mercredi 31 octobre 2018

Délicat rubato

A la ligne je note depuis qu'il m'a été donné de rédiger des contes et des rendus. Comme Gui d'Arezzo, j'écris sur mes mains. De la musique avant toute chose, prophétisait Paul Verlaine. Pas vraiment pour adoucir les mœurs. Mais dans le remugle ovale des trahisons et des insultes, des accords déchirés, des poteaux sciés et des champs labourés qui dénotent, nous reste à viser l'harmonie. Et nous y hisser haut.

Au sortir de la fuite enchantée vers l'Europe et sa coupe la semaine dernière il était question, chez certains entraîneurs, de reconsidérer l'arbitrage français toujours prompt à siffler l'équipe qui attaque à force de la suivre du regard, à l'inverse de ce qu'opèrent les sifflets anglo-saxons, pénalisant les défenseurs occupés à ralentir le mouvement. Il en a été autrement.

Je n'aurai donc pas à revenir sur le succès rochelais à Mayol et la poignée de mains absente au moment où se croisèrent Collazo bien show et Garbajosa osant tendre sa paume. Ni sur les naufrages lyonnais et castrais, le triplé d'Antoine Dupont et les vendanges tardives de Montpellier. Encore moins sur les ressorts offensifs franciliens rebondissant sur le tapis vert d'un lieu-dit en l'occurrence si mal nommé : La Défense.

En effet, m'est parvenu un émouvant petit bouquin* que je n'attendais pas signé de mon confrère Jean-Pierre Oyarsabal dont je n'ai pas oublié qu'il fut l'un des plus rapides à chroniquer mon premier opus, «Rugby au centre», en 1984. Cette plume qui signait dans La Dépêche du Midi m'invite dans sa dédicace à «butiner» son recueil de chroniques, vingt ans de profession de foi survolés en cent-soixante quatorze textes regroupés par thèmes.

Il y est à chaque page question d'enchantements, de meurtrissures, d'inquiétudes et d'émotions, de l'éveil dont nous devons faire preuve à défaut de lucidité, d'hommages, de pèlerinages et de trajectoires, d'estime et d'addictions. C'est écrit serré, dense, ça pulse et ça traverse, le sous-texte est jubilatoire, les jeux de mots subtils. Vingt ans à rédiger de généreux billets de presse après avoir couvert le rugby toulousain : Jean-Pierre Oyarsabal nous fait ainsi traverser à rebours nos passions.

Si le rugby tient sa place et toute sa place avec, entre autres, des miniatures tracées sur Fouroux, Clerc, Poitrenaud, Galthié, Berbizier, Pelous, Walter Spanghero, Servat, Michalak, Bru, Novès, Dusautoir, Califano et Codorniou, mais aussi sur Mazzer, Crenca et Triep-Capdeville, c'est pour mieux nous rappeler que nous ne sommes que de passage mais que certains durent au-delà des scores et des titres. L'ovale ne phagocyte pas pour autant dans cet ouvrage brodé main l'espace laissé au cyclisme, au football, à l'athlétisme et surtout à la boxe.

A l'ouverture, l'auteur nous interroge et citant Albert Camus dès la première attaque il convient, écrit-il, «d'être d'abord exigeant envers soi-même.» Si l'être humain est sommé de relever le grand défi, poursuit-il, et j'ajoute voire même se relever, alors «oui, le sport peut encore l'aider», assure le plumitif en de très belles pages d'écriture. On y trouve - décidemment il n'y a pas de hasard - un élan d'épaisseur spirituelle signé René Char : «L'impossible, nous ne l'atteignons pas forcément, mais il nous sert de lanterne

Il y a vingt ans, nous avions des héros auxquels sous identifier. Col relevé, tel voulait ressembler à Jo Maso comme on joue à Zorro. Didier Codorniou au gabarit de lutin improvisait sa ligne rugbystique comme Vladimir Horowitz délivrant l'impromptu de Chopin opus 66, par exemple. Du bout des doigts, sans avoir l'air d'y toucher. Tout de rubato délicat. En vingt ans de lecture morcelée à travers ce collage de contes, il apparait néanmoins que le sport n'est plus aujourd'hui porté par des héros mais par des vainqueurs, des champions. Tous se ressemblent, issus de la formation, formatés donc. Egaux dans l'egosystème.

En amoureux du septième art, l'auteur évoque surtout les sillons fumants et les hommes palpitants, des rencontres, des connexions, et ça nous parle ici. Il écrit sur les «échanges de vibrations étranges». Il poursuit : «L'avenir sera moins ardent, plu ardu ?» Pas de souci. Comme le formulait, très pénétré, l'élancé Philippe Clay dans «Les têtes brûlées» : «Qu'importe ce que nous deviendrons si nous restons ce que nous sommes», relève-t-il. Pas mieux.

*Le sport est-il l'avenir de l'homme. Cépaduès-Editions. 16 euros.

