dimanche 6 février 2022

Des Verts dans le fruit

Je l'avoue sans honte, au bout des quarante premières minutes, j'ai craint que ce XV de France modèle 2022 soit humilié par une chute d'entrée de Tournoi face à un adversaire qui accumule les cuillères de bois depuis maintenant six saisons. Incapables de conserver le ballon, de le jouer debout quand ils l'avaient et de produire des mouvements raisonnés avant que ne retentisse le signal de la pause, les coéquipiers du meilleur joueur du monde ont tristement bafouillé leur rugby avant de se reprendre.

On peut s'inquiéter du contenu, plutôt quelconque, de cette victoire somme toute assez large sur l'Italie à quelques jours de recevoir l'Irlande à Saint-Denis pour la deuxième levée, car les Diables Verts, eux, récitent leur jeu à la perfection, le suivent sur partition et sans fausse note. Le pays de Galles en a fait les frais, samedi dernier, à l'Aviva Stadium. L'impératif catégorique s'impose : aux Coqs de récupérer, vite fait bien fait, leur cahier de combinaisons. Et surtout, qu'ils en retiennent certaines par coeur s'ils ne veulent pas subir de déconvenue. 

Encaisser avant la vingtième minute un essai en coin signé de l'ailier néophyte Tommaso Menoncello, belle graine de finisseur, quand on annonce que seule une victoire bonifiée est une récompense acceptable, a de quoi interroger. Cette entame impropre à la consommation rappelle que la route qui mène aux plus grands accomplissement est encore très longue. Il n'existe pas de note artistique en rugby, mais au regard de l'aboutissement dublinois, le succès français mit beaucoup trop de temps à se dessiner face à un adversaire de faible calibre. Du coup, la perspective d'accueillir Jonathan Sexton et ses hommes verts ramène tout le monde, du côté de Marcoussis et pas seulement là, à davantage d'humilité.

L'équipe de France ne manque pas de ressources. Mais elle serait bien inspirée de ne pas rapporter toute son énergie sur la ligne d'avantage en surjouant de son physique, alors qu'elle génère des espaces au large, comme en témoigne la belle moisson du feu-follet toulonnais. Oui, la bande à Dupont commence par une victoire; oui, ce succès est bonifié ; et oui, l'écart au score, sans être pharamineux, est correct, confiait dimanche soir un confrère. Mais avez-vous entendu Flower of Scotland monter de Murrayfield quand le XV du Chardon brisait l'espoir de toute l'Angleterre ? Une merveille...

Avez-vous aussi perçu l'extraordinaire cohésion humaine et tactique du Trèfle face aux Gallois ? Alors oui, c'est entendu et attendu, samedi, nous saurons. Nous saurons si ce XV de France est armé pour les grands rendez-vous, parce que l'Irlande lui en proposera un de taille ; si, après cette mise en bouche un peu amère, il est capable de hausser son jeu au niveau de son adversaire. Et s'il bénéficie de vrais leaders tactiques ou de simples têtes de gondoles...

En attendant, avec un triplé dans le Tournoi, Gabin Villière s'est hissé à la hauteur de Michel Crauste, Christian Darrouy, Eric Bonneval et David Venditti. Disposer d'un tel finisseur augure du meilleur. Toulon - qui s'enfonce à la dernière place du classement - en aura bien besoin quand ce Tournoi touchera à sa fin. Mais ce sera peut-être trop tard. Notez, il n'y a que le rugby pour imposer des rencontres domestiques lorsque les équipes nationales sont en représentation. Jusqu'à quand les clubs supporteront-ils cette hérésie, voire cette injustice, en acceptant quelques compensations financières qui ne remplaceront jamais leurs meilleurs joueurs ?

On pourrait croire que le Top 14 fait relâche pendant France-Irlande. Pas du tout. Des matches reportés pour cause de Covid-19 auront lieu à Toulouse vendredi soir, à Nanterre, à Brive et à Toulon, histoire d'y voir plus clair dans le classement. Nous regoûterons au Championnat en marge d'Ecosse-France. Un nouveau temps mort prendra fin le 26 mars, après ce que nous considérons tous comme l'officieuse finale du Six Nations : un Crunch ne manque jamais de mordant. Mais quand on analyse la Calcutta Cup que nous venons de vivre et qu'on imagine la dragonnade que ne manqueront pas de nous offrir les Gallois à Cardiff, aucune nation en lice ne peut, aujourd'hui, cueillir la première place de ce Tournoi comme un fruit mûr.

