dimanche 16 mars 2025

Premiers, promis

 

Rien ne se déroule jamais comme nous l'avions imaginé. Sans doute parce que nous aimons trop que la réalité colle à nos envies. Surtout en rugby, encore plus quand on est Français. Depuis que le ballon ovale a touché Le Havre par la Porte Océane avant de rejoindre les berges de la Seine à Paris, ce que l'esprit français a de plus décalé s'est entiché de ce jeu de rebonds capricieux, de règles à rallonge et d'affrontement, dont la principale caractéristique consiste à mêler la lutte et la course pour arriver à cette synthèse que Charles Muntz, le premier d'entre les arbitres français, polytechnicien et artilleur, résuma d'une formule indémodable : "Le rugby est un jeu d'échecs joué à toute allure."
Ainsi donc, alors que la visite des Ecossais à Saint-Denis s'annonçait par des airs de fête, cornemuse inclus, le génie français n'a rien trouvé de mieux qu'une grosse trouille pour épicer le plat au-delà du supportable. Qui pouvait imaginer que ce XV du Chardon mènerait 13-10 à la demi-heure de jeu par la grâce d'un modèle de passe intérieure de Finn Russell à son ailier Darcy Graham pour frapper droit au cœur de la défense française, et qu'il s'en faudrait d'un crampon - celui de Blair Kinghorn - posé sur la ligne de touche pour que l'essai de Tom Jordan soit refusé juste avant le retour au vestiaire ?
Comme l'a écrit samedi soir avec humour un internaute sur le site de L'Equipe, "tout a changé à la mi-temps. La chanson de Louane a été diffusée dans le vestiaire visiteur. Plusieurs Ecossais, qui n'avaient jamais entendu de variété française, ont dû répondre au protocole commotion. Ca a pesé pour la suite." Une suite qui vit Louis Bielle-Biarrey entrer à pleines foulées dans la galerie des illustres avec son huitième essai, égalant un record vieux d'un siècle et détenu jusqu'alors par deux légendes, l'Anglais Cyril Lowe et l'Ecossais Ian Smith, à l'époque pionnière où le Tournoi n'était disputé que par cinq nations. 
S'il propose le meilleur, en témoignent ses passes lasers en début de rencontre, tout en étant capable du plus grand n'importe quoi, Finn Russell s'illustra comme l'orchestrateur d'une première période toute à l'avantage de son équipe, avant d'être celui qui permit au XV de France de reprendre le fil d'un match qu'il avait cassé. Sa passe-croisée manquée - c'était la bonne option mais distillée un poil trop tard -, le ballon qui trainait fut prestement récupéré et termina dans les mains de la fusée bordelaise. A partir de cet incident de parcours, le Flying Scotsman se mit à dérailler.
Quelle que soit notre profession, nous avons au moins une fois été inspirés par un de nos aînés. Pour ma part, plus qu'un autre, Denis Lalanne fut celui-là. Qu'il évoque le French Flair au détour d'un de ses ouvrages me lança en 1983, avec Jacques Rivière, dans la rédaction de Rugby au centre. Contribuant plus tard à enluminer un ouvrage sur les Barbarians français, il livra une chronique dans laquelle scintillait un diamant dans son écrin de prose, et après l'avoir gardé comme on préserve un trésor, je l'ai livrée pour, je l'espère, le plus grand bonheur des lecteurs de L'Equipe. La voici : "Comme l'âme du vin chante dans les bouteilles, non dans la législation des vignes ou la comptabilité des châteaux, de tout temps l'esprit du jeu n'a jamais vraiment existé que dans le cœur des hommes."
Le métronomique Thomas Ramos dépassant le fantasque Frédéric Michalak au classement - modeste à l'échelle mondiale - des meilleurs réalisateurs français, aucun record n'effacera de notre mémoire la majesté de Pierre Albaladejo, l'opiniâtreté de Titou Lamaison ou l'élégance de Dimitri Yachvili. Que l'ère soit désormais aux datas n'apporte finalement pas grand chose à l'épique et à l'épopée dont se nourrit le rugby. A l'inverse, disparaitra la fière performance écossaise au profit du classement dont va jouir quelques temps encore le XV de France.
Comme une histoire sans cesse recommencée, la belle inconstance du XV de France annonce des rencontres bancales et des exploits sidérants, des peurs bleues à venir et des joies d'arc-en-ciel, d'autres records mais aussi d'autres remords. De la même façon que les All Blacks, martyrisés à La Beaujoire en 1986 par un XV de France de grande férocité construisirent leur succès final lors de la première Coupe du monde un an plus tard en se répétant "Remember Nantes" comme un mantra, il faut espérer que l'échec de Twickenham permette à cette génération tricolore - qui n'a toujours pas banni certains gestes de son répertoire - d'atteindre une plénitude.

