samedi 22 juin 2024

Sur un coup de tête

A quoi reconnaît-on un "classique" ? A sa récurrence et au son que composent les supporteurs quand ils sont réunis pour le vivre. Il draine des vagues de passionnés, tonne, éructe, secoue les travées. Ses fanions volent sous une armée de voix. La raison disparait au coup d'envoi, emportée par un flot de vibrations. 

Toulouse versus La Rochelle : l'affiche est devenue depuis 2019 l'affrontement le plus prisé et certainement le plus intense du rugby français, dépassant Bayonne-Biarritz. Il faut remonter au Dax - Mont-de-Marsan des années 60, puis au Narbonne-Béziers des années 70 pour trouver trace d'un tel volcan en activité.

Jamais cinq sans six. Les Rochelais ne sont pas parvenus à vaincre leur bête noire - c'est sa vocation - en phase finale d'une compétition, qu'elle soit domestique, continentale ou internationale. Ils étaient pourtant bien partis pour réaliser l'exploit mais cette fois-ci, ce n'est pas une percée qui a scellé leur sort, mais deux coups de trop.

Un coup d'épaule, d'abord, puis un coup de tête. Que Uini Atonio ne puisse pas se baisser avec l'âge, lui qui brise les mêlées et les lignes d'avantage, personne ne lui en tiendra rigueur. Rouge, jaune, on pourra discuter longtemps de la couleur du carton qu'il a ou qu'il aurait dû recevoir, mais on n'enlevera pas aux Rochelais le courage, l'abnégation et l'envie dont ils firent preuve pour tenter de redresser la barre à quatorze.

En revanche, rien n'est plus impardonnable que le coup de tronche qu'asséna Reda Wardi au visage de son adversaire du soir et coéquipier en équipe de France, le talonneur toulousain Julien Marchand. C'est à la fois bête et méchant, triste et décevant. Je croyais ce type de réaction gommé du musée des horreurs à l'heure où le professionnalisme a lissé les comportements, policé les attitudes.

Un pilier restera toujours un pilier. On peut en rire. Après tout, à l'heure où, en France, la moitié des détenteurs d'une carte d'électeur s'apprête à voter pour le représentant d'un parti situé à l'extrémité du spectre politique, ce n'est qu'un sport, ce n'est que du rugby, mais, dans l'isoloir ou au sortir d'une mêlée, tout peut basculer sur un coup de tête.

Il est des victoires sans saveur et des défaites utiles, mais "pourquoi gagne-t-on ? " demeure la seule et unique question qui mérite d'être posée lorsqu'on pratique un sport ou tout autre activité, y compris politique. Pourquoi gagne-t-on, ou plutôt, "gagner, certes, mais pour en faire quoi ?" Additionner les ballons portés comme on collectionne les perles, multiplier les percussions axiales jusqu'à la nausée, peser de tout son poids sur la balance pour étouffer l'adversaire ?

Ce n'est pas ma conception du jeu de balle ovale tel que pratiqué au pays de Montaigne. Nous voulons des "Essais", dirait le sage de Dordogne, du haut de sa tour, mais "bien faits". Décoré de citations grecques et latines, son cabinet de réflexion raconte sous forme d'extraits plusieurs siècles de pensée. Si l'essai est une tentative qu'il faut oser, les initiatives déployées par les Rochelais et les Toulousains auraient plu à ce fin lettré.

"L'homme est intelligent parce qu'il a des mains", assurait Anaxagore. "Et parce ce qu'il s'en sert avec intelligence", répliqua Aristote. "C'est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble" : en livrant cet apophtegme, Michel de Montaigne relie les deux géants comme la passe au pied de Romain Ntamack déplace loin et large le jeu par-dessus la défense.

La demi-finale de vendredi soir entre Toulousains et Rochelais nous rappelle que deux préambules accompagnent depuis toujours le rugby : il s'agit d'un jeu de balle au pied (football) qui commence devant. Ce qui n'exclut pas d'y jouer à la main, ce que les Toulousains font à merveille ; ce qui n'autorise pas à cantonner l'action au près et au combat, ce dont les Rochelais abusèrent.