92 commentaires:

  1. Si nous gardons ce qu'on est bon en nous, les morceaux de choix, quoi!
    Parce que si on devient un tout petit peu meilleur, c'est bien aussi .
    Je ne sais pas si le sport est l'avenir de l'homme, mais sans on va vers une civilisation de gros cons, non ?
    Allez Chevreuse

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    1. Il y en a des gros cons, c'est certain, et ils sont nombreux. Mais poussent aussi de belles personnes. Comme disait le demi de mêlée Bernard Vaur, grand philosophe s'il en est : "Il n'y a pas que des cons au rugby, mais tous les cons y sont"

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  2. Oui ça nous parle ici, parce-que l'on parle d'humanité, de ce qui relie et attache les hommes, parce-que l'on redevient, à cette lecture, ce que nous étions tout minots, ce temps délicieux où le rugby et ses joueurs nous faisaient rêver, tout simplement parce qu'ils n'étaient pas «formatés», pas professionnels, et nous transmettaient, par leurs passes leurs biscouettes leurs chocs géants toutes les valeurs du rugby mais aussi toutes les valeurs de la vie, nous faisaient rêver donc, pas présents à l'infini ressassant des riens ou parler en creux pour simplement alimenter les pages de pub et donc de recettes.
    Non non, ici on sent combien nous avions les yeux remplis d'étoiles, cette magie toujours renouvelée et attendue, où nos idoles étaient comme nous, comme mon père, mon oncle, où le rugby n'était pas un commerce, les joueurs pas des marchandises, où tous les commentateurs étaient des poètes et des passeurs qui relayaient la magie, et pas des bonimenteurs occupant l'espace dans des séances répétées de vente à la criée.
    Oui, tu nous parles, à travers ton confrère et ami, d'un monde disparu, dont tu te plais et t'échines à trouver des raisons et des espoirs pour qu'il sommeille encore au fond de quelques cœurs purs, certain qu'il renaîtra porté par l'éternalité de notre sport, l'immortalité des amoureux et passionnés de l'humain à travers le rugby.
    Retrouver l'imaginaire, socle et cœur de l'ovale, vaste chantier, la simple poignée de main la tape sur le cul après un essai et pas les simagrées de clown, le mot de l'ancien au jeunot qui débute, le sourire de ce dernier et pas la posture devant la caméra en singeant un derviche tourneur.
    Nous aurons donc traversé ce temps, les yeux remplis d'étoiles qui étaient sur les terrains l'ouverture et la continuité de la vie, premiers de cordée qui déchiraient les défenses adverses et t'ouvraient l'horizon sur des profondeurs enivrantes, et traversé cela avec des gens de qualité comme ton ami, que j'ai souvent lu dans la dépêche.
    Nos écrits sont-ils remplis de nostalgie ou simplement des témoignages d'avoir, ensemble, arpenté les terrains de la vie et de rugby et rencontré sur tous ceux-ci des étoiles qui étaient de vrais hommes, pas des produits, de vrais joueurs pas formatés, de vrais champions à l'épaisseur humaine rude et ardue mais si profonde et pas de pions dressés et si lisses ?????
    Un vrai bonheur ton retour, et encore une fois ce texte nous fait grimper vers ces étoiles qui brillent et brilleront toujours là-haut, là-bas, derrière l'en-but et tout en haut des poteaux.

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    1. En te lisant Nini je me dis que ce n'est pas vraiment un hasard (je n'y crois pas de toute façon) si la dernière chronique de son recueil évoque les étoiles.

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  3. Nous formons plutôt une belle mêlée ici, bon beaucoup de talonneurs c'est vrai (!!!!!!!) mais une vraie appétence pour les "collé-serré" qui nous tient chaud au cœur et au rugby, aussi en hommage à tous les poètes disparus et tous ceux d'ici, bien vivants trapus et ardus, ce poème "AMOUR" de Pierre Présumey, que d'aucuns ici connaissent sans aucun doute:
    «Il faut bien qu'on s'aime
    Pour ainsi s'entasser, s'emmêler,
    Se peloter, se pelotonner, s'estirgousser,
    Se tâter la viande et le poil,
    Se goûter le sang, la sueur,
    Se partager l'haleine, s'estifler,
    S'espanler dans le tas
    S'escargasser, s'estirampeler le maillot,
    Les oreilles, la peau, le cuir, l'os,
    S'estravirer dans la gafogne,
    S'écharougner un peu partout :
    Il faut bien qu'on s'aime.»


    Allez, à la r'voyote de vous lire.

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    1. Fort poème, que je vais transmettre. Et que je ne connaissais pas.

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    2. Je la trouve très charnelle cette évocation de la mêlée et par delà du rugby, pas certaine du sens de tous les mots ... existent-ils d'ailleurs ? Ca m'a fait penser à ceci :

      "Quand l'étoile Vénus étincelle, quand doucement tombe la
      nuit
      Je me fais sucer la friandise, je me fais caresser le gardon
      Je me fais empeser la chemise, je me fais picorer le bonbon
      Je me fais frotter la péninsule, je me fais béliner le
      joyau
      Je me fais remplir le vestibule, je me fais ramoner
      l'abricot.... "
      Une autre mêlée .... C'est Colette Renard qui chantait ces "nuits d'une demoiselle" bien semblables à vos frotti-frotta sportifs ! (Pour une version rajeunie de la chose Jeanne Cherhal et ses nuits 2.0 https://www.youtube.com/watch?v=Em6a9CwGv4g&start_radio=1&list=RDEm6a9CwGv4g&t=57 ....)
      Bon je vous laisse, je dois m'estravirer dans la gafogne et me faire allonger l'historique ...

