devant ainsi permettre, par un management un peu clairvoyant, a minima de ne pas gâcher ce qui en a fait la substance et aussi l'attraction : les fameuses "valeurs".

    Bien d'accord avec vous pour bien identifier les particularités culturelles, sociologiques etc... des autres nations...

    on pourrait y ajouter aussi les questionnements ou les inquiétudes sur l'évolution, down-under notamment:

    La Mecque du rugby kiwi devient de plus en plus celle des Maoris et autres Iliens, donc avec des origines ethniques et des morpho-types de plus en plus ségrégatifs et peut-être inquiétants...

    Chez les Aussies, le rugby union devient un sport de plus en plus minoritaire joué devant des audiences de plus en plus faméliques (dans les stades, quid des audiences TV ?). Quelle est l'évolution de sa pratique de masse (scolaire, clubs amateurs) ?

    Grosse inconnue pour moi chez les Saffies, où le positionnement du rugby parait jusqu'ici plutôt positif dans un contexte politique incertain. Les bases socio-économiques de la pratique de masse permettront elles de maintenir un niveau de compétition domestique cohérent avec le haut niveau national ?

    Les questionnements ne manquent pas : sans prétendre tous les résoudre, les aborder parait être un préalable effectivement utile à une démarche stratégique prospective.


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    1. Les questionnements ne manquent pas effectivement. Après regardons les nôtres, même s'il est tjrs mieux que tout se passe bien ailleurs pour aiguiser la compétitivité.

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    2. Je suis de l'avis de Sergio. N'allons pas chercher des modèles anglo-saxons. Regardez plutôt l'Argentine, latin comme nous mais avec une efficacité anglo-saxonne et un ciment culturel lié au rugby dans certaines couches de la population. Les Argentins étaient au fond du seau. Ils sont maintenant parmi les meilleurs. Il n'y a donc pas de fatalité.

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    3. Par ailleurs, si on peut laisser les gilets jaunes là où ils sont, ça permettrait de fluidifier la réflexion au lieu de la polluer. Car "gilets jaunes" est hétéroclite, polymorphe, traversé par de multiples courants qui vont du plus louable au plus détestable. Thanks.

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    4. non ce n'est pas subjectif. L'organisation du modèle rugbystique est tout sauf subjectif. Ce modèle a un nom, voire des noms : ultra libéralisme spencerien (pas d'intervention de l'Etat), néo libéralisme lipmanien(intervention autoritaire et verticale de l'Etat), dans les deux cas financiarisation d'un jeu le rugby. Avec les conséquences qui vont inéluctablement. Déplorer les conséquences (chute des licenci"s, déliquescence du xv de France, blessure, dopage etc) et adorer la cause le professionnalisme français (TOP 14) est paradoxal. Par contre, on a le droit d'aimer le top 14 et de se foutre des conséquences.

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  12. Je pense et je le redis nous avons voulu faire du professionnalisme avec des gens qui ont baigné, nagé dans l’amateurisme marron
    Ils ont géré la fédération et la LNR comme ils géraient le club auparavant (pas chinois en plus).
    Mettons des personnes qui n’ont pas trempé dans petit meurtre entre amis dans la cooptation et le cousinage malsain.
    Mettons des hommes comme Olivier et des vrais entrepreneurs aimant le rugby comme une passion pas comme une lucarne pour se faire mousser 🧼
    Et après toutes les idées vos idées seront les meilleurs

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    1. Il me semble que de ce point de vue Florian Grill incarnera un renouveau, du moins un changement notable. La question reste entière néanmoins : sera-t-il bien entouré, épaulé ? Va-t-il prendre d'assaut la citadelle Marcoussis avec des troupes neuves ou avec des croumis qui ont déjà baigné dans les vieux jus ?

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    2. Honnete, il l'est, indubitablement. Bien entouré, je ne sais pas, en parti oui. Mais le rugby français a besoin d'une vraie réforme radicale, sinon rien ne changera. Y a t il une vraie conscience de cela ? Tout le monde avance avec des mesures par ci par là mais pas de vision globale et à long terme.

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  13. En attendant, Marc Lièvremont qu'on présentait comme le chevalier blanc sort du projet Grill. Bon signe ? Mauvais augure ? A l'heure actuelle, je n'en sais rien mais restent Pelous, Blanco, Skrela et Lhermet. Magne s'interroge. Il y a bien entendu 300 personnes qui font corps aujourd'hui autour du ticket Lhermet-Grill. Je n'ai pas davantage d'infos à vous transmettre.

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    1. Magne a bien raison de s'interroger compte tenu de la présence de gens qui ont été et ou sont encore dans le système mais bon connais pas assez tout ça .
      Pour le coup on ne peut pas arguer de l'exception Française en permanence . La FFR a mal anticipé le virage du professionnalisme et a laisse trop de marge de manœuvre à la ligue . Suffit d'ailleurs de voir les vases communicants entre les deux institutions pour comprendre la consanguinité , certes poussée au paroxysme avec l'équipe en place
      Des hommes neufs seront nécéssaire pour remettre "les poteaux au milieu du village " tant sur le plan de la gouvernance et des changements structurels dont le Rugby Français a besoin . Je vous avoue que si des actions ont été prise par BL , je ne les ai pas capté tellement nous avons été pris par l'histoire Noves , la défaillance de JB et le film Ubuesque de l'arrivée du nouveau staff ... On est pas à l'abri d'une bonne surprise sur l'évolution du jeu ceci dit ... 3/4 Clubs de Top 14 faisant office de Franchise pour un jeu plus rapide ... Ce serait déjà ça de pros pendant que des gens sérieux s'occuperaient des changements structurels dont la mise au pas de la ligue

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    2. Marc Lièvremont, bien à Canal pour l'instant. Et Lhermet/Magne, comment s'entendent ils ? Des styles opposés sur le terrain. En dehors, je sais pas...
      Mais je les sens moyen, ensemble.

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    3. Aurillac et Vichy. Cantal et Allier. Auvergne en même temps...

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  14. L'équipe de France,fidèle reflet de notre élite est au plus mal, quoi de plus logique?
    Notre élite n'intéresse plus que les hordes de braillards peinturlurés et nous désespère,la belle affaire !
    Ne nous torturons pas le neurone plus que nécessaire, les solutions sont sous notre nez,aucune honte à reproduire ce qui fonctionne chez les voisins.
    Le scandale du siècle est ailleurs.
    Dans un monde toujours plus individualiste, le sport,et le notre en particulier, n'a jamais été plus qu'aujourd'hui une solution pertinente à la "resocialisation" de nos enfants.
    Que faisons nous, et ces combats ne sont ils pas plus urgents que les turpitudes d'une élite par ailleurs très satisfaite d'elle-même et de son statut ?
    Les fédérations reçoivent de l'état la mission de promouvoir leur sport avant de l'organiser, nous l'oublions souvent.
    Que la notre facilite la vie des petits clubs, qu'elle fournisse des outils de gestion, une stratégie et un soutien au recrutement, puis a la formation primaire.
    Qu'elle impose des devoirs aux clubs phares dans ce domaine,aussi.
    Et peut être qu'en remettant les poteaux au milieu du village, en redonnant au monde amateur les moyens qu'il est en droit d'exiger,tout le monde en profitera, un jour.....
    Allez Chevreuse