Pour la première fois de sa jeune histoire débutée en 2006, l'Union Bordeaux-Bègles sera en fusion, direction Marseille et une finale face à son meilleur adversaire, le Stade Toulousain. Deux fois, les Bèglais (1969, 1991) l'affrontèrent et l'emportèrent. Jamais deux sans trois ? Difficile mais pas impossible, même si on a vu les Unionistes piocher dans leurs réserves en fin de match face au Stade Français dont le jeu, rude et direct, n'offrit qu'une porte de sortie, le ballon porté, arme fatale conçue il y a un quart de siècle par Yves Appriou et ses Rapetous.

70 commentaires:

  1. Sur un coup de tête, Richard décida de publier sa chronique au lendemain de la première demi finale, donnant de ce fait à la deuxième une importance moindre.
    Mais il y avait de quoi dire, cest sûr.
    J'espère que le match de ce soir méritera soit un additif soit une modification de la chronique. J'ai pris mes précautions, j'ai fait une copie au cas où demain il faudrait jouer au jeu des "sept ajouts"🤣 après un match bien plus "surprenant" qu'attendu...

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    1. Après le résultat de ce soir

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    2. Et l'analyse du contenu. Mais tu comprends que ce Toulouse vs La Rochelle avait des airs de finale avant l'heure, saveur que n'a pas SF-UBB nonobstant la qualité de ces deux équipes...

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  2. J'ai regardé le match avec l'envie que pour une fois La Rochelle gagne; ils étaient très bien partis , très costaud devant avec un alldritt des grands soirs ; ces cartons rouges m’assomment a partir du moment ou ils n’assomment personne ...Atonio méritait un jaune car de sa part aucune méchanceté , le toulousain se baisse et lui oublie de se baisser ...rien qui mérite le rouge ...et je ne suis pas sur que wardi pète ensuite les plombs s'ils sont à 15 ...comme quoi quand la brise se lève à Tokyo , il fait une tornade à bordeaux ... ce soir j'aimerais qu'enfin l'UBB passe en finale , même si j'apprécie le stade français pour tout ce qu'il a apporté ces dernières années rose ...

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    1. "Dangerosité élevée".... OK... alors à quand un protocole commotion systématique pour le joueur qui subit ce choc à la tête méritant un rouge?
      Surtout quand ça concerne ce joueur, non?
      https://www.rugbyrama.fr/2024/05/23/champions-cup-parfois-on-te-fait-sentir-que-tu-triches-par-rapport-a-ca-thibaud-flament-toulouse-evoque-les-commotions-cerebrales-11968607.php
      Il n'y a pas "un trou dans la raquette" au sujet de ces "cartons rouges protocoles ou pas"?

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    2. Moi, aussi, je suis pour un "jaune" concernant Atonio. Mais, bordel, il n'a qu'à se baisser. C'est la règle : pas de choc au visage. C'est pourtant pas compliqué.
      Quant à Wardi, d'accord avec toi Marc, à quinze contre quinze, il ne pète pas les plombs. Mais à quatorze, il doit encore plus se tenir.
      C'est de toute façon inadmissible. Et il porte cette violence en lui. Comme Haouas.
      Ils ne comprennent pas que le rugby contemporain n'est pas celui des années passées. Même les bagarres générales ne sont plus les mêmes, lisses, urbaines, avec tirage de maillots et rien d'autre...

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  3. Et si le carton rouge d'Atonio faisait bouger les lignes concernant la règle "carton rouge remplacé au bout de 20min" plutôt mal vue du côté français.
    Ce soir à la radio (France Bleu Gironde) Pierre Villepreux a choisi cet exemple pour "être favorable" à cette idée. Quand Pierre Berbizier a jugé le carton rouge trop sévère et l'influence trop importante de l'arbitrage sur le sort dun match.
    Au point où on en est au niveau complexité du rugby, de ses règles et de ses interprétations, on peut imaginer que certains cartons rouges méritent des circonstances atténuantes et d'autres moins ou pas du tout.
    Il y a la dangerosité du geste, et la "symbolique" du geste. Je pense que Marchand a été moins "impacté" que "Flament". Mais le geste n'a pas lieu d'être.
    Attention qu'on ne tombe pas sous un gouvernement ou fédération extrémiste qui ficherait D (dangereux) tout joueur ayant grandi et commencé le rugby à Montpellier 😉

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  4. l'UBB en grande forme pour l'instant

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    1. Oui. Tonique, entreprenant, percutant devant

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    2. Mais, bon, c'est d'un faible niveau pour une demi-finale. Fautes de mains, coups de pied dévissés, choix restrictifs. Pas terrible. Le SF n'a rien produit durant les trente premières minutes.

