C'est passé inaperçu. Ou presque. Juste un faire-part de décès dans la presse une fois les portes fermées, les casiers vidés, les chambres closes. Comme si cette disparition était actée depuis longtemps. Bernard Laporte président depuis neuf mois, voici que disparaît le Pôle France. Et avec lui les Pôles Espoirs, anciens Sport Etudes, soit une certaine idée d'une tête bien faite dans un corps d'athlète, l'éducation au sens plein du terme. Exit donc de Marcoussis l'élite des jeunes, poussés dehors.
Il y a sûrement de bonnes raisons à ce que Marcatraz, comme la prison construite sur une île de la baie de San Francisco, soit laissé aux lierres et aux herbes folles, et je ne suis pas assez qualifié pour juger ici de leur bien fondé. Mais j'ai un lien particulier avec ce lieu. Marcoussis, c'est à quinze minutes de chez moi. J'y suis allé souvent. J'ai même assisté en 2002 au coup d'envoi du premier match, sous la pluie, un soir, entre deux sélections de je ne sais plus quoi sur le terrain d'honneur.
Deux ans plus tôt, j'avais effectué un voyage en Nouvelle-Zélande et découvert Palmerston North, qui était aux All Blacks ce que le domaine de Bellejame allait devenir pour les Tricolores : un laboratoire autant qu'une aire de jeux. Leur cœur de métier. Une première dans l'histoire ovale. D'autant que les techniciens néo-zélandais, Wayne Smith en tête, l'avaient adossé à l'université de Massey toute proche - une portée de drop -, spécialisée dans les études à distance de type CNED.
Désormais maire de Périgueux, Antoine Audi avait voulu le CNR de Linas-Marcoussis plus ambitieux que Palmerston North. Il y était parvenu. Dans tous les domaines. Hébergements - y compris de la FFR -, terrains, zones techniques... Les plans m'avaient franchement impressionné. Sans oublier la possibilité de rentabiliser les lieux en accueillant partenaires en séminaires et clubs en stages. Un outil sans pareil. Qui devait donner à termes au XV de France une avance sur la concurrence.
C'était l'époque où florissaient sur le territoire les Sports Etudes, qui deviendraient ensuite Pôles Espoirs, et dont les lycées Lakanal et Jolimont, à Sceaux et Toulouse, étaient depuis longtemps les fleurons d'où sortirent de magnifiques générations de joueurs. Notre Ivy League de rugby. Ces jeunes diplômés prêts à évoluer dans l'élite étaient éduqués au rugby deleplacien, c'est-à-dire à l'intelligence en mouvement et ça ne datait pas de Marcoussis. Mais cet écrin avait pour mission de rassembler les meilleurs pendant un an, assurer leur suivi scolaire autant que sportif sur des bases élevées.
Et puis j'ai appris que ça avait fermé. En catimini. Que les clubs étaient plus équipés que la DTN, qu'on s'entraînait mieux dans les centres de formation du Top 14 qu'à Marcoussis, que ce système mis en place par Villepreux et Skrela était donc obsolète. Surtout, m'a dit Villepreux au téléphone la semaine passée, la DTN n'avait pas su franchir le cap en ne structurant pas une équipe de moins de dix-neuf ans engagée dans une compétition type Challenge Européen. Le basket avait su le faire. Le rugby, conservateur, n'y parviendra pas.
Le problème d'un outil, aussi magnifique soit-il, c'est qu'il faut savoir à quoi il sert, comment l'utiliser et si possible, le perfectionner une fois qu'on en a la maîtrise. Un outil, seul, ne fonctionne pas. Il est inerte. Petit à petit, il faut croire que Marcoussis est devenu un corps mort. Un outil demande à ce qu'on se pose en permanence la question du sens, de son sens. Pourquoi a-t-on créé un jour le CNR de Bellejame : pour construire l'avenir. Il y avait sans doute de bons ouvriers dans ce complexe de l'Essonne. Mais pas d'architecte.