67 commentaires:

  1. rien à rajouter , tout est dit dans ton texte ; il faudra quand même ne pas faire trop de fautes car les irlandais n'en ont fait aucune en première mi-temps ...sur la vue des deux matchs , il n'y a pas photos , une classe d'écart ; mais avec le 15 de France on ne sait jamais si c'est Dr Jekill ou Mr Hide ...espérons que l’adversaire sera beaucoup plus pris au sérieux ...bonne nuit , il est tard maintenant pour faire les fous ahahah

    RépondreSupprimer
  2. Ca fait toujours du bien d'être ramené à la réalité . Cette mi temps italienne aura eu le mérite - en dehors de nous faire faire connaissance avec une équipe séduisante de fraîcheur - de remettre l'EDF dans le bain .
    Bref pan ! dans l'hubris qui commençait à saisir et l'équipe, et ses dirigeants, et les commentateurs .
    La veille Irlandais Gallois Ecossais et Anglais avaient vraiment lancé le Tournoi avec du beau rugby . Je me retrouve davantage dans ces matches du samedi . Celui de dimanche, même avec la victoire finale, m'inquiète
    sur cette EDF . Il est vrai qu'elle ne m'a jamais convaincue ! Je ne ressens pas ce lien indéfectible que j'avais pour Riveskrela et leurs potes . J'ai plus d'attirance pour Sexton, Furlongh, Ringrose, Smith, Hogg, Russell ... là est mon rugby indépendamment des étiquettes nationales .

    RépondreSupprimer
  3. une victoire face aux teigneux Irlandais aura plus de valeur que celle face au blacks
    cette maladie de se projeter vers un triomphe en coupe du monde apres un succes historique cet automne existe t il un vaccin pour eradiquer cela
    etrange la petite prestation de DUPONT moins d exploits individuels il se consacre trop au collectif
    une satisfaction VILLIERES a demontre qu il representait la bonne filiere
    apres l anti pastis un plat de resistance il faudra un bel appetit pour saucer le plat

    RépondreSupprimer
  4. Voilà, on est encore vert du démarrage français ayant pas mal toussoté style infection omicron, face à des italiens qui semble avoir amélioré leur carbus, bien qu'il y ait encore du travail et des réglages pour se hisser en haut de l'échelle. Ce haut que l'EDF est capable d'atteindre sauf qu'on sait jamais s'ils ont bien réglé l'échelle... Il y a du talent mais sans rythme, passes contact, qualité au sol ça ne fonctionne pas. De mauvaises inspirations attendues comme le loup au coin du bois. Se sortiront ils un jour de ces particules dans un coin de leur cerveau parasitant l'esprit de leur jeu ?
    La seule chose qui peut sauver l'EDF face au trèfle c'est bien sûr de faire front et surprendre comme ils sont capables de le faire, un peu au feeling.
    Les Irlandais ont monté d'un pallier semble t'il en rajoutant de la vitesse et jouant un peu plus debout mais n'ont pas de plan B s'ils sont contenus. Les français peuvent trouver la lumière comme au 18e. "I've got a feeling", belle chanson des Beatles enregistré brut live qu'on peut retrouver dans le film "Get back" diffusé en streaming ou disponible sur Disney+, et ces images de ce concert mythique sur les toits d'Apple corps annonçant leur dernier opus "Let it be". Il y avait aussi un vers dans le fruit mûr...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Voilà, en vitesse...

      Le vert est dans le pré
      Le coq au vert est prêt
      Et ses particules élémentaires
      Sans rester terre à terre

      Irlande écologiste
      Rationnelle authentiste
      Le poids des maux
      Le choc des percos
      (Pas trouvé autre chose, percussions/percolateur=perco🤔)

      A quoi sert la bakélite
      Si t'as pas l'élite
      A quoi sert les moules
      Si t'as pas La baroule

      Se la jouer au feeling
      Expresso made Merling
      Spéciale forts de café
      Façon hardrock café

      Se dire que ç'était écrit
      Changer ce qui était prescrit
      Jouer sans se mentir
      Pour ne pas faire mentir...

      Supprimer
    2. Not bad, surtout considerant le timing

      Supprimer
  5. A quoi ça sert d'avoir d'aussi longue période d'entrainement et autres fariboles quand on voit que la ligne 10/11/12 n'effectue aucune action pendant le match. je me demande si ces retours du 11 et 14 qui viennent souvent au centre sont dus à des consignes de jeu ou bien c'est parcequ'ils s'ennuient sur leur aile.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est dans l'ère ou air du temps (comme tu veux) D'Georges. Plutôt que de s'ennuyer sur leur aile quand ça tapedur au milieu, ben l'ailier moderne y vient faire diversion au centre, histoire de dire qu'il est aussi là... En fait, c'est juste un plus, une alternative qu'il peut apporter le cas échéant quand il le sent ou sur combine. Donc, de plus en plus on voit des 11/14 dans ce style là. Du coup, quand t'as ce genre d'ailier là ça rentre dans les consignes quand il y a possibilité de le faire

      Supprimer
  6. Il semble que l'avantage sur les Verts sera d'avoir appris à jouer 80 minutes. Possible que le début de match ne soit pas aussi bien compris.
    Merci Richard d'insister sur l'incongruité du Top 14 qui ne tient pas compte de ses spectateurs. Un championnat qui n'a d'intérêt que dans le tableau final du printemps. Le rugby à 7 est plus intéressant à regarder.