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  15. Je fais partie d'une association certes d'émanation syndicale afin de travailler sur l'éducation populaire via le théâtre comme outil pour favoriser le débat socio culturel. Car la culture disparaît dangereusement chez les couches sociales les moins aisées, en France entre autre bien sur. Beaucoup de pollution médiatique favorisant la consommation. Et on voit bien que le ministère favorise très peu la culture à ce niveau là et donc peu d'aide aux petites structures en ayant besoin pour voir exister des projets proche du terrain. Comme en sport, ce qui prédommine ce sont les grosses productions et leur phynanciarisation identique, mais restant plus distractive que foncièrement culturelle. Qu'en pense tu André ? Et sans culture, despotisme, dictact... 1984, quoi !
    L'idée étant aussi une prise de conscience dans le cadre militantiste bien sûr.
    Les GJ sont en ce sens 1 effet de cet abandon socio professionnel et culturel. Après la manière, mais poussés à bout... Faut relire Victor Hugo, Zola,... Ca secoue le confort au nom du pays des droits de l'homme, mais des libertés qui disparaissent insidieusement. Quand on voit que pour Notre-Dame des millions d'€ sortent comme ça magiquement du chapeau. Et qu'on discute sur une durée et des choix de reconstruction. Alors qu'il y a beaucoup à faire socialement, aussi pour redonner une image de marque au pays et pas qu'au travers de Notre-Dame. Mais les moyens ne sont pas là. Pas d'effet bling bling, pas de spéculations sur les affaires. Sport, culture, même combat. Bref, l'idéal n'y est pas, n'est il pas ? Où est la fidélité aux luttes historiques ?

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  16. Je reste persuadé que ces élection ne servent pas à grand chose puisque le pouvoir appartient de fait à la LNR. C'est en fait en grande partie une mascarade, un jeu théatral de postures, sans fondement.

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    1. C'est bien parce que des représentants de l'ancienne chefferie tentent de se recycler que Lièvremont quitte le navire.
      Il faudrait repartir d'une feuille blanche, ou presque.
      Mais le pouvoir de la ligue repose sur le sable.
      La fédération dispose des armes absolues, l'agrément de l'état, et l'affiliation des clubs.
      Si des gens décidés et intègres partaient demain au bras de fer, le gros Goze, le roué Tchale Watchou et autres engences du même acabit auraient peut-être des nuits agitées.
      Allez, revenir aux choses simples

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  17. Je ne crois pas à la toute puissance de l’état, des lois et des contraintes. Il y’a toujours un petit malin pour les contourner et des moutons pour suivre.

    Je crois à l’état d’esprit de l’homme aux gens de bonne volonté.

    Alors mettons aux manettes ces gens là. Des gens qui veulent coopérer pour le bien de tous.

    Les femmes ou hommes existent, qu’ils se fédèrent.
    Arrêtons les contraintes, les lois , aidons ceux qui vont dans le bon sens.
    Je crois plus à l’exemple qu’à la punition car pour punir il faut surveiller tout le monde même les innocents pour choper que quelques minoritaires mauvais.
    Ne faisons pas de quelques cas, des cas général et arrêtons d’emmerder ceux qui veulent faire.
    Le Gé
    I am an antichrist
    And I am an anarchist
    Don't know what I want
    But I know how to get it
    😊😊😊😊

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    1. God save the queen...se fédérer, sortir de chez nous pour faire société, repenser les règles de la représentation, rester unitaires malgré les divergences, devenir constituants pour faire surgir nos doléances, je suis d'accord. Avec quand même une part de contrôle et de vigilance. Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.

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    2. Pssttt Frédéric ! le taulier demande de ne plus mettre les GJ sur le rond-point ;-)

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    3. Ce n'est pas gilet jaune ce que j'écris, ça date de la révolution française et de la commune

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  19. "El Camino"

    Entrre Pierre Villepreux et le sport études de Jolimont, Alain Delon à Cannes, et de lire mon frère et ami Franck, viticulteur audois, dithyrambique sur l'Ascencion au le lever du soleil, je vous lis silencieusement sur vos inspirations et égrégores rugbystiques. Notre sport regorgent de chemins, de ruisseaux, d'esprits mais point de salut depuis plusieurs décennies. La cause est naturelle et le titre de mon propos, revendiquant la langue d'Oc, terre de rugby, en est une preuve. La richesse, sans parler d'âge d'or en l'absence de titres mondiaux, de notre rugby ne repose que sur des villages de France et de Navarre qui ont connu, dans leur histoire propre, une heure de gloire bien fugace oubliée voire disparue tant la mémoire nous fait défaut. A l'heure ou l'écologie éclot devant la disparition des abeilles, la jachère rugbystique creuse sa tombe sans limite. Pour aller à Compostelle, nombreux sont les chemins revendiqués, foi du commerce avant tout. Mais "El Camino de Compostel" il n'en existe qu'un seul celui qu'on fait à pieds, dans le silence, dans la souffrance, dans la sueur et dans la joie et la foi portées en soi. La philosophie des "penseurs" inonde nos esprits de postulats, de métaphores et d'introspections sur notre cheminement rugbystique. Ce qui donne l'essence même et la communion d'esprit qui existent sur le blog de Richard. Aujourd'hui, deux écoles s'affrontent, telles Sparte et Athènes, dogmes de la caste ovale aussi perfide qu'impuissante laissant place à la cupidité notoire. Aucune d'entre elles ne sait ce qu'est "El Camino" celui qui fédère, qui chemine et qui polit la pensée. Sparte avec son Gérousia (conseil aristocratique de sages) a su donner la force et la notoriété connue de la cité. Son pendant Athènes, sous Périclès, fut la capitale politique, financière, militaire et culturelle de la Grèce. Il en résulta Socrate, Platon, Aristote, tous présents dans le dictionnaire. Alors échafauder des projets avec des hommes caméléons n'est pas digne de notre rugby de demain. Pour réussir cet œuvre architecturale, il faudra abandonner l'idée saugrenue de faire des listes aussi pauvres que contradictoires dont nous connaissons tous les protagonistes, certes d'excellents joueurs de rugby pour forcer le trait voir de bons entrepreneurs charismatiques. "El Camino" ne pourra être que le fruit d'une paix collective, d'une pensée unique sous l'égide d'un cénacle de sages garants de l'esprit ovalesque dans toutes ses entités mais surement pas d'une brebis égarée.

    Je conclurais par Saint Augustin : "Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d'un pas ferme".

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    1. Amen, Révérend Tautor, s.j. ! et bravo pour cette synthèse, presque tautologique, pourtant déclenchée Coté Ouvert... ce qui ne surprendra personne !

      Pour autant, Saint Augustin tautoriserait-il à penser comme moi que l'ami Pierre Camou, un bien brave homme, a surtout boité bien bas sur le mauvais chemin ?

      Le problème qui dépasse Pierre Camou (et surtout ses amis de la féodalité, des grands ducs aux petits marquis et autres amateurs de prébendes), et qui reste entier, est celui de décider quel est le bon chemin avant d'être arrivé au but du voyage, surtout quand on n'a pas su ou voulu, avec clairvoyance prospective et fermeté, déterminer celui-ci.

      Hélas, ni Saint Augustin ni ses collègues, coachs, sophrologues ou mentalistes ne sont d'un grand secours pour cela et même la cellule psycho-philosophique de penseurs que nous propose Ritchie pourrait se perdre en débats passionnés, mais peu directifs.

      Ce que nos échanges tiennent pour acquis, c'est que le temps de l'homéopathie, de la cosmétique comme des éponges magiques et autres emplâtres est fini.