Ah ça pour promouvoir une candidature et organiser une compétition mondiale - disons plutôt internationale, ce sera plus juste - pour s'en mettre plein les fouilles sans trop se creuser, briller sans éclairer, faire venir les enfants de Jonah défendre quelque chose auquel ils ne comprennent rien, se compromettre dans des affaires de gestion d'images et de fadettes, nous sommes champions, nous les Français. Heureusement, le ridicule ne tue pas sinon il faudrait faire candidater tous les ans de nouveaux dirigeants.
Déboule sans crier gare le jeune toulonnais Louis Carbonnel ! D'un trait de génie, Toulon l'emporte au Stade Français. Les clubs forment des talents, c'est indéniable. Même s'il s'agit d'un principe déjà dévoyé par quelques clubs, on attend des figures imposées aux JIFF qu'elles permettent de lancer des dizaines de ces petits Louis d'or. L'Espoir fait vivre... Mais si l'on prend Antoine Dupont et Baptiste Couilloud, pour ne citer que deux des meilleurs jeunes du Top 14, se rappeler que c'est à Marcoussis qu'ils ont appris le meilleur de leur rugby.
Last but not least, après avoir échangé avec les membres historiques de ce blog, le prochain Quinconces, troisième du nom, se tiendra à Treignac, en Corrèze, du vendredi 20 au dimanche 22 avril 2018. Le Gé, Sergio, Pimprenelle, Eric, Christian, Marc, Jan Lou, Lulure, Nini, Charles, Michel, Ritchie et Bernard sont partants. Ca promet ! Vincent et Tautor devraient nous rejoindre en fonction de leurs impératifs familiaux. Mais nous sommes quarante inscrits sur le blog : alors quid de Al, Miguel, Graco, Dominique, Pierre, Philippe, Bruno, François, Fred, Jeff, Nico, Dagg, Denis et les autres ?
mercredi 27 septembre 2017
jeudi 21 septembre 2017
Cause nationale
L'époque est aux exercices techniques qui libèrent la gestuelle, ce rubato qui donne à l'interprétation d'une partition ovale son supplément d'âme. Il faudrait naître avec un ballon dans les mains plutôt qu'une barre de musculation sur les épaules. Quand on imagine nos Tricolores quatre semaines à Marcoussis pour parfaire leur condition physique, on frémit à l'idée des tests de novembre face à des adversaires qui pensent déplacement, mouvement, intervalle et VO2max.
En attendant de rejoindre Saint-Denis des frimas, exerçons nos facultés mentales pour ne pas tomber dans le maelstrom du buzz, piège à clics qui claque sur nos écrans. Vous l'avez remarqué, une information chasse très vite l'autre, et toutes sont présentées comme si elles étaient d'égale importance, malheureusement plus souvent proches du nul d'ailleurs. Difficile de s'extraire du remugle.
Nous y arrivons décalés, les All Blacks ont confirmé qu'ils évoluaient sur une autre planète ovale que la nôtre, que celle de tous les autres d'ailleurs, en transperçant les Springboks sur le score de 57-0. Je me demande encore ce qui m'impressionne le plus : les huit essais inscrits sur des mouvements tous plus fascinants ou l'incapacité des Sud-Africains à inscrire le moindre point, surclassés qu'ils ont été ?
Il y a plusieurs décennies de cela, en 1951, les Sud-Africains, avec dans leur pack de phénomènes comme Koch, Geffin et Muller, débarquèrent en Europe et se rendirent à Edimbourg. Norman Mair, ancien talonneur devenu chroniqueur pour The Scotsman, quotidien de référence vendu en kilt, m'a raconté l'anecdote il y a de cela quelques années. Je vous la livre telle quelle.
«Dès le coup de sifflet final, l'un des 65 000 spectateurs présents ce jour-là se précipite parmi les premiers hors du stade et fonce vers un taxi qui stationne non loin de la porte MacPherson. Le chauffeur, qui n'avait pas la radio demande quel est le résultat de la partie. Son client lui répond : "Nous avons encaissé quarante-quatre points mais nous pouvons nous estimer heureux..." Le chauffeur, surpris, demande : "Mais nous estimer heureux de quoi quand on prend quarante-quatre points ?" Le supporteur aura cette réponse extraordinaire : "We were lucky to get nil" (nous avons eu de la chance d'être à zéro)» , tellement ce XV au Chardon, écrasé huit essais à rien - un tremblement de terre hier comme aujourd'hui -, méritait une note négative.
