samedi 30 mai 2020

Dans l'ombre du sourcier


Vendredi 29 mai, tout Clermont célébrait le dixième anniversaire du titre, ce bouclier de Brennus enfin ramené au pied de la statue de Vercingétorix en 2010. Chacun y est allé de son souvenir, de son hommage, de son anecdote, mais pas un mot pour l’homme qui sut murmurer à l’oreille de Cotter, à celles du staff et des joueurs. Celui sans lequel, très certainement, l’ASM aurait fini par remporter ce titre, mais celui avec lequel les Auvergnats parvinrent à briser une spirale négative après dix échecs en finale.
Formé au rugby à Parentis, dans les Landes, passé par Angoulême, l’université de Poitiers - où nous avons été coéquipiers -, puis le Hong-Kong F.C. et enfin Balmoral, en Australie, du côté de Sydney, « Eric B. » était un trois-quarts centre de belle prestance. Ami de l’ancien coach des Wallabies, Bob Dwyer, on lui doit durant le Mondial sud-africain d’avoir tenté de créer en France un circuit professionnel, aventure rocambolesque détaillée par le menu dans Rugby Pro, histoire secrètes (Solar, 1998). Chef d’entreprise versée dans la vente des futs de Cognac, il abandonna l’élevage du vin pour créer sa structure, Sephirot, spécialisée dans le développement de la performance et la gestion de crise.
Pas un mot sur lui, donc. Cet artisan du succès avait été oublié. Je l’ai appelé. Sa réponse coule de source : « Que les gens oublient ce pourquoi ils m’ont demandé de venir fait partie de mon travail. C’est intéressant et tout à fait normal, car ça signifie qu’ils se sont appropriés les choses. » Il y a douze ans de cela, lors d’un déjeuner avec Jean-Marc Lhermet, alors manager de l’ASM, j’avais glissé le nom d’Eric Blondeau dans la discussion. A l’issue d’une défaite à Mont-de-Marsan, en octobre 2008, et alors que les Clermontois sortaient de deux finales perdues, Vern Cotter finit par rencontrer ce « sourcier ».
La suite lui appartient. « Nous avons diagnostiqué tous les écarts, tous les trous. Il fallait que le staff et les joueurs comprennent leurs dépendances, les attentes qu’on leur demandait de nourrir, tant pour la région, la ville, Michelin, le club, les supporteurs, les familles, les anciens joueurs… Je me déplaçais à Clermont deux fois par mois, pendant deux jours. C’est avec Vern, et aussi son staff et le capitaine que j’ai effectué le plus gros travail. On travaillait sur son mode de management, sa sémantique, les discours. »
Deux finales consécutives perdues comme autant de rochers à remonter tel Sisyphe. « Les joueurs avaient reçu une dette et ils se surchargeaient émotionnellement par rapport aux enjeux qui étaient sur le terrain. Si pendant que tu joues, tu veux honorer une dette, ton cerveau ne peut pas être en conscience sur deux champs. Si les joueurs voulaient amener le bouclier sur la tombe de monsieur Michelin, il fallait d’abord qu’ils gagnent la finale. » Ce qui se présenta en 2009 face à Perpignan. « L’idée, c’était de les couper de cette dette. Et s’il voulait vraiment l’honorer, ils devaient prioritairement se consacrer au rugby. Cette année c’est la bonne, cette année c’est la bonne, cette année c’est la bonne : plus tu perds, plus ta dette monte et tu te sens redevable. Et donc tu ne peux pas jouer ton meilleur rugby. »
Mais le rocher retombe. Troisième finale d’affilée, troisième défaite. « On ne peut pas enlever d’automatismes dans le cerveau : il faut en rajouter. Ça demande de la répétition et donc du temps. Je ne suis pas magicien. » Clermont menait puis se délita, pliant l’espoir en trois minutes : « Je ne peux pas donner trop de détails mais disons que les joueurs, illusionnés par le score, ont baissé leur vigilance, leur lucidité. Ce qui était l’inverse de ce que nous avions travaillé durant la saison. L’adversaire nous a alors surpris et les doutes les plus anciens se sont facilement ré-installés. »
N’importe quel autre club, groupe, équipe, aurait craqué après cette troisième humiliation. Pas Clermont. D’où, à mes yeux, l’importance d’Eric Blondeau dans la reconquête. « Le diagnostic de l’échec a été très rapidement fait et on a vite redémarré la saison suivante. L’idée était de se concentrer sur le jeu et non sur le résultat, qui n’est qu’une conséquence. » A coup de sifflet final, victoire face à Perpignan et le nom de Clermont gravé sur le bouclier de Brennus devant l’année : 2010. « A l’issue de cette finale, les joueurs ne savaient même plus quel était le score tellement ils s’étaient concentré sur les moments de vérité, les touches, les mêlées, les impacts, leurs initiatives… J’étais dans les tribunes et j’ai rejoint les joueurs plus tard. Mon rôle est hyper discret. Ca faisait un mois et demi que j’étais sorti du cercle. »
Comme tout rugbyman, Eric Blondeau rêvait secrètement de tutoyer un jour Brennus. « J’ai touché le bouclier, très tard dans la nuit. Je l’ai soulevé. Il est lourd, » ce bout de bois, objet de toutes les convoitises. Décryptage : « Il s'agit d'une représentation mentale, un symbole ; c’est-à-dire qu’à un moment donné, tu as le droit de le toucher, tu es autorisé à... Et personne ne peut te l’enlever. Il y a une trace dedans. Comme quand tu ramasses la balle de golf, elle a le même nombre d'alvéoles que les autres mais elle a été frappée par Tiger Woods. Avec le bouclier de Brennus, tu touches cette trace. »
Depuis cette nuit dionysienne de 2010, Eric Blondeau a quitté Clermont. Vern Cotter l’a ensuite appelé à ses côtés auprès de l’équipe nationale d’Ecosse en 2015. Puis à Montpellier. Aujourd’hui, il évolue dans d’autres sphères qui ne sont pas forcément ovales. En leur temps, Marc Lièvremont et Philippe Saint-André, entraîneurs tricolores, furent en contact avec lui. Sans suite. Et donc sans regret. Il est vrai que nous avons un don, en France, pour regarder le doigt qui montre la lune.

143 commentaires:

  1. Je me souviens de sa chronique dans feu Flair Play, "la mouche du coach" j'adorais ça, c'était très fin aux antipodes du bourrinage souvent propre au rugby et j'utilisais ses suggestions pour ma gestion de classe ... Tellement de résistances ont fondu au soleil de sa pensée et de ses conseils ; bon ... étant fan je ne suis guère objective mais tant pis ! Très bonne idée que cet hommage, après le Raoul Barrière d'Yvan Buonomo, on dirait que nous en avons des talents en France !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Flair Play : une dream team... J'avoue sans aucune humilité que l'idée d'une chronique made in Blondeau a été une jolie contribution. La troupe de Comme Fou (Léon, Nemer, Benoit, Seb, Antoine, j'oublie personne ?) trouvait là un digne compagnon de plume.

      Supprimer
  2. To be or not to be "Sourcier"

    L'histoire est un éternel recommencement depuis la nuit des temps ou le pouvoir du sourcier avec sa branche de coudrier ou son pendule trouve de l'eau même quand il pleut! Pour vous dire son pouvoir mythologique ou alchimique, il fait couler beaucoup d'encre pour des résultats aussi aléatoires que probants comme par exemple l'ASM. Dix finales, une victoire, neuf de perdues si j'ai bien compris. Autant dire que la probabilité rejoint le doigté du sourcier. Je suis très respectueux de ces sciences occultes (radiesthésie,rebouteux, magnétiseurs) qui ont cette faconde surnaturelle. Je me souviens d'un alors que j'étais interne au Samu qui enlevait le feu avec des résultats probants constatés par moi même. L'année suivante, le fluide avait disparu suite à une anesthésie générale. Au delà du don, je crois que ces gens ont une analyse très fine de la situation, une capacité à figer leur auditoire et à transmettre un flux positif. Quand vous êtes dans la détresse, vous n'avez qu'une seule envie entendre du positif. Victor Hugo disait "Ne soyez pas sorcier; mais si vous l'êtes, faites votre métier". L'avantage majeur et indéniable du marabouteur est qu'il n'a rien à perdre, qu'il ne démontre rien, que ça marche ou pas et que le risque de l'échec ne l'ébranle pas ou peu. En fait de lire l'histoire d'Eric Blondeau n'est pas surprenante à bien des égards. Tôt ou tard, à tâtons, par clairvoyance ou par intuition, les arguties vont faire mouche. L'essentiel est là et pas ailleurs. Pourquoi lui et pas un autre ? Surement, l'écoute, l'empathie, la sensibilité, le vécu, la perception des failles et des souffrances, bref tout ce que la vie vous apporte lorsque vous vous êtes frotté à elle. En ça, cette pandémie va faire naître des vocations pour ceux qui l'auront vécue. En fait, quand vous souffrez en silence et que vous êtes quelque part introverti, la résurgence du soi vous conduit naturellement à trouver de l'eau en toute circonstance. Je conclurais par Saint Exupéry, sorcier et "Petit Prince": "Le langage est source de malentendus".