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    3. Et comment réplique les Parisiens ? Par un ballon porté... On en est à trois essais sur ce modèle. Chiant.

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  5. Vu ce matin la finale du super Rugby, entre deux équipes néo-zélandaises ( quelle surprise!). Sous des trombes d'eau, presque pas de fautes de main. Et bien sûr des tas d'essais, dont pas un seul sur ballon porté, la plaie du rugby. Des soutiens permanents, des passes en veux-tu en voilà, des coups de pieds judicieux, des idées, une volonté ( je devrais écrire le mot en majuscule) de jeu innée.
    Ce soir UBB vs SF. Qui ne s'est pas emmerdé à part les supporters de chaque camp? On n'est pas sorti de l'auberge.

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    1. Effectivement la comparaison n'est pas pas notre avantage

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  6. l indigence manifeste du stade francais jeu sterile monocorde sans risques toute l empreinte de Labit lui qui perorait que EDF repetait des combinaisons d attaques l qui ne furent jamais devoilees heureusement que BARRE parfois egaille cette grisaille et la tonicite de leur talonneur basque enflamme l apathie gregaire de cette equipe
    en face LUCU a survole les debats mais dans l ensemble un match bien fade
    Toulouse peut dormir tranquille

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    1. Le jeu parisien est coupé en deux. Pas de lien. Seginds est un buteur pas un orchestrateur. Quant à Kockott, il coûte au SF sa première periode à force de connerie

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  7. Il suffisait de presque rien, un coup de tête, un poteau de moins...
    LR n'est plus franchement dans un jeu complet, avec du liant depuis un p'tit moment. Wardi, toujours raide à la tête...
    1 rouge ça va, 2 bonjour les dégâts. Ca n'est pas possible à ce niveau.
    Idem pour SF qui a eu aussi le jeu contre lui. Labit ne fait pas le moine. Et surtout pas s'en prend à l'arbitrage.
    2 styles qui ne plaident pas en faveur du jeu, même s'il y a du Je. Le jeu a écouté ceux qui l'ont le plus charmé, même s'ils n'ont pas été au top de leur prestation.
    Pareil en foot où on a vu un Espagne/Italie de grande qualité où on en redemande, à côté du pauvre France/Pays-Bas.
    On accusera pas foncièrement Joris Second sur ses échecs au pied. Les poteaux n'avait pas la tête à sa réussite d'un soir.
    Il pouvait espérer mieux mais faut pas qu'il en fasse un jambon. A Bayonne il s'exprimera peut-être mieux.
    UBB (Bègles)/ST, l'histoire les convoque à nouveau, avec un chemin parcouru différent, depuis. Clair que ST a bien travaillé la culture de la gagne et surtout aussi la transmission, alors que les rapetous, les ont emporté dans leurs sacs...

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  8. La "culture de la gagne" c'est une facilité de langage du même type que "on prend les matches les uns après les autres." Toutes les équipes essaient de gagner, mais rares sont celles qui le tentent par le jeu. Sauf justement les Neo-Z et Toulouse chez nous ( et oui, les Espagnols au foot, mais certainement pas les Italiens, terrifiés par l'idée de perdre).
    Ce qu'ont les Néo-Z et Toulouse c'est une capacité technique et l'intelligence de jeu. Les autres, toujours soutenus par les commentateurs, refusent de jouer dans leur camp, " ce serait trop risqué ". D'où les quilles, coups de pompe et autres débarras. La vérité c'est qu'ils sont trop faibles techniquement pour se faire des passes et savoir se replacer.