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    3. Ah ah ah ! Heraclite arrive a grandes foulees. Il aurait fait un bon ailier avec sa science du crochet et de l'inattendu. :-)

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  4. Beau texte léger et musical comme son titre l'indique. Çà fait du bien en ces temps plutôt "lourdingues". Un peu de poésie, de musique douce; il nous faut bien cette pause pour récupérer de tous ces combats brulants! Et, de plus, un coup de pouce à cet ami, Jean-Pierre Oyarsabal, que je ne connaissais pas, et qui me semble tout-à-fait intéressant à lire.
    En lisant les textes ci-dessus, je vois que nous sommes partis sur de bonnes bases.

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  5. Le "rester ce que nous sommes" est riche de sens. Je ne pense pas qu'il s'agisse de ne faire du surplace, de ne pas progresser, mais plutôt que préserver notre essence. De quoi sommes-nous constitués ? Voilà la question à laquelle chacun d'entre nous se doit de répondre avant d'aller plus loin. Et puis ensuite passer à la seconde : sommes-nous vraiment devenus ce que nous sommes ?
    Nous sommes faits de l'étoffe de nos rêves. Et nous allons tenir nos promesses.

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    1. Préserver notre escence, oui,sans idée de repli.
      Mais j'avoue mieux conjuguer devenir que rester.
      Allez, allons, allons ensemble,
      ou donc,
      on s' en fout,
      c'est le voyage qui compte.

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  6. et moi qui ne rêve jamais ou très trés peu, enfin je n'ai aucun souvenir au réveil car il paraît que nous rêvons tous, suis je perdu? Et je ne vais pas m'allonger sur le divan du psy. Des envies ou des j'aimerais tant, parfois.

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    1. "La vie ne devrait être que cela: l'hommage rendu par l'adulte à ses rêves d'enfant."

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    2. "We are such stuff as dreams are made on" ( c'est la citation de Ritchie , de Shakespeare dans The Tempest nous sommes faits de l'étoffe de nos rêves" ) mais la phrase n'est pas finie ensuite il dit "and our little life is rounded with a sleep.” et notre petite vie est plongée dans le sommeil ... Ce qui est un tantinet moins optimiste que la fin de Ritchie . En fait de tenir nos promesses ( option Ritchie) le grand Will dit qu'on ne fait que pioncer ! Pas faux hein ?

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  7. JB rigole dans sa moustache, avec le retour de Slimani le voilà assuré maintenant de disposer en fin de saison de suffisamment de cartons pour l'organisation du loto du XV de France !!!!!!!!!!

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  8. Petite devinette: quel ancien international a donné cette jolie définition du rugby: «Trente types qui courent après un sac de vent !».
    Indices: l'est pas Français, a joué entre les sixties et les seventies, jouait pas derrière ……….

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  9. tic tac tac tic tac .... Alors , Gariguette a raison ou pas ?

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    1. PFUIIIIII !!!!!!!!!! Et comment qu'elle a raison, m'enfin quoi que donc c'est cet outil qui fait qu'elle nous cloue le bec à peine nos velléités d'un peu de culture (ovale) étalées ????????? Un contrôle anti dopage s'impose, allo doctor Tautor ??????

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  10. Nouveau règlement concernant les devinettes : l'utilisation d'un moteur de recherche autre que votre mémoire, vos suppositions ou vos élucubrations est fortement prohibée, pourra éventuellement faire l'objet d'un passage en commission de discipline et engendrer des sanctions pouvant aller jusqu'à des semaines de suspension de lecture des commentaire de vos petits camarades ………………. A bonne entenderesse salut !!!!!!!!!!!!!!
    AH AH !!!!!!!!!!!! J'envoie une devinette sous peu !!!!!!!!!!!!!!!

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    1. Incroyable mais ( presque) vrai : je n'ai fait que taper NINI sur mon moteur et il m'a tout sorti !! http://www.christianlaborde.com/article/article.php/article/eloge-du-ballon-a-deux-bouts

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    2. J'ajoute que moi AU MOINS je fais l'effort ....

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  11. Devinette: qui a défini le ballon de rugby « comme un Objet de cuir qu’on peut considérer selon l’humeur comme une matière première ou comme une fin dernière ».
    Tout indice ne serait pas anodin, le personnage étant trop riche de tout, et puis hé, ho, pas prendre Nini non plus pour un vieux singe en saison froide ou un lapin de 3 semaines, non mais, hein !!!!!!!!