    RépondreSupprimer
  3. Ton texte Tautor me rappelle la parabole du sorcier africain.
    C'est un village dans la brousse où sévit -comme souvent- une terrible sécheresse.
    Alors les villageois font appel au sorcier local, qui déploie tout son savoir occulte, danse, prépare mixtures, incantations et autres sorcelleries.
    Las, il ne pleut toujours pas.
    Les villageois souffrent et patientent pendant que le sorcier s'active.
    Or, 3 ou 4 ans passent, et voilà qu'arrive enfin la pluie bienfaisante que tout le monde attend.
    Alors les villageois regardent tomber l'eau nourricière et disent: "Quel grand sorcier, qui est arrivé à faire pleuvoir ainsi !!".

    Je ne sais pas quelle fut la part prise par Blondeau dans le succès auvergnat de 2010. Je remarque juste qu'il a travaillé avec l'équipe en 2009, et qu'ils ont perdu; et qu'en travaillant de la même manière avec eux, l'année suivante, et contre la même équipe, ils ont gagné.
    Je suivais régulièrement l'Usap ces années-là, et entre les 2 finales, comme souvent en rugby, mais encore plus pour un match ultime comme celui-ci, et celui qu'il ne faut surtout pas perdre, ceux qui ont gagné furent ceux qui avaient la confiance; en eux, leur collectif, le jeu pratiqué.
    En 2009, même menés à la mi-temps, les Perpignanais n'ont pas douté et en jouant ont fait déjouer les Clermontois. En 2010, c'était comme la fin d'un cycle à l'Usap, ça sentait la fin et non plus la faim, et sans avoir beaucoup plus confiance en eux, les Clermontois ont pris le dessus.
    Après tout, leur chance a peut-être été de retrouver le même (mais plus tout à fait) adversaire en 2010; de quoi leur donner le petit supplément d'âme (de confiance, de réaction, de je ne sais pas trop quoi en fait) pour, en gagnant enfin ce match, éviter la honte intérieure, terrible et ineffaçable, de perdre à nouveau et contre la même équipe.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dans le même genre, le sorcier africain dont tu parles se rend en Angleterre et quand il revient au village, il réunit les membres de la tribu et leur dit ceci : "J'ai rencontré un plus grand sorcier que moi. Les Anglais se réunissent dans un champ avec deux totems plantés de chaque côté. Une quinzaine de personnes en culottes courtes gesticulent d'un côté du terrain, une quinzaine de l'autre. Quelqu'un place un œuf en cuir au milieu et le sorcier, vétu de noir, siffle. Et là, il se met immédiatement à pleuvoir..."

      Supprimer
    2. On peut ironiser, Tautor et Pipiou, sur l'impact d'un préparateur mental. Eric Blondeau préfère d'ailleurs l'expression "développeur de performance". Ironiser fait partie des mécanismes de défense. C'est souvent la première réaction que l'on rencontre quand on souhaite comprendre pourquoi telle ou telle peur, angoisse, poids, frein, projection, empêche quelqu'un de réaliser pleinement son potentiel, pourquoi ses comportements conscients ou inconscients sont portés à un point paroxystique ou atonique.
      Je sais que vous me faites l'honneur et l'amitié, du moins je l'espère, de penser que je n'écrirais pas une chronique sur un charlatan, un type qui fait pleuvoir au bout de quatre ans. Dans le rugby, mais dans le sport en général, la préparation mentale est un facteur de succès, comme la préparation physique, tactique et technique. Mais personne n'a dit que c'était l'assurance de réussite à tout coup. Le haut niveau se compose de ces quatre éléments et l'aspect mental, psychologique, est sous-estimé, sous-employé, sous-coté.
      J'ai eu la chance de bosser avec Eric Blondeau, j'ai vu comment il fonctionnait, c'est assez bluffant, j'avoue.
      Ce n'est pas pour rien que plusieurs membres du staff et de l'effectif clermontois lui ont envoyé un petit message amical samedi.

      Supprimer
    3. Et pas plus tard qu'à l'instant je viens d'en recevoir un de Julien Pierre me remerciant pour cette chronique.

      Supprimer
    4. Ritchie,

      pas d'ironie de ma part sur le préparateur mental qu'est Eric Blondeau. Relis ce que j'ai écris: "les arguties vont faire mouche ... Surement, l'écoute, l'empathie, la sensibilité, le vécu, la perception des failles et des souffrances, bref tout ce que la vie vous apporte lorsque vous vous êtes frotté à elle." De fait, le titre est trompeur du sorcier, nous nous retrouvons nez à nez avec le préparateur mental ! Est-il sorcier ou magicien ? Ni l'un ni l'autre, à la confluence de la psychologie, de la pédagogie, de l'intelligence situationnelle de l'esprit sur le corps et de la résilience à se construire sur l'échec. Boris Cyrulnik parle d'action, d'affection et de réflexion. L'action pour les endorphines, thymorégulateur du sportif, l'affection pour le renforcement des liens important dans une équipe et la réflexion basée sur le spiritualisme, la méditation, la lecture ou l'écriture. Pour ma part, l'écriture avec le sport restent les plus belles pages de la littérature française. La résilience d'une équipe va se nourrir de ces trois mamelles pour construire la victoire sur soi et celle du groupe. "On a été punis par Dieu parce qu'on ne croyait pas assez" disaient les chrétiens ou "Inch’Allah" pour les musulmans. Je terminerai mon props par "la résilience, c'est comme l'amour, un seul mot ne suffit pas pour en décrire les vertus".

      Supprimer
    5. Même absence d'ironie de ma part.
      Je ne peux même pas avancer des éléments issus des sciences comme peut le faire Tautor (ou toi-même de par tes études).
      Je me sens simplement comme dépourvu devant la complexité du domaine mental (par exemple les articles d'Eric Blondeau dans le défunt "Flair Play" ne m'ont pas du tout "parlé"), et par nature méfiant devant un discours trop affirmatif sur le sujet.
      Il n'empêche pas moins que le travail dans le domaine mental (en sport ou ailleurs) est une évidence, que ce soit dans la préparation du sportif de (plus ou moins) haut-niveau ou simplement la vie de tous les jours. Chacun avec ses outils, avec ou sans aide (mais avec c'est évidemment mieux), chacun avec ses buts.
      La seule chose qui me gêne, c'est que le travail de quelqu'un comme Blondeau va être mélangé et mis sur le même plan que celui des "charlatans" dont tu parles, si tant est que l'aspect prépa mentale, "coaching" personnel, de vie, etc... est en vogue actuellement.
      Or et tu le dis clairement, ce n'est qu'un facteur parmi d'autres, qu'il convient de ne pas négliger (et c'est très bien que l'EDF s'y mette enfin), sans pour autant lui prêter les pouvoirs "sorciers" de qui peut faire pleuvoir les succès, sportifs ou autres...

      Supprimer
  4. le vrai talent est souvent méconnu et c'est pour cela que c'est un vrai talent ... il ne cherche pas la lumière pour paraitre, il est tout simplement.

    pour faire une comparaison un peu osée , le talent formidable de tous ces inconnus infirmières et infirmiers qui ont soigné et sauvé tant de vie. comme Eric Blondeau on n'en parlera pas mais c'est de leur travail qui est venu la lumière et leur Brennus est juste des vies sauvées.
    Il faut savoir rendre à César .....

    RépondreSupprimer
  5. Un de ces boucan dans le dressing cette nuit !( ah ben oui, nous avons un dressinge hein,c'est ma moitié qui le dit, perso j’appelle ça le bordel,c'est pas moi l’ordonnateur dans cette famille !)
    Ce matin j'ai trouvé le sac à dos ouvert, les pompes qui dansent toutes seules, le short et la casquette prêts à bondir.
    Les sentiers rouvrent mardi,yessss, on y sera, direction Mafate, trois nuits sans connexion, juste des caris et des cailloux, et la lune aussi, sans pollution, le bonheur.
    Du coup, pour cette fois, comme Marc et Philippe, juste un doigt me suffira .
    Allez, mes frères et sœurs, déconfinons dans la joie et la bonne humeur .

    RépondreSupprimer
  6. si tu passe par cilaos ..donne le bonjour pour moi ; 1 mois de remplacement en 95 ou 96 j'ai oublié ...ramène nous quelques lentilles ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'y dors la veille, première étape Cilaos/ La Nouvelle.
      Le col de Taibit me chahute déjà le coco mais le bon docteur Nassibou va arranger tout ça , cote de porc/ lentilles,et pas en suppositoire.
      Et même un p'tit baba-figue si les astres sont alignés, on évitera juste le "vin"local!
      Allons développer la performance.

      Supprimer
  7. Joli petite lecture aujourd'hui dans L'Equipe. L'un des fils de Jean-Loup Dabadie est correspondant du journal au Japon. Il raconte que les premières émotions sportives de son père sont nées à Lesdiguières. Sylvie, spécial dédicace.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Christophe, Dabadie, Bedos : ils ne vont pas s'ennuyer. Nous, un peu.

      Supprimer
    2. La chanson préférée de Bedos ? : "Sa jeunesse", de Charles Aznavour. Boire jusqu'à l'ivresse.