    RépondreSupprimer
  7. ce début de partie a permis de doucher l'enthousiasme débordant de Mathieu Lartaud encore branché sur la victoire face aux Blacks en fin de tournée. Dimitri Yachvili avait bien tenté de tempérer les ardeurs de son acolyte mais rien n'y faisait.
    La charnière m'a semblé en manque de rythme, Atonio nous coûte cher en indiscipline et de ce fait, on a subi quelque peu les ardeurs de la fraîcheur transalpine comme un effet de foen.
    Villières n'a pas fait l'andouille malgré son origine de Vire et Penaud ne l'était pas.
    Finalement, ce tournoi va être intéressant à suivre dans la mesure où 4 équipes se tiennent dans un mouchoir, et je pense que les Gallois vont redresser le tir et redonner un peu de forme au jeu indigent qu'ils ont proposé samedi dernier.
    Eddie Jones fait-il la saison de trop ? Pourquoi sortir un 10 qui dynamite le jeu pour faire rentrer un garçon sans doute très bon mais qui justement n'a pas l'étincelle de Marcus Smith ?
    les journées de samedi prochain vont sans doute apporter des éclairages sur les tendances actuelles concernant l'Ecosse et Galles. France Irlande, c'est une finale et Angleterre Italie, c'est déjà un peu plié.
    j'ai cru discerner dans les propos de Dimitri Yachvili, en filigrane entre les lignes, l'idée qu'il faudrait soulever la question d'un match de barrage entre le dernier du tournoi A et le vainqueur du tournoi B. Je ne dis pas qu'il l'a dit mais en insistant sur la 33ème défaite consécutive, sans doute y a-t-il une réflexion à mener. Quel est par exemple, la différence de niveau entre la Géorgie et l'Italie ? On l'a vu au mois de novembre, les Géorgiens n'étaient pas ridicules contre la France, alors en pleine bourre.
    n'ayant pas canal +, je n'ai pas idée du Top14, mais la remarque de Bakkies Botha sur les joueurs toulonnais soulignant leur intérêt pour le pognon plus que pour le jeu et le travail est-elle justifiée ?
    pour conclure, j'espère que mon post sera publié, la dernière fois, je me suis aperçu qu'il n'était pas passé, alors bonne année à toutes et à tous

    RépondreSupprimer
  8. Pas grand chose à tirer de ce match, les Italiens font de leur mieux, un peu mieux,ils retravaillent les fondamentaux,peuvent-ils faire autre chose ?
    Constater aussi que sur ce début de match nos avants ont tout simplement manqué de puissance, ç'est tout et il faudra modifier cela, sans perdre de rythme si possible.
    Parce que Cretin n'est pas Woki, qui n'est lui même pas 2eme ligne et qu'Atonio ne gagne pas un mètre!
    Pour autant on connaît dans un passé aussi douloureux que récent des équipes qui auraient galéré toute l'après-midi, le talent n'a pas disparu pendant les fêtes!
    Ça tombe bien, il ne faudra pas être avare samedi.
    Allez, du côté d'Eire le vent se lève!


    RépondreSupprimer
  9. Avant de crier défaite, on peut aussi se dire que les Irlandais ne rééditeront peut-être pas chez nous leur partition huilée de samedi, et que l'EDF saura hausser le curseur de son niveau de jeu. Après tout, avant de surclasser les Blacks à l'automne, les 2 tests contre les Argentins et les Géorgiens avaient suscité plus de questions que de réponses; réponse qui était venue 8 jours après, en mettant là tout le monde d'accord.
    Pour la question que pose Philippe, n'était-il pas logique, à un quart d'heure de la fin et avec 7 points d'avance, de jouer sécurité, expérience et jeu au pied d'occupation en faisant rentrer Ford (plus d'autres forces fraîches) ? Rien ne dit que Marcus Smith, pour sa première titularisation dans le Tournoi, aurait su gérer ça mieux.
    Il faudrait d'ailleurs attendre quelques matchs avant de le juger, je trouve qu'on en fait trop avec lui, pour peu qu'il ne comble pas les fortes attentes, le retour de bâton pourrait être rude alors qu'il a un talent qui ne le mérite pas.
    Syndrome du match en Irlande par une après-midi pluvieuse: c'est là qu'on voit si le client a de l'avenir.
    Pour l'instant, un essai opportuniste plein de vista au crédit du prodige, un bon jeu au pied, mais des progrès à faire dans l'animation (le triangle anglais 10-12-13, remanié, n'a pas pesé).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sans compter que ce fringant jeune homme est comme tous les charniéristes de la galaxie, il ne baignera dans l'huile que quand les gros ne grinceront pas trop!
      Allez Chevreuse