      Or la solution alternative qui semble (peiner à ) de mettre en place brille surtout pour l'instant par l'absence de volonté forte et positiviste revendiquée. Le constat et la condamnation des dérives historiques et actuelles n'est pas une plateforme suffisante de lancement...

      L'image, peut-être trompeuse -mais en 2019 ça se gère!- que donnent les hommes n'est pas celle d'un volontarisme ferme, fondé sur des options fortes et globales; sans insister sur ce pauvre Jean-Marc du 63 qui donne toute l'apparence du tue-l'amour réfrigérant...

      Qui d'autre dans le sérail ?
      Justement, ne conviendrait il pas en s'appuyant sur l'appréciation forte du rugby qu'ont encore (combien de temps?) nombre de sympathisants extérieurs pour rechercher parmi ceux-ci des personnalités affirmées d'où surgirait le patron (aie! je sais... ça fait mal, Frédéric, Sergio et al.) capable de faire crocher la substantifique moëlle du "cénacle de sages garants de l'esprit ovalesque dans toutes ses entités" cher au RP Tautor 1er ?

      Un type de la stature d'Emmanuel Faber, le PDG de Danone, par example... En terme de "valeurs", y compris de création de valeur (booooh !!! ...), il peut exister des interfaces avec le rugby...

      https://www.youtube.com/watch?v=Jx-X8teJAfA (déjà cité ici, je crois)

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    2. PS: Tautor, très sensible à "El Camino" même si je n'irai probablement pas à Compostel ... Mais la rue où habite ma famille brésilienne, rua Guaianaz da Fonseca, dans la Vila Madalena, ouvre sur la rua Caminha de Amorim... Vaste programme! comme disait CDG...

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    3. Concernant Emmanuel Faber, j'ai fait passer un lien dans un post précédent sur son intervention à la remise des diplômes d'HEC 😉

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    4. Auquel François m'a répondu que Faber était brillant mais trop mystique. Je pense personnellement qu'il est bon de croire surtout quand on ne s'y attend pas.

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    5. Magnifique texte, Tautor. Entre Neruda et Augustin. De quoi faire cheminer notre esprit. Nos esprits.

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    6. Emmanuel Faber brillant ET un poil mystique ( aucun jugement ) sa foi est publique , assumée ainsi que son action au sein de l'église . C'est quelqu'un d'extrêmement profond . Bon mais il est encore en exercice et pour un bon moment , quitter Danone pour la FFR me parait assez improbable , c'est un passionné de montagne , d'ascension ( c'est la période ) et de sensation forte . Florian Grill et lui sont d'anciens HEC ...

      En tout cas cette idée d'avoir un ex dirigeant de haut niveau , associé à des spécialistes du jeu et du maillage du Rugby est une bonne idée avec une répartition des rôles évidents

      En cette période de l'Ascension le débat s'élève avec l'intervention d'Alain
      Le Camino est au programme pour moi sur les deux ans qui viennent , je m'en réjouis

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    7. Le PDG de Danone est même dans le film Demain car il prone une dimension écologique dans son entreprise. Je ne crois toujours pas dans l'homme providentiel, mais plutot dans une alliance de personnes disparates à tous les points de vue du moment qu'ils ont un but commun, une vision commune. Une sorte de troisième voie pour perpétuer l'esprit du jeu de Rugby dans l'époque contemporaine.

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    8. Pareil que Frédéric seul une alliance sera bénéfique
      Il ne faut pas oublier que le rugby se joue à quinze avec des femmes ou des hommes d’environnements différents, de tailles différents, d’esprits différents, d’ethnies différentes et avec un seul but mettre le ballon dans l’embut l’adversaire alors retrouvons la base de ce jeu et cet esprit de corps pour révolutionner la FFR.

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    9. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    10. Magnifique ton texte Tautor

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    11. Psstt!!! Faber c'était un exemple, mais juste pour montrer qu'il fallait viser haut...

      Ensuite, ce qu'il y a a régler, c'est en large partie une crise d'intendance ... qui comme toutes les crises et en général (il tombe bien celui-là!) les problèmes non réglés, pollue voire pourrit large...

      Dans ce genre de situation, les intervenants extérieurs sont souvent beaucoup plus pertinents et efficaces que ceux du sérail. Mais ils ne s'agit pas de leur confier le règlement des questions globales d'éthiques ou de valeurs.

      "L'esprit du jeu (l'âme des peuples)" appartient aux pratiquants... simplement ça s'épanouit mieux quand les structures sont cohérentes et permettent des relations claires ("fair") entre les groupes d'acteurs (y compris financeurs ou mediatiseurs... aie! ouille! le vocabulaire...)

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  20. jusqu'à ce jour le RUGBY normal repose surtout sur les clubs moyens et petits. leur âme ce sont les gamins à faire évoluer., même si des dirigeants veulent y mettre de plus en plus de gamines. l'étoile du berger c'est la sélection nationale, et elle devient de moins en moins attirante... Il va y avoir de moins en moins de jeunes pour aller au rugby, à part l'éducatif jusqu'à 14 15 ans , 3 petits tours et puis s'en vont ailleurs.
    Et bientôt quasiment plus de gamins pour aller vers une élite. Et arrivera, qu'il n'y aura plus de bénévoles ni d'éducateurs capables, après sera t il trop tard? Chronique d'une mort annoncée mais à quel horizon?

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  21. Et oui, Georges, c'est bien la qu'est l'urgence.
    Qu'un organisateur issu de la société civile comme on dit dans le poste fédère d'anciennes gloires , pouquoi pas mais pourquoi faire ?
    La, maintenant, tout de suite, c'est de gestionnaires, d'informaticiens, voire de commerciaux que la Fédé devraient porter au chevet du monde amateur, ce grand malade.
    Allez Chevreuse

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  22. Fin du bal pour les Lolo's, Dimitri, Lorenzetti et compagnies ... Belle victoire méritée de LR, "pas de stars" comme dit Aldritt un groupe avant tout. Vue la prestation ce jour, le ST devrait se méfier.

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  23. Ce soir, après ce match de coqs anabolisés, je pense à "Las Ventas", temple, que dis je agora de la tauromachie. Ici, toujours des surprises du toro de lidia au matador. Les plus grands ont brillé mais sont aussi sortis sous les huées. Certains inconnus s'y sont révélés le temps du faena, d'autres furent à l'aube d'une grande carrière. Les ganaderias étalent leur devise, leur signe et leur fer. Ici pas de place au trucage, la tradition est respectée depuis la nuit des temps. Impossible les passes droits. Aficion ou pas, le matador doit savoir réciter les gammes du classique. Impossible de simuler, impossible de faire croire, impossible d'innover, la règle est fait foi. Le cénacle est respecté et reste la référence absolue. Vous avez compris que le rugby français devrait prendre modèle sur "Las Ventas". Nous avons 13 ligues, 13 façons différentes de manager, 13 raisons d'exister mais 13 angles de vue sans parler de Marcoussis. Illusoire que de ne pas respecter la tradition. Le rugby ne l'a pas encore compris.

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    1. Oui exactement le rugby pro français a enterré l'esprit du jeu de Rugby sous des tonnes de matchs de CAC 14. En perdant son Histoire, en oubliant ses récits fondateurs, le rugby a perdu sa substance. Un exemple parmi d'autres : les clubs ont oublié un de leur outil originel, leur maillot. Les maillots de CAC 14 sont majoritairement moches, remplis de pub immondes, qqs fois même les couleurs changent.