23 commentaires:

  1. Il ne faut jamais donner l'impression à un écossais qu'il est inférieur (John Jeffrey).
    Le vin a failli mal tourné, les vinifications sont compliquées par les temps qui courent et les aspirations à un bon vin sont de plus en plus exigeantes.
    Toujours respecter la matière première.
    Des écossais ayant joué leur meilleur match du tournoi en relevant leur niveau de jeu.
    La vitesse écossaise et la qualité de jeu imposée a beaucoup gênée l'EDF moins performante sur les placages, du coup.
    Efficaces aussi dans l'axe et question éponge à gratter, le chardon à l'image de Ritchie a poussé le coq dans ses retranchements, cherchant son tas de fumier d'où il pourrait se gargariser.
    Déjà la veille, les U20 français avaient failli se laisser surprendre.
    L'EDF bien soulagée encore par LBB, nouvel extra terrestre sur qui compter.
    Les finisseurs ont su apporter leur touche, même si Aldeghri est resté un ton en dessous.
    On parlera pas du jaune de Mauvaka qui aurait pu (dū ?) se transformer en rouge. Histoire de compensation ?😉
    On n'est pas trop fait pour les montagnes russes en termes d'espérance, bien que c'est malheureusement le paysage qui nous est proposé...
    En attendant enfin une pleine étude sur la plénitude...



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    1. joli, Sergio. On sent là le travail d'orfèvre sur les mots et les maux.

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  2. Belle chronique qui pour moi dit tout ...Le jeu , l'histoire et les légendes de ce sport, de Denis Lalanne à Pierre Albaladejo...qui sait aujourd'hui qui était Mr drop à part les plus de 60 ans ...mon cardiologue ayant décidé qu'il fallait que je me ménage, vais je continuer à regarder ce 15 capable de tout , même de me faire perdre la tête...Bon dimanche à tous

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    1. Merci Marc. Bon dimanche à toi. Pour moi, c'est astreinte au boulot pour finir le Tournoi en beauté. Je te conseille les pages spéciales records dans L'Equipe ce jour.

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    2. Perdre la tête, on dira pas perdre le cœur

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  4. Petite info : j'ai discuté ce matin avec un arbitre international français de renom. Il aurait donné un carton rouge direct à Peato Mauvaka, au motif de ce geste repréhensible a été commis en dehors de toute action de jeu. Problème, le préposé au bunker n'aurait pas eu l'image montrant avec précision le geste.
    C'est incroyable que l'arbitrage soir désormais soumis au positionnement des caméras.
    Où va-t-on ?

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  5. Dire que certains avançaient une trop grande différence entre ces chardonnets piquants et ces coquelets griffants au final un score sévère pour les Écossais eux qui menèrent de belles attaques et qui subirent de terribles contres encore une foisLBB à insufflé une force eruptive
    MOEFANA s affirme et se révèle lui qui était si insipide avant .Un Flamant et non pas un wallon de ce plat pays a dominé les airs et l aire
    Heureusement que Russell nous a offert un beau spectacle un maestro



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  6. Suite au Grand combat du XV de France, Le devoir de Français accompli , après un bref passage Rue du Bac ou Une table chez Romanoff ,Les Conquérants auront bien droit à Un long dimanche a la campagne.
    Allez Monsieur Denis