      Supprimer
  10. que se passe t il avec DUPONT il semble qu il se dedie trop au collectif et n exprime plus son genie musele dimuiue that is the question
    il a perdu son rayonnement ses folles manoeuvres au pres des regroupements
    baisse passagere ou resultats d etranges consignes
    DUPONT redevient vite DUPONT

    RépondreSupprimer
  11. Dupond ou Dupont? Là est la question.

    RépondreSupprimer
  12. Allez ça y est...on parle déjà de la Finale du Tournoi dès la deuxième journée entre la France et l'Irlande...
    Et l'Écosse qui va jouer au Millenium...pas important ?
    Bref, samedi prochain pas de pluie au Stade de France ...donc nos 3/4 vont envoyer...avec un Dupont retrouvé et une première ligne stable sans Atonio...
    Et si le Tournoi se décidait le 26 février à Murrayfield coup d'envoi 15H15 tout un symbole !

    RépondreSupprimer
  13. Je trouve que depuis le début de la saison beaucoup de joueurs sont fatigués, ils ne font plus la différence et ne sont pas aussi tranchants. Probable qu'une équipe plus performante à l'instant T aurait pû affronter l'Italie. Mais rien de mieux que commencer face à l'Italie. Ça a permis sans frais, de redonner du foncier à certains joueurs et de rejouer ensemble. Je pense pas non plus que Dupont soit bloqué par des consignes, il a juste joué à son niveau actuel,sans forcer, juste accumuler du jeu.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui,il est probable que les club ne soient pas en mesure d'avoir un effectif au Top toute la saison.
      Ils font des impasses, leurs stratégies dans ce domaine sont différentes, certains comme Toulouse ont démarré fort et sont un peu en recul maintenant, d'autres pètent le feu après un début délicat.
      Allez, juste une impression .

      Supprimer
  14. D'accord avec Lulure.
    Dupont a besoin de temps de jeu, point barre; le rythme du haut-niveau, ça va viendre tout seul ensuite.

    C'est pareil pour Marcus; mais lui, c'est l'expérience seule du haut-niveau qui manque pour l'instant. Farrell étant out et M'sieur Eddie ayant fait le choix de la jeunesse, ça lui laisse le Tournoi pour engranger du match international. Et les Anglais étant attendus partout comme Léo Messi, y'a pas mieux comme expérience à accumuler.

    RépondreSupprimer
  15. Ben oui, Les oh et les bah il y en aura tout le temps tant que les joueurs ne seront pas robotisés, une puce dans le cerveau. Bienheureusement, nous n'en sommes pas là. Entre le top de nombre matchs du championnat, la coupe d'Europe, le tournois, les tournées, celles des bars aussi, les joueurs doivent gérer chaque année, sans parler des blessures parfois sérieuses après lesquelles ils faut revenir nikel. Sur qu'il y a des périodes de moins bien. On en a déjà parlé. Pas de feu au lac non plus. Attendons, on fera les precomptes d'ici l'été. Le reste, des commentaires souvent d'écrivassiers alimentant la presse sportive, et des vers dans les fruits les plus fragiles...
    Pour autant, le vert le plus dangereux sera sur le terrain samedi.

    RépondreSupprimer
  16. Contre l'Italie il fallait à EDF un score supérieur au +22 des Irlandais. Les joueurs et leur staff l'ont engagé samedi soir. Ils l'ont réalisé.
    Samedi prochain la stratégie est d'avoir un point de plus que les Irlandais. Un poids de plus du 5 de devant et des 3 de 3eme ligne. C'est en tête du staff en plus de celles des joueurs.
    Toute l'équipe devra jouer clairement en défense pour ouvrir la porte derrière la ligne ou entre les barres pour les 3/4.L'objectif est de gagner, pas de faire un beau match pour faire plaisir aux vieux et anciens joueurs. Les jeunes joueurs dont le temps de JEU est engagé à 85 minutes dans leur JE ont cet apprentissage. Ils vont avancer sur leur projet vendredi soir et samedi matin.
    La stratégie du match en Ecosse et Galles sera différente. Les Anglais reviennent à Paris et ne comprennent pas Jones. Pas le plus difficile en défense.