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    1. Oui OK.
      Mais quand j'emploie cette locution c'est dans le sens de l'aphorisme. C'est clair qu'il y a longtemps qu'au ST on met toutes les chances de son côté en terme d'éducation, de technique, d'intelligence et de style de jeu, d'humanisme, pour pouvoir aller de l'avant, gagner, remporter des titres. Chez eux ce comportemental culturel là est constamment dans l'air. Airbus oblige...
      C'est en ce sens que je parle de culture de la gagne, pour ST

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    2. Il suffit de regarder la nouvelle émission de Canal+ "Canal Rugby Manager" épisode 1, le jeu debout qui illustre parfaitement ce que tu écris. Avec de belles explications et des images d'illustration bien choisies. La séquence tournée avec leq jeunes est "éclairante" et illustre l'expression "culture du jeu" avant celle de "culture de la gagne" qui en découlera.

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    3. Oui, c'est en pensant à ça que j'ai utilisé la formule

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    4. Sergio, on est d'accord sur tout. Je me suis un peu emballé avec ta formule passe-partout. Autant pour moi

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  9. J'avais fait passer hier à Richard un texte que j'espérais pouvoir publier ici ce jour en cas de victoire de l'UBB. Mais je n'étais pas très confiant et j'avais plutôt raison. Les supporters du Stade Français pourront se demander longtemps si les poteaux de rugby installés n'avaient pas "un truc en plus". Le ballon l'a touché par trois fois, dont la dernière, à l'extérieur pour mieux donner des regrets encore. Ça semblait comme une évidence pour la plupart des observateurs, que si la transformation avait été réussie, elle aurait eu un goût de victoire tellement on sentait qu'il était question de fraîcheur.
    Il a d'ailleurs été question de cette Champions cup jouée à fond par l'UBB et pas du tout par le Stade Français. A moins de prouver que si le jeu du SF fait déjouer les équipes du top 14, il ne fait pas illusion dans la compétition européenne.
    Bru a assumé et reconnu sans regretter que cette Champions cup pouvait avoir une incidence sur la gestion de la saison.
    Je pense pour ma part qu'on ne remerciera jamais assez les Harlequins d'être venu interrompre le parcours de l'UBB dans cette compétion.
    Certes ils auraient pu aller défier les Toulousains sur leurs terres, mais alors ils auraient modifié considérablement leur parcours et réussite en top 14.
    Même si je pense que Toulouse est une équipe un peu plus facile à battre en demie qu'en finale.
    Mais clairement, l'UBB avait comme objectif de franchir cette année le cap des demies plutôt que d'imaginer le meilleur scénario pour remporter le top 14.

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  10. Le texte en question:

    Pas facile d'illustrer au mieux mon "positionnement" de supporter de l'UBB et d'admirateur (inconditionnel ou indécent diront certains) du stade Toulousain, de son jeu, de ses "penseurs", staffs, joueurs, présidents, organisation et modèle sportif et économique. Mais après tout Yannick Bru dont il est question ci-dessous dans mon rêve fou, ne dit pas autre chose que moi. Car si le style de Stade Français ne fait rêver ni les supporters, ni les joueurs, ni les formateurs de l'UBB, on ne peut pas en dire autant du stade Toulousain. Dire que le président Marti et Yannick Bru, sont très inspirés par le modèle toulousain, ce n'est pas leur faire injure. Ils le revendiquent même.
    Vendredi ce sera un peu comme une finale de championnat de France entre Félix et Alexis (les frères Lebrun, pongistes).
    Mais ce n'est pas "demain la veille" que les staffs de toutes les équipes de l'ubb seront constitués d'anciens joueurs. Le club est trop jeune mais j'espère qu'on "copiera" aussi ce modèle.
    En attendant, le président fait venir d'anciens toulousains (Ntamack, Poux, Bru) et comme à La Rochelle, sur les conseils de Bru, il y rajoute un zeste d'Irlandais.

