lundi 7 septembre 2020

Debout, l'effort

Le retour de l'Ovale s'accompagnerait donc d'une tendance au sifflet, et les pénalités - ainsi que les cartons - se sont davantage multipliées que les décalages en bout de ligne durant cette si attendue première journée d'un Top 14 dont nous avions perdu le goût depuis plus de six mois. La faute, entend-on derrière les talenquères, à la nouvelle - une de plus - interprétation de la règle du jeu au sol. Cette fois-ci, elle privilégierait le défenseur et non plus l'attaquant. 
J'adore le rugby pour de multiples raisons, dont les premières remontent à l'enfance et la dernière à l'attitude très digne de Romain Ntamack à l'issue d'un match que son caractère domina. Mais aussi - c'est plus récent car il m'a fallu le comprendre comme un changement de paradigme vital par essence - pour ses contre-pieds incessants, ses inflexions, ses réadaptations au règlement tellement complexe qu'il peut alimenter mille subtilités pour qui veut bien les replacer sur l'enclume. 
L'arbitre est au marteau ce que le sifflet est à la philosophie : si vous n'y comprenez pas grand chose, on vous l'inculquera de force que vous le vouliez ou non, à grand renfort de pénalités pour ce qui nous concerne, et elle furent nombreuses. N'allez donc pas imaginer que les joueurs soient devenus par nature plus indisciplinés, à l'exception notable le week-end dernier - mais c'est un peu endémique quand même - des Toulonnais noyés dans leur élan désordonné entre ces deux tours du port de La Rochelle que sont Skelton et Vito. 
La résolution de ce souci qui hache les matches est pourtant d'une étonnante simplicité : il suffit de décréter le jeu debout ! Tout devient alors plus simple et plus fluide. Car enfin, pas besoin d'avoir un BE2 pour comprendre que la fin du jeu au sol, cette solution de facilité, cette pauvre tactique conservatrice, a été décrétée. Etait-ce d'entrée si difficile à formaliser balle en mains ? 
Le législateur, à l'évidence, a décidé d'éradiquer "la guerre des étoiles", ces arrivées en planches avec gros coups de casques dans les cervicales du gratteur. Elle annonçait un drame de plus en plus probable pour qui voulait disputer au sol le ballon. Je reste surpris qu'il faille un tel temps d'adaptation pour comprendre que le choix réflexe de se coucher devant un défenseur pour protéger son ballon plutôt que de rechercher intelligemment l'intervalle ou le créer pour un partenaire lancé, est désormais périmé. Cette première journée aura vu les succès du Racing 92, de Pau et de Castres à l'extérieur, trois équipes "caméléon", c'est-à-dire excellentes dans l'adaptation et la reconfiguration, trois équipes qui disposent de points forts, à savoir des facteurs X côté francilien, une mêlée puissante chez les Béarnais et une charnière manœuvrière en ce qui concerne les Castrais. Sans doute trop proches de ce qui faisait leur charme il y a six mois, Lyon, Montpellier et Agen se sont inclinés devant leur public, ce qui toujours vexant. 
Puisqu'aucun bonus offensif n'a été décroché, les Rochelais se trouvent en tête de l'expédition. Go West ! Comme le jeune prodige Antoine Hastoy à l'ouverture de la Section et le génie calédonien du Racing 92, Finn Russell, le zébulon néo-zélandais au prénom de héros de collection verte, Ihaia, a tranché les défenses, boosté ses partenaires, additionné les points et régalé les connaisseurs. Aucun doute là-dessus, le jeu debout favorise les prises d'initiatives, et s'il subsiste quelques rucks, qu'ils passent aussi vite que l'éclair tant le sol se dérobe. 
  En écrivant cela, je pensais au Stade Toulousain qui a fait du jeu debout son viatique depuis presque quarante ans quand surgit dimanche au bout de la nuit l'essai fulgurant d'Antoine Dupont génialement initié par deux ouvreurs : Thomas Ramos et Romain Ntamack, avec le relais sur un pas de Sofiane Guitoune et sa passe laser sans laquelle rien n'aurait été possible. Apprécions, en ces temps de retour à la normale, le rugby quand il remet son avenir entre des mains.

99 commentaires:

  1. L'adaptation, tout sauf de l'improvisation, voilà bien l'arme absolue .
    Encore faut-il avoir tous les coups dans sa raquette.
    Allez, rien que le Rugby, mais tout le Rugby....