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    2. Belle analogie entre tauromachie et rugby qui mériterait un développement encore plus poussé. En tout cas, Alain, du grand art. Tu as ouvert un chemin de réflexion, toi aussi.

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  24. .... et à "Las Ventas" si le matador ne prends pas les bonnes infos sur le toro, se trompe et fait le mauvais choix, la mauvaise passe,... eh bien, il est mort !

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    1. Vendredi soir, le Racing 92 est mort. Entouré de Colombes.

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  25. Il faudrait donc que le ballon ait des cornes, et que des acrobates bondissants (pas forcément basques) essayent d'attraper pour le planter dans le gazon adverse !
    LR mérite uniquement pour avoir effectué la moins mauvaise prestation. Racing était la tête à l'envers en 1re mi temps et a tenté de se remettre à l'endroit en 2e. Mais las, 2 énièmes en-avant et une dernière faute les privent de renvoyer L.R. dans son port d'attache. Avec une quinzaine d'en-avants, c'est faute professionnelle. Peuvent passer l'été à se faire des passes et jouer debout. La fin d'une ère Lololesque qui s'achève de travers. On va dire que les charentais se rassurent. Un ST lucide et sérieux avec sa force actuelle devrait arriver à bout de rochelais pas toujours maîtres aussi de leur rugby et physiquement. Mais c'est la surprise du sport que de passer au travers, au contraire de la tauromachie ou le mate à d'or ne peut laisser de côté son courage et une passe adroite pour venir à bout du physique et de la fougue taurine, une fois dans l'arêne.
    Pas sur que LOU/Montpellier ne soit pas du même acabit. Et en plus revanche de l'année dernière pour le LOU qui aimerait manger à sa faim cette fois ci. Montpellier sera t'il du boer ??

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    1. Deux pistes de travail, donc, pour les Racingmen cet été : apprendre par cœur les règles du rugby (en particulier la partie qui concerne les rucks) et travailler avec un ballon mouillé pour apprendre à le manipuler en toutes conditions.

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  26. Il y avait du R-guitare maintenant il y a du beau-R avec Montpellier.
    Au contraire de Sergio désolé mon Sergio, mais je pense que cela va jouer.
    Car il y a que dans le jeu que le Lou et Montpellier pourront faire la différence.
    Une bataille d’avant est trop incertaine cela dépend de l’arbitre et des pénalités ou alors il faut être sûr de dominer outrageusement.
    Ce ne sera pas le cas de ni l’une ni l’autre équipe.
    Je parie sur le jeu.
    Pour le Racing et La Rochelle je n’ai pas vu le match mais ils jouent depuis le mois d’aout Les gars et je pense que tu ne peux pas être bon sur une aussi longue période ces équipes ont du se battre jusqu’au dernier moment pour se qualifier.
    Cela doit user psychologiquement

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  27. Quand je vois Chat avancer au sol en rampant pour gagner un mètre je me dis que le jeu debout a encore de belles heures devant lui.

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    1. Chat il a du gaz. Mais niveau neurones rugbystiques j ai pas vu grand chose

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  28. Revenons au thème de blog (ou pas) : il ne vous a pas échappé que Olivier Magne a précisé par voix de réseau social qu'il n'était aucunement associé à Florian Grill.

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    1. Si les hommes de bonne volonté comme lui ne monte pas au créneau, qui va y aller ?

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    2. Non je ne savais pas
      Grill s’associe avec ceux qui ont profité de l’ancien système.
      Il ferait mieux d’en prendre des nouveaux comme Olivier.
      Franchement aller chercher l’ancien président de Biarritz, il y a mieux à faire
      Des
      Têtes nouvelles please

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    3. Pb...comment passer pour legitime quand personne te connait ? C est le pb de M. Grill

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  29. a force de démentis et de défections en série, cette liste d'opposition de décrédibilise au fur et à mesure. Y a t il une ligne claire, un idéal commun et partagé ? Sans cette base solide, impossible de fédérer des Hommes en s'appuyant sur la richesse de leur diversité

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  30. ... d'accord avec toi Le Gé, quand tu as échoué, (avec toutes les cartes en mains),.. eh bien, tu passes la main, et tu souhaites bonne chance aux suivants ! (idem en politique, au boulot, ou ailleurs..)
    .... après, OLIVIER, si il est "de bonne volonté", faut qu'il attaque comme il jouait, sur le Grill ou pas ! Son constat rejoint celui des Quinconces pratiquement, sauf que perso, je garderais les phases finales, pour l'histoire de notre jeu ! (pas pour les supporters que j'ai de plus en plus de mal à supporter )

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    2. .. mais Le Gé, on s'en fout de la logique, les phases finales, c'est l'émotion, les souvenirs, l'histoire qui réunit les gens, pas seulement les joueurs, quand le temps est passé, et qu'il nous reste que cette communion identitaire qui fait la force de ce jeu, avec les partages qu'elles permettent !

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  31. Pas moi, pour les phases finales, c’est infâme je trouve que tu joues pendant 1 an pour ne pas te retrouver champion si tu es premier.
    Et je ne dis pas pour le st.
    En plus soit tu joues pour être dans les deux premiers et (je ne suis pas sûr que cela t’avantage) soit en fait pour être dans les six.

    Bof un championnat pour être juste dans les six premiers, je comprends les nombreuses impasses.

    Et cela permettrait d’avoir moins de match et plus de rassemblement pour l’équipe de France
    Désolé Christian

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  32. et pourquoi ne pas revenir à deux poules de 10 et faire des 8 ièmes de finales

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  33. Oh ben oui, on pourrait même revenir aux 80 clubs, ça nous rajeunirait !
    Je crois plus au resserrement des élites, mais au niveau européen, et la lumière vient du Sud, comme d'hab.
    Les Kiwis sont passés de 19 a 5, mais se sont entendus avec leurs voisins , avec le succès que l'on sait.
    Bien sur ça a pleuré dans les chaumières, mais on a prié poliment le supporter de base de fermer sa grand gamelle, on a aussi ramené le tout puissant président de club à l'intérêt général.
    Donc vive l'Europe, et par pitié sauvez les phases finales de notre championnat domestique, son ADN est déjà bien palot !
    Allez Chevreuse

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  34. "Qui se souvient que le 25 août de l'année dernière, le Racing 92 plombait d'entrée la saison du RC Toulon en l'emportant à Mayol (25-9) ?"

    Heu, moi chef ! J'y étais (soir de mistral...), consterné par la réaction du public de ce club qui me sort décidément par les yeux. Car les plus débonnaires n'avaient pas compris avant le match que la saison serait compliquée pour les toulonnais au vu des départs divers et variés. Il était tellement plus facile d'insulter l'arbitre que de reconnaître que les toulonnais étaient aux fraises... Finn Russel avait éclaboussé la match de son talent et mis la misère au RCT, auquel il avait fallu 20 minutes pour entrer dans les 22 adverses. Bref, quand le rugby champagne-publicité-spectacle ne gagne plus et qu'il inflige ce genre de soirée, on se dit bien qu'il y a un problème quelque part, comme un symbole du top 14. Par contre je voyais le Racing finir un peu plus loin qu'hier soir.


    PS : une bonne amie paloise présente à mes côtés au match, en découvrant Mayol et le Pilou-Pilou, ahurie, me dit : "c'est tout ?" Eh oui, c'est tout. Un peu léger. Mais les toulonnais pensent que leur stade, c'est le feu. Toujours cette suffisance aveuglante caractéristique du sud-est.

