lundi 14 février 2022

Le titre et l'exil

Avec le succès du XV de France face à l'Irlande, samedi dernier, les superlatifs se bousculent au portillon des comptes rendus. Que restera-t-il dans la boîte à métaphores quand la bande à Dupont décrochera son Grand Chelem ? Certes, cette victoire est épatante, mais est-elle de celles qui scellent un destin ? N'oublions pas que les Irlandais parvinrent à remonter un abime au score à la 50e minute. Comme le nez de Cléopâtre, si leur capitaine Ryan, bon soldat en l'absence de Jonathan Sexton, avait à la 71e minute préféré la pénaltouche pour chatouiller le pack tricolore par un ballon porté à proximité de l'en-but - là même où ils avaient inscrit leur premier essai -, à la sécurité des trois points d'une pénalité bien placée, la face de cette "finale" avant la lettre, ainsi que présentée, en aurait sans doute été changée.

Mais le match terminé, passons à autre chose. S'annonce le déplacement à Edimbourg, en espérant que le fantasque Finn Russell, capable d'agir comme s'il était le meilleur demi d'ouverture du monde et, l'instant d'après, se vautrer comme le dernier des tocards de série régionale, offrira aux Tricolores l'occasion de poursuivre leur aventure... Certes, il restera encore un voyage dans la gueule du dragon à Cardiff et la réception d'un XV de la Rose qui a fait de la prise de Saint-Denis l'objectif de sa dernière croisade, mais nous avons le temps de rêver.

1987, 1999, 2011 : chaque fois que le XV de France s'est hissé en finale d'une Coupe du monde, il était parvenu à obtenir un Grand Chelem dans le Tournoi la même année, ou juste avant. Ce n'est pas une condition sine qua non, mais ça y ressemble quand même beaucoup. Pas pour des raisons romantiques, non, mais parce que remporter cinq matches de suite correspond au cahier des charges d'une équipe qui vise le titre mondial, minimum requis durant toute la compétition, quitte à gagner moche, parfois, s'il le faut.

Il y a quelques années, les Tricolores se seraient inclinés face à l'Irlande, incapables de trouver les ressources mentales, tactiques et techniques utiles pour repartir de plus belle alors même que l'Irlande se montrait à son avantage en début de seconde période et, à la dernière minute, fière et sûre d'elle au point de vouloir remonter quatre-vingt-dix mètres pour inscrire l'essai transformé synonyme de succès. Il suffit de se rappeler du quart de finale lâché à la sirène face aux Gallois en 2019 au Japon pour se convaincre que ce XV de France, modèle 2022, est bâti sur un autre socle.

Les allusions - toujours mal venues - à la guerre n'ont pas manqué d'éclore comme fleur au fusil. C'est une facilité à laquelle il est difficile de résister, je le conçois. Surtout attisée par les joueurs eux-mêmes, l'explosif ailier Gabin Villière en tête. Ces Tricolores sortaient d'un stage commando à Carpiagne auprès de la Légion Etrangère : effectivement, ça leur a réussi. On recommandera donc au staff d'organiser une formation aux Beaux-Arts pour améliorer la fluidité des lignes, puis un séminaire chez Leroy-Merlin, autant pour trouver le chemin du Graal à Cardiff et que pour resserrer la charnière.

La plus impressionnante illustration de la guerre en temps de paix, s'il faut le signaler, n'est pas le dessein de ce France-Irlande, fut-il féroce, mais bien le rugissant Super Bowl. Cette saison, dans l'écrin du SoFi Stadium, devant 70 240 spectateurs à 8 000 dollars (7 000 euros) le ticket d'entrée moyen, et 100 millions d'Américains devant leurs téléviseurs, sans parler du reste de la planète, et Sébastien, et moi, les Los Angeles Rams, victorieux des Cincinnati Bengals dans un finish haletant, ont succédé à Tampa Bay.