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  2. bonjour
    vu la fin de ST ASM , et j'avoue que le suspense m'a donné le plaisir ...quand aux nouvelles règles plus strictes sur le placage , j'avoue que cela va donner des interprétations a ne plus finir comme l'essai refusé en fin de partie ...jouer debout , surement mais a ce moment là quand un joueur est lancé comment l'arrêter si ce n'est par un placage , il doit lâcher le ballon immédiatement , quel sera l’appréciation de l'arbitre sur le temps ou il a lâché le ballon ...bientôt pour jouer au rugby il faudra faire centrale , les mines ou polytechnique ....
    bonne journée

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  3. Faut-il avoir tous les coups dans la raquette, soit! Mais pas la raquette sur tous les cous comme l'a montré dernièrement Djokovic en balançant malencontreusement une balle à la tête d'une juge de ligne. Et "l'Homme au Marteau" cher à Pellos et au Tour de France, a frappé en le disqualifiant.
    Par ailleurs, et pour aller dans le sens de Richard, même chez les avants de Béziers à la grande époque, l'idée était de passer la balle et d'avancer.
    Depuis 60 ans que je m'intéresse au rugby, il a toujours fallu étudier les changements de règles et tenter d'adapter son jeu à ces modifications. Autrement dit, pas dans le but de changer soi-même, mais dans la volonté de tourner la loi à son avantage, à ses intérêts, à ses racines.
    Que l'on soit le Dax d'Albaladejo ou le Mont-de-Marsan de Boniface, leur style cherchait à rester le même, quelques soient les modifications: parfois favorables à la philosophie Dacquoise, parfois à la Montoise.

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  4. Le Stade laisse au moins 8 points en route , avec des tentatives manquées mais pourtant pas difficiles, cela aurait il changé le résultat? Dupont grand joueur de rugby mais en 9 je m'interroge encore.
    Et pendant ce temps un 10 à Brive qu'il va falloir regarder de plus pres

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    1. Le jeune Hervé oui. Avec Ntamack et Hastoy nous sommes parés

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    2. Sans parler de Carbonell et de Belleau aujourd'hui blessé

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    3. Dupont en 9 sera jamais 1 vrai 10, je pense pas.

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  5. Georges,je suis toujours surpris lorsqu'on me parle de la somme des points perdus car, si une pénalité est réussie, le redémarrage du jeu fait que l'ensemble de ce qui suit ne sera pas le même match et que, donc, les pénalités éventuelles suivantes n'existeront pas. On peut juste dire que ces pénalités reflètent une certaine domination non concrétisée.
    Les seuls points perdus et ne changeant le cours du même match, sont les transformations.

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    1. Bien sur André, suis d'accord avec ce raisonnement. Donc tout est dans la noble incertitude....

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  6. On a presque l'impression que le Stade a fait le match parfait mais il y a quand même cette 1ère mi temps ratée et le fait que ... ha ben oui, ils ont perdu ! Même après une remontada haletante, c'est quand même une défaite - certes encourageante - mais une défaite quand même . ( Nananère ! C'est juste pour faire bisquer le Sud Ouest !) ) Parlons un peu des vainqueurs donc, on n'a pas vu Raka, ni Penaud quant à Matshushima, le peu entrevu est ébouriffant, vivement qu'il revienne . Mais Bézy ou Moala c'était plutôt très bon .
    Finalement de ces 3 jours de matches j'ai retenu des individualités plutôt que des équipes . NTM a montré du caractère, fou de rage il se calme en 2 minutes pour répondre posément en itw, rien que ça est intéressant à voir . Hastoy dont je vous ai déjà parlé . Ibitoye un phénomène ...
    Alors bien sûr les nouvelles règles d'arbitrage ... perso je m'en tamponne le coquillard il y a eu plus de spectacle et de suspense ça suffit donc à dire que ces nouvelles règles font du bien au rugby . De loin, ça faisait moins rugby de brutasses, il y a eu plein d'essais, ça court vite ... que demande le peuple ? Ben davantage de places tiens !
    Je viens de lire qu'Alldritt se plaint que les nouvelles règles ne favorisent pas le jeu . L'a pas dû voir ASM/ST ...