    RépondreSupprimer
  17. Le rugby gestionnaire n'est pas mon fort . Ho et puis tiens écoutons plutôt Cyrano ...
    ... "Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
    Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
    Qu'est-ce que c'est que tous ceux-là !- Vous êtes mille ?
    Ah ! je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
    Le Mensonge ?
    [Il frappe de son épée le vide.]
    Tiens, tiens ! -Ha ! ha ! les Compromis,
    Les Préjugés, les Lâchetés !...
    [Il frappe.]
    Que je pactise ?
    Jamais, jamais ! -Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
    Je sais bien qu'à la fin vous me mettrez à bas ;
    N'importe : je me bats ! je me bats ! je me bats !
    [Il fait des moulinets immenses et s'arrête haletant.]
    Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose !
    Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
    Que j'emporte, et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu,
    Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
    Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
    J'emporte malgré vous,
    [Il s'élance l'épée haute.]
    et c'est...
    [L'épée s'échappe de ses mains, il chancelle, tombe dans les bras de Le Bret et de Ragueneau.]

    ROXANE, [se penchant sur lui et lui baisant le front]
    C'est ?...

    CYRANO, [rouvre les yeux, la reconnaît et dit en souriant]
    Mon panache. "

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Extraordinaire Cyrano revu hier soir

      Bernard Landais

      Supprimer
    2. Ouais......... En rugby ou autres sports co, comme en économie ou politique politicienne, on cherche et on cherche et on recherche ce côté aseptisé ou rien ne serait laissé au hasard , où le facteur chance n'existerait pas, où le progrès technique exonérerait toute erreur de parcours. Mais non, tant que nous restons dans l'humain, l'erreur est là, bien... humaine, et tu fais avec. Certes, tu peux travailler à limiter les dégâts. Journal is tics ment parlant, faut vendre de l'encre, de la salive. Ben oui quoi, faut bien vivre. Allez de la résilience que j'vous dit, le terme du moment, où alors bal hiverne...
      "Roxanne, you don't have to put on the red light"
      Roxanne, tu n'es pas obligée d'allumer la lumière rouge
      "Those days are over
      Cette époque est révolue
      "You don't have to sell your body to the night"
      Tu n'es pas obligée de vendre ton corps à la nuit
      "Roxanne, you don't have to wear that dress tonight"
      Roxanne, tu n'es pas obligée de porter cette robe ce soir
      "Walk the streets for money"
      De marcher dans la rue pour de l'argent
      "You don't care if it's wrong or if it's right"
      Tu n'en as rien à faire de savoir si c'est bien ou si c'est mal...

      Supprimer
    3. Tout est dans Rostand
      C'est mieux que ce qui avait été choisi pour motiver les troupes 2007 ah ah

      Supprimer
    4. Je ne dis pas ça pour me moquer...

      Supprimer
  18. Pouvait on espérer mieux dimanche dernier, une journée de récup en moins.
    Un adversaire qu on a toujours du mal a coincer.
    Celui qu on maintient par une clé de bras mais qui n arrete pas de gigoter. On ne veut pas le mettre complètement KO parce qu'on a rien contre. Mais si on lache l'affaire on se fait avoir.

    Plus loin que les considérations stratégiques, je regarde l'Équipe Explore, l appel de l'Irlande. On touche quasiment au sacré que de voir que le seul trait d'Union dans un pays déchiré était finalement un ballon ovale.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'histoire de ce lien ovale qui dépasse les clivages religieux et politiques est un vrai bonheur. C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus marqué lorsque j'ai effectué mon premier reportage en Irlande, à la fin des années 80.

      Supprimer
  19. Mais que fait "The Police "!
    Allez,Sting au talon....

    RépondreSupprimer
  20. Toute la stratégie de l'EDF remise en question ❓ Sexton au ballon... je me suis interrogé, j'ai beaucoup cogité, tout remettre en question pour un seul joueur qui manque: c'est beaucoup quand même ! Et puis ce matin, en sortant de la douche, là, la solution était là, l'évidence ! On change rien : le plan anti-Sexton, on l'applique au Cadbury, là, son remplaçant. On le chasse, on le concasse, on le fracasse, au bout de dix minutes il pleure sa mère, à la vingtième il a les genoux recentrés entre les deux sternums, à la mi-temps on le range dans la boîte à gants. Ah on va bien voir s'ils vont éteindre le Stade de France, non mais...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Faut quand même pas mettre la charrue (la charrette ?) avant les boeufs.
      Mais c'est vrai que le petit Carbery, tout pétri de talent qu'il est, n'a jamais réussi à percer derrière Sexton (c'est même le problème n°1 des Irlandais qui ont renouvelé tous les postes sauf celui-là).
      Mais comme je suis fair-play et que j'aime le jeu, je lui souhaite quand même de bien l'exprimer, ce talent, fusse au détriment de l'EDF (qui en a à revendre aussi !).
      Même si je pense que la mécanique bien huilée du jeu irlandais risque de se gripper à certains moments puisque Sexton n'est pas là pour tenir la burette.

