lundi 27 septembre 2021

Autour de lui

Parmi les journalistes croisés en trente-cinq ans de tribunes de presse et de salles de rédaction, il en est un, plus particulièrement, qui m'a toujours accompagné de mots chaleureux et d'idées flamboyantes, placé en profondeur ou à auteur dans l'alternance du soutien et de la relance, dans mes temps faibles et les moments forts. Comme Jean-Louis Guillet, Henri Garcia et Christian Montaignac qui furent mes mentors, Olivier Margot possède à la fois le style et l'empathie, don rare bien fait pour transmettre des sentiments et des métaphores, des faits et de la geste. Après tout, qu'est-ce donc qu'un reporter si ce n'est un passeur ? Alors quand de sa plume trempée dans l'encre de Miroir du Rugby, du Sport et de L'Equipe, il m'a fait l'honneur, ce lundi des colonnes de Midi-Olympique pour une chronique en forme d'écrin pour l'ouvrage de Michel Sitjar (cf photo) tenu à bout de bras et Jeux de lignes, co-écrit avec mon compère Benoit Jeantet, je n'ai pas résisté au plaisir d'en partager avec vous quelques extraits choisis.

"Il y a quatre mois, je vous ai parlé d'un poète, Michel Sitjar, formidable troisième-ligne aile du grand Agen des années soixante. L'ami Richard Escot avait eu la belle idée de rassembler en un seul volume intitulé Sur un pont de lumière les cinq recueils des poèmes d'un homme qui était le vent par sa vitesse et sa puissance, traversant l'adversaire, lui récitant au passage des fables de passe muraille. Sitjar était un chercheur d'or, respirant l'odeur du courage, vivant le rugby comme une esthétique, dans l'attente d'un ailleurs. Michel, c'est une vie vécue dans la brûlure de chaque instant. Le 10 juin 2019, il éteignit la lumière. S'est-il cru plus grand que la nuit ? A-t-il voulu dans sa lassitude immense défier les dieux, arracher le secret de leur cruauté ?"

"Loin du fracas et du silence, ce jeudi 30 septembre à La Maison pour Tous de Pont-du-Casse, à six kilomètres d'Agen, vous sera proposé entre 11 heures et 15 heures une séance de dédicaces de l'anthologie de Michel Sitjar. Ce beau fantôme aux trois Boucliers de Brennus sera accompagné de Philippe Sella (préfacier de cette anthologie) et de bien d'autres, comme si la mort n'était pas passée par le poète de Lamagistère, en bord de Garonne. A Pont-du-Casse, nous serons loin des grands-messes du rugby, dans l'espérance d'au moins croiser âme qui vive, voire quelque ombre fragile. Et pour tenter d'oublier le long naufrage du SUA, nous chanterons des chansons fanfaronnes et, quand même, des chants tristes. Quelqu'un peut-être entendra Sitjar déclamer Remords : "Et quand mon âme est lasse/je vais marcher sur la terrasse/ Vous êtes autour de moi/mes beaux amours d'autrefois."

"La poésie, donc, cette insurrection de la langue. Et les romans qui transfigurent le ciel. Antoine Blondin s'intercale aussitôt et en quelques mots dit presque tout : "L'homme descend du songe." (...) Les livres que nous lisons, ceux que nous écrivons viennent d'une autre partie de vie. Se procurer par exemple le tout récent Jeux de lignes, c'est choisir pour longtemps une vie différente. Le rugby est une transmission, les livres aussi. Et quand vous refermerez l'ouvrage, emporté par le fleuve du temps, ce sera comme la fin d'un monde. Et donc le début d'un autre."

Nous nous rejoindrons à Pont-du-Casse (Lot-et-Garonne), ce jeudi, pour honorer un joueur qui n'entre dans aucun classement, un authentique poète dont l'inspiration part de Joachim du Bellay et file jusqu'à René Char, traverse l'amour, la mort, la vie, le ciel, la mer ; un homme toujours sur le départ, attachant et irritant tout en même temps, un homme de convictions et de doutes, aussi. Les absents, excusés, éloignés, seront à nos côtés par l'esprit. Qu'un géant du jeu comme Philippe Sella ait été subjugué, enfant, par ce flanker des grands espaces au point d'exprimer son émotion au moment de signer la préface d'une anthologie dont il n'existe plus, maintenant, qu'une poignée d'exemplaires disponibles, raconte ce que Michel Sitjar représente dans l'imaginaire ovale.