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  35. dites moi, ça fait quoi au fond d'eux memme aux titulaires normaux de racing de voir que 2 des leurs , Imhoff et Nakarawa ne débutent pas le match? voire plus pour l'Argentin Et encore une fois je pose la question qu'apporte Machenaud , par rapport à l'autre demi de melée? pas la victoire en tous cas.

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  36. Insupportable de voir tous ces caméléons, plus imposteurs finalement qu'autres choses, se dandiner dans des écrits ou des déclarations pour annoncer qu'ils restent sur le bord de la touche. Quelle image donnent-ils d'eux même ? De quels droits finalement critiquent-ils et pleurent ils sur le sort réservé au rugby français ? Quant à Mr Grill, tapissier du temps de Pierre Camou, croit il à la rénovation structurelle du rugby en faisant passer des plâtres anciens pour du neuf ? Nenni. Pour l'avoir apostrophé sur un réseau social professionnel, j'attends encore ses réponses. Aujourd'hui, les deux mentors en lice pour les présidentielles n'ont aucune vision fondamentaliste mis à part d'être Président en vue de 2023. BL magouille à mort pour délocaliser le rugby dans le nord histoire d'étendre son réseau et de nouveaux électeurs. Demandez à Méla ce qu'il en pense ? J'aime bien Serge B.,initiateur du rugby pro, parti de rien pour construire la pyramide. Mais pas plus visionnaire là que dans ses affaires ... Et si nous faisions la manche pour une quête rugbystique bien pensée afin de payer les repas au cénacle ? Enfin pour revenir à "Las Ventas", comme à Roland Garros, seuls les grands apposent leurs signatures aux trophées. Pas de doute, le rugby français en est bien loin.

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  37. https://business-digest.eu/fr/2019/05/23/que-faire-face-a-une-grosse-erreur/
    Signé Florian Grill sur LinkedIn (l’apprentissage basé sur l’erreur et l’échec n’est pas inné ; il requiert un travail sur soi et surtout, une véritable maîtrise de ses émotions. Comment tirer de l’amertume de l’échec l’élixir tonique qui aidera à rebondir ?
    Ça ne s'invente pas. Il vaut mieux en la circonstance sentir pour ne pas dire puer le rugby que tout autre chose pour avoir une certaine crédibilité. Le début de l'erreur est là.

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  38. Bilan des joueurs sélectionnables pour le XV de France titulaires dans les 4 équipes de barrage à trois postes clefs :
    - un seul demi d'ouverture : Wisniewski (LOU) /Cruden (MHR), Rusell (Racing), West (La Rochelle)
    - pas un seul arrière Zebo (Racing), Murimurivalu (La Rochelle), Armitage (LOU), Immelman (MHR)
    - un seul pilier droit Atonio (La Rochelle)/ Tameifuna (Racing), Gomez Kodela (LOU), Chilachava (MHR)
    Comment le XV de France peut il rivaliser avec les autres nations si les joueurs susceptibles d'être sélectionnés ne jouent pas les matchs importants ?

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    1. On parle aussi des n°8 ? Alldritt et Sanconnie (qui a été mauvais), remplacés par Vito et Claassen. Soit 1 sur 2 et franchement pas des fusées.
      Fourie et Jacque du Plessis ensuite.
      Soit 2 numéros français sur 6.

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    2. Fa'aso'o et Godener (lui, c'est un bon. Mais pas bien malin, me souffle-t-on) demain dimanche en finale ProD2

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    3. tu as raison tous les postes de la colonne vertébrale d'un XV sont touchés, à paty les 9 et les 2

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    4. Constat fait (déjà) par Didier Retière quand il était entraîneur-adjoint du XV de France.

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  39. finale de fédérale 1 entre un club hors sol Rouen et une union controversée Valence Romans avec du touge sur du damier noir et blanc dans un stade vide à Gueugnon (grande ville de l'Ovalie). Toute l'importance que le monde du rugby porte au rugby semi amateur...

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    1. Effectivement, ça ressemblait à deux sélections. Mais j'imagine que c'est le lot de la Fédérale 1, du moins celle qui veut monter en ProD2. On verra ce que ça donne la saison prochaine. En tout cas énorme fin de finale à 80+5 minutes

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  40. Avant d'aller à Gueugnon (BL soigne sa réélection mais tient ses promesses de délocalisation), d'abord dire le plaisir d'avoir vu Saracens-Exeter dans un Twickenham complet. Du rugby direct, de la technique individuelle, de grands joueurs qui tiennent leur rang, peu de fautes directes, des essais (8).
    Alors quand on a la chance de regarder ça et qu'on le met en face de Racing-La Rochelle et de Lyon-Montpellier, ça me fait mal. Notre rugby de barrages est lent.
    Alors franchement, la Fédérale 1, pourquoi pas. Visiblement, beaucoup d'amateurs de rugby n'ont pas Canal Plus, ni BeIN Sports, ni RMC Sport... Il reste L'Equipe sur 21, gratuit, pour voir un peu de rugby de chez nous. Sans aucune illusion.

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  41. Le LOU est bien là, avec Mignoni et Ghezzal aux commandes qui ont su donner un style à partir de fondamentaux incontournables et des joueurs de cœur qui aiment leurs maillots. Extraordinaire de voir Cotter qui a su sublimer l'Ecosse en jouant debout pour rendre à Montpellier une copie digne de caterpillars 🙃😉. Exit Boudjellal, Lorenzetti, Altrad, fossoyeurs du rugby français avec une cohorte d'étrangers indignes du statut d'internationaux qu'on leurs prête. Sans parler des staffs, soit disant XXL, aujourd'hui revenus à un niveau basique. Normal quand on ne fait pas d'études et qu'on vous donne un diplôme pour services rendus à la patrie cela ressort tôt ou tard. Nous y sommes avec la perspective d'une coupe du monde haletante mais pour qui ? Enfin de faire jouer avec 30° ou plus n'est ce pas une faute professionnelle primaire ? Même les footeux l'ont bien compris.
    En avant Guingamp, tous à Bordeaux pour gouleyer le meilleur et recracher la lie.

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    1. Oui, Tautor. Perso, je n'y serai pas. Je déteste ce stade. Pour s'y rendre c'est le bordel dans les transports et pour en sortir, c'est impossible, sauf à rentrer à pied. La dernière fois, c'était en 2015. J'ai mis deux heures à pinces pour rejoindre mon hôtel en pleine nuit, une fois le boulot terminé. Pas vraiment un bon souvenir.
      En revanche, 2015 et Bordeaux, ce sont les Quinconces, les premiers. Le point de départ d'une aventure humaine ovale. Ca, c'est un souvenir. Bon.

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  42. ... et 2015 (comme 2010) grande année pour les vins !!!!

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  43. En perdant Lièvremont en chemin sans vraiment récupérer Magne, Grill risque de se fumer avant d'avoir mis le feu. Une dissidence apparaissait pour finalement être rejoint par des revivals d'un autre temps ayant déjà apporté leur pierre au désastre actuel. BL peut magouiller encore vers l'amateurisme, il craint pas grand chose pour l'instant. Rien de bien sérieux, pas de GJ en vue (so rie, Ritchie). 2020, sera ou pas une année à vin, mais une année en vain certainement pour l'avenir ovale français si ça continue de cette manière.
    Et un pauvre rugby que même des financiers ne rendront pas riche d'intérêts parce qu'il ne parie, spécule pas sur le jeu et sa qualité mais sur la qualité et le rendement de l'investissement. Le fond de jeu plutôt que le fonds d'investissement, avant toute chose devrait être le leitmotiv de la FFR ainsi que de la LNR. Et les idées directrices de Snail.
    Il faut une vraie 3e candidature...