Quelques semaines plus tard, les Springboks, surnommés les Rugbymen du Diable tellement ils faisaient peur après avoir balayé les All Blacks en série de tests deux ans plus tôt, surgissaient à Colombes, ce 16 février 1952, pour infliger un cinglant 25-3 aux Tricolores. Six essais à zéro, ce n'est pas rien ! Au sein de ce XV de France émargeaient quand même Maurice et Jean Prat, Lucien Mias, René Biènes, Gérard Dufau, Jean-Roger Bourdeu et Guy Basquet. Transpercés... Les Springboks s'étaient rendus maîtres de la ligne d'avantage, le docteur Danie Craven érigeant en tactique l'invention de Sir Wavell Wakefield.
Il y avait un futur médecin dans cette équipe tricolore : Lucien Mias, alors instituteur. Docteur Pack m'avouera avoir appris la leçon des Sud-Africains ce jour-là au point de faire de la conquête immédiate de la ligne d'avantage par les avants en fond de touche et autour de la mêlée son credo, avec le fameux "demi-tour contact" qui deviendra la marque de fabrique de son équipe de France durant le Tournoi 1959, soit sept ans de gestation.
Pendant ce temps-là, les Néo-Zélandais, humiliés en 1949, se mirent à cogiter sur le moyen d'éviter à l'avenir de se faire ainsi croquer. Deux techniciens - un manager et un homme de terrain, Charlie Saxton et Fred Allen - imaginèrent une charte tactico-technique facilement mémorisable qui donnerait au rugby des All Blacks une solide assise. Elle est connue sous le nom de règle des 3 P (possession, placement, pace), soit possession du ballon, position des joueurs, rythme (jeu, geste, décision) dont nous avons assez parlé ici pour qu'il ne soit pas utile d'y revenir en détail.
Soixante-dix ans plus tard, fidèles à leur tradition et à leur culture, les All Blacks ont donné à leur tour la leçon aux Springboks, deux équipes qui se détestent mais se respectent autant que les Brésiliens et les Argentins en football. En janvier dernier, l'ancien flanker international et ex-coach des Bleuets, Olivier Magne, s'est rendu au Pays du Long Nuage Blanc afin de se familiariser avec les méthodes d'entraînement des Canterbury Crusaders du côté de Christchurch. Voilà ce qu'il en dit.
«Ils ont dix ans d'avance et ils continuent d'avancer. Ils réfléchissent au rugby qui sera pratiqué dans dix ans. Que eux pratiqueront, parce qu'ils ont tellement de poids sportif et politique qu'ils dictent aussi certains règles. Leur travail n'est pas seulement celui d'un staff et des joueurs, mais de toute une nation. Le rugby des All Blacks commence dès l'école de rugby et se diffuse partout dans le pays. C'est une cause nationale. Ca n'a rien à voir avec le nombre de licenciés ! C'est une volonté politique, au sens noble du terme. En France, je constate avec regret que nous sommes loin de tout cela.»
Ridiculement embourbés dans nos petites querelles de pouvoir. Le triste épilogue du "Grenelle de la santé" en est un exemple quasi criminel puisqu'il s'agissait pour les représentants des deux instances dirigeantes du rugby français de trouver un moyen de protéger l'intégrité physique des joueurs soumis à des traumatismes physiques répétés. Voici désormais les joueurs pros pris en otage et en étau entre la LNR et la FFR. Faudra-t-il qu'un accident mortel survienne pour que...