Il me faudrait plus d'une page pour remercier toutes celles et ceux qui, comme Olivier Margot et Philippe Sella, mais aussi Jeff Fonteneau, Baptiste Gay, Christian Delbrel et Christophe Da Mota, mon imprimeur, se portèrent au soutien de ce projet d'édition, projet personnel voire intime qui trouvera son point d'orgue à Pont-du-Casse. Certains évoquent parfois "la grande famille du rugby" en traits d'ironie, sans doute parce qu'ils n'en font pas vraiment partie. Mais ceux qui la côtoient, dans mon cas depuis bientôt quarante ans, assurent qu'elle existe, parfois soudée autour de chouettes idées placées haut. Pour ne pas dire, ici entre littérature et poésie, des idéaux. 

51 commentaires:

  1. Voilà. J'ai ma réponse au Jeudi...Ce sera donc celui-ci, celui à venir, ce 30 septembre, près d'Agen. Je n'y serais pas par le corps, mais, je le dis, par le cœur et la pensée. Cette photo et ces mots -ce texte- disent bien ce qu'était Michel Sitjar et le rugby que j'ai connu. Amitié, disparition et hommage, ces libellés disent eux aussi clairement ce qu'il en est. En souhaitant y ajouter la continuité...la transmission. Mais, là, c'est une autre histoire.
    Merci à vous deux, Richard et Olivier, et une pensée à tous les autres qui vous entourent et accompagnent.

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  2. J'ai le recueil de poésie de Sitjar sur ma table de nuit , et parfois je lis des phrases , il ne m'en faut pas trop,car il y a beaucoup de mélancolie dans ses mots ...ce rendez vous du 30 sera celui d'une belle amitié au delà des ans passés...la chronique de ton ami est très belle et dis tout ce que nous avons aimé et aimons ...être sur mon île est du bonheur mais aussi une contrainte, celle de ne pas pouvoir se mettre au volant de sa voiture et vous rejoindre ..

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  3. Un bel hommage pour ce grand joueur avec ses tortures et complexités.. mais quel 3ème ligne ! Une légende Agenaise . Bravo Richard de perpétuer le mythe..

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    1. Merci Patricia. Je connais ton attachement au SUA. Tu dois souffrir mais comme disait le capitaine des All Blacks, Wilson Whineray à François Moncla : "Les grandes équipes ne meurent jamais".

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  4. Sur ce pont de lumières, il y avait un jeu de lignes éclairé par cet homme un temps rugbyman. Mais le temps lui courait après pour franchir d'autres lignes, porté par d'autres vents, jusqu'à ce que ce monde ne lui parle plus. Et partir pour une nouvelle dimension, un nouvel écrin, un nouvel écran de vie où le jour c'est la nuit et la nuit le jour. Enfin un endroit grave de ouf comme dit la nouvelle génération pas forcément beat, pour qui la transmission ne parlent pas forcément non plus, pour qui le temps se consomme plus en terme d'argent que d'esprit.
    Et pourtant si toutes ces lignes continuent de s'écrire sur les terrains, dans les livres, c'est qu'il y a d'autres bras, d'autres mains de passeurs du temps...
    Le temps d'un moment, le SUA resurgira au détour de ces visages encore présents qui ont façonné son image.
    Bonne continuation

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  5. .... c'est toujours un grand bonheur de lire Olivier, merci Richard pour la "passe" !

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    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    2. Une passe qui n'en finit pas de partir et d'arriver, une passe longue comme le temps que nous passons à nous passionner pour ce jeu, qui n'est qu'un jeu, certes, mais qui nous nourrit. Comme disait André Boniface à Victor Boffelli, que je viens d'avoir longuement au téléphone : "Le rugby est un supplément à la vie". Ce qui signifie beaucoup de choses, en particulier une qui me marque profondemment : si le rugby est un supplément, il n'est pas un complément. C'est-à-dire que si tu n'as pas déjà en amont une existence riche, complète, nourrissante, épanouie (cocher la mention utile), alors ne viens pas chercher dans le rugby ce qui te manques car tu ne le trouveras pas. Ou alors très peu et sans doute à la marge.
      Le rugby ne comble pas un vide (existentiel, affectif, physique, intellectuel, etc.), il sublime l'Etre.