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    1. 3e candidature pour éparpiller les voix de l'opposition, comme avec Alain Doucet. Qui a ensuite rejoint le gouvernement Laporte par la petite porte...

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  44. Hé, ho, Tautor,si Mignoni a semble t'il compris que sans vitesse point de salut, c'est loin d'être suffisant.
    Considérons l'animation offensive, la moindre des choses, un océan de nullité nous afflige sur ce match, cette bouillie de match plutôt.
    Quant aux états d' âme de notre ami Mela,qu'il se repasse la partie au calme, déjà, sans passion , et peut être trouvera t'il des raisons plus rationnelles a son échec.
    Il serait aussi intéressant d'évaluer le travail accompli depuis plusieurs saisons par Richard Hill et son équipe a Rouen, l'impact sur la région ,l'évolution des effectifs pour les edr des alentours.
    Un beau champion qui, bien que très au Nord de l'Ariège n'a rien volé à personne.
    Allez Christian, du 2015 Chalonnais dans la cave,il peut rien nous arriver , non ?

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    1. ... bien sûr Jan Lou !.. en Bourgogne, on dit "qu'il vaut mieux avoir du vin en cave que de l'argent à la banque"!

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  45. Jan Lou

    Il est vrai que les 2 matchs furent de la bouillie bordelaise, un euphémisme si 2019 devient un grand cru ! Bon pour Méla et Hill, Benny serait l'impressario de tous les cancans. D'accord avec toi, seule la vérité du terrain compte.
    Attention de ne pas prendre la porte en allant à la cave même pour un Chalonnais averti 😉🙃👍

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  46. « Car obéir consiste à se soumettre aux lois des choses comme telles alors que tricher consiste à se soumettre aux lois conventionnelles des hommes en les contournant »
    Belle définition de Serres
    Qui s’applique aux Représentants et aux futurs représentants de notre rugby français.
    Et pour répondre à Tautor sur les diplômes, avec le nombre d’énarques diplômés qui dirigent ce pays et nos ressources naturelles, la France devrait être la première puissance mondiale 😊
    Je crois plus à la culture et à l’ouverture d’esprit.
    Comme dit Nietzsche
    « quand on se tient éternellement sur la défensive en prolongeant l’état Précaire qui est conditionné par cette tactique, on finit par devenir tellement faible qu’on ne peut plus se défendre »
    Alors restons ouvert à tout, prenons des autres et gardons les meilleures idées 💡
    Et cultivons nous pendant toute notre vie.
    Et pour paraphraser Serres.
    Qu’est ce que la culture, ce qui permet à l’homme de culture ne pas écraser personne sur le poids de sa culture »

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    1. Remarquable, le Gé ! J'adore quand tu relies Serres, Nietzsche et le rugby.

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    2. Quelqu'un m' a soufflé fort justement ceci :

      "Toute société qui n'est pas éclairée par les philosophes, est trompée par les charlatans" Condorcet.
      Le problème dans le rugby c’est qu’il y a beaucoup plus de charlatans que de philosophes .

      Le Gé, je ne ferais que te citer ceci: “Il y a deux sortes d'esprit : l'esprit de géométrie et l'esprit de finesse.” Blaise Pascal.
      Ou se situe donc le rugby en terme d'esprit, exit les charlatans ?
      Je parlais des diplômes d'entraineurs, par exemple, 60 h pour le module entraineur jusqu'en fédérale 2 !

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  47. Je signale une très belle itw de Patrice Lagisquet sur l’équipe de France :ce jour dans Sud Ouest dimanche p 8 des sports.je ne peux vous donner le lien .
    Bernard Landais

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    1. Le constat est évident. La cause des causes c'est le pouvoir pris par le binome Canal plus et son fournisseur de spectacles la LNR et son CAC 14. Tant que la ligue aura un budget si supérieur à celui de la FFR, rien ne changera. Le pouvoir restera aux clubs, le XV de France sera toujours plus sacrifié. Par contre, je diverge sur une de ses mesures : la ligue fermée. Elle éloignera par effet mécanique encore plus notre rugby de l'esprit du jeu. La France n'est pas un rugby de franchise ou de province. C'est un rugby de clubs. Moi je prone au contraire plus de clubs dans plusieurs poules de 10 ou 12 et des phases finales (au moins des 16 ièmes. Et les internationaux doivent être payés par la fédé et jouer moins de matchs.

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  48. Scanné le et copier coller 😉

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  49. PATRICE LAGISQUET L’ancien entraîneur du BO et des Bleus revient sur les raisons qui ne permettent pas à l’équipe de France d’être performante et appelle à une prise de conscience
    recueillis par
    Arnaud David
    a.david@sudouest.fr

    « Sud Ouest dimanche » Avec 46 % de victoires, le mandat de Philippe Saint-André, le vôtre, était le plus mauvais de l’histoire. Depuis, Guy Novès et Jacques Brunel se sont succédés, et l’équipe de France n’a gagné que 12 matches. Comment expliquez-vous cette dégringolade ?
    Patrice Lagisquet C’est la résultante de quelque chose d’inéluctable.
    Est-ce qu’il faut désigner un coupable ? Est-ce que l’on était plus mauvais que le staff de Marc Lièvremont, est-ce que le staff qui
    nous a succédé était plus mauvais que nous. Je n’en suis pas persuadé.
    Cette dégringolade est la conséquence de facteurs qui font que
    l’équipe de France ne peut pas être performante au niveau international.
    Pendant que les autres continuent de progresser, nous, on stagne ou on régresse.
    Ces dernières semaines, le rugby français a beaucoup commenté
    l’arrivée de Fabien Galthié, la composition du staff pour 2023. On
    continue à croire aux hommes providentiels. On parle peu des problèmes liés au système.
    Effectivement.
    Il y a un élément qui a évolué, c’est la prise de conscience des
    manques au niveau de la formation. Les efforts des clubs et de la DTN sont quelque part payants puisqu’il y a eu ce titre de champion du monde des moins de 20 ans. Il y a eu une mise à disposition des joueurs plus importante depuis 2016. Mais en fait, le fond du problème n’est pas réglé.
    Globalement on est toujours dans le même contexte et ça risque encore de durer longtemps.
    Est-ce que l’on n’a pas loupé un débat essentiel qui est celui de la cogestion des joueurs internationaux ?
    Oui. Bien sûr. Aujourd’hui les équipes qui dominent au niveau
    mondial, la Nouvelle-Zélande, le Pays de Galles et l’Irlande, ont toutes le même modèle, avec un contrat fédéral et un contrat provincial pour le joueur. C’est la fédération qui pilote tout ce qu’il fait.
    Ces joueurs-là ne font que des matches à haute intensité avec du
    volume de jeu : le Super rugby, la Coupe d’Europe et ensuite les
    matches internationaux. Ils disputent 25 matches dans une saison,
    parfois moins.
    Aujourd’hui, bien sûr qu’il y a du talent en France mais on est très loin de pouvoir optimiser nos joueurs. Le rugby, c’est un sport de
    combat qui nécessite un engagement énorme et beaucoup de vitesse.
    Si l’on veut que le joueur soit performant, il faut limiter son nombre de matches.
    En France, c’est comme si l’on faisait faire à un boxeur six combats
    par an au lieu de trois, en lui disant on te paie, ça rapporte. Et
    l’on va s’étonner qu’au 5e combat, il soit KO.
    On voit arriver des joueurs brillants qui dès qu’ils sont en équipe de
    France s’éteignent peu à peu. Un jeune joueur comme Thomas Ramos a déjà joué 30 matches cette saison. N’est-ce pas trop ?
    Oui. Il a été en difficulté après le Tournoi. C’est normal, c’est humain.
    Mais il est jeune et pas encore usé. Souvent quand un joueur arrive en équipe de France, il est très bon. C’était le cas de Kevin
    Gourdon par exemple. Et un an, dix huit mois plus tard, il est
    D