      Supprimer
    3. très belle chanson !!!
      il paraitrait qu' Eric B soit mon jumeau a quelques années près ...un 13 avril ...dis lui richard qu'il faut prenne soin de moi car je suis plus vieux ...ahahahah

      Supprimer
    4. merci pour la dédicace Richard, article sympa en effet et la mention de ce sketch "carré rose" que j'avais complètement oublié ...

      Supprimer
  8. D'abord merci pour cette chronique.Mais si c'est la vie ça existe des meilleurs dans tous les domaines, et quand une personne est reconnu et remerciée longtemps après, c'est qu'il a su faire ce qu'il fallait. Il y a des sorciers dans diffèrents domaines; tel mon neveu à qui à Bordeaux le central Renault confiait en dernier lieu la voiture qui avait fait le tour de plusieurs garages pour qu'enfin il l'a mette d'equerre...et bien sur il trouvait.
    Préparateur mental, psy et assimilés, je l'ai déjà évoqué ici; Il s'agit de la rencontre entre Lendl et Murray, en tennis, Et avant tout , au commencemment Lendl lui demande qui est ton psy, réponse évasive, et bien tu vas aller consulter celui avec qui j'ai évolué, on connait la suite....

    RépondreSupprimer
  9. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  10. https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2018-2019/top-14-et-goze-lacha-le-scoop_sto7761888/story.shtml

    Le rugby pris au piège de la World Fruit Juicy. Beaumont et Laporte ne chôment pas, des championnats taillés en croupe pour remplir les caisses de la WRC. C'est la mort du petit cheval blanc. Les joueurs acceptent de diminuer leurs salaires à contrario du football, les présidents de clubs se bouffent le foie entre eux, la campagne électorale pour la présidence de la FFR sent le sapin et la Covid a montré que la cupidité n'est pas un vain (vin) mot mais que le tonneau est plus frelaté qu'il n'y paraît. La priorité absolue est de sortir très vite le monde amateur de ce schisme et de le protéger pour conserver nos racines, notre identité en attendant que le haut de la fusée prenne une forme raisonnable et raisonnée pour redonner l'éclat nécessaire à la planète rugby. La crise ne fait que commencer et en ce lundi de Pentecôte aurons nous un "Esprit Saint" dans un corps saint pour sauver le rugby français des miasmes de World Fruit Juicy ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. a mon sens et de que j'ai entendu hier au canal rugby sur les réformes , si elles arrivaient a être mis en place , c'est la fin du rugby que nous avons connu ...quand au World machin c'est comme la fifa ; tout pour l'institution et rien pour les autres .... l'intelligence et le bon sens doivent partir quand on devient dirigeant...c'est triste , si triste

      Supprimer
  11. Quelques éléments de réflexion sur l'évolution du rugby :
    - les fédérations nord-américaine, néo-zélandaise, argentine et australienne sont au plus mal, voire en-dessous du plus mal.
    - Le calendrier unifié nord-sud est une priorité (lisibilité, visibilité, homogénéité)
    - Comme avec Murdoch en 1995 (qui créa avec ses dollars le Super Rugby et le Tri Nations), CVC vient apporter des sous à un moment où le rugby international (covid) a les caisses presque vides.
    - Le système du rugby pro (Top 14/ProD2) en France n'est pas (ou plus) une priorité à part pour lui-même. On voit bien avec cette crise sanitaire qu'il tournait à vide en se regardant le nombril (l'idée de faire vivre en autarcie des clubs qui sont la propriété de millionnaires n'a plus de sens. Si ça en avait un avant).
    - Les Coupes d'Europe (qui opposent des provinces à des clubs) sont mortes dans leur présentation actuelle.
    - In fine et à terme, la FFR va reprendre la main sur le rugby pro et avant cela créer une passerelle (D3) entre les semi-amateurs et les pros.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. est ce que c'est bien ? j'avoue que je n'y comprends plus rien

      Supprimer
  12. Tout çà m'est absolument ignoble. Et sans aucun intérêt autre financier. Bascule implacable vers cet "opium du peuple". Point à la ligne pour moi. Et toutes les maigres et misérables réflexions sur l'histoire des changements dans le rugby depuis sa création n'y changeront rien. Trop long à développer. Collaboration ou résistance, voilà la question.
    Je suis un peu abrupt, mais trop c'est trop! En particulier à la sortie d'une période de réflexion!!!?
    Réflexion, d'ailleurs et malheureusement, imposée: et on voit ce que cela donne!
    Tout cela n'augure rien de bon...Et je ne parle pas que du rugby.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il y a des points positifs, André. On ne peut pas tout noircir. Sauf à s'appeler Pierre Soulages...

      Supprimer
    2. Ah, mais Soulages ne noircit pas ! Il cherche la lumière là où elle n’est guère.
      “Durant la préhistoire, l’homme est allé dans les cavernes pour peindre, c’est à dire dans le noir absolu” nous dit celui dont l’œuvre s’inspire tant la source de lumière du jour, dans le faible rayonnement de la caverne, parvient pourtant à magistralement imprégner les toiles.
      Bon, d’autres ici de longue date désignés, des choses, d'eux-mêmes et de leurs illusions sur la réalité de leur monde et du jeu en particulier, ne connaissent que les ombres projetées sur les murs d’une caverne qu’ils n’eurent de cesse de creuser jusqu’au trou, noir, d’où la moindre particule de quoi que ce fût ne s’échappe.
      Et cet horizon des évènements-là, ben Soulages, il n’en veut pas.
      Serions-nous soulagés donc, si ceux-là trouvaient, un beau jour ou peut-être une nuit, le sentier étroit et escarpé qui, de la Caverne, monte vers la Lumière ?
      Ce serait mythique, non ?

      Supprimer
  13. Ritchie

    Tu poses le problème fondamental de la souveraineté du rugby face à l'argent. La crise sanitaire a bon dos et je réfute cet argument qui n'en est pas un à mon sens de dire que si les caisses sont vides c'est lal faute au Sars Cov-2. Depuis des années, sur ce blog, nous dénonçons le contrôle du top 14 par des affairistes qui ont vu El Dorado en investissant dans le rugby au mépris de toutes les règles. Pire certains ont pris une envergure internationale à des fins personnelles et financières. Combien de valets et de soubrettes picorent encore dans la main de ces omnipotents ? Tous ou presque car la plupart n'ont aucun diplôme mis à part celui certifié de "Tête Ovale". Tout le monde se reconvertit dans le rugby et dans ses produits dérivés pour manger car ils ne peuvent rien faire d'autre bien souvent. Désolé d'appuyer là ou ça fait mal mais beaucoup vont tomber de leur piédestal. Et pourtant les salaires ne sont pas ceux des footeux loin s'en faut mais la FIFA c'est un autre monde. La corruption règne et tu composes avec elle quand tu sais ce qu'elle pèse en terme de PIB par rapport aux pays du CAC 40. La World Fruit Juicy, à côté, est une goutte d'eau dans un océan. Alors unifier les hémisphères cérébraux serait cohérent pour homogénéiser le rugby international je te l'accorde mais il faudra couper beaucoup de têtes. Le rugby professionnel a sincèrement besoin d'un "Ségur" avec des Etats Généraux ou les Brissotins et les Montagnards pourront en découdre. Tu suis ! A moins qu'un caporal ne balaye tous ces despotes pour poser les fondements d'une république ovalesque. "L'amateurisme" doit être protégé, cultivé et renouvelé sur l'ensemble du territoire car c'est bien lui le terreau de l'EDF. Que l'on soit Cupidon ou Guillaume Tell, les flèches seront celles de la raison et de l'Amour du rugby.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bien sur Tautor le rugby du fond c'est une alchimie sociale entre gens de bonne compagnie, en empechant quelques "tournées générales" qui rebutent beaucoup de parents. C'est un sport de beaucoup de convivialités et il ne peut pas disparaître car c'est inérant à l'humain. Après pour le coté international......... rien ne remplacera la course au Brenus même et surtout avec des pratiquants plus ou moins payés et si possible du cru local

      Supprimer
  14. Il y a toujours des points positifs. Et de points positifs en points positifs, la dérive n'en est plus une. Ce n'est plus qu'un outil littéralement détaché de la fonction première, et seulement utile à appâter le client. Hier, dans je ne sais plus quel reportage, j'ai vu une intervention d'un représentant d'un certain secteur disant que tout marcherait aussi bien sans le produit d'origine. Pour moi c'est le cas de la chose dont on parle ici. Plus de corps, plus de chair, plus d'âme...De la technique, de la science, de la perfection..et, par dessus tout, des revenus! C'est du marché. Je ne pense pas que ce soit le but d'origine, au moment de la création et de l'élaboration des jeux, des sports et du rugby en particulier. D'ailleurs, que ce soit du rugby ou autre chose, du moment que les stades sont pleins, que les journaux se vendent ainsi que les produits dérivés,...!
    Du moment que le papillon est bien cloué sur son tableau en liège tout est bien.

    RépondreSupprimer
  15. Justement aujourdhui le Top 14 est vent debout face à un projet World Rugby dont il n'est ni le tenant ni l'aboutissant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. WRC, catégorie poids lourd,le top 14 ne fait pas le poids sans jeu de mots !