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    3. Sujet de réflexion, oui, comme dit André.
      Supplément qui vient combler une insuffisance, complément qui s'ajoute pour former un tout (je me réfère -comme souvent- au Littré).
      Ce qui renvoie au rapport que chacun entretient avec ce jeu.

      Et nous ramène dans cette introspection à vos "Jeux de ligne", tiens... (que je viens de finir)

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    4. Et donc ? Ton retour de lecture ?

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    5. Ah, c'est un plaisir.
      Votre livre est riche et exhaustif, vous prenez la question sous tous les angles en montrant bien comment la littérature "tourne" autour du rugby.
      je n'ai jamais été vraiment convaincu qu'il y a une littérature sportive comme il y a une littérature policière ou de voyages (vous faites une citation de Blondin qui dit que dans la République des lettres le sport ne jouit pas vraiment de tous ses droits, ou quelque chose comme ça). C'est peut-être quelque chose de très européen, une forme de défiance intellectuelle qui existe moins chez les anglo-saxons et surtout aux USA où on a une vision plus pragmatique des choses, et notamment de la littérature, un truc qui s'apprend comme la plomberie et où il est plus souvent question de travail que d'inspiration miraculeuse. Du reste ce mélange journaliste-écrivain, écrivain-scénariste est naturel -et historique- chez eux.
      Et après tout on s'en fout, l'important c'est d'écrire. Dans vos interrogations sur le rapport à l'écrit du rugby contemporain, vous montrez bien que ça passe notamment par des supports nouveaux, et ce blog l'illustre bien.
      Et dans ce retour aux fondamentaux, j'ai été -un peu- étonné que partant (forcément) de Denis Lalanne, vous n'ayez pas évoqué "Le temps des Boni". C'est peut-être paradoxal, mais plus que les épopées fondatrices de la Table Ronde, c'est ce que j'ai lu de lui qui m'a paru le plus "littéraire". En tous cas le plus personnel et émouvant. Le temps des Boni, c'est celui de sa propre jeunesse enfuie, comme une illustration écrite de la nostalgie (mais pas dans la veine un peu aigrie de Tillinac). Et des Boniface on revient à Blondin, à force de tourner autour du sujet.
      Autre remarque: vous avez beaucoup échangé avec des joueurs de rugby de renom, mais le rugby étant un monde, le lien entre rugby et littérature doit bien se retrouver chez le pratiquant lambda (bon, pas tous...), dans ces "vies minuscules" dont vous parlez trois ou quatre fois dans le livre (lequel d'entre vous deux apprécie le plus Pierre Michon ?).

      Finalement, votre mérite le plus grand, c'est non seulement de donner envie de lire ou relire (Haedens, Juliet), mais plus encore d'oser, peut-être, se lancer dans le grand bain plein d'écume de l'écriture. Parce que lorsque la tête ressort de l'eau, l'océan immense devant soi, ça fait quand même peur.

      Encore merci à vous deux du cadeau, vous êtes dans la lignée.

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    6. Merci de ce beau et riche retour, Pipiou.
      En parlant de retour, je reviens d'Agen pour Sitjar mais ceci est une autre histoire. Encore que non, mais bon ce n'est pas le sujet.
      Vies minuscules, oui. Pierre Michon, Benoit me l'a fait découvrir. Je ne le connaissais que de nom et pas de renom. Il fait partie, avec Emmanuel Bove, Maurice Pons, Richard Millet, Pierre Bergougnoux et d'autres, comme Marcel Schwob, Michel Bernanos, Jean-Pierre Martinet, ou plutôt ne fait pas partie des lauréats reconnus, voire connus.
      Alors oui nous pouvions évoquer des inconnus et c'est ce que nous avons fait à travers les blogs, où fleurissent, comme tu l'as remarqué, Pipiou, de belles pages d'écriture.
      Mais écrire n'est pas être écrivain. C'est être écrivants, comme nous l'avons expliqué, ce qui ne t'as pas échappé.
      Quant à évoquer Lalanne, nous pourrions prendre presque toute son oeuvre. Nous avons choisi volontairement un ouvrage culte, clé, déterminant. "Le Temps des Boni" arrive bien après, sur le tard, sur la fin. Le grand ouvrage de DL, c'est bien "Le grand combat du XV de France", qui a ouvert toutes les portes, tous les espaces, toutes les vocations.
      En tout cas, merci Pipiou de nous considérer comme des héritiers. Ce n'est sans doute pas vrai mais ça fait plaisir.
      Amitiés