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  50. 2 De très grands joueurs étrangers comme Johnny Sexton, Jonathan
    Davies se sont éteints quand ils sont venus en France. Ils ont été
    blessés, usés. Ils sont repartis pour leur pays, avec un suivi orienté
    vers les exigences du rugby international et ils sont redevenus performants.
    Il n’y a pas de secret. Mais si l’on ne prend pas conscience
    de cela, on ne réglera rien.
    Et puis on peut faire tous les colloques sur la santé des joueurs, la
    première des règles, c’est qu’ils prennent moins de coups. Ce qui
    veut dire moins de matches pour qu’ils gardent de la fraîcheur.
    Ce qui fait la différence au niveau international, c’est la vitesse plus
    que la puissance. Mais dans notre championnat qui dure dix mois,
    c’’est l’usure qui fait la différence parce que la vitesse on ne l’a plus.
    Est-ce que les clubs jouent le jeu de
    l’équipe de France ?
    Non. Ce serait hypocrite de le dire. Bien sûr, tous vont dire le contraire.
    Mais dans les actes, je pourrais citer énormément d’exemples
    de choix qui ont fait mal à l’équipe de France sur la gestion
    des joueurs mais je ne veux pas alimenter de polémique.
    Sur le plan du jeu, toutes les nations ont pris un virage qui est celui
    de la vitesse, de l’intensité. En voyant le Top 14, on a l’impression
    qu’on a toujours un train de retard.
    Il y a des clubs qui sont dans cette recherche mais qui ne sont pas
    toujours gagnants parce que sur dix mois, c’est compliqué. À Clermont, Vern Cotter avait amené cette approche avec des entraînements où le joueur ne redescend quasiment jamais en dessous de 90 % de la fréquence maximale.
    On se rend compte que le Top 14 est tellement long, usant que
    lorsqu’arrivent les phases finales, il n’y a plus l’énergie pour
    aller chercher le petit supplément.
    Pour une équipe qui vise les premières places en championnat
    afin d’éviter les barrages, qui fait les phases finales de Coupe d’Europe et qui possède des internationaux, c’est difficile.
    Vous n’êtes donc pas optimiste sur
    les chances du Stade Toulousain ?
    J’aimerais que la démarche du Stade Toulousain soit payante. Ce
    qui me plaît, c’est qu’on retrouve l’ADN du rugby toulousain mis à
    une sauce moderne, avec une organisation sur la largeur, une
    grosse défense et des initiatives très fortes des trois — quarts. C’est
    plaisant. Ils amènent une créativité.
    Le gros problème du rugby français c’est qu’on est toujours
    en train de copier le rugby qui a gagné plutôt que de réfléchir au
    rugby qui va gagner. Il n’y a pas de réflexion collective en France, de
    synergie entre les techniciens. Contrairement aux Néo-Zélandais…
    Les Anglo Saxons en général savent travailler en synergie sans rétention
    d’informations, pour chercher des nouveautés, anticiper les évolutions du jeu. Aujourd’hui, cela va tellement vite qu’on ne peut pas être dans une réflexion individuelle, la démarche doit être collective.

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  51. 3.La finale de la Coupe d’Europe s’est jouée sur des standards très élevés. Est-ce que l’équipe de France aurait gagné contre les Saracens ou le Leinster ?
    Je ne crois pas. Il y a un tel niveau d’organisation et de précision. Je
    me souviens toujours en 2014, on était en tournée en Australie. Avec
    Yannick Bru, on était allé voir un match de Super Rugby à Brisbane
    entre les Reds et les Chiefs peut-être. Au bout de 20 minutes, on
    s’est regardé et l’on s’est dit, dans notre groupe, la moitié n’est pas
    capable de jouer à cette vitesse-là. Le samedi suivant, on en prenait
    cinquante.
    Six mois avant la Coupe du monde, vous aviez disputé un match contre l’Angleterre où vous aviez essayé de pratiquer un rugby différent. Fallait- il s’engager plus tôt dans cette voie ?
    Oui. Ce match on le perd 55 à 35 et la plupart des essais qu’on marque sont construits. J’aurais aimé qu’on reste dans cette voie. L’écart qui nous manquait, on aurait pu le combler. Il était évident aussi qu’après la Coupe du monde 2011, un virage allait être pris. Je le voyais à l’attitude des arbitres, de Joël Jutge, leur patron. La Coupe
    2015 devait être celle du jeu. Si l’on revoit la finale de 2011, la France
    aurait dû être championne du monde, avec du talent, mais en
    pratiquant un rugby fermé. Les instances ne voulaient pas de ce
    rugby.
    Encore une fois, on semble tout miser sur les trois mois de préparation. Est-ce une illusion que de penser pouvoir tout changer ?
    Je le crains. Aujourd’hui, les équipes nationales sont organisées comme des clubs. Les joueurs sont capables de construire et
    d’adapter leur stratégie parce qu’ils bossent depuis des années
    ensemble. En France, il y a très peu de joueurs qui font quatre
    ans. Généralement, au bout de deux ans, ils sont rincés. Pour
    qu’une équipe gagne, elle doit être imprégnée de ce que lui a
    amené le staff mais elle doit maîtriser son sujet. Elle sait pourquoi
    elle fait des choix, elle a atteint une forme d’autonomie.

    Il y a encore beaucoup de flou sur ce que pourrait être le groupe,
    l’équipe type au Japon. C’est un handicap supplémentaire ?
    Oui. Mais la réussite sportive n’est pas toujours rationnelle. Il y a toujours eu des réussites miraculeuses dans le sport. Des équipes qui
    ont réussi dans la spontanéité. Comme le Danemark champion
    d’Europe de football en 1992. Mais si l’on est rationnel, on a un boulet accroché à la cheville.