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    1. anoDIN comme blonDIN, vieux singe en hiver .... trop fastoche !! Bon comme je suis EXTREMEMENT gentille je te refile un lien vers un site sympatoche avec une évocation de l'Antoine http://encreviolette.unblog.fr/2011/06/26/vous-reprendrez-bien-un-coup-dantoine-blondin/

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  12. J'aime beaucoup - mais alors vraiment beaucoup - cette phrase de ta chronique, Ritchie : " il apparait néanmoins que le sport n'est plus aujourd'hui porté par des héros mais par des vainqueurs, des champions. "
    Essayer de comprendre cette fracture entre le sport, le rugby surtout, et nous, amène effectivement à s'interroger sur ce qu'est un héros . Sinon comment comprendre cette longue plainte de Nini, ce si beau lamento ininterrompu depuis des mois, puissant et émouvant à bien des égards . Digne d'Homère parfois .
    "A quelle place peuvent prétendre ces concepts incongrus - gloire, courage, bravoure, fougue, destinée, force et honneur- dans une société du bien-être individuel et de la sûreté collective ? ... Pour Hanna Arendt chaque individu pouvait faire son usage du héros homérique . Le héros était la référence, le symbole d'une vertu particulière, l'étalon permettant de mesurer notre propre grandeur .... Les partisans de la force brute penchaient vers Ajax, ceux de la noble tendresses vers Hector, les tacticiens choisissaient Ulysse ....si nous aimons à nous identifier aux héros grecs c'est qu'aucun d'entre eux n'est parfait . Dans l'éclat du merveilleux chatoie toujours la limite des choses .
    Cela rend proche et amicale la lecture d'Homère " p121-122 "Un été avec Homère" S . Tesson .

    Mon héros de l'Illiade c'est Hector, c'est à dire Arnaud Méla . Pour Nini, amoureux des Boniface, je lui laisse le soin de nous dire à quelles figures homériques il songe ... Et vous mêmes, amis blogueurs, quels sont vos héros ( chez Homère ou ailleurs ) et quels joueurs actuels ou passés vous semblent le plus à même de les incarner ?


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  13. Est ce qu'on à besoin de héros,tous magnifiée par les faussaires de l'histoire ou nos propres souvenirs?
    C'est un coup à être déçu, imaginez si Jeanne D'Arc puait du bec, De Gaulle fumait au pieux, quelque désillusion!
    Et puis être inconditionnel de quelqu'un, fut il capable de mettre dans le vent toute la défense adverse ou multiplier les pains, pas pour Zan Lou, trop fastoche.
    A bien réfléchir si, p'têt la dame de la météo , une héroïne du quotidien.
    Allez, des exemples oui, beaucoup.

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    1. Besoin de héros : voir à désir mimétique ( René Girard), neurones miroir ... Ritchie t'a répondu à l'avance en donnant Jo Maso en exemple ( col relevé ...) "Pas d’existence sans épreuves, pas d'affection sans abandon, pas de lien sans déchirure, pas de société sans solitude. La vie est un champ de bataille où naissent les héros qui meurent pour que l'on vive. Mes héros vivent dans un monde de récits merveilleux et terrifiants. Ils sont faits du même sang que le mien, nous traversons les mêmes épreuves de l'abandon, de la malveillance des hommes et de l’injustice des sociétés. Leur épopée me raconte qu'il est possible de s'élever au-dessus de la fadeur des jours et du malheur de vivre." Boris Cyrulnik
      T'y peux rien ma pôv' Lucette ! Ta nana de la météo c'est Cassandre .
      Tiens ici d'autres idées : http://premium.lefigaro.fr/livres/2016/06/16/03005-20160616ARTFIG00036-un-grand-besoin-de-heros.php

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    2. Heuuu,Cassandre pour vous, p'têt , mais plutôt Helios, ou Rá pour moi 😆😎
      Bon, suis pas trop d'accord, là on y reviendra parce que fô qu' j'y va, mon modèle c'est Tiger, tout sauf un héro et pourtant comme Jo d'ailleurs je le kiffe.
      Allez Lucette, j'aurais tout entendu!

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    3. Tu lis trop vite Janlou, "si nous aimons à nous identifier aux héros grecs c'est qu'aucun d'entre eux n'est parfait ", Tiger quoique non grec est bien un héros : il est loin d'être parfait . Ce qui explique
      d'ailleurs la raison pour laquelle les femmes sont sous représentées -voire absentes- de cette panoplie héroïque : bien trop parfaites ! 🐙👍👯

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    4. Idée remarquable que d'avoir convoqué Boris, Sylvie. Très fort texte.

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  14. Il y a peu, j'ai reçu le n°18 -Automne 2018- du magazine cycliste (Le vélo autrement) "200". L'excellent journaliste et homme à tout faire, en plus de rouler, Alain Puiseux, ouvre son éditorial par ce titre de Série Noire: "Manuel des perdants", de Juan Sasturain, NRF, Gallimard.
    Il y dit qu'"il y a au moins deux raisons d'aimer les perdants." Et ceci pour tous les domaines de la vie.
    La première est statistique. Les perdants sont le plus grand parti de la terre. "Dommage que la littérature sportive, à rebours de la littérature noire, ne montre que les gagnants et nous fasse croire qu'ils ont une réelle importance".
    La seconde raison, c'est qu'"il faut aimer les perdants parce qu'ils n'existent pas".
    Il en dit un peu plus, et tous les autres qui suivent aussi, en particulier le remarquable philosophe Yann Kerninon, mais, là, commence une autre histoire.
    Tout cela se discute, bien entendu, et c'est l'évidence. Mais, quand même, j'avoue avoir toujours été attiré et intéressé par les angles de vue un peu différents de ceux, classiques, de la norme établie. Et qui nous a mené et nous mène vers un avenir auquel j'évite de penser.