Pour visualiser le face à face des quater-backs - le vétéran des Rams, Matthew Stafford, opposé au jeune prodige des Bengals, Joe Burrow - imaginez, toutes proportions gardées, Louis Carbonel sous le maillot orange de Narbonne face à François Trinh-Duc, revêtu de celui de l'ASM. Puisque "l'attaque fait gagner des matches, la défense fait gagner des titres", précisent les coachs de foot US, les sacks, plaquages du quater-back, firent basculer ce Super Bowl enrobé de rap. Dans ces coups de tenaille, Stafford y laissa sa cheville droite et Burrow son genou, ce qui ne les empécha pas, diminués, de rester en bons généraux aux commandes. 

J'évoque Louis Carbonel, et voir l'enfant du RCT quitter la rade, lui le fils d'un des meilleurs trois-quarts centres toulonnais que j'ai eu le plaisir de côtoyer, m'interroge sur les moeurs de notre rugby d'élite. J'ai appelé le professionnalisme de tous mes voeux au début des années 90, et aujourd'hui,  j'ai la douloureuse impression d'avoir porté un monstre sur les fonts baptismaux. Car enfin, s'il n'y a plus de place pour les plus belles pousses des écoles de rugby au sein de leurs clubs formateurs, que reste-il ? Des franchises sans âme seulement construites pour le titre ? 

Au lieu de pousser les jeunes talents vers la sortie - et Toulon s'est fait le champion de cette mauvaise habitude depuis quelques temps déjà, en témoignent Califano, Dominici, Comba, Andreu, Maestri, Fickou..., même s'il n'est pas le seul -, pourquoi ne pas délocaliser les clubs, désormais devenus franchises aux mains de millionnaires ? Les Rams en sont l'exemple le plus frappant : fondés à Cleveland (Ohio) en 1936, les désormais champions ont élu domicile dans la Cité des Anges, dix ans plus tard. Quitte à verser dans l'ultra-professionnalisme, autant de faire à fond, non ?

36 commentaires:

  1. J'ai réentendu une interview de Boris Cyrulnik en 95 qui était inquiet face au professionnalisme qui s'annonçait dans le rugby. Il se posait la question du sens. Quel sens social, qui est à la racine du rugby, si le joueur devient un employé, un mercenaire qui va de club en club ? On peut écouter cette interview, ainsi qu'une autre de Blondin, dans l'émission d'Adèle Van Reeth qui recevait Daniel Herrero en 2021 sur France Culture (je ne sais pas si Herrero est horresco referens ici ou pas...)

    Quant au SB, que je ne regarde plus depuis belle lurette malgré 17 ans de pratique de ce sport, il est effectivement le modèle de ce que à mon sens nous ne voulons pas, malgré l'indéniable dramaturgie à l'oeuvre. Le spectacle à tout prix.

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  2. Et j'ai oublié de dire bonjour, mille excuses. Bonjour à tous et au taulier notamment.

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  3. Richard , le Stage n'était pas en Corse mais a Carpiagne au 1er REC ( régiment étranger de cavalerie)en corse 2ème REP.
    Je sais ce que le foot américain représente là bas , mais vu d'ici ce n'est pas facile a toujours comprendre , c'est comme le base ball ; ou tu es né avec ou il te manque quelque chose à moins d’être un français fervent supporteur ...
    quand à l'EDF selon les matchs que nous ferons contre les 3 autres déterminera notre possibilité de croire a un titre de champion ..en tous les cas , je ne les pensai pas capables de battre l'Irlande et c'est là ou la performance contre les blacks prend son sens.