      Supprimer
  16. Je lis à l'instant un article du "Monde":
    - "Craintes sur des mesures d'économie à <>.". Quoiqu'il en soit de ce que je pense sur l'organisation sociale de notre monde, croit bien que je compatis à tes préoccupations actuelles.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. André
      continue de lire, d'écrire et de pédaler, comme Robert Marchand, un record du monde en vue pour notre plus grand plaisir !

      Supprimer
  17. Je termine ma revue de presse par un:
    - "Top 14, la faillite d'un système" dans "Rugbyrama".
    Intéressant. Alors, quoi? Aller plus loin dans le style, ou bien réfléchir à un monde plus humain?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais on est daccord André. Je ne dis pas autre chose

      Supprimer
  18. Demain, reprise du travail pour tous les sportifs professionnels et ceux de haut niveau ! Pas de contact avant le 22 juin ! Donc trois mois devant eux pour s’affûter pour reprendre le championnat en septembre. Mais qu'ont ils fait en coulisse pendant le confinement ? Outre le physique, la prise de poids, les addictions, ou en sont ils psychologiquement ? Une bonne case à cocher pour les préparateurs mentaux. Devant un avenir incertain ou les joueurs ont baissé leurs salaires, si le public ne vient pas à leurs rencontres, que vont ils devenir tous ainsi que tous ces clubs dont l'équilibre économique reste précaire ? 50 jours ou la déchéance plus sournoise que maladive va dessiner un nouveau destin pour chacun d'entre nous, ou il faudra se reconstruire selon de nouveaux critères, de nouveaux repères, la fameuse résilience ! Est-il totalement possible d'effacer sa genèse de vie pour en écrire une nouvelle ? Car en fait, ce qui change, ce n'est pas soi même mais ce qui va se passer autour de soi non ? Ce sevrage brutal de sports m'a laissé de marbre quand j'ai lu Armstrong et ses confidences, quand j'ai revu des étapes du tour de France cycliste ou des finales de Roland Garros. L'endorphine s'est étiolée laissant la place au Covid quotidiennement, une sorte de lavage de cerveau qui fait disparaître toute identité. Nous allons découvrir une nouvelle nature humaine résiliente pour notre plus grand bonheur. Nous allons renaître une deuxième fois pour aller vers l’égrégore ovalesque celle qu'on n'attendait plus depuis bien longtemps.

    RépondreSupprimer
  19. Dans la note de 19h03, je m'aperçois que le terme dans l’entre parenthèse a disparu et risque donc de rendre le sens de l'ensemble un peu énigmatique. C'était "L’Équipe".
    -"Crainte sur des mesures économiques à l’Équipe".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Perso je croule sous le boulot mais la période est compliqué question vente en kiosque

      Supprimer
  20. Égrégore = concept désignant un esprit de groupe.
    Ce terme m'était complètement inconnu!
    Je connaissais "l'agrégation": l'action d'agréger, donc.
    Et puis, dans La Fontaine, l’ellébore conseillé par le Lièvre à la Tortue afin qu'elle puisse soigner sa folie et retrouver un peu de sagesse. Mais je m'éloigne certainement un peu.

    RépondreSupprimer
  21. Pour ta réponse de 21h45, je ne réfléchis pas "contre toi", Richard. J'expose juste une partie de ma pensée sur les orientations générales de la société et, par conséquence, des positions prises par le sport dit "de haut niveau", assimilé au professionnalisme. Le Rugby, maintenant, et, en particulier, ici.

    RépondreSupprimer
  22. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas de souci, André, j'avais bien compris. Et ici on ne réfléchit pas contre quelqu'un, on avance ensemble.
      Juste préciser que la problématique du rugby se situe sur plusieurs niveaux, ou plans : Administratif, financier, sportif et humain.
      Administratif : World Rugby prend les choses en mains en réinventant un calendrier qui relie nord et sud.
      Financier : les caisses se vidant partout, il faut trouver une solution.
      Sportif : les barrières entre les mondes amateur, semi-amateur et professionnel sont questionnées.
      Humain : le modèle "haut niveau" montre ses limites sous l'effet coronavirus.

      Amateur-pro, nord-sud, fédé-clubs: tout se télescope dans une temporalité resserrée.

      Difficile de conclure ou seulement d'opiner dans ce contexte chargé. D'autant que les différents projets fluctuent semaine après semaine. Et que le cas de la France semble cristalliser autre chose, de l'autre du rapport de force. Laporte (FFR et WR), Atcher (CM2023), Grill (élection fédérale), Goze (rugby pro) et quelques francs tireurs qui ne s'occupent que de leurs interets particulier... Oups.

      Supprimer
  23. c'est vrai. Et j'avoue méconnaître un grand nombre de ces divers points. Ou, plutôt, ne m'intéresser qu'à une certaine vision des choses.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est pour ça que ce blog a du bon : on échange. Ton recul éclairé est aussi intéressant que mon implication professionnelle.

      Supprimer
  24. C'est officiel et ça vient de tomber ! Arrêt des Championnats ;-)
    Colomiers pourrait être champion de ProD2 et Bègles-Bordeaux de Top 14...
    Côté JIFF, Brive est dernier (14 par feuille de match), le Racing 92 et Toulouse en tête (avec plus de 20 par feuille de match) !
    Voilà les nouvelles de front...

    RépondreSupprimer
  25. Derrière un teeshirt dédicacé, un mégot de cigarette, une accolade pour une photo, une balle de golf en bonne place pour ne jamais la jouer au risque de la perdre, se cache souvent la matérialisation de l’idole pour ceux qui sont empreints d’identification.
    Sites de ventes d’occasions, stands en bonne place lors de manifestations ou grande habileté à la fin d’une compétition le choix est vaste pour devenir propriétaire « d’un bout de lui ».
    Joueurs, entraîneurs, dirigeants, famille proche et salariés du club vainqueur sont ceux qui soulèveront les premiers le bouclier de Brennus.
    Il devient alors pour chacun d’entre eux « un bout d’eux même  » concrétisant leur propre investissement au service du collectif.
    Mais ce n’est pas la seule différence avec un autographe ou d’une balle de golf quand bien même elle aura été frappée par T. Woods ; le bouclier de Brennus devient très vite un être animé. On s’assoit à côté de lui, on dort avec lui, on part en vacances avec lui, voire même on lui apprend à nager.
    Le bouclier est une personne.

    RépondreSupprimer
  26. Eléments de réflexion sur l'évolution du rugby donnés par Ritchie.

    - Le côté rugby pro replié sur lui-même rejoint la logique du foot pro avec son économie hors-sol qui commence à penser un futur sans stades ni public dont elle n'a plus financièrement besoin.
    - L'harmonisation des calendriers Nord-Sud est une priorité, mais vu ce que Goze vient de proposer, c'est pas gagné. D'autant plus que la situation financière critique des fédérations du sud va nécessairement avoir des répercussions sportives à long terme, et notamment sur la hiérarchie sportive actuelle.

    - L'articulation du rugby en France, vu ce qu'il devient au plus haut-niveau, ne nécessite-t-elle pas de trancher en profitant de la crise actuelle: une séparation nette entre un secteur Pro et un secteur vraiment amateur financé par la FFR ?

    Tout ce qui est passerelle entre TOP14-ProD2 et Fédérale et Séries, si ça répond à une situation économique vitale pour les petits, risque surtout d'accentuer la gangrène des plus petites divisions par le rugby pro. En y injectant plus d'argent, on les rend esclaves d'en avoir toujours plus besoin.
    On le dit souvent: Le rugby professionnel est devenu un autre monde, un autre rugby (l'"hyper-rugby" du livre de Xavier Lacarce).
    Profitons-en pour changer les choses, pour promouvoir le rugby sport populaire, éducatif, formateur, pour ce qu'il a toujours été: un jeu d'enfant(s)...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis d'accord avec toi, Pipiou. J'aimerais bien lire ce que notre ami Philippe Glatigny a à écrire sur ce sujet de l'éducation par et avec le rugby.

      Supprimer
  27. ..."on les rend esclaves d'en avoir toujours plus besoin"...
    C'est exactement ce que je me disais en écoutant France-Inter dans ma voiture. Et oui, je m'en sers exceptionnellement de temps en temps! Une circulation incroyable? Ou alors par sensation contraire après deux mois de dés-habitude?
    Cette phrase était:
    "Depuis que nous avons retrouvé notre liberté"...Et je me demandais de quelle liberté on parlait.

    RépondreSupprimer
  28. M'est revenu, par certains détours de la pensée, ce livre de Lanza del Vasto -lui aussi et comme pour beaucoup d'autres, disons penseurs, pour simplifier,tel l'exceptionnel gallois Bertrand Russel...- "Les Quatre Fléaux de l'humanité". Il est resté un certain temps du côté de Béziers et je ne sais pas ce qu'il pensait du rugby. Ce que je sais, c'est qu'il a soutenu le créateur de "l'objection de conscience", Louis Lecoin. Cet homme parlait-il à l'oreille de ses disciples; je ne sais pas. En tout cas il était, entre autre, poète et chanteur, avec sa femme.
    De là, autre pèlerinage vers Auroville et la "Mère", elle même inspirée de et par Sri Aurobindo. Énorme puissance autour du mental.
    Et puis, encore, Jiddu Krishnamurti, vu lors d'une conférence dans les années 1970. Se dégager de toute autorité, voilà son discours. Être "en soi" et non, comme le monde d'aujourd'hui, de plus en plus "hors soi".