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    1. Mais on les aime les perdants André, regarde j'aime Hector, pourtant il est battu . Etre un héros ne signifie pas forcément être un vainqueur comme nous l'explique finement Ritchie ! C'est autre chose qui nous touche en eux . Leur humanité ? ( cf les contributions ci-dessous ; sont très inspirés nos copains !)
      Et pour revenir au rugby, l'absence de "héros" aujourd'hui - alors qu'il y a nombre de joueurs talentueux - c'est sans doute aussi une des raisons de notre désaffection . Curieusement j'ai plus de tendresse pour les blessés ; un Ollivon qui a un parcours atroce, un Paillaugue qui ne revient pas ... voilà de vrais héros .

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  15. "Coté ouvert" c'est le titre du blog avec orientation première vers le rugby. mais, surement signe du temps de décrépitude de ce "sport et culture", nous allons déambuler vers d'autres domaines philosophico/historico/mythologico convenables. C'est trés bien aussi et ainsi

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  16. Ouais ouais ouais, d'aucuns font la moue devant ces "héros" que l'on devrait aimer, et font croire que pas de ça chez eux, qu'on a pas besoin, voire que ce serait bien trop commode et trop fastoche, donc pas la soupe populaire magnifiée par les souvenirs ou les images créées ou pas, mais la résistance pour cultiver en-dehors des plates bandes, oui pourquoi pas, mais quand-même, des héros on en a tos, les nier revient à les renier pour ne pas passer pour un monsieur tout le monde, moi n'en ai pas beaucoup dans ma p'tite t^te et certes sont sans doute autréolés et magnifiés par le temps qui passe et patine les hommes et les objets, mais côté rugby, ce qui me chaud c'est l'avance éternelle qu'aura toujours un Barry John sur le jeu et l'adversaire, qu'il ait joué au temps des dinosaures ou d'aujourd'hui voire celui de demain ne changera rien à cette éternelle vérité du terrain que le Barry avait toujours un voire deux et peut-être trois temps d'avance sur l'adversaire AVANT d'avoir le ballon, c'est ce que Christian nous serine à longueur de commentaire et qui distingue l'artiste du besogneux, cette avance dans me temps,, ce retour vers le futur et élan vers le passé, ce moment de grâce dans lequel l'action d'avant et l'action d'après sont mélangés pour ton action présente, oui moi ça me soulève et me transporte, et oui ça fait de John un héros dans mon panthéon personnel, derrière lui vrai que j'admire les Boni, mais aussi d'autres figures de légende, lesquelles plus modestement pratiquaient dans les clubs où je m'escrimais minot, mais qui sont gravées profond dans mes fibres.
    Voilà, sans doute maladroitement dit, quand on aime on est souvent maladroit, mais pas faire les costauds qui refusent le sentimentalisme et qui au fond de leur petit cœur ovale toujours battant, sont comme les copains, tendres tendres ………….

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  17. Mais moi aussi je sais qu'il y a de gens hors du commun et qu'ils sont parfois admirables. Mais ce n'est pas tout-à-fait ce que je voulais dire et souligner; l'un n'empêche pas l'autre et, s'il n'est pas question de renier les grandes figures, les grands joueurs, les grands penseurs de ce jeu -pour nous ici- il n'est pas non plus obligatoire d'en faire des "dieux" absolus: d'organiser toute une société autour de ces quelques exceptions. Accrocher l'étoile, O.K.! En faire une référence unique, non. C'est comme si, sous prétexte de Balzac, Hugo, Giono....et toutes les autres pointures de la littérature, il n'était plus possible de lire les autres, étalonnés à l'aune de cette perfection. J'ai eu, dans les équipes dans lesquelles j'ai joué, un ensemble de bons joueurs, sans plus. Et puis, 2 ou 3 au-dessus du lot qui nous faisaient gagner. Sans eux, fini, rien, ou alors très dur. Mais, sans nous, eux non plus n'étaient pas grand chose. Moi, par exemple, un bon rouage; c'est tout. Capitaine, technicien, tacticien...mais pas plus. Les autres, des joueurs qui font basculer un match. Bref.
    Juste ajouter encore, pour spécifier un peu plus ce que je veux dire, c'est la différence entre le cyclisme et le cyclotourisme.
    Pour le premier, 100 types au départ sur la ligne et, au coup de pistolet, tout le monde part et, à l'arrivée, un classement de 1 à 100.
    Pour le second, 100 types qui partent entre 7 et 8 heures, par exemple, et qui doivent arriver dans un certain délai. Une compétition, oui, là aussi, mais par rapport à soi-même.