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  4. Bonjour à tous alors, puisque Diogène semble nous rappeler les fondamentaux de la politesse en même temps que ceux du rugby de terroir.
    Moi dimanche, j'ai pensé justement à cet enfant de la région (Parentis) non chassé de son club et qui décide de venir à Toulon dans l'espoir de vivre des phases finales et probablement avec des conditions financières bien meilleures qu'à l'UBB.
    Depuis il doit se demander chaque matin en se rasant pourquoi il a fait ce choix. Puisqu'il est désormais prouvé que numéro 1 à l'UBB c'est numéro 2 en équipe de France 🤗.
    Ne parlons pas des phases finales qu'il ne voit toujours pas à Toulon, et ce sera pas pour cette année. Depuis qu'il est parti c'est potentiellement chaque année que l'UBB se sera qualifié dans les 6.
    Alors samedi, Baptiste, non sans rappeler/incarner l'expression "fonts baptismaux" a juste réussi à démontrer qu'il n'avait rien perdu de ses qualités et que s'il y avait bien un match qu'il ne voulait surtout pas perdre, c'était celui là. Son honneur est sauf, mais lui plus que quiconque démontre que poussé dehors, ou attiré dehors dans son cas, le rugby a perdu aussi quelques valeurs dans le fonctionnement actuel du professionnalisme.
    A Bayonne par exemple, Aymeric Luc n'a pas la décence d'attendre guère plus d'une semaine après son coup de pied manqué pour filer sur la rade, ce même club qui ne conserve pas un joueur qui quelques mois plus tard vient "de venger" en passant la pénalité de la gagne de son nouveau club de Grenoble plus habitué cette année aux défaites qu'aux exploits sur terrain d'un très bien classé.
    Le rugby c'est "Dallas et son univers impitoyable". Ça fait tourner les médias. Et il prend une tournure vraiment inédite. Bien avant la fin d'une saison parfois même au début, on sait que tel joueur ou tel entraîneur sera dans un autre club l'année suivante. Je me demande si ce n'est pas pire qu'au foot. Il ne nous manque plus que des indemnités de transfert plus conséquentes pour joueurs sous contrat, mais on y est déjà.
    Rougerie et Chavancy vont devenir les derniers des Mohicans.
    Forcément je parle depuis un temps que les moins de 20 ans...
    Je l'ai déjà évoqué ici, mais j'ai vécu cette période où un joueur comme Jean Condom qui décidait de partir à quelques kilomètres (Boucau - Biarritz) alors même que son club descendait en division inférieure, était considéré comme un traître...
    Mais restons optimistes. Bientôt, après la règle des JIFF plus ou moins contraignante va apparaître une règle autrement plus coercitive : la règle du nombre de joueurs sur feuille de match, issus de la catégorie espoir, puis issus de la formation du club depuis l'âge de 16 ans, et ainsi de suite...

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  5. FFR/LNR/Abonnés/Professionnalisme/et DOUBLONS Y a de quoi cogiter

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  6. Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

    Délocaliser le Stade Mayol ?
    Aimé Giral chez les gavatx ?
    Jean Dauger sans la Pena Baîona ?
    Colombes dans une quelconque Arena ? (Bon, là, je déconne...)

    Hérésie !
    Le professionnalisme a profondément modifié le rugby, mais il n'a pas encore déplacé les clochers.
    On ne compte plus les clubs jadis prestigieux qui préfèrent végéter en séries inférieures dans le souvenir de leurs gloires passées, mais jouent toujours dans leur stade d'antan.
    De la même façon que l'on ne déplace pas la colline de l'Hermitage ou de Corton dans un lieu plus touristique en escomptant y faire le même vin (comme Alphonse Allais proposait de déplacer la butte Montmartre pour dégager la vue, ou la ville à la campagne "parce que l'air y est quand même plus pur"), on ne délocalise pas un club de rugby dans un grand centre urbain pour gagner sponsors et public; on le crée éventuellement (ou on le fait renaître de ses cendres comme le Stade Français), mais le sortir de son terroir, de son paysage et de son histoire, ça serait comme proposer que le ballon ne soit plus ovale pour éviter les rebonds imprévus !

    Bon, calmons-nous pour retrouver le terrain et la déception -relative- devant la frilosité de l'EDF en fin de match, voire-même cette trouille de perdre revenue qui fait jouer petit bras et taper loin pour éloigner un danger que l'on ne se sent plus capable de créer soi-même. Cette équipe n'est peut-être pas encore parfaitement sûre d'elle-même et de ses forces. Le prochain match en Ecosse nous apportera certainement des éléments de réponse.