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    1. Mais d'après La Depeche il parait que Romain Poite s'est beaucoup ennuyé pendant le match SR/RCt en se demandant à quoi ça sert d'avoir sur le prés autant de noms ronflants

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    2. Cest exactement ce que jai écrit dans mon CR... il la dit sur C+ pendant le match

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  7. Puisque personne ne le fait, je reviendrai sur l'essai refusé à Ntamack. D'abord il me semble que cela ne dépend pas de la nouvelle règle, mais existait déjà

    Toucher le sol avec un genou ou le ballon est suffisant pour être considéré « mis au sol ». Le plaqué doit passer le ballon ou le lâcher immédiatement. Le plaqueur doit relâcher le plaqué et s'éloigner. Le ballon devient ainsi libre pour être joué par un autre joueur ou disputé dans une mêlée ouverte.
    Donc, textuellement, pas de passage au sol pour Ntamack, sauf si un matelas de joueur est assimilé au sol

    Donc, si passage au sol, Ntamack devait lâcher le ballon, mais également le plaqueur, et le, voir les assistants plaqueurs. Quid?

    Maintenant reste à savoir s'il a été amené ou poussé dans l'en but. J'ai ma petite opinion, mais elle est loin d'être impartiale.

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  8. Richard
    Tout va bien .. j'etais en vacances dans mon village 😁😁😁 baignade, belote et sieste ...

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  9. Il est urgent d'attendre un peu, quand même, pour évaluer la pertinence de cette nouvelle règle.
    Nous avions appris à éviter le jeu au sol si possible,considéré même comme une faiblesse, mais aussi le gérer au mieux parce que, le croiriez vous, cet enfoiré d'adversaire cherche vicieusement à nous faire tomber, et y parvient parfois, le fourbe.
    C'est dans l'ADN du Rugby , alors ne jetons pas le plaqué avec l'eau du pick and go, please.
    Allez Chevreuse

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    1. Jan Lou le jeu au sol nest pas dans l'ADN du rugby.

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    2. Cest devenu une constante à partir de 1998...

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    3. Avec le Sud qui s'est mis à multiplier les pick and go a u e passe et donc les temps de jeu.

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    4. Pas dans l'ADN, mais dans le rugby appris depuis 20 ans, oui.
      On est devenu costaud donc balle en mains on cogne et on va au sol; et les copains qui sont aussi costauds viennent cogner en soutien et vont aussi au sol.

      Question de temps: à force de se faire pénaliser, ça finira par rentrer, parce que les entraîneurs en voyant des matchs filer au tableau d'affichage pour cause d'indiscipline, vont s'adapter comme ce jeu l'a toujours fait.
      Mais ça, ça va nécessiter du temps; on n'a pas encore les joueurs pour ça, physiquement, tactiquement. A part certaines équipes comme le ST ou Clermont, où on éduque depuis longtemps (voire toujours au ST) les joueurs à ça. Les autres vont devoir (ré)apprendre, ou apprendre tout court.

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  10. le titre de cette chronique pourrait bien être, aussi, "debouts les forts"

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  11. Comme disait Amédée Domenech au public de Brive:
    "Si vous voulez voir du beau jeu, allez voir Lourdes!"

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    1. C'était Lucien Mias, à Mazamet? Me semble-til

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    2. Exact. Cependant, il me semble bien qu'Amédée a sorti au public briviste une phrase de cet acabit, les pieds dans le terrain boueux et après une victoire avec un jeu bien fermé.

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    3. Ça doit pouvoir se retrouver...

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    4. Confirmation pour Amédée Domenech. Si l'on en croit Midi-Olympique. Et il n'y a aucune raison de ne pas croire le Jaune.

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    5. Merci pour la recherche.
      Et qu'avait dit Lucien Mias dans le même style?
      A part les invectives entre Mias et Jean Prat dans les vestiaires après la victoire écrasante en finale de Lourdes sur Mazamet à Toulouse (25 à 8, avec des essais à 3 points!)

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  12. Je persiste, je signe et je tente de mieux m'expliquer mes bons amis.
    Depuis toujours et même a l'ombre de Bernadette le jeu veux que parfois le porteur soit mis au sol sans possibilité de passer son ballon.
    "Décréter le jeu debout" reviendrait a nier cette phase de jeu, pénaliser celui qui tombe avec la balle et pourquoi pas celui qui le fait tomber pour aller au bout de la réflexion.
    Autant jouer au Hand !
    J'ai tout autant que vous été éduqué à lutter pour rester debout, chercher une solution pour faire vivre l'action et pense que le jeu au sol, ou plutôt l'abus du jeu au sol doit être sévèrement arbitré,d'accord la dessus, mais appliquons scrupuleusement la règle plaqueur/plaqué déjà, ça devrait suffire.
    Allez, des marmailles, un ballon,si il n'y a pas un ou deux genoux éraflés, c'est pas une belle après midi !