    Qu’est-ce qui peut permettre d’envisager la Coupe du monde au Japon de manière optimiste ?
    Je ne sais pas. Le fait qu’on soit latin. On a toujours la capacité à
    mobiliser des ressources insoupçonnées lorsqu’on n’est pas attendu,
    qu’on est dénigré. J’ai vu qu’il y aurait aussi des exigences sur les
    critères physiques et qu’il n’y aurait pas de dérogation. Cela peut se
    jouer sur un match. En 2015, notre Coupe du monde, on la rate
    contre l’Irlande. On était sur une dynamique de cinq victoires, on
    avait 10 jours de préparation devant nous qu’on n’a pas su optimiser.
    C’est mon plus grand regret.
    Si l’on vous donnait carte blanche pour réorganiser le rugby français
    pour 2023. Que feriez-vous ?
    Oh là… Je fais une ligue fermée. À dix, douze équipes maximum. Je
    briefe les arbitres pour privilégier le spectacle. Je contractualise les
    joueurs internationaux pour limiter leur nombre de matches. Je
    crée des entités spécifiques pour disputer la Coupe d’Europe avec
    uniquement des joueurs sélectionnables.
    Mais, avec tout cela, je crée un cataclysme économique.
    La Ligue qui a un budget plus important que la Fédération y perdrait
    énormément. Cela aurait un impact négatif sur plein de nations
    : les Fidji, les Tonga, les Géorgiens.
    Le rugby français nourrit plein d’équipes nationales. Ce n’est pas simple.
    Saint-Pée sur Nivelle

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  52. 4. autre article

    POINT DE VUE
    L’art de faire semblant


    Hier après-midi, les internationaux anglais des Saracens et d’Exeter ont bouclé leur saison. Les Irlandais, les Ecossais, les Gallois sont tous en vacances depuis au moins une semaine. Les Bleus qui seront en finale du championnat devront attendre le 16 juin pour remiser leurs
    crampons, souffler et essayer de débrancher avant de réattaquer une
    préparation de Coupe du monde qui s’annonce très éprouvante dès le 6 juillet. Ceux qui ont débuté le Top 14 le 25 août dernier, auront été sur le pont pendant onze mois…
    Et vous voudriez que l’équipe de France soit performante ? Ces évidences, personne ne les ignore au sein des instances dirigeantes, à la Ligue comme à la Fédération. Tout le monde continue de prétendre que le Quinze de France est la priorité, tout le monde fait semblant.
    À l’heure où la fédération aligne des noms pour venir au chevet des
    Bleus pour 2019 puis 2023, Patrice Lagisquet a accepté de sortir de sa
    réserve pour commenter les incohérences du système français qui ne
    permet pas aux joueurs d’épanouir leur talent. L’échec de la Coupe du monde 2015 lui a laissé une cicatrice, des regrets, des convictions aussi qu’il exprime sans prétention.
    C’est pour quand le changement ?
    A.D.


    LE PROGRAMME DES BLEUS
    Préparation à la Coupe du monde
    Annonce de la liste des 37, le 18 juin
    Rassemblement au CNR, le 6 juillet
    France - Ecosse, le 17 août
    Ecosse - France, le 24 août
    France - Italie, le 30 août
    Coupe du monde (phase de poules)
    France - Argentine, le 21 septembre (9h15)
    France - Etats-Unis, le 2 octobre (9h45)
    France - Tonga, le 6 octobre (9h45)
    Angleterre - France, le 12 octobre (10h15)
    REPÈRES
    FFR

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  53. Hi, Bernard, juste lu le titre, le reste est réservé aux abonnés!
    Un boulet au pied nous dit Patrice, lui qui l'avait si léger.
    Pas un scoop pour nous, mais le répéter sans cesse ne peut nuire.
    N'accablons pas le top 14 sur son recrutement, il va au plus simple pour chercher ailleurs ce que notre Rugby ne lui fournit pas.
    Et comme personne n'est capable de lui imposer une collaboration, des passerelles vers le monde amateur il aurait tort de se gêner.
    Pour le jeu par contre on a encore une grosse dizaine de cancres, sur quatorze!
    Z'ont pas la télé ces mecs la ?
    Allez Chevreuse

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  54. Ah ben y avait qu'à demander
    Allez Bernard

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  55. Pour Lagisquet, il faut une Ligue fermée, du jeu-spectacle, des équipes de sélectionnables pour la Coupe d'Europe ? C'est le modèle anglo-saxon. Avec le jeu du XV de France sous la gestion FFR. Oups...
    Je ne suis pas convaincu.
    Comme d'autres avant lui, il avait la possibilité de faire bouger les choses quand il avait les mannettes : il n'a rien fait.

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    1. Ce qui m'interroge depuis quelques années, disons depuis 7 saisons : plus les Tricolores sont à Marcoussis, en vase-clos, à se préparer loin du Top 14, et plus ils jouent mal, plus le XV de France loupe ses performances...

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    2. Richard
      C’est exactement ce que je pense j’étais dans les instances aux manettes et je n’ai rien fait
      Oups
      Pareil pour Blanco et en p’us Il a créé la LNR et il veut revenir
      J’ai rien fait avant mais vous Verrez comme demain ce sera bien 😊😊😊😊

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  56. je suis d'accord. Le modèle anglo saxon n'est pa adaptable au rugby ce clubs français. Par contre, il faut redonner le pouvoir de la FFr sur la LNR. La fédé doit employer les internationnaux.

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    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    2. Je reprends mon commentaire ci-dessus : "Ce qui m'interroge depuis quelques années, disons depuis 7 saisons : plus les Tricolores sont à Marcoussis, en vase-clos, à se préparer loin du Top 14, et plus ils jouent mal, plus le XV de France loupe ses performances..."

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    3. "l'esprit" selon Pascal, ils en sont dènués surtout en vase clos comme une prison !

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    4. je crois qu'ils le vivent quasiment comme une perte de temps ou une prise de risque dans leur carrière basée sur l'optimisation de leur performance en club. Ils vivent dans un monde ultracompétitif à 100 à l'heure amassant le plus de plaisir possible dans une carrière qu'ils savent courte. Les plus vieux n'ayant pas 40 ans, en moyenne 30-35 ans, ils ne pensent ni à leur après carrière, ni à l'lhistoire que représente le XV de France. Ils apartiennent à la LNR et à leur club. Les bleus sont au mieux un plus côté sponsors. Ils vivent en huis clos dans le CAC14.Ce n'est que quand ils jouent et se font fracasser par les AllBlacks ou l'Irlande qu'ils prennnent conscience qu'ils font partie d'un monde qui se suffit à lui même : le cac 14.

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  57. Le top 14 c'est le trueman show et l'île fantastique du rugby mondial

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  58. 41e, Brive Grenoble, que font la médicale et les secours ? Pathétique de voir ces images avec un soigneur immobile, inerte, on ne devrait plus voir ça. Cette chaleur accable les organismes et aggrave les lésions. C'est une faute professionnelle que de faire jouer sous une telle chaleur les joueurs je l'ai déjà souligné.

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  59. Christian
    Aux Anges avec cette victoire méritée, retour vers le top 14 mais avec un effectif plus étoffé. Les Coujoux ont su montrer autre chose que devant Bayonne semble t-il. Une pensée pour Gariguette et le FCG qui s'est réveillé trop tard dans les arrêts de jeu ... Les deux derniers du top 14 descendent .... Que sera t-il des deux promus ? Le plus dur commence pour eux. Bamba opéré des cervicales, bien jeune ....

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    1. Après le cac14 voici le cab14
      Avec le cab c’est taxi pour la descente
      😊

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  60. La passe selon Michel Serre
    Elle permet de faire ressortir les équipes qui jouent le plus et qui forment un collectif humain. Comme le dit Michel Serres le ballon représente le lien social entre les hommes, il est l’auteur du contrat social. La passe, féminin du mot pas (au sens d’aller vers l’autre), mesure la circulation du ballon entre les quinze joueurs. La passe en arrière, et donc quasi aveugle, est le symbole du don aux autres

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    1. Les équipes qui jouent le plus, c'est bien, celles qui jouent bien c'est mieux!
      L'efficience de la passe dépendra plus du receveur que du donneur, c'est tout le sens du troisième de nos incontournables P.
      Allez Chevreuse

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  61. Donner un ballon ou une main c'est faire don de soi

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