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  6. Le rugby, jeu de ballon de mains et de pieds, comble t'il un vide dans l'existence ou sublime t'il celui-ci ????
    Vous avez 4 heures !!!!!!!!!!!!!!!!!
    nota: aucun supplément ou complément d'information n'est autorisé pour cette épreuve ....................

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  7. "Les grandes équipes ne meurent jamais", pourtant autour de nous beaucoup de cadavres qdmeme, et pas qu'en haut, grand pas forcément haut, hein, le nombre de clubs disparus depuis 25 ans impressionnant, entre fusions ententes et mort subites, voir les compétitions territoriales peau de chagrin, et le passé l'histoire les traditions n'y peuvent rien, les en charge de l'ovale fossoyeurs de leur jeu et l'on continue de plus belle, aveuglés par la vitrine pro et les intérêts toujours plus grands.
    Même par ici fort hand basket ça fait le plein, en fédérale le pognon déjà partout, en séries ça tire sur la corde.
    Les grandes comme les petites équipes de rugby meurent et c'est comme ça.

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    1. Je crois, mais je peux me tromper, que Wilson Whineray parle de mémoire, d'histoire. Les grandes équipes ne meurent jamais. On se souvient de Lourdes et de Carmaux, de La Voulte et du SCUF. En fait, la mort, c'est quand plus personne ne pense à vous. Il y a des gens qui sont morts et qui ne le savent pas car personne ne pense plus à eux. Et pourtant ils vivent, survivent plutôt.
      Les grandes équipes sont comme les grands artistes : leurs oeuvres parlent pour eux et prolongent leur existence.
      Vivre, ce n'est pas respirer, c'est plus fort et plus grand que ça. Vivre, c'est décider, c'est choisir, c'est chercher. C'est penser.
      Victor Hugo vit toujours avec nous, en nous parfois. Pour ne prendre que lui. Colin Meads n'est pas mort, Jonah Lomu non plus. Ils sont parmi nous puisque nous pensons à eux.
      Le mort, c'est celui que ses proches, ses amis, sa famille, ont oublié jusqu'au visage.

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    2. Bonne ou mauvaise comment peut on oublier à ce point une personne décédée ou pas ?
      Ou alors c'est qu'elle n'avait même pas une ombre...🤔

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  8. Putain que c'est vrai.
    On veut absolument débroussailler tout ça, faire connaître tous ces codes qui devraient rester propres à ce sport si on veut qu'il reste un tant soit peu, propre. Mais voilà...
    Y a de l'argent au bout question sponsors, com, TV,...
    L'argent fait pas le bonheur soit-disant, pas plus que la qualité de ce sport, pas plus que son éthique bien sûr...
    Lui (M. Sitjar), autour de lui est ce que ça l'aurait intéressé ? J'en doute. Jolie réflexion qui mérite réflexion...