    RépondreSupprimer
  29. J'ai lu vos commentaires et j'ai trouvé qu'on s'éloignait du sujet de la chronique, c'est d'ailleurs bien étrange car Eric Blondeau est pour moi très éloigné de pensées nébuleuses et de recettes de vie, plutôt un esprit carré qui propose des solutions pleines de bon sens après des diagnostics avisés .
    Ca ferait donc beaucoup de bien à World rugby et au rugby tout court sans parler de la vie d'après -puisque tel est le nouveau concept -
    Ce qui a émergé pour l'instant n'est pas très enthousiasmant je trouve, quel que soit le point de vue : joueurs, spectateurs, acteurs du rugby en général . C'est surtout bien alambiqué !
    Comme si on voulait rapiécer un tissu déchiré, qu'il soit sportif ou sociétal, en collant de ci de là quelques patchs réparateurs alors qu'il faudra sans doute une remise à plat de l'ensemble du tableau - Tautor parle justement de Segur du sport -
    En appelant souvent ici à une "tabula rasa" pour remettre le rugby en ordre de marche suite aux dérives soulignées par l'ensemble des blogueurs, nous ne nous attendions certes pas à vivre ces mois de Covid délétères à bien des égards . Nous la tenions notre tabula rasa, on pouvait tout reconstruire puisque tout était par terre !
    Mais non le gattopardisme semble frapper encore . Rappel le «gattopardisme» est synonyme de changements spectaculaires en surface… pour mieux préserver le statu quo des choses profondes. Il faut que tout change pour que rien ne change ? Encore ?
    Et déjà pointe le dégoût ( cf l'affaire Kean ) l'incompréhension (faire un National après avoir laissé tomber la poule Elite ) etc . Beaucoup d'émotionnel, c'est normal le confinement a atteint notre mental même et surtout inconsciemment ; l'ovalie est décomposée et comme une équipe en déroute, elle aurait besoin d'un coach de la performance, quelqu'un qui pourrait froidement analyser la situation . Mais bon comme d'habitude le rugby va renâcler et repousser ces solutions trop "spycologiques".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hello Sylvie,
      de toute façon, on s'éloigne toujours de la chronique. C'est l'esprit du truc. Il est très rare que nous restions pendant une semaine sur le thème abordé (d'ailleurs, souvent, il y en a plusieurs au sein d'une même chronique). Et je trouve ça formidable car les rebonds se multiplient. D'autant que l'actualité s'y prête. Et j'avoue d'ailleurs ne plus savoir où donner de la tête. Nulle part, sans doute au final...

      Supprimer
  30. Eric Blondeau, où le sorcier avec l'ASM obligé de se ressourcer constamment pour changer son fusil d'épaule, corriger l'angle de tir avant de faire finalement mouche en 2010. Faudrait lui demander, car m'a pas semblé une affaire facile, finalement pour lui. Peut-être une particularité encore plus particulière à Clermont, un tréfonds caoutchouteux, un sortilège vaincu on ne sait trop comment ? Appropriation du blondeauisme certainement, mais qui s'est un peu évaporée. Et l'appropriation est une chose (réponse façon humilité), la reconnaissance une autre... Vingt-neuf mai effet final, mais depuis n'est plus un vin neuf mais, qui sait...
    Depuis, l'effet sirop thiphon reste pointé du doigt.
    Le boisé apporte un peu plus de structure, de profondeur, de longueur au vin afin qu'il arrive à son sommet. Et il en faudra aussi pour arriver à étalonner ce sport face à ses exigences intrinsèques, liés au professionnalisme notamment. Rugby pro et amateur, mais amateur de quoi. La secousse Michalak s'impose t'elle ? Faut il un garde fou (sans montée/descente) entre championnat pro et amateur, hormis l'évolution des joueurs de l'un à l'autre afin de péréniser une viabilité pour les 2 ? C'est ce qu'on voit pourtant dans l'hémisphère sud, où a évolué le Fred... Numéro d'équilibristes pour l'instant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il me semble, Sergio, qu'il y a une grande part de discrétion. Eric doit garder certaines choses pour lui, c'est la loi du genre.
      Quant au passage amateur-pro, vaste débat qui mériterait un "Segur" ovale.

      Supprimer
    2. Oui, peut-être de la discrétion.
      Mais si on prend à contrario, un club comme Castres, celui ci a largement su trouver la dynamique, l'esprit de gagne et d'opportunisme sur ses derniers boucliers, y compris l'erreur d'arbitrage contre Grenoble en 1993 qui ne mettra jamais la main sur ce bois si particulier de Bren us, qui l'aura joué un peu ASM pour le coup.

      Supprimer
    3. Erreur d'arbitrage ? Une trahison majeure oui ! Un coup d'Etat ! Machin aurait dit une sodomie arbitrale mais tu me connais Sergio, j'ose pas !

      Supprimer
  31. Alors on s'éloigne de la chronique bande de petits gattopards,j'ai les noms.
    Table rase, tu rigoles,the show must.....
    Ca va repartir comme en 14, obligé,tu crois pas qu'on va laisser nos valeurs z'ovalesques, nos couleurs, nos drapeaux, nos mascottes, nos Canal +, nos gros Popaul, nos encu....d'adversaires qu'on est chez nous, alors !
    Quoi les thunes, pas le soucis, c'est tellement vital qu'on reste cons,oh pardon, supporters , qu'on va les trouver,nos développeurs de la dépendance sont la pour ça.
    Des mecs de Hong Kong, des saoudiens, une autre tenue que le charcutier du coin pour payer nos gladiateurs, même Ménard est d'accord.
    Les marmailles,les amateurs, soyons sérieux, vont pas venir nous les briser en pleine crise, qu'ils se demerdent, z'ont l'habitude.
    Allez, la voilà la situation, dans toute sa froideur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. la surprise dans l'affaire Dominici ( pardon j'ai pas pu résister) c'est quand même Michalak non ? Enfin plus que Ménard déjà ...

      Supprimer
    2. Ah ben oui, dis donc!
      Un garçon plutôt avisé le Frédo, que ferait il dans cette galère à part espérer un petit billet?
      Notons qu'il ne s'est pas exprimé.
      Quant à l'autre guignol, qui peut penser que des investisseurs sérieux seraient tombés sous son charme?
      Juste un habillage, ici on dit une "couverture pays", mais il est tellement, heu, comment dire, "différent" qu'il est bien capable de se prendre pour un vrai patron pour peu que le projet prenne corps.
      Le tout est de savoir quand va t'il se ramasser les élastiques dans le pif !
      Allez, le plus tôt sera le mieux.

      Supprimer
    3. Mais la couverture n'est pas assez large, d'où Michalak en 16e homme

      Supprimer
  32. Le boisé oui, pas toujours, et par longue maturation au tonneau,jamais en rajoutant des copeaux, pur scandale!
    Fermer définitivement le monde pro, d'accord, trente clubs c'est bien suffisant, mais notre maillage territorial n'est pas homogène.
    Vannes ou Rouen, par exemple n'auraient jamais eu leur chance.
    Allez Chevreuse

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ben je parle du fût, du vrai, du Guy de chêne. Pas du copeau de mascara(t)de.
      Le Maillage territorial, toujours difficile d'homogéneïser, vu la culture in French. L'important c'estde faire la maille

      Supprimer
    2. Oui, sommes d'accord, je suis contre les adjuvants, fûsent ils de compagnie.
      Allez mailler.

      Supprimer
  33. Castres/Grenoble, pas plus scandaleux que Beaumont/Agen en 70, et toujours le même homme derriere , bebert la savate alias Ferrasse....Hugh j'ai dit!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ouais Georges, peut être. Mais c'était pas 1 finale. Cette année là, c'était La Voulte champion de France, qui avait battu Agen en demie et Bébert il est reparti avec son par-dessus...

      Supprimer
  34. Consultez sans délai l'article de Midol sur Tordo :

    "J’ai plein de potes qui ont joué à des niveaux dits inférieurs, mais qui sont aujourd’hui des pères de famille et des chefs d’entreprise comblés… Ça, ce sont des messieurs du rugby ! C’est cette frange de 99 % des rugbymen qu’il s’agirait de mettre en valeur. Pas les 1% qui sont déconnectés de la réalité et donnent de mauvais exemples aux gamins... »

    Avec lui j'aimerais regarder la lune .
    Allez, bonne fête à nos blogueuses, nos compagnes, nos mamans.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Solidarité de talons...d'étalons ? 🤔 Euuhh, enfin étalonnée. Mais l'esprit est là.

      Supprimer
  35. Pages très intéressantes de Richie ce jour. Ca remet en perspective les polémiques contemporaines sur les argentiers du rugby.
    Finalement, rien de nouveau sous le soleil

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Olivier
      Effectivement gros boulot de recherche.
      Heureusement javais les dossiers à la maison.