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  13. Et, actuellement, Richard doit avoir l’œil rivé sur le Tour de France qui sillonne sa belle région..

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    1. Pile poil sur la Rochelle , le vieux port à l'instant , en direct !
      Allez les coursiers

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    2. Exact. L'oeil rivé. Alaphilippe a crevé en bas de mon village. Laleu.

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    3. Ouais, St Martin en Ré tout bloqué, super. On s'est bas ré !!

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  14. Bada, Sœur sourire, Bichon, Dédé ,Pougache pour l’essentiel. Ils viennent de la rue. Ils sont Juifs, Arabes, Français mais dans l’action il n’ont plus d’origine ; ils décident ensemble, des partisans des mesures extrêmes aux suiveurs. Leur force, comme a l’habitude de le dire Dédé : « C’est ce mélange d’improvisation et de professionnalisme. Tous gonflés à un point que c’en était une honte ! « 
    Ils sont professionnels, très créatifs et dotés d’une grande capacité d’adaptation. Ils ne s’octroient que de maigres recrutements, indispensables.
    Ils ont aussi gardé leur âme d’enfant et la laisse s’exprimer ; ils aiment se déguiser et les magasins de farces et attrapes n’ont pas de secret pour eux.
    A côté de tout cela ils sont aussi décrits comme très généreux et Dédé de dire :
    « La première classe en avion, les berlines de luxe, les meilleurs restaurants, les appartements à Neuilly ou dans le XVIe. Si tu prends le plus beau, tu penses qu’il ne peut rien t’arriver, que tu es immunisé. Ce sont des idées de pauvre. »
    Le gang des Postiches était une équipe performante. Dédé était demi d’ouverture, il assurait le trait d’union entre les casseurs et les braqueurs.
    Les ballons ne restaient pas très longtemps «  à couvert « pendant la partie, pas plus qu’après d’ailleurs.

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  15. Regardez le magnifique essai de Dupont ,dimanche, après l'inspiration de Ramos, on passe deux fois par le sol!
    Allez Chevreuse

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    1. Tu as raison, Jan Lou, deux rucks. Mais hyper rapides. Je ne dis pas qu'il ne faut pas y aller du tout, mais que lorsqu'on y va, ce n'est pas par ralentir le jeu et faire du tas pour le tas, mais pour dynamiser le mouvement en créant en face une ligne de défense. Mais sans y rester plus de deux secondes max.

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    2. ...le ruck, un "accident" de jeu, pas une méthode !

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    3. à part le ruck and roll ...😎

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    4. D'ailleurs que devient le blog isérois "ruck and roll" ?

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    5. Christian, tu touches là le coeur de ma réflexion et donc de cette chronique : depuis 1998, la plupart des équipes a décidé que le passage au sol était un moyen de construire le jeu. Avec ces joueurs qui rampaient, qui se mettaient en position de cocotte, ballon entre les jambes. Une horreur. Je crois que c'est ce que j'ai le plus détesté dans le jeu contemporain. Ce conservatisme à genoux.

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    6. Homo erectus qui devient homo serpens c'est vrai qu'ontologiquement ça craint !

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    7. Chercher à jouer tout le temps et à tout prix mène à toutes ces parties échevelées où les joueurs finissent inévitablement par faire n'importe quoi. Ça devient symétriquement aussi improductif que passer systématiquement par le sol. Donc faire vivre le ballon ne veut pas dire jouer debout à tout prix.
      Et puis ce jeu systématique au sol, c'est le signe d'un appauvrissement; quand il y a un manque de technique (ou de vitesse, de regard sur le jeu et les partenaires), qu'est-ce qu'on fait ? On cale le ballon sous le bras et on fonce droit dans le premier intervalle voire le premier gars en face. En cherchant d'abord à ne pas perdre le ballon plutôt qu'à essayer de le passer. Et donc à passer au sol sans se faire coffrer en haut. Tous les talonneurs de province (et même ceux de banlieue...) se "sécurisent" comme ça (je dis talons au relais de Jan Lou mais c'est valable pour tous les autres, arrières compris malheureusement).

      Apprendre à jouer autrement va demander du temps, vu que ça fait quasi une génération qui a appris le rugby comme ça.