    La nuit du rugby..
    J’ai regardé et je n’ai pas envie de tirer sur l’ambulance. J’ai regardé comme vous certainement. J’ai regardé en me disant que nous, rugbymen, n’étions ni faits, ni préparés pour ce genre d’évènement. Peut-être est-ce de notre faute. Cette habitude à vouloir rester entre nous. Cette tradition à vouloir rester un peu secret, un peu évasif, un peu mystérieux quant à nos habitudes, nos fêtes, nos vestiaires. Et là, on leur demande de s’exposer, de prendre le micro, de remercier tout le monde, et on voit qu’ils et elles ne sont pas habitués à recevoir des prix individuels. Toto était gêné, Melvyn ne savait pas trop quoi dire, Séraphine savait très bien que pour briller et marquer, il fallait que les autres lui envoient le ballon. Pas un n’avait l’air de se sentir légitime dans ce rôle de lauréat. On n’est rien sans les autres. Alors pourquoi décerner des récompenses individuelles ? Même les staffs ont bredouillé deux ou trois mots lisses et classiques.
    Et on voyait Isabelle sortir les rames et tenter de maintenir le bateau à flot.
    Et puis Monsieur Poulpe, Artus, Camille Lellouche, y sont allés à qui mieux mieux sur les clichés qu’on a tous entendus au moins 1000 fois. La musculature des joueurs, la violence des cartouches, les oreilles en choux…. Rien de bien neuf… Et c’est là qu’on se rend compte qu’on vit dans notre monde, qu’on a notre propre vocabulaire, nos propres expressions, nos propres tradition et qu’il est super compliqué d’y être légitime si on ni a jamais mis le nez ou si on se contente de regarder un match de temps en temps à la télé. Si l’on n’a pas été joueur, entraineur, dirigeant, bénévole, éducateur, arbitre, on a du mal à comprendre. Et c’est peut-être là qu’on sait pas faire pour justement montrer autre chose que ces clichés. Peut-être qu’un jour on saura.
    Et peut-être aussi que le grand public a apprécié, et ce serait tant mieux. Mais il paraissait évident que les professionnels présents avaient l’air gêné et surtout pas à leur place dans ces petits fauteuils..
    Heureusement Marjorie a su faire passer un beau discours…C’était peut-être bien le seul moment où j’étais content de regarder cette nuit du rugby..

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    1. Ah, la nuit du rugby. Quel suspense ! Dupont meilleur joueur tout confondu, Jaminet meilleur espoir-découverte en ProD2. C'était couru d'avance... Franchement, j'avais une soirée théatre et je n'allais pas l'annuler pour ça. C'est sympa, c'est très Canal entre soi, il y a beaucoup de clichés et d'hypocrisie, mais c'est ça aussi le rugby. Une joli promotion. Dans tous les sens du termes. Mais pas pour moi.

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  9. Je résiste pas à celui-là, non plus. Et pourtant, il y a une nuit du rugby qui récompense ces meilleurs gamins devenus pro...

    La garderie du samedi aprés-midi
    Un rapide "amuse toi bien mon chéri", le gamin prend son sac, descend, et la voiture disparait aussi vite qu'elle est arrivée.
    Exterieur ou domicile, peu importe de toute façon ce qu'il y a de bien au rugby, c'est que les gosses sont pris en charge et il n'y a pas besoin de les accompagner. Le bus s'en charge.
    Le seul inconvénient au rugby, c'est les affaires. Faut les laver après les entrainements ou les tournois, alors qu'avant, quand il jouait au hand, on pouvait sauter au moins une semaine. Par contre, fallait en trouver des bonnes excuses pour sauter son tour de voiturage pour les matchs à l'extérieur.
    Le môme? Au moins on l'a pas dans les pattes pour faire les courses. Un vrai bonheur. Il est heureux , il joue avec ses copains, ça le fatigue, et le soir, il va se coucher tôt. Par contre, cet après-midi, il m'a bien dit contre qui il jouait et ou, mais je m'en rappelle plus. Pas grave, même si ça avait l' air important pour lui.
    Ils avaient dit 17h30 ou 18heures, je sais plus bien. Il est 18h15, mais c'est pas trés grave, je sais qu'il y aura toujours un éducateur qui attendra les derniers parents avec le gamin. Sûrement que ça doit faire partie de son boulot, et surement aussi qu'il doit être bien payé pour ça. Un arrêt bruyant devant le siège du club, un coup de klaxon pour bien montrer qu'on est en retard, mais qu'on est à la fois hyper pressé et très mal garé, et le môme remonte dans la bagnole sans dire un mot. L'éducateur n'a pas le droit à un bonjour, un merci ou un excusez-moi. Et le gosse ne prend même pas la peine d'expliquer s'il a gagné, perdu ou bien joué. De toute façon on l'aurait pas écouté.
    Heureusement que les parents ne sont pas tous comme ça, mais y en a...Et on en a tous connus.
    Ainsi va la vie, dans une école de rugby....

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    1. D'accord,du vu, du vécu !
      MAIS, quant ils sont partis a Carouf ou chez Paulo le bistrot, au moins ils font pas yech .
      Parce que les papas de futurs champion du quartier et les génitrices hystériques , mais alors...
      Allez, du vécu, pas longtemps !