    Je fais donc un rêve fou....
    Que je puisse modifier la fiche de
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Yannick_Bru
    vendredi prochain vers 23h30....
    Sous
    "En avril 2018, l'Aviron bayonnais annonce que Yannick Bru sera le nouveau responsable sportif du club à partir de la saison 2018-2019.Dès sa première saison, le club est champion de France de Pro D2 et remonte en Top 14."
    j'y rajouterais
    Yannick Bru est surnommé en juillet 2024 "sitôt arrivé, sitôt champion".
    Recruté officiellement en janvier 2023 comme manager de l'UBB , le club remporte le Brennus dès sa première saison de manager.
    La presse ironise sur le fait que pour battre un Toulouse invaincu en finale depuis 2006, il fallait l'entraîneur qui a participé au renouveau de Toulouse à compter de son titre de 2008 ; sa première année (la encore) en tant qu'entraineur des avants juste après son arrêt de carrière de joueur en 2007.

    Ainsi bien sûr que la fiche de
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_Bordeaux_B%C3%A8gles
    Champion de France Top 14 en 2024 contre le Stade Toulousain.
    Pour rappel, les deux seules finales auxquelles le CA Béglais a participé ont été remportées contre le stade Toulousain (1969, 1991).
    Il faut noter une similitude entre ce titre de 2024 et celui de 1991.
    Dans les deux cas, le stade Toulousain était dans un grande période.
    Période 1985-2001, 9 titres de champion de France.
    Période 2008-2023 en cours, 6 titres de champion de France .

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  11. Alors Letiophe, on se prend à rêver tout haut ?

    Il va falloir que l'UBB en fasse plus (ils en ont les moyens, mais l'absence de Jalibert allège le poids offensif, et celle éventuelle de Tameifuna le poids du pack tout court).
    Surtout que Mola n'aura pas manqué de remettre les pendules à l'heure sur le jeu au sol et les ballons rendus à l'adversaire pour le demi-finale (qui a été d'un autre niveau que celle d'hier soir).

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    1. Effectivement, si Toulouse produit du jeu debout sans confondre vitesse et précipitation, la tâche s'avère très difficile pour l'UBB privée de deux de ses principaux atouts

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    2. Question gestion tout va porter sur Tatafu devant et Lucu derrière.

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  12. Pipiou, à vrai dire je ne sais pas du tout comment je vais vivre cette finale. Le cœur et la raison.
    Que dois-je souhaiter ? Que Toulouse balbutie son rugby et que chaque joueur de l'UBB sorte le match parfait?
    L'UBB n'a pas les supers pouvoirs de Castres😉
    On est dans le domaine du rêve.
    Une équipe qui utilise 59 joueurs durant un championnat, ça provoque à la fois de la stupéfaction, de l'admiration et des interrogations.
    Est-ce qu'on ne va pas finir par établir une règle rugbystique définitive : "tout joueur qui passe par le Stade Toulousain augmente son niveau de jeu et de performances" les exceptions n'étant là que pour confirmer la règle.

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  13. Christophe, j'aimerai bien savoir ce qu'apporte Haini Adams, apparemment c'est un ancien du club, il est le 9 de 2011.
    je l'ai suivi à cette époque, pour moi il est l'un des grands '9' de cette période du championnat de France

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    1. Entraîneur des skills.... Je ne sais pas trop en quoi ça consiste...

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    2. Les skills c'est un travail de fonds, très répétitif, réalisé sur de hautes fréquences pour que certains gestes très utiles sur certains postes deviennent une seconde nature, comme un réflexe.
      C'est souvent le premier boulot confié à un apprenti entraîneur.
      Allez, faire ses gammes en quelque sorte.

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    3. Comme un réflexe ?
      Ça marche aussi pour les coups de tête quand tu te fais chambrer sur le terrain ?
      Bon, j'ai rien (War)dit...

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    4. Ah ben oui, faut juste se fournir chez le bon Marchand!
      Allez, on fatigue un peu, non?

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  14. Vu seulement cette après midi le premier match, pas facile de rentrer dedans quand tu as déjà le résultat, mais cartons ou pas, les Rochelais ne pouvaient rien revendiquer avec cette charnière, sans parler du triangle arrière.
    Insister devant, pourquoi pas, puisque la culture du jeu veut d'abord qu'on appuie la ou ça fait mal.
    Mais un gros moteur avec un réservoir trop petit ça le fait pas non plus!
    Résultat un ST moyenasse sur ce coup s' en sort sans trembler.
    Allez , Adams, oui, un tout bon !

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  15. Yannick Bru serait-il en train de préparer un plan spécial Toulouse ? Et si oui, lequel ?