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  16. Amusant: en cherchant quelques vieilles lubies, je suis tombé sur le "Côté Ouvert" du Lundi 14 Novembre 2016, titré:
    -"Casse du Siècle".
    Çà mérite une relecture!

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  17. Les joueurs vont sûrement mettre du temps à assimiler la nouvelle règle, et cela présage une sifflose aiguë du corps arbitrale. Mais outre l'adaptation intellectuelle à cette règle, je suppose que le jeu debout, de par un mouvement perpétuel, nécessite un changement de conditions physiques et musculaires

    Merci pour ton conseil André, relecture effectivement intéressante

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    1. et voilà ! les gros mots qui commencent : "adaptation intellectuelle" ! Sinon on en revient vite au physique, insuffisant chez nous ( voir nos commentaires très pertinents de 2016 ) ben rien n'a changé depuis ... soyons optimistes ça progresse quand même, et puis de toute façon en année covid avec 6 matches par an, ils devraient tenir le coup - ho la vilaine ! -

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    2. Ah ah ah.. Lulure voulait sans doute parler d'intelligence situationnelle...

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  18. "le conservatisme à genoux" pas trés catholique......tout ça, je vais en rire un bon bout de temps

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  19. et puis j'ai oublié de signaler que ce jour le Tour passe à Treignac!

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  20. Au fait, que pensez vous de la phrase de Clement Poitrenaud : les joueurs sont déstabilisés de jouer devant 5 000 spectateurs ?

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  21. Pour accentuer la réflexion sur le jeu, et tenter de la simplifier, il suffit de choisir des sports individuels comme le Tennis, le Tennis-de-table,... par exemple. Mais on pourrait aussi choisir des jeux stratégiques comme les Échecs.
    Donc, que ressort-il de ces confrontations? Et bien le nature profonde du joueur associée à ses qualités intrinsèques. Certains sont des attaquants, d'autres des défenseurs, certains sont puissants et rapides, d'autres endurants et adroits, certains sont flamboyants comme un Mac Enroe, d'autres sont plus ternes comme un Lendl -du type que l'on surnommait "les crocodiles"- attentistes et prêts à toutes les manœuvres pour croquer leur adversaire.
    Ce que je veux dire, c'est, qu'à l'image de ces sports individuels, la démarche des sports collectifs, le rugby ici et en particulier, est strictement la même. Les us et coutumes de certaines région associées aux types de joueurs dont on dispose, entraînent systématiquement une certaine façon d'aborder le jeu, de le pratiquer. Et rien ne pourra -changement de règles compris- modifier cela. Et surtout pas une version définie et imaginé d'un style de "beau" jeu déterminé, défini, décrété hors toute réalité pratique de terrain.
    Et, d'ailleurs, que serait un jeu d'un style unique et strictement déterminé par des critères exclusivement esthétiques? "L'ennui naquit de l'uniformité" dit-on et, comme le souligne Pierre Michon, que serait le monde sans le Diable?

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  22. Je vois que les grands esprits se rencontrent vers 11h.10!
    Quant à la phrase de Clément Poitrenaud elle peut certainement porter à réflexion...

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  23. Déstabilisation ?
    Du pipeau, oui.
    Toutes les petites phrases actuelles sur la jauge de spectateurs pour un match n'ont pour but que de la hausser au maximum pour la recette. Les joueurs de foot jouent bien à huis clos depuis 1 mois et ça ne me semble pas les avoir "déstabilisés" (exceptés ceux du PSG, p'têt bien ?).
    Et je n'ai pas de souvenir de joueur de rugby (de haut-niveau) racontant avoir été déstabilisé par l'ambiance d'un stade au point de mal jouer.
    Que l'ambiance d'un stade soit particulière et particulièrement ressentie, c'est sûr; qu'elle influe sur le jeu lui-même (et collectivement), c'est autre chose.

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    1. D'accord avec toi, Pipiou. Du pipeau. Comment est-ce possible que l'entraîneur d'un club pro puisse se laisser aller à déblatérer de tels propos... C'est presque injurieux pour les joueurs, qui ressemblent à des enfants, immatures.