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    2. Joli texte, Sergio. Au fait, j'ai ton exemplaire dédicacé par Philippe Sella. Qui fait le trait d'union entre Sitjar et toi, poésie et rugby. Il part demain par la poste.

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  10. en moins de 4 heures donc
    le rugby comble un vide en emplissant mon coeur
    il m a offert un lieu pour liberer une energie developper un esprit de lutte
    un theatre pour exprimer et decouvrir un role et assurer les representations car a la verite le rugby est un spectacle offert par de nombreux figurants en quete de reconnaissances
    on n y decroche que des prix de longues et fideles amitiees
    adieu CESAR salut RICARD

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  11. César, Ricard, Richard🤔
    Chacun son étang d'art...

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    1. Ah ah, sacré Sergio... Jamais en retard d'une relance.

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  12. Un bon gros match, du jeu, de l'intensité, du suspense en prime.
    Du déchet pour deux équipes encore en réglage,des boks vainqueurs, il en fallait un.
    Et les Blaks embarquent la timbale, logique.
    Allez, fins les réglages, hein !

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  13. enfin un super match biarritz toulouse beaucoup de mouvements de l intensite les basques y croyaientt mais ZORRO DUPONT est arrive
    pour gagner ces toulousains il faut bloquer ZORRO et n tamack dans l ascenseur de l hotel
    du jeu du suspens que demander de plus

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    1. Davantage que Zorr, Super Dupont me fait penser à un Deus Ex Machina qui descend sur scène pour régler les problèmes.

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  14. Viens de voir en accéléré AFS/NZ, engagement physique des 2 côtés à la limite de la violence, bon on a eu un peu moins de jeu de gagne-terrain que la dernière fois, déjà pas si mal, sur le match les Bocks au-dessus auraient du bien plus tôt s'assurer du succès, et alors l'arbitrage, en suis tout espanté à c't'heure, que ce soit sur rucks, hors jeux, ou plaquages c'est du grand n'importe quoi, un jeu lointain cousin du rugby à XV, en tous cas pas les mêmes règles.
    Suis d'accord avec les appréciations sur Zorro, quel joueur, 2 ballons et deux essais pour le ST, pas besoin d'un Tornado ce Renard, il a tous les coups dans la tête et les jambes, quel bonheur pour le rugby de voir jouer ce Dupont de chez nous.
    UBB pas mal non plus, hein, et le CAB remplit sa colonne points à la maison consciencieusement et avec application, le Jérémy qui tient les comptes a la mine satisfaite. Le SF par contre pas bien, on sent les joueurs inquiets à chaque ballon, qu'ils le possèdent ou pas d'ailleurs.
    Voilà voilà, allez Paris/Roubaix ce jour quelles coureuses, les pavés tout esbaudis du passage de la gent féminine ont la nuit pour s'en remettre et martyriser demain les forçats habituels, allez J.A ????

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  15. Des matchs pas au top quand même. J'y mettrai pas 14. Toulouse sans trop forcer mais avec la cavalerie à la fin. Brive un peu plus réaliste que SF qui devient déjà inquiétant. J'ai préféré dans la défaite Biarritz que Perpignan.
    L'UBB en mieux, Urios peux gonfler les pecs devant un LOU à jeun. LR encore en rade, Montpellier en léger mieux mais faut rester en bord de côte pour l'instant. Pas vu NZ/AFS mais à priori rien perdu à part la défaite Black.
    Bref la roue tourne mais pas un bruit de super matos. Paris-Roubaix dans la boue pour esbaudir la gent masculine ? JA dans le rang, je pense.
    Et pourtant, me demande à quoi il tourne même si je lui reconnaîs de la qualité, parce qu'en face y en a aussi sur ces styles de courses... Du Quick step ???🤔