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  7. Alors forcément Richard quand tu m'écris "Insister n'est jamais une bonne approche. Nous sommes passés à autre chose, non?" Ça me fait sourire. Car tu es évidemment le premier à "insister puisqu'on n'est pas passé à autre chose".
    Tu écris le 8 mars:
    "Pour celles et ceux qui étaient devant leur téléviseur chaîne 21 hier soir pour les U20, quelques belles actions dignes du French Flair et aussi de l'indiscipline crasse. N'est ce pas notre rugby francais résumé ?"
    Et donc tu termines ta chronique ce matin par
    "..il faut croire que l'échec de Twickenham permettra à cette génération tricolore - qui n'a toujours pas banni certains gestes de son répertoire- d'atteindre une plénitude."
    Et donc oui, question arbitrage on peut continuer à insister sur "les différences d'interprétations" des décisions arbitrales durant un match et après un match qui nuisent à la compréhension de ce jeu autant pour ses acteurs que ses spectateurs. Et qui alimentent articles et commentaires.
    A croire que cette décision incompréhensible au sujet du geste d'humeur toulousain est juste prise pour dire au rugby francais, à ses instances et à ses observateurs "Arrêtez dong d'insister sur les injustices arbitrales que vous subiriez plus que les autres nations".
    Quand je parle d'humeur toulousaine c'est pour faire contrepoint avec les "chambrages" reprochés à Jalibert😊
    Ntamack contre le Gallois, Ramos puis Mauvaka contre L'écossais. Parce que Toulouse?
    Alors oui, c'est légitime d'insister. De râler contre l'indiscipline crasse et les mauvais gestes. Et même de s'interroger de manière illégitime sur certains choix du sélectionneur sans pour autant ne pas reconnaître sa légitimité et une certaine réussite dans son entreprise. Voire d'être en admiration. L'un n'empêche pas l'autre. Qu'on soit un simple quidam, un journaliste qui a de l'ancienneté ou bien Pierre Villepreux.
    J'espère que tu ne prendras pas ombrage que je remette ici cette interview du jour de Pierre Villepreux en accès libre.
    D'ailleurs si je ne risque pas de remettre en cause ses analyses (du positif et des regrets), je vais m'autoriser à discuter (insister😉) de cette fameuse question de
    "Où placer cette victoire dans le Tournoi?"

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    1. L'interview de Pierre Villepreux est gratuite sur le site Lequipe.fr. Donc pas de souci. C'est plus gênant quand c'est payant...

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  8. Aprèss coup, une fois la victoire acquise, on théorise : cette génération est la meilleure, la France est trop forte, le 7-1 est génial, etc. Mais si P. Mauvaka avait pris un rouge direct (je parle du carton et non des vins susmentionnés), le match aurait pris une autre tournure. Et on aurait peut-être théorisé : trop de fautes, trop de plaquages manqués, des brutalités pénalisantes dans les matchs importants, sans Dupont l'équipe redevient moyenne, Untel n'a plus sa place, etc. Si ne nez de Cléopâtre eut été plus court, etc, comme le disait Pascal (non pas Papé, non pas Ondarts, Blaise). Mais le carton resta jaune, au grand dam de la presse britannique. Qui l'eut cru ? (non pas les vins).

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    1. * Après * le nez. Sorry lads. (Et je n'ai pas bu)

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    2. Personnellement, victoire acquise ou pas, elle ne me satisfait pas. Trop de fautes directes, de gestes d'énervement, un manque de maîtrise. Ce XV de France méritait d'être mené à la pause. La deuxième période, c'est une autre histoire, et merci Russell, génie à double face. Mais il n'y a rien de rassurant dans ce succès face à l'Ecosse.