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  18. Oui allez tout dépend de qu’on y met dans le mot héros et de la période de notre vie .... les héros de notre enfance par exemple .... puises dans les bandes dessinés puis les romans , et nos premières séries télés .. les premiers films et puis l’histoire avec un grand H ou la chacun y met sa sensibilité , sa croyance avec la difficulté de la preuve historique et comme le souligne Zan Lou fabriques pour les besoins de la cause ou du fantasme collectif ... Bref il nous en faut , «  never give up never surrender «  «  how can you possibly drink a whisky soda at breakfast ? «  demandait le Roi à Churchill , «  practice her majesty , practice .... «  Pour plein d’autre chose et pour ça il est un de mes héros ... mais pour parler de tendresse et d’amour mon héros restera mon Père qui n’a rien que de m’adpoter , de m’elever et de m’aimer , c’est héroïque de sa part et ah oui il jouait le col relevé qui n’arrangeait a son genou défaillant , ce qui faisait rire quelques spectateurs , ce qui me renaudait fou de rage du haut de mes 10 ans ... on venait de faire connaissance et il était déjà mon héros
    Allez Boris tu as des choses à dire la dessus , j’en suis sûr ...

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    1. C'est exactement à ça que servent les mythes grecs, François, "Le mythe fournit un univers poétique, une donnée que l’on façonne à sa guise, à l’image de sa propre vérité intérieure » (Pierre Grimal. La mythologie grecque). Car le mythe est interprété par celui qui le conte et par celui qui l’écoute." Il contribue aussi à fonder notre culture, ancrer notre sentiment d'appartenance .
      Bien entendu il n'y a rien de scientifique dans toutes ces histoires - et d'abord, la guerre de Troie a-t-elle eu lieu ? il semblerait que oui - mais là n'est pas la question ! Alors oui les mythes ont été fabriqués "pour les besoins de la cause ", mais c'est une grande cause, non ?

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    2. L’humanite en a besoin , preuve en est le succès littéraire ou cinématographique sur les «  héros « 
      Grande cause je ne sais pas mais grand besoin ça s’est sûr et notamment enfant pour l’imaginaire ...

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  19. Oui, allez, héros pas héros, finalement rien de vital là-dedans, juste de l'humanité et des sentiments à partager, des gestes des attitudes et ce je ne sais quoi qui fait que l'un t'est de suite familier quand l'autre sera toujours un voisin.
    Bien vu André, l'un n'est rien sans les autres et les autres ne sont plus un tout quand l'un n'est pas là, après c'est du ressenti, je voudrais ajouter aussi que le rugby est une chanson de gestes et que pour circuler elle a besoin de ses ménestrels, force est de constater que les chantres de l'ovale, du temps où que le rugby était un sport à l'épaisseur humaine, plein d'émotions et de personnalités diverses et variées, ses raconteurs avaient du talent, de la faconde, et trempaient dans l'ovale de toute leur force, aujourd'hui que le rugby est devenu métier, industrie et spectacle, les statisticiens et ergoteurs causent paramètres et courbes, pourcentages et performances, et oui c'est moins jouissif par exemple qu'un 2 contre 3 en bout de bout de ligne où un joueur comme Codorniou fixe sur une passe tous les défenseurs pour ouvrir la voie de l'essai à son ailier.
    À la réflexion, je ne sais pas si j'ai vraiment des héros dans ma galerie, mais si le héros est celui qui se distingue par ses exploits ou un courage extraordinaire, alors c'est évident j'en ai quelques-uns dans mon sac, et peu importe qu'ils aient été gagnants ou perdants au gré des circonstances et des faux rebonds, c'est ce qui se dégageait de leur personne qui les place au-dessus.
    Et c'est tout le problème de l'uniformité du rugby d'aujourd'hui, joueurs, managers, entraineurs et autres techniciens de laboratoires tous en colonne pas de tête qui dépasse organisation militaire du jeu (le pôvre), tous inaptes à créer de l'émotion, inaptes à créer de l'incertitude, inaptes à laisser sortir du collectif corseté-embrigadé un individu qui aurait des velléités de liberté. Alors trouver des héros pour une chanson de gestes avec ce concept, vaste rêverie.

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  20. Je lis trop vite , maîtresse, mais j'entends bien ton propos.
    Est il toujour d'actualité toutefois d'aller se faire voir chez les grecs à tout bout de champs, depuis Homère il est passé de l'eau sous les pont de l' Yvette, même un ou deux arbitres, c'est dire.
    Tiens,les héros d'aujourd'hui c'est plus pareil
    Depuis Michelet et les autres faussaires de l'histoire, toujours écrite par les vainqueurs, tu l'auras noté, les héros on nous les vends, qualité inoxidable et prix non négociable!
    Vercingetorix, la Jeanne, le P'tit Caporal, Pétain ( bon la ça à un peu foiré ), Mongénéral , pis maintenant Zizou....
    Même Marvel s'est invité sur le marché , le mioche est une niche rentable.
    Donc, sans esprit de contradiction, et pour faire plaisir à Nini, ben oui, pas de ça chez nous.
    En plus, pas de place, mon Panthéon a moi que j'ai est bien encombré par une cohorte de gens à mon sens admirables, exemplaires, justes, visionnaires parfois,des leaders mais pas toujours, des icônes si tu veux, mais sûrement pas des héros au sens moderne.