      Supprimer
  36. Poirot après Vahamina en retraite internationale. Si on cherche plus loin, d'autres à différents niveau mettent un terme à leur carrière. Passage à l'ombre. L'eau de la source, n'est elle plus suffisamment bonne ? En pro, la concurrence reste rude même si on enlève les joueurs étrangers. Des jeunes montent et poussent sans arrêt. Les cadences, les risques de blessures viennent entrer en ligne de compte, en terme d'aléas et d'altération de motivation et d'intentions. Mécènes oui mais certaines mises en scènes deviennent difficiles. Des joueurs restent sur le carreau pour différentes raisons qui font aussi que leurs clubs ne les gardent pas, voire les licencient. Et où on voit, que pour les plus volontaires ils vont chercher en Pro D2 au mieux et maintenant F1, F2, voire F3. Rapport ambigüs avec l'argent certes, mais aussi avec eux-mêmes jusqu'où sont ils prêts à aller pour rester au haut niveau, garder leur image "starisante" et leur argenterie ? Allo, Jeff, tu peux faire quelque chose ???

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cce qui me surprend cest quil ne dit pas un mot sur lequipe de France.

      Supprimer
  37. Tu sens quand même en creux une forme de déception.
    Guirado avait annoncé son retrait, Poirot avait été pressenti pour le capitanat (et le costard semblait lui aller), et voilà qu'on sort Ollivon du chapeau, et qu'il fait parfaitement la maille. Exit Poirot.
    A le lire, y'a pas de blême, mais quand il dit, après s'être fait confirmer par Galthié que le choix de l'écarter était purement sportif, "J'espère qu'il a été sincère", tu ne sens pas un gars forcément très convaincu...
    Poirot n'a jamais cassé la baraque, notamment en mêlée, mais bon an mal an, l'a toujours correctement tenue, avec un profil de pilier mobile correspondant au jeu prôné par le nouveau staff; là-dessus, les cartes sont rebattues avant le Tournoi, de nouvelles têtes arrivent, et mon Poirot se retrouve sur le banc, avec 2 entrées contre les Anglais et les Italiens pas flamboyantes (et donc en mêlée) mais pas non plus catastrophiques (2 ballons récupérés dans le jeu si je me souviens bien). Et il se fait bien plomber là-dessus, entre autres dans l'Equipe.
    Peut-être qu'il a senti que le vent tournait. Et d'autant plus que dans le groupe, il ne fait pas partie des béni-oui-oui. Ceci expliquant peut-être cela...
    Et il se retire en connaissance de cause: il est le premier à dire clairement que l'EDF, c'est un tiers de son revenu.

    RépondreSupprimer
  38. 27 ans, un tournant de sa carrière,il ne s'est pas imposé en Edf et voit arriver une grosse concurrence.
    Son niveau devrait lui laisser espérer encore de belles années en club.
    Une décision pleine de logique pour un garçon équilibré, non ?
    Allez Chevreuse


    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vu le présage des évènements et lisant dans le marc de poireaux, il lui est peut être finalement apparu souhaitable de limiter son investissement qu'en club, le jeu n'en valant plus la chandelle et sachant qu'il risquait de la tenir. Lucidité, sagesse ?? Des centres d'intérêts, des intérêts sont en jeu, était il aussi bien que ça avec l'ensemble du groupe ? Quelle relation véritable avec FG (semblant plutôt en pointillé ? ?

      Supprimer
  39. Honnêtement, qu'un pilier se retire de l'équipe de France à 27 ans alors qu'il va atteindre le sommet de sa carrière, le top de sa forme, le moment où l'expérience compte... Ca m'inquiète, m'interroge. Etre avec sa femme, en famille, ses enfants... OK mais bon, tout le monde fait des sacrifices et puis que quoi parle-t-on ? Il est chez lui tous les soirs sauf le week-end. C'est pas des gros sacrifices, ça.
    Non, il y a autre chose. La vexation de n'avoir pas été choisi capitaine ? Un mauvais feeling avec Galthié ?
    En tout cas, c'est pas avec des mecs comme lui qu'on pourrait gagner le Mondial 2023 chez nous... Donc, d'une certain façon, c'est bien qu'il annonce sa retraite. Pas un gros mental, le type. Et puis, l'équipe de France, puting, l'équipe de France. Ya des mecs qui se feraient couper un bras pour connaître ce bonheur d'une sélection en représentant ton pays.
    Bref, on ne retient personne.
    Au moins il est honnête.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. en plein dans la chronique, là : "pas un gros mental" ! Je crois que le confinement a fait des dégâts, à passer son temps à conscientiser et ruminer les esprits se sont égarés . Saurais-tu si un soutien psychologique a été proposé aux joueurs confinés ne serait-ce qu'en visio ? Après tout les joueurs en équipe passent leur temps à se soutenir mutuellement, le collectif brisé par le confinement a pu aussi se déglinguer ainsi que chaque individualité ...

      Supprimer
    2. Mais apparemment Poirot aurait pris sa décision dès janvier.
      Donc le confinement, ou ça te conforte dans ta décision, ou du coup dans l'inactivité forcée tu te dis que finalement...
      En tous cas une chose est sûre: dans le rugby actuel, l'EDF, ça ne fait plus rêver. La réaction de Novès (ou même celle de Saint-André), vieux de la vieille, montre bien la différence de génération et l'incompréhension devant la décision de Poirot.
      Mais bon, faut voir le bon côté des choses, ça fera un heureux...

      Supprimer
  40. Déjà avec deux bras sont pas toujours adroits, alors....
    Allez Chevreuse

    RépondreSupprimer
  41. oui Pipiou, je crois que c'est ça, beaucoup d'incompréhension pour moi, et de déception à la fois ! Je le connais bien pour l'avoir détecté à Lalinde à 15 ans ! Il jouait n°8 et j'ai tout de suite vu en lui un futur pilier. Il a eu un peu de mal à quitter sa mère et sa soeur (parents divorcés)et après un premier "échec" en famille d'accueil, c'est sa mère qui lui a fait comprendre de ne pas laisser passer sa chance de réussir et de revenir à Brive. (première "petite faille" côté mental??? ) Il a fait 5 saisons au CAB (rien à dire côté mental),avant de se rapprocher de sa famille en signant à Bêgles (avec Ibanez entraîneur)sur les conseils de Peloux manager à l'époque des -20 dans laquelle jouait Jefferson !.... alors ??? ... mais oui Richard, p.... l'équipe de France ??? ... porter "la pintade"... quel bonheur... comment comprendre ?...c'était un autre monde pour nous, sur tous les plans... encore un problème de générations certainement ???

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Porter "la pintade", connaissait pas cette expression... 🤔
      Sinon, ça cache quèquechose très certainement. Dommage peut-être (?), mais d'autres arrivent. Ça ne résoud pas non plus le fond du problème actuel sur la gestion club/EDF de plus en plus squeezante quant à la gestion de la disponibilité entre l'un et l'autre, cadences, nombres de matchs... 🤔

      Supprimer
    2. L'expression de Christian me rappelle une anecdote (lue chez Lalanne sans doute) sur un jeunot débarquant en EDF et cornaqué par un ancien: "Et n'oublie pas, petit, que ce que tu as sur la poitrine, là, c'est un coq, pas une pintade !!".

      Tu es vraiment le mieux placé ici, Christian, pour savoir ce que ça veut dire, être appelé en Equipe de France. Quand même, ça doit être terrible pour l'estime de soi, se retrouver choisi par ses pairs, à la suite de tant de légendes, avec la perspective de jouer contre les meilleurs du monde.
      C'est peut-être ça qui fait maintenant la différence: les joueurs actuels n'ont plus (pour la majorité) la mémoire de leur sport, ils ne sont plus dans le sentiment d'être la suite d'une histoire; une histoire qui les dépasse mais qui les grandit aussi, en tant que joueur et en tant qu'homme.

      Supprimer
    3. Oui, très certainement... Pour certains

      Supprimer
    4. L'histoire est elle le total des choses qui aurait pu être évitées ? Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre...

      Supprimer
    5. Merci pour ton apport, Christian. On en revient à cette question de culture. Les mecs jouent au rugby mais ils ne savent pas pourquoi, pour quoi. Ils ne connaissent rien de ce jeu que les aspects basiques : technique (et encore), tactique (pas toujours) et physique (ah ça pour pousser de la fonte, ils sont beaux et forts). Tu leur demandes (je l'ai fait) : qu'est-ce que le rugby ? Ils te regardent l'air déconfit. Ils savent à peine que ça été créé dans un établissement scolaire anglais. Mais ils n'en connaissent pas les raisons.
      Alors ils jouent. Et rejouent. Et puis à 27 ans, ils arrêtent.
      Alors oui le système (pour Chauveau qui voulait continuer ses études mais sans jouer en ProD2. Il n'a pas le niveau Top 14 mais s'est entêté. Et pour lui, comme pour beaucoup, il n'y a pas de rugby hors de l'élite. Bizarre, comme attitude. Si tout le monde était comme lui, il y aurait 400 rugbymen et puis basta...)
      L'arrêt de Poirot, franchement, on pourrait écrire une thèse dessus.
      Outre le fait que depuis Novès à Marcoussis, ya des mecs qui ne voulaient plus monter dans l'Essonne pour s'entraîner au CNR et porter "la pintade", lassés d'être traités comme des enfants, maintenant, les internationaux de 27 ans ne veulent plus représenter leur pays. Puting, où va-t-on ? Heureusement qu'il n'y a pas Verdun à faire, hein ? (je blague mais pas tant que ça).
      Il y a de l'honneur à porter le maillot bleu (n'Est-ce pas Christian). Et quand cet honneur (et cette fierté) ne sont plus là, il faut s'interroger sur une génération un peu molle du genou, qui confondrait peut-être engagement et signature.
      Il y a toute une éducation (sportive mais pas que) à refaire, me semble-t-il, pour remettre certaines valeurs (je sais, ça fait vieux, j'assume) au centre du terrain avant de filer des plans de jeu.
      Poirot, il voulait être capitaine. Il est vexé de ne pas l'être. Il n'a pas fait les efforts pour être le meilleur pilier de sa génération. Il sent que ça va être compliqué. Il abdique. Petit mental avec lequel, finalement et heureusement, le XV de France n'aura plus rien à craindre.
      Ca va faire un heureux, qui va tout donner pour le XV de France objectif 2023 et c'est aussi bien comme ça.
      27 ans, le bel âge pour un pilier, n'est-ce pas la Garuche ? Quand je pense que Alfred "The Rock" Roques a débuté à 34 ans ?