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  7. Bonjour à tous, après ce samedi et dimanche de sport à ballons pas ronds. Ce que je trouve marrant c'est que l'équipe staff d'EDF a fait des apprentissages ailleurs. Celui qui met au point la dynamique force physique rapide des joueurs, Thibault a appris en FNL- foot USA particulier et très organisé,avant de revenir ici. Fabien et Raphaël ont été en Afrique du Sud, Angleterre et dernièrement en Nouvelle Zélande pour ce dernier. L'occasion d'organiser une équipe internationale autrement que celle d'un club. Les 3 prochains matchs ne seront pas les mêmes que ceux passés et gagnés. L'objectif d'EDF est de gagner. L'objectif qui me semble en équilibre avec les valeurs des entraîneurs et des entraînés. Une vraie stratégie d'entreprise. Bien des clubs ne comprennent pas cela, ce qui fait que bien des patrons ne respectent pas leurs employés. Ils n'ont plus l'esprit de la ville dans laquelle ils sont arrivés. Toulon a un esprit particulier comme Marseille qui n'est pas facile à comprendre. J'ai bossé pour les 2 mais pas envie d'y habiter et jouer. Sans doute que le vent de mer apporte d'autres idées. Les NZ et AfSud qui y sont apportent leurs forces et gardent en eux le plaisir qu'ils passent là. Heureusement que face à Bordeaux le jeune demi d'ouverture sans place en EDF avait avec lui des champions de l'Afrique du Sud. Le monde entier est en lien sensible aujourd'hui notre esprit a peut-être du mal à comprendre. Notre Top 14 n'ouvre plus d'esprit d'entreprise qui demande un esprit d'équipe.

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  8. Pitié!

    Il a bien fallu subir le professionnalisme, c'était ça ou la roumanisation qu'ils disaient.
    On aurait pu n'en prendre que la fleur de sel, les grains nobles. ...

    Zob,tout faux,maintenant on nous propose l'ultra, fini l'artisanat, on fabrique du spectacle et des supporters insuportables a là chaîne, du temps de pub aussi,c'est fait pour!

    8000 balboas la séance pour les gros ckns ,c'est pas assez cher !
    Les minimes de Chevreuse financeront ( mal) une saison avec ça, mes copines de Modimolle feraient vivre leurs familles.

    Allez, la prochaine étape c'est quoi, Rollerball ?


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  9. 7000 balles le ticket moyen ... mazette ! Y'en a qui ont fait la Révolution pour moins que ça . Sans parler de cette immonde tradition du concert de la mi temps avec tous les braillards amerloques , cette année les rapeurs du cru . Malédiction ! C'était trop pour moi et j'ai renoncé à veiller pour regarder ce truc .
    Et puis j'avais eu mon content d'ovale pour le weekend ; non j'ai fini en tournoi de belote familial,j'ai perdu car je joue mal j'oublie la couleur de l'atout j'oublie s'ils sont tous tombés je joue même parfois contre mon partenaire !🙄 c'est dire si les cagades de Ryan ou de Russell me parlent ! Je suis pour l'imprévisibilité moi ! Des fois sur un malentendu ... tiens j'ai pris le valet sans aucun atout dans mon jeu . On a été capot ... so what ? On s'est bien marré ! 🏈🏈

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  10. Décidément les Français n'y arrivent pas. Eux les fils des frères Montgolfier et de Clément Ader sont systématiquement battus dans le jeu aérien depuis maintenant un siècle. On espérait avec cette génération montante avoir des spécimens capables de rivaliser enfin, mais non. Le premier essai irlandais en fut la démonstration. Et d'autres coups de pied par la suite On nous parlera du football gaélique. Comme si les préparateurs des équipes professionnelles françaises ne pouvaient trouver quelque exercice pour aguerrir nos champion dans cet art.