    Allez, des héros por tos comme on dit à Lisbonne , Nini😂

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    1. je reprends à mon compte cette phrase de Nini "c'est ce qui se dégageait de leur personne qui les place au-dessus" il n'est pas très loin de Boris Cyrulnik déjà cité mais dont je vais vous donner quelques phrases encore : "On n’est pas héros en soi, quelle que soit la culture, on est héros pour la signification qu’on prend dans l’âme des autres . Le récit dont le héros sera l’objet doit réparer le réel quand celui-ci n’a plus de sens pour un groupe donné. " Il évoque ensuite la Shoah, le procès Papon et poursuit : "A partir de là, les récits culturels ont changé. Alors que le héros était auparavant systématiquement du côté de la victoire, de l’épopée de la victoire, il a changé de camp. C’était désormais celui qui avait tout perdu, qui avait souffert et avait été humilié, et qui, malgré l’horreur, s’en était sorti qui a incarné ce statut. Car il n’ y a de héros, - d’héroïsation possible -, que portés par les récits culturels."
      Donc il semblerait que les héros ne soient plus les vainqueurs mais les vaincus .... ce qui était déjà en germe dans l'Iliade et l'Odyssée : tous faillibles ( talon d'Achille), presque tous vaincus mais ô combien héros quand même !

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    2. j'ai oublié de citer le livre de BC : "Ivres paradis, bonheurs héroïques" chez Odile Jacob .

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    3. Apprendre à se connaître, individuellement, mais aussi collectivement, s'accepter, puis se surpasser, ça c'est du sport.
      En petite foulée (où sans trop me fouler), j'ai trouvé cet édito sympa et en lien avec certaines de nos discussions actuelles
      http://www.lerugbynistere.fr/amateur/rugby-amateur-les-heros-dune-equipe-ne-sont-pas-toujours-ceux-que-lont-croit-0111181201.php

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  21. Mencken 
    « Tout l’objectif de la pratique politique est de faire en sorte que la populace ait, en permanence, quelque chose à redouter et donc qu’elle réclame bruyamment qu’on assure sa sécurité.  On lui fait croire à toutes sortes de menaces et de maléfices, la plupart imaginaires »
    Je reprends à mon compte, il faut faire peur à la populace (j'en fait partie) et puis il faut créer des héros, n'ayez pas peur pauvre gens les héros sont là.
    les Héros pour les zéros.
    Nous sommes tous des héros de notre propre vie, nous en sommes là à écrire à lire les super propos de chacun et nous avons tous du vaincre un paquet de déboires pour en arriver là.
    Amateur, professionnel, Amateurisme marron.
    L'essentiel comme disait un de mes profs c'est de faire flipper le prolo (une fois de plus je me considère aussi de dedans) pas de mauvais jugement.
    Comme les histoires de prince ou de princesse, de Public, Voici, de France Dimanche, te faire sortir de "ta vie de merde" t'inquiète l'herbe est plus verte ailleurs. (m'en fous moi je la fume) année lycée.
    Alors j'en ai déjà assez me battre pour les miens, pour mes amis, pour ceux que j'aime, même pour ce putain de pays que j'adore. je me fous des héros des super joueurs, je suis las des héros. je préfère les gens ordinaires et tout ce peuple qui nous a mené là où nous sommes et je parle de peuple du monde, c'est l'humanité le héros.
    Le Gé

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    1. Prends Ulysse ; après tout que veut-il ? Rentrer chez lui retrouver sa femme , son fils, son chien, son île ...Rien d'héroïque là dedans . Antoine Blondin a même une idée très particulière du sens de l'Odyssée, pour lui "le comportement d'Ulysse se rapproche de celui des hommes qui se laissent piéger dans des embuscades amicales et s'éternisent au café en protestant mollement qu'ils doivent s'en aller ." Il ajoute que "ses étapes les plus notoires portent des noms de jeunes filles : Circé, Calypso, Nausicaa ". Il ramène tout cela à une histoire de bergers mais et c'est là qu'il m'intéresse il conclut "une histoire de bergers et c'est peut être de là qu'elle tire son éternité ." Voilà .
      Pour moi le terme "héros" est loin du sens que tu lui donnes Gérard, ni super héros ni supermen, juste des bergers ordinaires et pourtant sublimés, transcendés . Un peu comme cet ailier qui tout à coup surgit et va marquer tandis que la foule retient son souffle : 30 secondes avant, il était homme parmi les hommes, tout à coup le voilà héros . Oh il n'a pas sauvé le monde mais ... il lui a fait ressentir une émotion inoubliable et entrevoir l'éternité, l'espace d'un instant .