      Supprimer
    2. Il parait que les Irlandais jouent mieux au rugby sans Sexton. C'est à voir...

      Supprimer
  21. les Irlandais prives de SEXTAN navigueront sans problemes cap a Trafalgar et vont NOUS soummettrent a de furieux assauts
    l EIRE sera irrespirable il va falloir disposer de bouteilles d oxygene pour repousser les assaillants les vagues de deferlantes
    en somme reduire les VERTS en tessons relevera d une sacree performance
    le ver est sur le pre je leve mon verre a ce beau rdv

    RépondreSupprimer
  22. je pense qu'on manque de densité physique

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est pas grave si on a toujours 1/2 seconde d'avance à chaque rdv, c'est le deal !
      Allez, dans un jeu idéal hein ....

      Supprimer
  23. Surtout une meilleure capacité à avancer dans l'axe. Et maintenant ils le font plus souvent debout et plus vite.
    Il y a que la main sur le ballon pour limiter tout ça et donc fort au sol et passes contact, soutien constant et jeu au pied précis. Le moins de fautes possible bien sûr.

    RépondreSupprimer
  24. En attendant Gallois et Ecossais jouent un beau match et en plus ils ont l'air de bien s'amuser !
    Plaisant à voir .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, Sylvie, pendant la première période. Là, ensuite, ça devient moins tonique.

      Supprimer
    2. Bon fin de match et en sus, pendu au suspense. Mais un peu décousu.

      Supprimer
  25. Allez, nous sommes à une heure du coup d'envoi de ce France-Irlande dont on attend beaucoup.

    RépondreSupprimer
  26. Bon, la Lager doit couler à flots dans la Rhondda.
    Allez, du Champagne a St Denis ?

    RépondreSupprimer
  27. Mais qui peut vaincre cette équipe d'Irlande?
    Le père Farrell a profité du travail d'orfèvre de Schmidt pour lui donner ce qui manquait, une volonté offensive plus affirmée.
    Et ça marche, impressionnant, invincible ou presque!
    Ben oui,presque, la faute à l'autre équipe du moment.
    Elle part de plus loin celle ci, il lui manque encore quelques repères, mais pas de talent, de talents non plus.
    Malgré un essai casquette, une grosse bourrasque en dix minutes le planchot reste bleu, fort, très fort!
    Allez, Jaminet finit le boulot, au lit ....

    RépondreSupprimer
  28. enfin une victoire probante au terme d une belle rencontre que de beaux mouvements ont animes cette partie des ailiers de feu des 2 cotes des avants adroits energiques
    un beau spectacle merci a eux

    RépondreSupprimer
  29. Voilà c'est ça un beau match haletant jusqu'au bout . Plutôt fan des Irlandais mais bon nos Bleus ont été vaillants ... vais pas faire la fine bouche .
    Quand même ... Carbery ... intéressant non ? 🥳

    RépondreSupprimer
  30. On a pas réussi à le croquer ce Cadbery là, il a fait son match: y'a rien à dire! Mais les bleus ont su réveiller d'autres saveurs, c'était pas vraiment sucré, plutôt épicé, du feu à certains moments !

    RépondreSupprimer
  31. Bien, on a passé un bon moment devant nos écrans. Mon petit doigt me dit que nos joueurs favoris risquent cette semaine de passer un bon moment en atelier « réception de coup de pied » :-)

    RépondreSupprimer
  32. Belle première période bleue, forte seconde période verte. Et puis un mauvais choix du capitaine Ryan, qui était soldat il y a peu. Et une grosse défense française pour sauver l'essentiel.
    Le XV de France est invaincu après deux journées, c'est bien. Vivement Edimbourg.