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    1. Manger le cerveau ?
      Celui de Mola doit être roboratif, on sent le garçon serein, non?
      Pas sur que le vrai/faux retour de Jalibert suffise.
      Si tu as ( tu as )le 06 de Bru dis lui de m'appeler, je vais lui dire.
      Dominer en conquête, être plus vifs, jouer juste, tout enquiller, pas de fautes.
      Anticiper aussi les sorties de Ntk, Toto, Ramos sur blessure, compter sur les cartons rouges de Marchand, Flament, Neti et Cros, ça devrait le faire !
      Allez, pas compliqué quand même !

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    2. Finalement, on parle, on parle, mais le rugby, avec Jan Lou, c'est tout simple !

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  16. J'ai pas de mérite, tout petits a l'EDR on passait des tests.
    Le meilleur a eu 15, ils l'ont mis à l'arrière, moi me suis retrouvé au talon, ça marque, forcément, faut pas trop compliquer!
    Allez Chevreuse

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    1. Ça m'étonne pas de toi...
      Et après ces talons, y deviennent entraîneurs, souvent.
      Comme par hasard...

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  17. Ouais mais le talon et le coup de tête n'était pas au programme des épreuves. Là on est plutôt dans la convenance et l'expédience... situationnelles. J'ai pas dit futilité.

    Sinon, vois pas bien Tameifuna à l'aise en mêlée, au placage et à l'impact.
    Quant à Jaliber que va t'il déchirer,
    l'aile ou la cuisse...

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    1. Faut être fair play: j'espère que Tameifuna et Jalibert ne vont pas se casser.
      Si tant est que les cartes à jouer de l'UBB sont à l'arrière; plutôt que de penser à jouer le Stade Toulousain, ils devraient plutôt penser à jouer leur jeu. Un grand match des lignes arrières de l'UBB, y'a de quoi donner du fil à retordre à n'importe quelle équipe, quand on voit les noms alignés sur la feuille de match.

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    2. Jouer leur jeu, oui, mais il faut des ballons, bons si possible.
      C'est vrai, face au pack plutôt rugueux du Stade les petits protégés de Christophe ont fait le job.
      La il faudra hausser encore la performance, pas gagné.
      Allez, bon match.

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    3. Mais inquiétant quand même cette volonté de jouer et faire jouer ces 2 blessés à moitié rétablis.
      Les autres peuvent venir titiller ST, surtout derrière s'il arrive des munitions. Mais les 2, comment peuvent-ils ils justement hausser le ton, vu qu'ils ne seront pas à mon sens à 100 %

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  18. il suffirait de presque rien pour vivre une belle finale des piliers prets a pousser droit des 9 disposes a introduire au milieu et non a verser le ballon des 10 limites a ne pas qu allumer des chandelles a limiter a tous les joueurs le nombre de percussions obliger le jeu de passes en arriere en bref apprecier la gestuelle de Roumat la creativite de Dupont la fluidite de NTAMACK la perseverance de LUCU les jambes plutot les bielles de Barray la force du pilier beglais enfin ne jouez pas pour vour mais pour nous les telespectateurs je compte sur vous

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  19. Réponse à Richard pour le plan spécial! tout simple, jeter un mauvais sort à Ramos quand il est en face les perches...

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  20. Pas photo pour l'instant. Il suffit de presque pas mal encore pour venir tenir tête aux Toulousains, surtout devant.

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  21. Réponses
    1. Plutôt délice de chez Fauchon

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    2. Quel match ! Quelle finale ! Toulouse est vraiment le plus grand club du monde