On ne se quittera pas sans un exemple précis de l'avancée tactique des All Blacks et le décryptage qu'en fait pour nous Olivier Magne : «Les All Blacks ont trois familles de joueurs sur le terrain. Certains, de type Kaino, restent sur des schémas préétablis.» Ils servent de repères. «Il y a ensuite les créateurs, comme Beauden Barrett ou Aaron Smith, qui regardent le jeu et changent la direction du mouvement en fonction des failles décelées dans la défense adverse. Et il y a les autres, qui réagissent immédiatement dès qu'il y a déséquilibre en se portant à toute vitesse au soutien du porteur de balle au moment du franchissement.» Aussi instructif qu'édifiant.
Font écho ici les notions de placement, de position, de structure tactique, mais aussi de conservation du ballon et de rythme donné à chaque instant sur chaque action, insufflé dans le moindre geste. Le rugby est une culture: celle des All Blacks domine depuis 2012. Auparavant, les Australiens en avaient modernisé l'approche, ajoutant leur touche au sujet de la détection et de la formation (1989-1992) avant d'améliorer la lecture du jeu via de nouveaux outils technologiques (1998-2002). Pour la nation qui souhaiterait reprendre le leadership aux All Blacks, il reste des champs à explorer, psychologiques, comportementaux, proprioceptifs, cognitifs. Pour notre plus grand bonheur, l'histoire se régénère par cycles.
En attendant de rejoindre Saint-Denis des frimas, exerçons nos facultés mentales pour ne pas tomber dans le maelstrom du buzz, piège à clics qui claque sur nos écrans. Vous l'avez remarqué, une information chasse très vite l'autre, et toutes sont présentées comme si elles étaient d'égale importance, malheureusement plus souvent proches du nul d'ailleurs. Difficile de s'extraire du remugle.
Nous y arrivons décalés, les All Blacks ont confirmé qu'ils évoluaient sur une autre planète ovale que la nôtre, que celle de tous les autres d'ailleurs, en transperçant les Springboks sur le score de 57-0. Je me demande encore ce qui m'impressionne le plus : les huit essais inscrits sur des mouvements tous plus fascinants ou l'incapacité des Sud-Africains à inscrire le moindre point, surclassés qu'ils ont été ?
Il y a plusieurs décennies de cela, en 1951, les Sud-Africains, avec dans leur pack de phénomènes comme Koch, Geffin et Muller, débarquèrent en Europe et se rendirent à Edimbourg. Norman Mair, ancien talonneur devenu chroniqueur pour The Scotsman, quotidien de référence vendu en kilt, m'a raconté l'anecdote il y a de cela quelques années. Je vous la livre telle quelle.
«Dès le coup de sifflet final, l'un des 65 000 spectateurs présents ce jour-là se précipite parmi les premiers hors du stade et fonce vers un taxi qui stationne non loin de la porte MacPherson. Le chauffeur, qui n'avait pas la radio demande quel est le résultat de la partie. Son client lui répond : "Nous avons encaissé quarante-quatre points mais nous pouvons nous estimer heureux..." Le chauffeur, surpris, demande : "Mais nous estimer heureux de quoi quand on prend quarante-quatre points ?" Le supporteur aura cette réponse extraordinaire : "We were lucky to get nil" (nous avons eu de la chance d'être à zéro)» , tellement ce XV au Chardon, écrasé huit essais à rien - un tremblement de terre hier comme aujourd'hui -, méritait une note négative.
Quelques semaines plus tard, les Springboks, surnommés les Rugbymen du Diable tellement ils faisaient peur après avoir balayé les All Blacks en série de tests deux ans plus tôt, surgissaient à Colombes, ce 16 février 1952, pour infliger un cinglant 25-3 aux Tricolores. Six essais à zéro, ce n'est pas rien ! Au sein de ce XV de France émargeaient quand même Maurice et Jean Prat, Lucien Mias, René Biènes, Gérard Dufau, Jean-Roger Bourdeu et Guy Basquet. Transpercés... Les Springboks s'étaient rendus maîtres de la ligne d'avantage, le docteur Danie Craven érigeant en tactique l'invention de Sir Wavell Wakefield.