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  9. A lire la presse aujourd'hui, on a l'impression que les Français sont champions du monde.
    Mais on a simplement gagné le Tournoi 2025, ce qui est bien, mais maintenant, la pleine réussite d'un Tournoi c'est faire le Grand Chelem (Pierre Villepreux ne dit pas autre chose en creux, et de toute façon, ce qui l'intéresse avant tout c'est le jeu produit).
    On monte chaque fait de jeu en épingle, on dramatise à tour de bras; le coup de tête de Mauvaka fait couler encre et salive, l'essai refusé aux Ecossais provoque avalanche de "et si...", comme si on tenait absolument à faire croire que les Français sont grands parce que revenus de loin et d'un match qu'ils auraient pu perdre.
    Sentiment que je n'ai jamais eu sur le moment, et que je n'aurais pas eu si cet essai avait été accordé et même si Mauvaka étant expulsé, l'EDF aurait joué la 2ème mi-temps à 14.
    Voilà, un Tournoi de plus, un bon match de plus comme il y en a beaucoup; l'absence de Grand Chelem confirme l'éternelle magie du Tournoi, où l'équipe censée pouvoir faire carton plein bute souvent sur un match (cette année nous à Twickenham, les Irlandais à l'Aviva contre nous), ce qui est arrivé souvent dans son histoire.
    La remarque de Pierre Villepreux peut s'appliquer à ce que l'Equipe de France a fait pendant tout le Tournoi, et même depuis ce fameux quart de Coupe du Monde; en plus des gestes stupides comme celui de Mauvaka à bannir, le jour où elle sera capable, sur la durée d'une compétition, de pouvoir hausser l'intensité d'un match comme elle l'a fait à Dublin le week-end dernier, tout en sachant alterner le jeu en volume et en schémas quand ça va moins bien, elle sera Championne du Monde, en maîtrisant -pour un temps- le rugby mondial. Elle n'a jamais su le faire jusqu'à présent, mais elle possède bien, en ce moment, les moyens et les joueurs actuels et à venir, pour y arriver.

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    1. D'accord avec toi, Jacques. Les joueurs sont là (enfin pas Atonio qui ne tiendra pas encore deux ans, et peut-être pas Fickou qui va finir pas être rattrapé par l'âge d'ici le coup d'envoi du Mondial 2027). Mais pour le reste, ce XV de France est équipé.
      Mais il lui manque toujours ce quelque chose qui transpire la sérénité.
      Entre les fautes de mains à Twickenham et l'indiscipline à Saint-Denis, il y a de quoi s'interroger.
      Pour être champion du monde, qu'importe de perdre une rencontre de poule (cf Afsud et Nzl), il faut s'imposer par le jeu (et rien que le jeu, mais au sens large du terme, avec ses composantes tactique, technique, physique et psychologique) lors de trois rencontres consécutives et de très haut niveau. Il faut aussi maîtriser la réponse donnée à tous les aléas (blessures, arbitrage, conditions météo). Ce que nous ne sommes pas capables de réussir depuis 1987 et dix éditions.
      Est-ce que ce sera différent lors de la onzième ? Au vu des résultats 2024 et du Tournoi 2025, je n'en suis pas certain.
      Romain Ntamack disait en conférence de presse que ce titre était sur le chemin de la Coupe du monde 2027 : il est encore mal pavé.

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  10. Oui Jean, cette équipe reste perfectible, et c'est heureux !
    Mais elle progresse et file un peu les jetons à tout le monde quand même.
    Et séduit de plus en plus.
    Rien ne lui aura été facile et ce match est un peu le résumé de son parcours, des embûches, des conneries évitable certes, mais un gros potentiel , ça finit par payer.
    Un rouge était possible, l'arbitrage en a décidé autrement, tant mieux.
    Penaud restait au chaud 10mn de plus et puis c'est tout.
    Vu l'apport tonitruant du banc je crois que la marche serait restée trop haute pour nos braves Écossais.
    Allez Chevreuse

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    1. Non, un rouge direct était aussi possible. Et Penaud restait au chaud jusqu'à la fin du match 😉