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  11. il faut vite une rupture une dissolution du monde amateur et de la secte professionelle
    l interet des tenants n est qu une BALKANISATION un enrichessement rapide et opaque
    tout cela resulte de la conjonction du monde liberal avec ses deux tetes de pont que sont la publicite et la television
    les joueurs gladiateurs et mercenaires WAGNERISTES se detachent chaque fois plus des joueurs d antan comme ces footeux embrassant l ecusson de leurs maillots ostensiblement pour faire croire l attachement a l equipe
    le plus scandaleux est les subventions genereuses accordees aux clubs par les municipalites
    l argent public doit aider les causes publiques et non etre attribue a ces affames de liberaux
    la cohabitation des pros et des amateurs est antinomique
    pour en revenir au match de samedi dernier le meilleur joueur fut de loin FURLONG une assisse menhirale en melee une activite feroce dynamique dans les charges de sains deblayages et surtout une qualite de passe avant ce triste contact un phenomene le mec et defenseur performant
    sur le fameux premier essai Irlandais il est plus du a la folle vitesse et a une parfaite coordination de l ailier missile qu a une faute des Francais

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  12. Oui Furlong gentleman jusqu'au bout qui vient jusqu'au vestiaire des Bleus pour échanger son maillot avec Baille . Beau moment rugby autour d'une bière .

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    1. Baille et Furlong se sont fait un hug sur le terrain à la fin ... plutôt que se serrer la paluche!
      ils ont l'air bons potes! 😁

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  13. Furlong oui, le 9 aussi, le flanker Doris,mais leur meilleur joueur est le ci-devant collectif, toujours placé!
    Ce fameux essai, tout sauf un hasard, non, plutôt une vieille combine qui marche une fois sur cent,fô que ça soit pour nous !

    Allez, la Balkanisation c'est quant on joue avec un bracelet au pied ?

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  14. Pour l'instant cette équipe continue à nous faire rêver et ça me va. Certes comme en rallye où il faut s'adapter à la route, au temps, aux petits réglages pas forcément prévus lorsque la voiture n'a pas donné son plein rendement. Qu'il puisse y avoir une petite faute de pilotage, ben oui, l'erreur est humaine. Mais le bateau avance et c'est pas le Titanic.
    L'EDF n'a pas scellé son destin, elle a scellé une pierre de plus pouvant lui permettre de poursuivre vers une possible construcsécration...
    Si le top 14 ne comble pas forcément nos espérances avérées, tel n'est pas le cas des 6 nations.
    L'esprit d'entreprise oui, c'est le challenge du staff français. Pas celui qu'on voit sur le magazine challenge, de cette espèce de vision calquée sur l'ovale par laquelle on voudrait vendre ce nouvel esprit entrepreneurial mais largement dénaturé par la convoitise financière de chacun. Beaucoup moins évident, descendu du piedestal de l'aspiration. Par contre, le geste de Furlong venu saluer Baille autour d'une canette, c'est encore l'image à dimension humaine à laquelle on veut continuer à croire.
    En équipe nationale en général et en EDF en particulier, ils jouent tous pour ce coq les réveillant à 5 h du mat pour leur rappeler d'être forts sur leurs ergots samedi afin de balkaniser l'adversaire du jour menottes aux pieds.
    En club, tu joues pour celui qui te paie, la prime qui tombe, le mercenariat, quoi. Même si le Brennus reste le grâal et que la mayo prenne entre les 15 mercenaires.
    Perso, suit pas attiré par le super bowl saucissonné lardé de pubs. Plus par le football gaélique spécialité irlandaise plus ancienne, plus amateur et plus spectaculaire en étant moins violente. Transition pour la bataille des airs d'Olivier où certes nous ne sommes pas les meilleurs mais je dirais où perce à travers les nuages une certaine amélioration (cas contre l'Irlande ou l'Italie, les Blacks aussi, même si ça n'a pas été parfait) même si ça n'est pas acquis. Où on reste tjrs moins forts, c'est sur les up ans under où le coup de pied est souvent trop long, ou trop court, ce qui n'était pas le cas pour les Irlandais.
    Allez, on ne déplacera pas le clocher de place mais il devient difficile de remettre l'église au centre du village avec tout cet argent qui prêche à la porte, pour sa paroisse.
    C'est la dure dure loi du professionnalisme...😭😭😭😭

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  15. Bonjour. Le séminaire chez Leroy-Merlin… excellent!