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    3. C'est sûr qu'avec le jus qu'ils ont encore, ils seraient prêt de faire la fête 4 jours, de prendre l'avion pour la Nouvelle Zélande et aller défier les Blues de Vern Cotter qui viennent de remporter leur championnat. A l'éden Park donc. Ça aurait de la gueule et ils pourraient même gagner.
      De cette finale, j'invente une nouvelle maxime.
      "Parfois, il faut savoir choisir de perdre en demie"🤣
      Est-ce ce Toulouse a réussi un tel ècart au score en saison régulière?.
      J'avais dit admiratif de Toulouse, mais de là à imaginer une telle "fessée".
      Avec ces jeunes et doublures qui en "veulent", on ne voit pas comment ce cycle infernal va s'arrêter. Il s'agit donc désormais de viser un double doublé inédit et de progresser encore pour mieux dominer le Leinster l'an prochain.
      Je n'ai pas tout bien compris encore sur le salary cap et la possibilité pour Toulouse d'avoir autant de très bons joueurs, en nombre.
      A Bordeaux, comme expliqué lors de l'émission "le crunch" de l'équipe, c'est l'équipe de top 14 qui aligné le plus petit nombre de joueurs avec le temps de jeu le plus important. Il y a une grosse marge de progression pour comme Toulouse imaginer certes une équipe type, mais pouvoir disposer d'une équipe bis plus performante, pour effectuer plus de rotations.

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  22. Une remarque de Chabal à relever, car je la trouve pertinente et symbolique
    "59 à 3, 59 comme le nombre de joueurs utilisés par Toulouse cette saison"

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    1. J'aimerais bien qu'on m'explique d'où sort ce chiffre de 59.
      Les effectifs pros des équipes demi-finalistes du Top 14 sont identiques (celui du Stade Toulousain est le même que celui de l'UBB, avec même un avantage pour celui de La Rochelle).
      C'est moins le nombre qui importe que la façon dont on les utilise, et la façon dont on les fait jouer.
      Sinon on va avoir droit à la petite musique insidieuse de Toulouse "favorisé" (par son budget, et donc son effectif pléthorique, les arbitres, etc...)

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  23. Quand je vous dis que c'est simple !
    Allez, 59/3, de plus en plus fort !

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  24. Je ne peux pas me réjouir de voir une équipe prendre 59 points en finale et n'en marqué que 3 ; une finale ça doit être indécis , avec du suspense , une histoire ; là on n'a vu qu'une équipe contre une équipe de D2 ...si on sait que Toulouse sera champion au début du championnat quel intérêt ? c'est comme au foot et le PSG qui a tué le championnat , je ne m'y intéresse plus et cela va me faire la même chose pour le top 14 ...pour que l'intérêt reste il faut de l'inconnu, de l’indécision ...j'ai vu du très beau rugby mais du rugby d'entrainement sans opposition

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    1. Ça ne réjouit personne, Marco ,triste conclusion d'un championnat pourtant très âpre tout au long de l'année.
      Mais le jeu appartient aux joueurs, pas aux supporters.
      Allez Chevreuse

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  25. Le coup de tête a été bien balancé. 7e mn, 1er essai de Dupont plus carton jaune de Tatafu, L'UBB s'en remet pas de tout le match.
    Du son, des lumières mais de l'autre côté, qui leurs valsent devant les yeux.
    Comment un ogre peut-il inviter quelqu'un à sa table ? Il bouffe tout sur son passage pis c'est tout.
    59/3 c'est encore plus fort qu'un 49-3...
    Personne pour les concurrencer à part La Rochelle qui les a un peu tourneboulés, la tête peut-être un peu trop déjà à cette finale.
    Sûr que pour faire bonne figure et les battre éventuellement en finale, faut être qualifié direct en demies pour éviter l'énergivorgisme des matchs couperets.
    Un petit Bémol, pas compris la titularisation de Vergé en 2e l. (3 titularisations sur l'année, j'ai rien contre lui) et la disparition de Castro-Giovanni qui aurait mérité d'y être et de rentrer, après avoir bien porté la 3e ligne toulousaine cette saison.

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    1. Castro-Ferreira, Sergio, Castro-Ferreira...
      Tu le reverras, çui-là: c'est un futur taulier (au Stade et peut-être en EDF), on le laisse mûrir doucement.
      Castro-Giovanni, il avait les cheveux plus longs, poussait fort en mêlée, un autre sacré client.

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  26. ici et ailleurs vous oubliez les 2 rouges de La Rochelle.......