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    2. Effectivement, Lethiophe a raison, le rouge direct était la sanction méritée pour un coup de tête au visage en dehors d'une action de jeu. Point barre. La France s'en sort très très bien, sur ce coup.
      Pour ce qui est d'être perfectible, c'est la même rengaine. On apprend des défaites, on est modeste dans la victoire, super, mais ça me fait penser à un rocking-chair. Ca bouge d'avant en arrière mais ça n'avance pas... Regardons les faits : la France et ses 400 000 licenciés, son championnat professionnel d'élite, sa formation, produit des joueurs, beaucoup de joueurs, certains de grand talent, mais en 2015, 2019 et 2023, le XV de France a été éliminé en quarts de finale à chaque fois. Ca commence à faire long. Et c'est inquiétant. Notre niveau, en Coupe du monde, se situe entre la 5e et la 8e place. Ce qui n'est pas conforme. Où se situe le souci récurrent ? Dans la préparation physique, dans le choix de la tactique, dans la composition de l'équipe, dans la gestion des aléas...
      Qui va remédier à ça ?

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  11. Le rouge était possible oui , pas automatique.
    Et il semble que l'arbitre ait utilisé les moyens dont il dispose pour trouver la sanction mesurée.
    Décision qui me semble de bon sens ,le fameux bunker à été créé pour ça.
    S'il en avait été de même pour gérer les dossiers Barassi et Dupont l'Irlande s'en serait sûrement moins bien sortie.
    Cette équipe de France revenue des enfers bataille maintenant dans le premier wagon qu'elle n'aurait jamais du quitter, et les clubs français aussi, ça va de pair mais ce n'est pas suffisant pour la grosse timbale.
    Il faudra que nos joueurs arrivent dans le même état de fraîcheur que les autres en Septembre une fois tous les quatre ans, ça devrait aider.
    Heureusement le Rugby existe aussi en dehors de cette Word Cup, et cette jolie victoire dans notre bon vieux tournoi me réjouis amplement pour l'instant.
    Allez, 2023 c'est passé, faut faire le deuil les gars .

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  12. Bien évidemment je ne suis pas d'accord avec Richard. Et ça m'énerve d'autant plus que cela est probablement un des plus vénérables ancien et respectable journaliste et historien de l'EdF de rugby qui suit cette génération qui ne jure que par les résultats en CdM et ne juge donc que sur cette capacité à assumer son rang en CdM. Ou bien, il faut le dire aussi, à créer une divine surprise possible (2011).
    La CdM est devenue une grande "supercherie" qui permet toutefois à des nations d'exister tous les quatre ans et à d'autres plus prestigieuses de tenter avec plus (1995, 2011) ou moins (2023) de réussite d'en faire plus qu'un simple grand événement sportif.
    A te lire depuis tout ce temps, j'ai l'impression que si l'EdF finissait dernière du tournoi en 2026 et 2027,
    perdait tous ses matchs des deux prochaines tournées d'automne,
    tombait au dixième rang mondial,
    sortait dernière des 16 équipes qualifiées pour les 1/8eme,
    puis enchaînait une miraculeuse série de 4 matchs plus ou moins ric-rac (façon Angleterre en 2023) sans défaites, jusqu'à obtenir la Coupe,
    et bien tu serais peut-être prêt "à signer" pour un tel scénario improbable (mais pas impossible) pour enfin pouvoir chroniquer une victoire en CdM en Australie.
    La CdM est pourtant truffée de détails, événements, qui ont changé le cours d'un match et le résultat final. J'imagine qu'un autre Pierre (Berbizier) pourrait s'exprimer sur ce sujet encore "difficile à avaler" pour lui.
    Si la nouvelle règle sur le positionnement des demis de mêlée avait existé en 2019, Serin n'aurait pas été gêné, il n'y aurait pas eu d'essai gallois, on n'aurait pas reproché à Vahamahina d'être, déjà, coupable d'indiscipline crasse.
    Et Galthié aurait pu faire sa première expérience d'un match à élimination directe contre l'AfdS en demie et en tirer tous les enseignements pour la CdM 2023🤣🤣

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