    RépondreSupprimer
  33. Bonjour
    Question parfaitement inutile, mais si quelqu'un.e peut y répondre.
    Que se passerait-il si une équipe gagne ses 5 matchs sans points de bonus offensif, soit 20 points et un grand chelem et si une autre équipe perd un match (contre celle qui emporte le grand chelem) avec point de bonus défensif et gagne ses 4 autres matchs avec points de bonus offensif, soit 21 points en tout.
    Est ce que ce cas là est possible (mais jamais arrivé)? Est ce que alors on peut se retrouver avec une équipe qui remporte le grand le chelem et se retrouve à la deuxième position du tournoi et ne le remporte donc pas?
    Si la France n'avait pas eu le point de bonus contre l'Italie, cette possibilité était encore envisageable. Désormais, si la France remporte tous ses matchs, ce qui n'est pas fait, elle ne peut être rejointe hypothétiquement que par l'Irlande 21 points partout.
    Est ce que dans ce cas précis d'égalité, c'est le match entre les deux nations qui départage le vainqueur? Ou bien le goal-average général?
    Merci de trouver une réponse à mon questionnement et surtout de le transmettre surtout à Fabien, car je sais que sur ce genre de détails, il est pas très fort (cf son passage à Montpellier ou sur France 2).
    J'espère que dans mon raisonnement il y a un truc que j'ai loupé, car ce serait vraiment con qu'un jour ce cas de figure se présente pour une équipe qui remporterait le grand chelem mais pas le tournoi.
    L'Italie a donc une drôle d'influence depuis quelque temps sur le classement final du tournoi, et ce en finissant toujours dernière à zéro victoire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sans chercher à se faire un trou dans la tête concernant un décompte du goal avéré défavorable ou pas des points finaux in fine, une victoire contre des Irlandais restés dans les cordes à démêler les mailles du filet tendu par les français. Pas eu besoin donc du GIGN pour coffrer ces insurgés du trèfle venu prendre le coq en otage pour discutailler une éventuelle place de leader grand che l'aime.
      Il a fallu palabrer jusqu'à la fin après une entame qui n'eut pas l'effet de clouer le bec irlandais. Des Irlandais qui aiment bien remettre des glaçons dans le verre pour se resservir. La difficulté étant de confisquer la bouteille. Merde, ils étaient pas non plus les seuls à vouloir faire chauffer le whiskey dans le verre avec une pinte de houblon à côté. Et l'ivresse fut la bonne à la fin du match. Pas facile de pécho la bonne qui te rend hilare mais qui te couche pas le nez dans le pelochon.
      Dupont semble revenir doucement au meilleur niveau. Toujours surprenant en défense sur ses placages face à de plus gros gabarit. Me fait parfois penser à Deylaud qui payait pas de mine qui se défosser pas.
      Globalement, l'esprit et les joueurs étaient là, emmenés par un Gabin Villieres qui cherchait ses nerfs partout. Quel gaz ce mec. La gestion du jeu a été parfois compliquée surtout en 2e mt mais la gestion du score était là avec Jaminet qui a eu le pied franc et juste. Point trop de pénalités contre, un peu plus chez les Irlandais pédalant comme des hamsters dans leur boule. P'tain, c'est loin encore ???
      En face, on cherchait des nouvelles de Gabriel Lacroix et ben il va mieux... Il joue toujours à l'aile et pour l'Irlande (par une vieille tante je crois) et s'appelle Hansen maintenant. Et il nous met un essai de rap(pe) tout.
      L'arbitrage en fin de partie ? Mouais. Bon, meilleur que celui de la p'tite en U20...
      Allez, à croquer la pomme il n'y avait point de vers. Quoique, il y en avait bien un petit mais finale ment bien croqué. Ca s'est pas bien senti sous la dent.
      L'année prochaine à Croque parc, ça risque d'être tout autrement et faudra avoir la dent dure... Et la denture.😉

      Supprimer
    2. Toute nation qui remporte ses cinq matches récolte trois points supplémentaires au classement, en guise de bonus pour le Grand Chelem. Et ce afin d'éviter tout souci. CQFD

      Supprimer
    3. Il me semble que ça a été mis en place en même temps que les bonus offensifs et défensifs, justement. Sont pas toujours très malins à World Rugby mais sont quand même pas si bêtes, Letiophe...

      Supprimer
    4. Cela dit, nous nous sommes tous posés cette question...

      Supprimer
    5. Une équipe qui a perdu un match peut marquer en effet jusqu'à 22 points d'oú les 3 pts.

      Je me suis aussi demandé si on pouvait gagner un grand chelem car invaincu en finissant à égalité pour un match ... Il semble que non, c'est la victoire qui compte pas le fait d'être invaincu ...