Il y avait un futur médecin dans cette équipe tricolore : Lucien Mias, alors instituteur. Docteur Pack m'avouera avoir appris la leçon des Sud-Africains ce jour-là au point de faire de la conquête immédiate de la ligne d'avantage par les avants en fond de touche et autour de la mêlée son credo, avec le fameux "demi-tour contact" qui deviendra la marque de fabrique de son équipe de France durant le Tournoi 1959, soit sept ans de gestation.
Pendant ce temps-là, les Néo-Zélandais, humiliés en 1949, se mirent à cogiter sur le moyen d'éviter à l'avenir de se faire ainsi croquer. Deux techniciens - un manager et un homme de terrain, Charlie Saxton et Fred Allen - imaginèrent une charte tactico-technique facilement mémorisable qui donnerait au rugby des All Blacks une solide assise. Elle est connue sous le nom de règle des 3 P (possession, placement, pace), soit possession du ballon, position des joueurs, rythme (jeu, geste, décision) dont nous avons assez parlé ici pour qu'il ne soit pas utile d'y revenir en détail.
Soixante-dix ans plus tard, fidèles à leur tradition et à leur culture, les All Blacks ont donné à leur tour la leçon aux Springboks, deux équipes qui se détestent mais se respectent autant que les Brésiliens et les Argentins en football. En janvier dernier, l'ancien flanker international et ex-coach des Bleuets, Olivier Magne, s'est rendu au Pays du Long Nuage Blanc afin de se familiariser avec les méthodes d'entraînement des Canterbury Crusaders du côté de Christchurch. Voilà ce qu'il en dit.
«Ils ont dix ans d'avance et ils continuent d'avancer. Ils réfléchissent au rugby qui sera pratiqué dans dix ans. Que eux pratiqueront, parce qu'ils ont tellement de poids sportif et politique qu'ils dictent aussi certains règles. Leur travail n'est pas seulement celui d'un staff et des joueurs, mais de toute une nation. Le rugby des All Blacks commence dès l'école de rugby et se diffuse partout dans le pays. C'est une cause nationale. Ca n'a rien à voir avec le nombre de licenciés ! C'est une volonté politique, au sens noble du terme. En France, je constate avec regret que nous sommes loin de tout cela.»
Ridiculement embourbés dans nos petites querelles de pouvoir. Le triste épilogue du "Grenelle de la santé" en est un exemple quasi criminel puisqu'il s'agissait pour les représentants des deux instances dirigeantes du rugby français de trouver un moyen de protéger l'intégrité physique des joueurs soumis à des traumatismes physiques répétés. Voici désormais les joueurs pros pris en otage et en étau entre la LNR et la FFR. Faudra-t-il qu'un accident mortel survienne pour que...
On ne se quittera pas sans un exemple précis de l'avancée tactique des All Blacks et le décryptage qu'en fait pour nous Olivier Magne : «Les All Blacks ont trois familles de joueurs sur le terrain. Certains, de type Kaino, restent sur des schémas préétablis.» Ils servent de repères. «Il y a ensuite les créateurs, comme Beauden Barrett ou Aaron Smith, qui regardent le jeu et changent la direction du mouvement en fonction des failles décelées dans la défense adverse. Et il y a les autres, qui réagissent immédiatement dès qu'il y a déséquilibre en se portant à toute vitesse au soutien du porteur de balle au moment du franchissement.» Aussi instructif qu'édifiant.
Font écho ici les notions de placement, de position, de structure tactique, mais aussi de conservation du ballon et de rythme donné à chaque instant sur chaque action, insufflé dans le moindre geste. Le rugby est une culture: celle des All Blacks domine depuis 2012. Auparavant, les Australiens en avaient modernisé l'approche, ajoutant leur touche au sujet de la détection et de la formation (1989-1992) avant d'améliorer la lecture du jeu via de nouveaux outils technologiques (1998-2002). Pour la nation qui souhaiterait reprendre le leadership aux All Blacks, il reste des champs à explorer, psychologiques, comportementaux, proprioceptifs, cognitifs. Pour notre plus grand bonheur, l'histoire se régénère par cycles.
Inscription à :
Commentaires (Atom)