      Supprimer
    6. Désolé, on dirait une chronique.

      Supprimer
    7. Pas pour le style, pour la longueur ah ah

      Supprimer
  42. Gariguette ; s'il faut des soutiens psychologiques a des mecs de 27 ans et rugbymen de haut niveau , qu'est ce qu'il faudra alors a des retraités comme moi "ancien tout " ???? Un psy a demeure et une infirmière de style "benny hill" ...
    Après avoir lu le post de Christian , on comprend la fêlure d'une jeunesse difficile affectivement et donc aujourd'hui il ne veut peut être pas inconsciemment être "absent" de son foyer ...psychologie a deux balles mais qui expliquerai les choses ...
    L'EDF et Ritchie a raison , c'est un sacerdoce pour lequel beaucoup d'entre nous se serait coupé un bras pour une sélection , mais ça , c'était avant...c'était au sortir de l'après guerre ou la nation représentait encore une force dans le pays ...l'idée de nation tend a disparaitre avec ses valeurs d’où un certain désintéressement ...une belle paye pour être sélectionner , ça oui mais quand tu es pro et gagne bien ta vie , alors même la paye de l'EDF n'intéresse plus ..
    Et oui triste mais il reste encore beaucoup de jeunes qui ont envie simplement de jouer a haut niveau...
    'aimerai qu'un jour on fasse un sondage sur les internationaux en leur proposant d'être sélectionné dans un pays autre que la France , combien dirait oui ?
    Bises à tous anciens "confinés"

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. syndrome d'abandon à l'adolescence et donc impression d'être rejeté aujourd'hui, ça a dû lui paraître insupportable, je persiste ça aurait mérité sinon un psy du moins un accompagnement ... ne jugez pas ces jeunes à l'aune de notre jeunesse ; il y avait des relais naturels dans les familles ( mon Pépé ! ), aujourd'hui ils ne piochent des conseils qu'auprès de leurs pairs aussi démunis qu'eux !
      PS : Marco, DEUX infirmières plutôt 😏😅😅😜

      Supprimer
  43. Et pourtant, si je me souviens bien, Galthié et Ibanez, dans leurs recherches de joueurs, à leur prise en main de l’Équipe de France, ont parlé à chacun d'eux bien au-delà des aspects techniques: sur leur réelle intérêt à venir représenter cette équipe.
    Pour la "pintade", il me semble que c'est Amédée Domenech qui a employé ce terme comme le dit Pipiou.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le pintade, oui, c'est Amédée, André.
      Concernant Poirot, le mec qui se vexe parce qu'il n'est pas capitaine, et qu'il n'est pas numéro un au poste, et qu'on ne prend pas de gants avec lui, et qu'on ne le borde pas le soir en lui racontant une histoire, et bien qu'il reste en club !
      Merdre, après tout...

      Supprimer
    2. du coup ça veut dire que Galthié et Ibanez se sont plantés dans leur évaluation du gars; ils auraient dû déceler ses failles et s'il y avait un spécialiste du mental dans le staff il ne serait pas passé à côté ... oui je suis têtue !

      Supprimer
    3. Exact. On ne s'improvise pas spécialiste du mental...

      Supprimer
    4. Moi, franchement, c'est un job que j'aimerais exercer aujourd'hui.

      Supprimer
  44. oui Richard, c'est tout à fait ça, il ne connaissent pas l'histoire de ce jeu, je ne sais même pas si ils ont vu et rêvés, enfants ou ados (comme nous) devant des matches du Tournoi ou un test avec les Blacks ? nos générations connaissaient presque tous les grands "anciens" qui avaient portés ce maillot , et que dire de notre envie de l'endosser avec l'espoir un jour, à notre tour, d'affronter les meilleurs ! Quel honneur et quelle fierté quand on a eu cette chance! (... et pour 0 centime )

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Juste une anecdote : quand Jo Maso était manager des Tricolores, il y avait en 1995 des mecs qui ne savaient pas qui il était, ce qu'il représentait, s'il avait joué en équipe de France, et dans quel club. Jo Maso !!! Vous imaginez l'aculture des mecs. J'ai les noms mais par charité chrétienne, je vais m'abstenir de les citer. Alors oui, la génération actuelle (encore qu'elle soit pleine d'allant) est un peu vacillante sur l'Histoire ovale, mais 1995 quoi...
      En fait, la perte de connaissance(s) remonte à loin... Ce qui est inquiétant.

      Supprimer
    2. C'était pour rebondir sur ton commentaire, Christian...

      Supprimer
  45. Personnellement, et sans rejeter les ressorts psy, je suis plutôt comme Marc: tout çà me "saoule".
    Et pas d'aujourd'hui. Il y a déjà pas mal d'années, quand on ratait une marche en montant l'escalier, il fallait un soutien psychologique....et quand un "cycliste" du coin traversait son département il écrivait un livre!
    Alors, aujourd'hui?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. aujourd'hui ? ben t'as un Romain Bardet qui fait sa dépression en plein TDF et un Pinot qui craque ( entre autres) ... il faut bien constater que le mental des jeunes champions n'est pas celui de leurs aînés, vous ( toi et Marco par exemple) vous êtes des bestiaux du cortex à côté de frêles libellules ; ne vous fiez pas à leur physique de taureaux, dedans c'est des pâquerettes !

      Supprimer
  46. Je ne dirais pas çà, mais, pour donner un exemple, j'ai revu le reportage sur Eric Tabarly à la télé (sur la 13 L.C.P.) dans l'émission "Rembob'INA", dimanche soir dernier. J'avoue me sentir proche de son attitude.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Faire ce qu'a fait 1 Tabarly avec les moyens de l'époque, il y a pas mal de jeunes marins aujourd'hui qui ne seraient pas à la hauteur

      Supprimer
  47. Que le poirot ait un coup de mou, ça peut arriver. Mais que son tuteur en club ne soit pas là pour le redresser, ça m'interpelle quelque part. C'est quand même pas la première fois qu'un joueur revient d'une sélection le moral dans les chaussettes. Son club devrait être là pour le rassurer et le faire progresser. Je suis sûrement à l'ouest

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Son tuteur (entraineur) en club est payé pour gérer le jeu et les joueurs afin de bien faire tourner l'équipe, le groupe. La gestion des joueurs va t'elle jusqu'à être leur psy ? plus compliqué. Ca dépend aussi de son charisme vis à vis de ses petits hommes... Après, il est peut être aussi dans une période de pertinacité ou de cécité. Peut être du recul à prendre...

      Supprimer
    2. Un (re)sourcier lui ferait le plus grand bien.

      Supprimer
  48. Tabarly , incomparable ...donc on ne peut pas le comparer ...mais je pense que les marins d'aujourd'hui ont autant de folie que les anciens , car malgré la technique des bateaux , qui est assez fou pour faire un tour du monde en solitaire et affronter les 40ème ...ces marins ont quelque chose en plus de leur courage , cette inconscience et cette foi en eux qui leur permet de vaincre des montagnes ..et de plus je ne suis pas sur qu'ils gagnent de l'argent , les bateaux coutant tellement cher qu'il ne leur reste rien ...
    Moi je suis admiratif de ces hommes qui voguent sur ces éléments déchainés , comme admiratif de celui qui fini dernier du tour de France car le premier est titré et riche , le dernier il ne lui reste que la gloire ....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. André confirmera, mais fut un temps où la place de dernier du Tour était recherchée (la compétition était même féroce !), ça se monnayait ensuite dans les critériums d'après Tour en août (qui payaient la saison, et plus que le Tour).

      Supprimer
    2. Mon pote Bellouis, lanterne rouge dans les 70'te confirmera.
      Devenu prospère négociant de cycles et bienfaiteur " historique" du Vélo Club Chevrotain,un gentil
      Allez Alain

      Supprimer
  49. C'est drôle mais j'ai l'impression de voir s' écrire un scénario la.
    L'histoire banale d'un mec,plutôt serein,pas trop mal dans ses pompes, prenant une décision à l'aune de son époque dont on va faire un film!
    Et ci ça cartonne peut-être un béfore, la jeunesse du héros.
    Allez André, viens traverser mon département, c'est aussi une région, on va en faire un best seller !