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  16. Lors de mon séjour à Agen, Mme Sitjar m'a gentiment offert l'ouvrage que le dénommé Dammaggio (l'éditeur régional mais aussi auteur à ses heures qui m'avait laissé en plan avec l'anthologie) vient de publier. Je l'ai lu hier soir devant un brasero, avec un cigare et un verre de rhum, et j'ai pensé, ayant refermé la dernière page, m'en servir pour réactiver le feu...
    Je n'ai pas trouvé grand-chose d'intéressant dans ce livre si ce n'est qu'il reprécise la date de décès du père de Michel (1944). Sinon ça parle beaucoup des journées de Dammaggio, ce dont le lecteur se fout éperdument et peu de Michel Sitjar qui, visiblement, n'est pas le vrai sujet de ce livre.
    De longs passages sur Christian Carrère et Benoit Dauga n'ont pas grand chose à voir avec quoi que ce soit et forment le coeur du texte. Aussi des compte-rendus de matches repris dans Miroir du Rugby. On y parle aussi beaucoup de Bernanos et de la Guerre Civile aux Baléares, avec le nom de Sitjar en fil rouge, sans qu'on sache s'il s'agit de membres de la famille ou non.
    Il y a des vers de Michel dispersés ici et là hors contexte la plupart du temps, et sans doute une dizaine de pages à sauver de l'oubli. Mis à part quelques amis cités par l'auteur de cette éphéméride, cela ne devrait pas intéresser grand monde. Mais je lui souhaite de trouver son public.
    Je jette un voile pudique sur une dizaine de coquilles (ça arrive, même aux meilleurs), beaucoup de faiblesse d'écriture, une mise en page trop linéaire et pas de page blanche d'ouverture (ce qui est une vraie faute et surtout un manque de culture éditoriale : si ce monsieur lit, ce qu'il semble affirmer à longueur de pages, il ne regarde pas beaucoup les objets dont il tourne les pages).
    Ces "101 jours avec Sitjar" ressemblent à un long naufrage, et on attend vainement un sauvetage.

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    1. Un bel habit pour l'hiver !!!!!
      Les cèpes sont de la revue, ça pousse.
      Bon dimanche, ici il pleut il mouille c la fête à la grenouille, beau temps pour l'aviron sur le lac du causse, @+

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    2. Effectivement, il ne risque pas d'attraper froid. Mais si par le plus grand des hasards, tu te trouvais avec ce livre entre les mains...

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  17. Castres pas spécialement inquiété par un Toulon qui se cherche tjrs, commence à connaître un équilibre, avec un style de jeu un peu plus fluide et de l'enchaînement entre les lignes. Broncan/Darricarrère/Capo Ortéga ont l'air d'apporter à ce groupe. Toulon doit pas se louper contre Brive pour la prochaine journée.

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    1. Brive fera tourner son effectif

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    2. Pour préparer la réception de La Rochelle le 16 octobre

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    3. Toulon à Mayol n'est pas un objectif pour Brive en ce moment.

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  18. ah si on pouvait voir en action la charnière Iribaren/Cooper, un rêve passe....

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    1. Un rêve dans l'im passe, Georges.
      Mais un rêve... à coo(u)per la controverse...

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    2. Mais bon, franchement, Iribaren manque de densité stratégique. C'est un chien fou à l'instinct. Cooper dispose d'une palette plus riche. On voit bien, par exemple, qu'au Racing, la charnière Iribaren-Russell ne peut pas tenir un match. Et que le staff n'essaye même pas Iribaren-Beale, qui serait plus ou moins du même tonneau que Iribaren-Cooper.

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    3. Au fait, Georges, d'où te viens cette passion pour ce Teddy-là ?

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    4. comme beaucoup , je considere que la passe est l'emblème du rugby quelque soit son qualificatif, du 7 au XV en passant par le 8(en scolaire assu j'y eu fais des match) et le 13.Si j'ai vu pas mal de match au bord de la pelouse, c'est par la télé que j'en vois le plus. Et donc à la télé , tel que c'est montré le SEUL poste que tu peux un peu juger et donc comparer c'est celui du 9. Et donc depuis et surtout sa période briviste , je, on , voit bien son apport, du principalement à la qualité exceptionnelle de sa passe ( intégrant bien sur le destinataire, auprès, au loin, lancé....)

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    5. Georges, j'ai gentiment retiré ton commentaire sur la nouvelle chronique afin que nous restions ici sur cette question lancée sur Iribaren. Ne m'en veut pas stp...

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    6. Concernant le poste de numéro 9, la passe nest qu'un élément. Il y aussi la gestion du jeu. Et là, Iribaren nest pas très bon ... la preuve en Australie où il a perdu pied

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    7. Au moment crucial qui pouvait permettre au xv de France de l'emporter. On a bien vu quil n'avait pas le niveau international

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