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    1. Certes, mais ce sont les aléas d'un match, que tu refais pas. Et sinon, sans cela, A.D. t'aurais bien sorti 1 ou 2 passes laser pour faire la différence avant le money time...😉😁

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  27. L'UBB n'y était pas dès le départ (presque dès les vestiaires: le discours de Lucu pour motiver ses troupes avait déjà un accent de perdant).
    Plus de jus physique et mental, un pari avec Jalibert et Tameifuna qui a rapidement fait pschitt, deux tons au-dessous clairement.
    Et au fur et à mesure du match et de l'addition s'alourdissant, un mental qui s'éteint doucement.

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    1. Concernant le pari, il faut noter que Garcia était blessé. C'était ça ou commencer le match avec Lucu en 10.
      Pour big ben ça se discute plus...

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    2. A la revoyure au calme, comme souvent le ressenti change un peu.
      Ces vingt dernières minutes cataclysmiques ( mais loin d'être inédites) ont forcé le trait de la défaite bordelaise.
      Bien que dominés sans appel depuis le début les coéquipiers du pauvre Lucu auront une heure durant tenté de retarder bravement l'inéluctable .
      Bien que dénuée du moindre suspense, cette partie du match n'était pas non plus un pensum.
      Allez, gloire aux vainqueurs, respect pour les perdants.

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  28. une finale sans suspens demonstration du label toulousain que de beaux mouvements une soif d attaques pauvre sparing partener quelle claque la totue beblaise engluee dans l inertie et je pense que Dupont s est retenu pour ne pas trop briller
    Toulouse evolue sur une autre planete repetant sans cesse sa determination a faire du jeu les autres ne sont pas porte par les memes excigeances
    le regne sera long

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  29. Hello les Finalistes !
    la "tortue béglaise" porte bien son nom ! Jamais vu une lenteur de jeu et une impuissance pareille d'un club de top 14 en finale. Une purge pour notre rugby qui n'a pas besoin de cela. Pire, deux joueurs blessés, à peine convalescents, boiteux que Bru fait jouer, une faute professionnelle et un scandale de plus sur le plan médical. Bientôt, des vétérinaires en bordure de terrain ! Après, vent force 12 pour le Stade dans tous les compartiments de jeu nous faisant oublier l'EDF ! Galthié a besoin de cours privés avec Mola. Bien sûr, tous ces jeunes joueurs sont des pépites à part entière et Dupont a montré toute la gamme de son talent avec une remarquable sobriété. Quelle leçon au pays de la Canebière. Mignoni a du sortir son bic et prendre des notes .... Merci Allan pour les synthèses limpides, foudroyantes alors que vous bullez comme nous au soleil ! Allez on met les voiles, cap sur la mer australe à la découverte de quelques pépites car pour le rugby girondin, rideau et piquette à boire.

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  30. Brèves de Bambou Bar

    Patator ( international Béarnais):
    C'est parti de d'vant pis c'est tout!

    Pripri ( international FFA, un vrai celui la, 4ème JO de je sais plus quand, 1500m ):
    C'est surtout les 3/4 !

    Dany ( International Boucan -Canot, en triplette), maître des lieux:
    Mi gagn pu fé kafé, n'a n'a deux bouteilles Sancerre au frais .

    Jan Lou ( international Chevreuse, rue de Dampierre):
    Y a que Dany qui y connaît quelque chose
    , au Rugby!
    Allez au Bambou Bar avant de voter.

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  31. Philippe Pierre fait lire ce blog et mes élucubrations avisées aux joueurs de rugby de l'autre côté de la planète, c'est sûr 🤣

    https://www.rugbyrama.fr/2024/07/01/insolite-les-blues-invitent-le-stade-toulousain-a-disputer-une-super-finale-peato-mauvaka-leur-repond-12052550.php

    Mais à choisir il vaut mieux juste recaler notre calendrier européen dans le bon ordre et plutôt faire venir l'équipe championne du sud qui finit plus tôt pour se recaler sur nos horaires.
    Une ou deux semaines après la fin de nos championnats on organise un mini tournoi des champions sur trois semaines. La tournée d'été restant réservée (sacrifiée) pour les joueurs en devenir ou à récompenser. Comme c'est le cas actuellement.

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  32. Si on cherche un endroit à mi parcours entre l'Europe et le Sud, pas trop loin de la RSA ,j'ai bien une idée !
    Allez, Christophe directeur du Tournoi.....

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