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  16. Pour l'instant, le pire ennemi des bleus ce sont les bleus! Une belle partition de courage, de capacité d'adaptation mais encore parsemée de couacs qui sonnent faux!
    Ou est ce tout simplement le propre du rugby, l'imperfection et l'imprévisible comme le rebond de son ballon!
    Les irlandais étaient magnifiques! Comment l'EDF pouvaient ils réussir à battre ces géants verts que tout le monde voyait tabasser nos bleus avec ... quoi? ... des épis de maïs ? ... Certaines lectures prêtaient à sourire ...
    "La guerre des Gaules". Qu'ils étaient forts, rusés et courageux ces vaillants guerriers gaulois écrivait César ... qui venait de les battre.

    L'équipe d'Irlande est actuellement l'une des meilleurs du monde ... et le reste malgré leur défaite ... le match nous a seulement rappelé que les géants tombent d'autant plus hauts quand on les plaque avec ardeur. Les bleus se sont transformés en faucheurs de trèfles!
    Comme les bleus, proclamés favoris par la majorité des médias britanniques, auraient fait de spectaculaires perdants si le quinze du trèfle avait eu la mauvaise idée de savoir s'adapter à notre stratégie plus vite.

    La notion de favoris n'est qu'une extrapolation ... angoissante et rassurante pour les supporters, arme de manipulation massive pour les adversaires!

    Au bout du compte, comme la compagne anglaise d'un pote irlandais, donc neutre, l'a si bien résumé: " I felt that the French were able to move up a gear at any time during the game ... not the Irishs!"

    Rory Best, ancien récent capitaine de l'Irlande: " C'est absolument effrayant pour les équipes du tournoi de savoir que le banc des bleus est aussi puissant et talentueux que les titulaires. Une vague d'avants francais c'est déja assez compliqué comme ça mais savoir qu'il y en a une deuxième fraîche qui arrive après 50-60 minutes, c'est absolument effrayant!

    Les bleus progressent, lentement et surement, et surtout ils jouent un rugby de plus en plus plaisant et intelligent ... ... a lot to enjoy!


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  17. Bcp a été écrit sur la 71ème minute et les irlandais n'allant pas chercher la pénaltouche ...
    Est ce que la balle volée juste avant par Cros en touche ne les aurait pas dissuadé?
    ...

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  18. Le 17ème homme!
    Je profite d'une petite accalmie sur le front international et d'une partie du contenu de cette chronique (le rôle de la TV) pour revenir, en deux parties, à un de mes dadas. Ce truc qui permet de faire dire à Richard parfois, "je bosse devant un/des écrans".
    Ce sentiment d'ubiquité virtuelle donné par la télévision moderne (avec abonnement), qui nous donne le sentiment "d'être dans plusieurs stades à la fois".
    J'espère que parmi vous certain.es remarquent tous les efforts que fait la réalisation de France 2 pour filmer de manière très particulière les tirs au but, au point de provoquer étonnement (tiens j'ai rien vu c'est normal ?), admiration (quelle créativité, quelle prouesse artistique !), colère (mais quel con!...ça c'est moi🙂).
    J'avais il y a quelque temps parlé de l'importance du "17 ème homme" dans les paramètres à prendre en compte pour mettre toutes les chances de son côté pour remporter un match, ou une coupe de monde.
    J'expliquais combien le choix d'une réalisation TV de montrer, remontrer telle action sur les écrans du stade, pouvaient influencer l'arbitre, ou combien à l'inverse, malgré la pléthore de moyens, le réalisateur peut (à vérifier tout de même) choisir d'oublier de fournir tel ou tel angle de caméra.
    On ne saura jamais ce qui se serait passé si l'arbitre avait fait appel au TMO pour valider le premier essai français. Et comment le réalisateur aurait pu omettre de montrer les images de la spider-caméra qui survole la pelouse.
    J'imagine qu'il y a peut être une réglementation actuelle ou à venir en la matière pour "modérer" cette influence évidente comme cela a déjà été le cas en plusieurs occasions.
    Je peux par contre faire le pari que s'il s'était agi d'un premier essai irlandais, ce plan caméra vu du dessus aurait été montré sur les écrans du stade de France pour faire rugir les spectateurs ("16eme homme") et inciter l'arbitre à faire appel au TMO...
    C'est quand même "le compte officiel du Tournoi des 6 nations sur les réseaux sociaux" qui revient sur cette phase de jeu discutable, comme expliqué dans cet article:
    https://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2021/tournoi-des-6-nations-y-avait-il-en-avant-de-passe-entre-ntamack-et-dupont-de-nouvelles-images-alime_sto8793701/story.shtml