      Supprimer
  34. Sergio, j'espère vraiment que dans le staff ils se font des trous à la tête de ce type pour tous les détails qui font qu'un match (tournoi) se gagne ou de perd. Je ne reviendrai pas sur ces détails qui font que le goal-average nous a fait défaut, ou des erreurs de pendule (Lucu lui l'a regardé la pendule hier) qui font perdre un tournoi à la fin.
    J'espère que tous les cas de figure et de blessures sont étudiés cette fois ci dans le moindre détail. Car si Galthié est une pointure extraordinaire, il a des points faibles identifiés en tant qu'entraîneur ou commentateur. Les détails de règlements, de décomptes comme je l'expose de manière théorique, il s'en tape un peu.
    J'espère donc désormais qu'il est bien entouré et que des mecs ou nanas qui se font des noeuds au cerveau pour penser aux choses plus ou moins improbables, il y en a.
    Après tout Woki nous a montré l'exemple de manière comique hier. Il se prépare à l'éventualité de suppléer à la mêlée en cours de match 🤗 Son coup de pied a été raté car il faut prévoir un skill spécifique pour ce genre de gabarit qui tente de dégager au pied derrière un regroupement 😂
    Sinon pour illustrer mon propos je vous renvoie à cet article https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2016-2017/top-14-flashback-la-demi-finale-2014-le-jour-ou-galthie-ne-connaissait-pas-le-reglement_sto6178938/story.shtml
    Enfin j'aimerais dire combien j'aime personnellement les chroniques de Richard quand elles sont 100% rugby dans le fond et la forme. Car il demeure alors malgré tout une singularité et un style inimitable. Forcément la tentation est grande puisque côté ouvert de faire ici comme Gabin Villière "comme fou". Pour ma part je reste sur les fondamentaux, et je préfère le coup de pied de recentrage aux débordements qui peuvent nous gratifier c'est vrai d'échanges autant étonnants que "hors du temps" (cf les échanges épistolaires de Napoléon 🤗)

    RépondreSupprimer
  35. Le p'tit Milou, Toto Dupont dans une moindre mesure semblent plus au service du collectif et c'est peut être la preuve, si besoin que celui ci a bien progressé.
    Allez, good new, no?

    RépondreSupprimer
  36. Merci beaucoup Richard. Pas si bêtes je m'en doutais, et justement il me manquait cette information que je n'avais pas. Les trois points bonus Grand Chelem.
    Que celui ou celle (hormis Richard) lecteur assidu des commentaires de ce blog qui connaissait l'existence de ces trois points bonus, laisse ici en commentaire son adresse postale. Je lui enverrai en retour mon admiration sincère et éternelle 🤗
    Sérieux Richard, à l'occase, de manière informelle, pose la question à Fabien comme je me la suis posée avec un brin d'inquiétude dans la voix.
    Avec un peu de chance il sait pas lui non plus et il va se dire "Putain si RE me pose cette question, c'est qu'il y a un souci🤗"
    Bien évidemment Richard, il y a dû avoir à World rugby un mec meilleur en maths que d'autres qui a soulevé le problème lorsqu'ils ont mis en place ce système de bonus que je trouve être une mauvaise chose importée de nos championnats domestiques pour faire plus d'audience et de spectacle.
    Le goal-average particulier ou général suffisait à départager les équipes, d'ailleurs on finir par en revenir au goal-average général dans bien des cas. Cf la pantalonnade de France Ecosse l'an dernier...
    Et quand bien même on départagerait pas les équipes, où est le problème.
    L'important est d'avoir des matchs avec beaucoup d'engagement et de suspens et pouvoir simplement se dire, cette année on a battu les Irlandais qui étaient à 9 matchs sans défaite..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. D'après ce que j'en sais, le Comité des Six Nations (c'est lui qui décide, pas World Rugby, sorry, je me suis trompé), souhaitait que les matches coonservent de l'interet jsuqu'au bout. Mettre le paquet pour récolter quatre essais, mais que l'équipe perdante ne céde pas, récompensée par un bonus défensif. Voire même offensif, elle aussi...

      Supprimer
  37. Suis en traiReste quen de regarder Italie-Angleterre. Les Ritals sont pas mal ! 0-21 à la pause. pas de bonsu offensif pour les Rosbifs. En tout cas pas encore. Belle défense d'un côté, attaque brouillonne mais enthousiaste de l'autre.
    On ne dépassera pas le record de 80-23, me semble-t-il.
    Franchement, si les Italiens parviennent à laisser éclore leurs moins de vingt ans, si quelques uns de leurs meilleurs jeunes signent en France ou en Angleterre, il y a de grandes chances pour que la Nazionale retrouve du lustre d'ici le Tournoi 2024.

    RépondreSupprimer
  38. Des italiens restant à la peine et des anglais ayant juste pris un petit bonus offensif...

    RépondreSupprimer