    RépondreSupprimer
  50. Bellouis, bien sûr! Un des lieux bien connu des cyclistes de l'ouest parisien à Gif-sur-Yvette. Comme Le Grevès à Suresnes, La Gazelle à Boulogne et Alex Singer à Levallois....Que de souvenirs... Surtout en pensant aux cycles Herse, disparus aujourd'hui, et à sa fille, Lyli Herse (née en 1928 et morte en 2018), la Longo de l'époque. Avec qui j'ai couru. Elle avait près de 40 ans à ce moment et "marchait" encore fort.

    RépondreSupprimer
  51. Allez, pareil p/Blair Connor qui jette l'éponge à pas 31 ans. Trop dur pour son âge. Mais 9 ans à Bordeaux, peut-être lassitude, d'autant plus qu'il a 1 passion pour le surf. Et pas l'air d'une envie d'apporter son expérience â 1 autre club, style Bayonne.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 31 ans, ça me parait normal, pour le coup... Mais s'il aime vraiment le rugby, il pourrait continuer en petite série, pour le fun.

      Supprimer
  52. Maintenant il est aussi fort possible que le confinement ait conduit plusieurs joueurs à une forme d'introspection et à comprendre que le rugby n'était peut être pas leur priorité dans la vie . Et choisir un autre chemin de vie sera peut être bénéfique ; c'est tout le mal qu'on leur souhaite !

    RépondreSupprimer
  53. .... bien sûr qu'il faut respecter leur décision et les raisons qu'ils invoquent, moi le premier, mais c'est surtout la confirmation (si besoin est) que le rugby n'est plus un jeu ,enfin celui qu'on a connu, et tout le plaisir qui va avec....
    Vu la description de son état physique, Connor n'aura certainement pas envie d'aller s'amuser en petite série, peut-être juste faire un peu de surf !

    RépondreSupprimer
  54. Connor je trouve ça raisonnable, il prend minimum une cravate par match

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les Racingmen du showbiz prenaient un nœud pap', eux...

      Supprimer
    2. en même temps s'il est le fils de Sarah Connor, pas étonnant : Terminator le guette !

      Supprimer
  55. Pour revenir deux secondes sur Poirot (j'aurais du écrire une chronique, en fait, mais en ce moment, je suis débordé de boulot), voilà un mec qui a quasiment quarante sélections (36 en fait) qui a été trois fois capitaine du XV de France (en 2019), qui vit mal le fait de ne pas être titulaire indiscutable, qui n'a pas apprécié que William Servat lui reproche certains aspects de sa tenue de mêlée, et qui laisse tomber l'équipe de France à 27 ans.
    Si demain, il y a pénurie de pilier et qu'on doit disputer la Coupe du monde, ce mec ne sera pas éligible, donc ?
    Comment peut-on se tromper à ce point sur la psychologie d'un pilier ? Un excellent connaisseur de ce milieu me signale que Poirot est plutôt troisième-ligne centre dans sa tête, son premier poste. Et donc le modèle absolu du pilar solide sur lequel on peut faire reposer l'édifice.
    Et que son refus de retourner en équipe de France n'est pas lié à une quelconque prolongation de son contrat, lui qui n'a disputé qu'une poignée de rencontres avec l'UBB...
    Bref, c'est de la jurisprudence.

    RépondreSupprimer
  56. Bah, pour un pilier (et un pilier moderne), penser comme un 3ème ligne centre, c'est plutôt bon signe, non ?
    Les piliers japonais sont-ils des monstres en mêlée fermée ? P'têt pas, mais dans le jeu, ils savent ce que c'est que la continuité, et donc faire une passe.
    Je rappelle toujours ce test de 2010 où Nicolas Mas en première mi-temps avait littéralement dézingué à lui tout seul une mêlée australienne en carton; sauf qu'après en seconde mi-temps, ça a été tsunami: 59-16 au final. No scrum, no win ?

    Poirot a choisi, on passe à autre chose.
    C'est dommage, mais avec ce qui attend l'EDF et 2023 en ligne bleue des Vosges, autant garder les soldats et les affamés.

    RépondreSupprimer
  57. Nouvelles règles d'arbitrage pour les rucks.
    Si tout ce qui est sanction des entrées sur le côté et perte d'appuis est positif, attention à ne pas tomber dans la sanction immédiate au détriment de l'esprit du jeu; les vidéos d'illustration des nouvelles règles appliquées à des actions de matchs récents (notamment la dernière attaque du match Galles-France) inversent les sanctions prises alors, notamment par l'attention soutenue portée au premier plaqueur qui va devoir immédiatement lâcher le porteur de balle et s'éloigner.
    Dans cet esprit, un type qui vient s'empaler tout seul au milieu de 3 ou 4 défenseurs pourra récupérer une pénalité même avec un soutien tardif, pour peu que le premier plaqueur traîne un peu, et même si un autre défenseur a déjà les mains sur le ballon.

    (Un type comme McCaw n'aurait pas pu terminer certain(s) match(s) avec des règles comme ça appliquées strictement...)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mac Caw, deux décennies plus avant il aurait pas fini beaucoup de matchs non plus!
      Avec quelques guerriers de notre connaissance, rouges, blancs, verts ( clair et foncé) des bleus aussi, et surtout des siffleurs pas terrorisés par la caméra comme c'est devenu l'habitude!
      L’arbitre entrant dans une partie, la vivant, la comprenant, et titulaire de quelques conneries aussi parce que le monde est imparfait et que c'est très bien comme ça, c'est terminé.
      Perdu à jamais sur l'hôtel du zéro défaut, de la perfection de pacotille exigée par le payant sur son siège ou devant le poste.
      Peu adepte du "c'était mieux avant", j’avoue quand même que la vidéo "live" me les brise grave
      Allez Sergio, le Poirot sur la place,Clavel n'aurait pas osé non plus!

      Supprimer
    2. Lâcher le porteur de balle OK, s'éloigner sera parfois plus plus dur. On voit que certains dëfenseurs sont facilement pris dans le regroupement et n'arrivent pas tjrs à se dégager correctement.
      Vont ils être pénalisés s'ils ne font pas obstacle ? Et plaqué au sol, lâcher le porteur OK dans 1 1er temps mais le défenseur pourra jouer le ballon s'il sont que 2 ?




      Supprimer
  58. Pour Richard. Je viens de lire un article intéressant sur le journalisme dans "Marianne". C'est "Copier/Coller: comment le 'bâtonnage est en train de détruire le journalisme". C'est peut-être pour çà que tu nous dit avoir trop de boulot?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non
      J'ai pondu 4 papiers. Des vrais. Ca occupe

      Supprimer
    2. Le batinnage de dépêches cest le web. Pour alimenter la machine. Mais ça fait des années que la PQR (presse quotidienne regionale) reprend dans ses éditions papier des dépêches plus ou moins longues écrites par l'AFP. Qui fait son beurre avec ça

      Supprimer
    3. Article intéressant, oui, André, qui donne de bons éclairages sur la confusion grandissante presse-publicité (la presse devient support, son contenu secondaire), le web qui par nature dévoie l'information, voire la sociologie de la profession de journaliste...

      Et ces négociations salariales à l'Equipe, Ritchie, ça se passe comment ? (si c'est pas indiscret, hein)

      Supprimer
    4. Pour rester le sujet du journalisme il y a toujours eu des copieurs d'infos. Et il y a toujours de la place pour les bons journalistes et les bons reportages. Ils sont d'ailleursieux mis en valeur qu'avant. Y compris sur le web. Qui est pour cela un formidable support.

      Supprimer
    5. Mais la multiplication des sites et l'obligation de les alimenter crée une marche en avant difficilement maîtrisable.

      Supprimer
    6. Mais comme toujours c'est au lecteur de faire son choix. Idem avec les chaînes télé. Je ne hurle pas avec les loups. Le métier est devenu plus complexe à gérer. Mais c est le cas pour bcp de profession

      Supprimer
  59. Je m’aperçois que ma question pouvait avoir un sens ironique qui n'existait pas dans mon esprit. C'était juste une question à un spécialiste du sujet pouvant donc me répondre de l'intérieur. En particulier à propos des "pigistes"; des sortes d'intérims, je suppose...Adaptables, donc, comme leur nom l'indique. Et, par là même, je suppose encore, occasionnant un surcroit de travail aux titulaires...? Comme ta phrase du 11 juin (20h04):"J'aurais du écrire une chronique, en fait, mais, en ce moment, je suis débordé de boulot" le laissait entendre. C'était tout. Simple curiosité.

    RépondreSupprimer
  60. "Nous, les pigistes, on est la cinquième roue du carrosse"...Phrase dite par un jeune diplômé en journalisme, Benjamin, dans un article du Monde sur les jeunes obligés "de retourner chez leurs parents, faute d'emploi".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pigiste, c'est un point de départ, comme le junior qui est convoqué en équipe première pour dépanner en l'absence du remplaçant du titulaire lors des matches de début ou de fin de saison. C'est la première marche de l'escalier. Tous les journalistes, ou presque, sont passés par là. Mais ça n'a jamais été un statut stable. Encore moins aujourd'hui où la tendance accélérée par le coronavirus est au dégraissement des effectifs.

      Supprimer
    2. Et dans ces temps de crise et de chômage, il n'y a pas que les pigistes qui rentrent chez leurs parents.

      Supprimer