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  24. Je n'ai pas connu la modification de la règle qui a stoppée la "prise de tête" en mêlée, donc en officialisant la position des premières lignes avec la tête du pilier gauche à l'extérieur. Mais j'ai connu les modifications suivantes qui voulaient, toutes, faciliter un déroulement du jeu plus fluide, plus aisé.
    L'arrêt de la progression des 3èmes lignes ailes en mêlée qui prenaient le 1/2 adverse en tenaille, l'interdiction du bras tendu au niveau du cou, assimilé à une cravate, l'autorisation de "jongler" avec le ballon sans être sifflé en-avant, les augmentations des points de l'essai, les reculs des défenses au dernier pied d'une mêlée ou à 10 mètres sur touche, les interdictions de botter directement en touche entre les deux 22, l'autorisation des remplacements, le droit de lever les sauteurs en touche,...et certainement beaucoup d'autres encore que j'oublie.
    Parfois, et durant un certain temps -le temps d'adaptation- une certaine modification du jeu a pu être observée, mais, rapidement, les études et réflexions des entraîneurs ont permis de contrôler ces modifications, de les ingérer, de les détourner éventuellement, de les retourner et de retrouver, pour certains défavorisés -apparemment- par ces changements, le style de jeu auquel il croyaient et qui correspondait le mieux à leur vision du monde.
    Ainsi va ce dernier.
    Aujourd'hui, ce qui me frappe, c'est que les modifications ne sont plus spécifiquement tournées (à 95%) vers l'étude de l'amélioration du jeu, mais sont, quasiment à l'inverse, orientés vers la sécurité des joueurs. C'est là que l'on peut mesurer ce que le rugby, ce que le monde, ce que le monde du rugby, a pu changer!
    "Le monde a bien changé" comme dirait Julos Beaucarne!

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    1. et le passage à 5 points pour l'essai, et le bonus

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    2. Et les chaussures à crampons multicolore et les lacets arc en ciel

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  25. Bien sur, André, c'est encore en fonction du haut niveau qu'on modifie les règles ( le correcteur me proposait "rêves ", j'aurais du le laisser )
    Et on doit bien reconnaître que ces monstres steroidés vont finir par s'hécatomber si on ne fait rien.
    Du sang sur les Louboutin de la belle Isabelle en plein prime-time, t'imagines, pas vendeur?
    Allez, Beaucarne me charme, Poitrenaud no !

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  26. on dirait les deux papys du Muppet Show ! reconnaissez que la reprise de l'agitation en Ovalie c'est quand même pas mal, plein d'occases de s'engueuler sur telle ou telle phase de jeu, et puis les dimanches soirs avec un grand match ( paraît que ça a cartonné ) ... alors bien sûr quand on n'a pas utilisé la machine pendant des mois faut la remettre en route, les arbitres se sont aussi bien plantés ! Moi je suis ravie de revoir le TDF et des matches, et j'ai bien l'impression que les coureurs et les joueurs ont une sorte d'allégresse aussi . Tiens les Slovènes là qui courent mieux que des Français de France !!! ?? qui nous mettent le Bardet et le Julian quasiment au piquet !
    Pendant que je vous tiens mardi 15 septembre c'est chez moi le Tour, autour de mon lac, et après ils montent visiter mes coins à champignons là, là et aussi un peu là ...des chanterelles et des trompettes de la mort quelques lactaires délicieux aussi (mais faudrait qu'il pleuve ) . C'est l'avantage du TDF, pas de pelouse synthétique ( comme certains stades de rugby) rien que de la vraie terre, des vrais arbres et des torrents . C'est bien ce coup de frais après le confinement .

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    1. Mamie toi même hé!
      Pis d'abord au Tour c'est pas les pelouses qui sont synthétiques, c'est les muscles!
      Mais on me dit dans l'oreillette qu'au Rugby .....
      Fô pas m'en vouloir, un peu ronchon , pas de Grand Raid cette année, suis orphelin de mes petits traileurs,snif.
      Allez, Octobre sera reposant, fait yech .

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    2. Faudra soulever tout ce qui est jeté sur son passage car le tour ramasse pas tout...

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    3. Bon hébin, Gariguette, c'est plutôt le coup de chaud qui fait l'actualité du Tour...

      On se fait yech grave (pour causer comme Jan Lou), et mercredi pour la grande étape qui mène au terrible col de la Loze, j'annonce déjà une super course de côte de la Jumbo Visma, et une arrivée au suspense insoutenable avec un sprint dans les 200 derniers mètres entre Roglic et Pogacar (après élimination dans les raidards des 6 dernières bornes de, au choix, Uran, Richie Porte ou Adam Yates).
      Pa-ssio-nnant.