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  19. Ton texte, judicieux, amène plusieurs interrogations
    - comment imposer au producteurs de montrer tout les angles? Il faudrait que l'instance 6 nations ou les arbitres vérifie toutes les caméras disponibles ...
    - Est ce différent ailleurs? BBC, ITV sont ils plus équitables que France 2? Si oui, il y a manque de fair play et le 6 natikns devrait faire pression ... si non, est il possible de considérer cela au même titre que le public influencant l'arbitre ... arbitrage maison?
    - même avec la spider camera je ne vois pas
    d'en avant. Les mains de Romain semblent orientées correctement, je dis semble car la prise de vue est bien haute.
    Le ballon avance à cause de la vitesse relative du passeur donc rien de fautif ...

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  20. Y'a en-avant.
    17,8 centimètres, j'ai mesuré.
    Par contre, j'ai pas compté tous les essais qui ont été marqués comme ça depuis la nuit des temps. Il me faudrait 3 ou 4 vies, au moins.
    Et je dis ça je dis rien, mais sur ce type d'action, avant la vidéo, on ne se posait même pas la question (enfin, sauf pour les en-avants de 180 centimètres en quart de finale de Coupe du Monde...).
    Mais ça, c'était avant.

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  21. Pau dans la poule sort ses ergots
    Un peu deplume certes mais tant combatif
    Des verts pas si galants que ca plutot feroces mais de beaux vainqueurs

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  22. J'ai pas vu le match, juste les commentaires et sons de cloches à droite à gauche. Le ST défait encore 1 fois. Les faits sont là, ils n'y arrivent pas. Duponotamakinternationaux dépendance ou pas, Mola devrait éviter de pleurnicher sur ces moments de doublons, Covid oblige en suce...
    Tu recrutes des galonnés faut t'attendre à gérer ces doublons T14 et avec pandémie. Je sais plus qui faisait remarquer que le ST a gagné des matchs antérieurs aux doublons mais dans la difficulté.
    Mais avec l'effectif qu'ils ont s'ils n'arrivent pas à gérer ces absences, personne d'autres peut mieux le faire dans une situation comparable. Des cailloux dans les chaussures ? Je veux dire qu'il y a peut-être quelque chose d'autre qui brisbouille, une perte de confiance. Ils auraient dû casser cette spirale négative plus tôt.
    Sinon Montpell, connais une situation inverse. Ils viennent de prendre les points d'un nul alors qu'ils n'ont pas géré de manière extraordinaire leur match. Un p'tit hold up et ça passe. Suite d'autres matchs pas forcément référenciels, mais la gagne les positionne en 2e place.
    Et Toulon en mode guerre de tranchées.
    Et 2 généraux pour un trône. Avenir à voir...
    Et Urios interrogeant son haltère égo dans son miroir, beau miroir. Mais l'humain, c'est l'humain, c'est humain, faut faire avec, n'est-ce pas ? C'est pas les chéques qui va me faire peur, n'est-ce pas ?🤣🤣🤣

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  23. Le ST, y avait il hier un pilote dans l'avion ou une tête pensante sur le pré? à l'instar où ils jouent une touche à 6 permettant donc à Pau d'avoir un de plus en 3/4 quand ils ne sont plus que 13. Idem à la fin quand ils essaient plusieurs fois de passer en force avec les avants alors qu'il suffit d'élargir face à un désert

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  24. Un désert, p'têt pas, mais la solution était plus au large, oui, qu'au près.
    A 15 contre 13 et 27-22 à l'heure de jeu, ce n'est pas normal de perdre ce match pour une équipe comme Toulouse.
    Meilleur homme sur le terrain: Monsieur Rousselet, jeune arbitre qui a fait un excellent match plein de maîtrise et d'autorité, dans un contexte compliqué. Et en plus il parle anglais (mais on peut aussi lui parler en français...).

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