      (mais t'as raison: avec le retard accumulé, les Pinot, Alaphilippe et autres Bernal devraient s'arrêter pour aller aux champignons -pendant que les slovènes s'expliquent devant-...)

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  27. Même son de cloche du côté de Clément Poitrenaud, l’entraîneur en charge des trois-quarts, qui ne voit pas cela comme un handicap : "C’est forcément un peu déstabilisant mais même si nous avons tous envie de jouer devant des stades pleins, avec beaucoup de ferveur, de bruit, il faut arriver à très vite faire abstraction du contexte. Est-ce que le public influence réellement l’arbitrage ? Est-ce que le public met plus de pression sur l’adversaire ? À ce niveau de compétition, je ne le pense pas.

    J’espère que les joueurs seront électriques quel que soit le nombre de personnes dans les tribunes. Ce serait quand même dommage de passer à côté en termes d’engagement parce que le stade n’est pas plein."

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  28. et toujours et encore la passe de Teddy I.... qui entraine 2 essais; à l'exemple de celle pour le 10 Ecossais, juste à hauteur du ventre pour qu'il puisse taper son coup de pied, surement travaillé à l'entrainement (au masculin), mais encore faut il la faire en match

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    1. Faut reconnaitre que c'est un accélérateur, tu as raison, Georges.

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  29. Point commun entre le rugby et le cyclisme ? Les lacets...

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  30. Par ailleurs je vous conseille le livre d'entretien de GG Marquez et Hoyos, le premier champion cycliste d'Amérique du Sud

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  31. Le Stade ce sort bien d'un match piège. Dupont et Ntamack engrangent les matchs. Une étoile sur terre en la présence de Kolbe.
    Sinon, entre les pénalités, 2 water breaks et une mi temps de 20 minutes, j'ai une sensation bizarre que je ne saurai expliquer. Je ne me suis pas ennuyé mais il me manque un jeu ne sais quoi

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  32. Le public, l'ambiance dun stade plein ?

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  33. Perso, j'ai bien apprécié ce match. Mais je n'étais que devant ma télé, avec un petit café serré fort et chaud.

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  34. C'est ça, c'est le café qui me manquait

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    1. J'ai trouvé le Stade plus fluide cette semaine, ça revient ... ça revient ...et La Rochelle leur a posé des problèmes ça fait un très bon match 😉

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    2. Suis de ton avis. Mais nous étions au frais, nous. Peut-être que la châleur... Au fait, Lulure, l'ambiance à Ernest-Wallon, c'était comment ? Raconte-nous...

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    3. Mon pauvre, déjà que les abonnés doivent jongler avec les places, alors moi je n'essaie même pas. Et puis risque oblige, c'est pas forcément le lieu où j'irai en priorité. J'étais tranquille dans le canapé. Par contre sur le terrain il faisait effectivement chaud, au minimum 30 degrés.

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  35. j'espère que vous allez militer avec moi, au moins ici, quand l'arbitre a sifflé, tu laisses IMMEDIATEMENT tomber le ballon devant toi!!! bien sur une sanction est à trouver

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    1. Ben non Georges... d'après mes infos Teddy I.... ne serait lui aussi pas daccord avec toi. Cest la mort des demis de mêlées..

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    2. Non, trois fois non, Georges, si la pénalité est pour toi tu est le maître du monde !
      Tu temporises, tu joue vite,au pieds,tu écartes...... tout ce qui te semble judicieux.
      Sans ça les malins, les ficelles, les vifs, les opportunistes , les qui lèvent la tête ne serviront plus à rien.
      Le sifflet, rien que le sifflet c'est pour la cour d'Alcatraz, au Rugby quand l'adversaire fait une connerie, tu l'exploite, au mieux.
      Allez Chevreuse

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    3. George ne parle-t-il pas de l'équipe contre laquelle a été sifflée la faute, et qui en gardant le ballon empêche l'autre de jouer vite à la main si elle le veut ?

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    4. Ah yes, m'sieur, pardon!
      Georges n'avait pas précisé si l'autre rossignol sifflait pour ou contre .
      Allez Chevreuse

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    5. Ah oui pardon mais c'était pas clair clair

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  36. Tu as toujours ton libre arbitre, tomber le ballon ou jouer. D'ailleurs, certaines exploitations du jeu après sifflet de l'arbitre, me font regretter le "tombé de ballon"

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