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  22. Héros ou Héroïne, question de Rubato ?
    A vous lire, chacun a son héros qui n'est autre que le fruit de l'imaginatif, de la fiction ou du vécu qui conduisent à rêver d'une histoire féconde propre à satisfaire le surmoi inhibé qui sommeille en chacun de nous. De l'héroïne au héros, le chemin de la fiction ou de la réalité nous renvoie à la mythologie grecque, la plus connue d'entre nous, mais aussi aux légendes médiévales ou historiques qui ont baigné notre enfance et notre adolescence. Aujourd'hui, le héros est devenu un aventurier avant tout, décalé du coutumier et de l'ordinaire. Que ce soit Méla, Codorniou, Tiger, John, Churchill, de Gaulle ou Papa, tous ces hommes ont su nourrir en nous Amour, Passion et Respect pour nous délivrer probablement le précepte de Camus "d'être d'abord exigeant avec soi même". Ce seuil atteint, le héros prend une place naturelle dans nos rêves les plus fous. D'Artagnan, Robin des Bois, Lancelot du lac, Don Quichotte, Roland de Roncevaux cher à mes Pyrénées, Ulysse ou Mithra. “Quel est le plus grand héros ? Celui qui est maître de ses désirs” (Bhartrhari). Tel un rubato, notre imagination navigue selon l'inspiration du moment et le rugby, en ça, est une terre féconde ou nos héros aventuriers ont su nous rendre prolixe de la plume et du verbe. Le panthéon du rugby est un antre de rêves et d'illusions ou chacun vient chercher quelque part ce qu'il a rêvé sans jamais l'avoir fait. Ainsi l'adulation à un ou des joueurs va constituer un mythe que l'on va épouser à sa façon et le vivre avec son regard et sa passion. Ainsi le héros est devenu protéiforme car il répond à la frustration nourrie dece que l'on aurait aimé réaliser sur un terrain à un moment donné de sa vie. Rien de plus louable que de faire des louanges de tel ou tel joueur, de se confondre dans sa bravoure, dans son intelligence situationnelle, dans son charisme, dans sa dextérité, pour le meilleur de nous même. Aussi Barry John reste au même titre que Lomu des joueurs et des hommes d'exception qui ont su porter le rugby au firmament des légendes modernes. Reste que pour moi, le héros n'est pas l'héroïne qui nourrit l'extase d'un instant fugace, mais celui qui vous transporte dans le rêve le plus fou, le plus insolite, le plus irréaliste qui va soulager votre conscience des maux du quotidien non résolus. C'est pour cela qu'il n'y a pas un héros dans notre vie mais des héros qui tapissent notre histoire de vie. "La vie, le malheur, l'isolement, l'abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grands parfois que les héros illustres" V. Hugo.

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  23. Voilà ce qu'est devenu le rugby d'aujourd'hui, haine et collabos, bien loin des héros ...
    https://actu.fr/sports/rugby/pro/haine-collabos-mots-tres-durs-bru-dubois-xv-france-eviction_19360632.html

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    1. "telles les races des feuilles, telles les races des hommes :
      tantôt tombant sous le vent, tantôt s'accroissant innombrables,
      sous la poussée des forêts, quand survient la saison printanière :
      ainsi des générations : l'une croît et l'autre s'efface ." (Iliade, VI, 146-149)

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    2. J'ai du mal à comprendre comment (pourquoi ??) dans ce contexte eux et leur mentor sont restés dans le climat délétère qu'ils dénoncent, leur petite musique sur le fait qu'ils étaient dans le vrai côté sportif, et ce malgré les résultats qui prouvent quand-même que l'on ne peut pas acter comme ça simplement leurs propos, sincèrement il faut aussi savoir se remettre en cause et réaliser si l'on est vraiment sur un bon chemin pour atteindre le but fixé, visiblement ils ont beaucoup tatonné dans le choix du jeu à pratiquer, hésité sur le choix des hommes pour le mettre en œuvre, ont du certes beaucoup souffrir des résultats mais aussi fait souffrir les joueurs qu'ils avaient choisi, leur solidarité avec GN est sympa et empathique, pourtant peut pas me refuser de penser que les deux-là auraient peut-être (sans doute) développé plus de choses sans la tutelle qui les écrasait plus qu'elle ne les épanouissait.
      Jan Lou noud disait dans d'autres commentaires que le sens des mots était important, certes, et les 2 compères devraient également faire attention au choix de certains de leurs propos.
      Bon, ceci dit, pas allumer une polémique, mais les blanches colombes qui se révèlent après des évènements me laissent toujours pensif, et puis bon, hier le CAB a renversé Nevers et pris la tête de la TAUPE.D2, alors !!!!!!!!
      Tiens, remarque: journée de chpt D2 donc, pratiquement pas un jeune ou moins jeune joueur Français marqueur d'essai, tous confisqué par des îliens, ça pose quand-même question, npn ??? Font quoi tous ceux qui sortent des centres de formation, des pôles espoirs, des pouponnières de nos clubs pro "formateurs" ??? Pas s'étonner si en-haut on stagne et devenons petit à petit une nation mineur de ce jeu.

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    3. "la haine tue toujours, l'amour ne meurt jamais" Gandhi et "tout l’univers obéit à l’Amour; aimez, aimez, tout le reste n’est rien" Jean de La Fontaine

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  24. Ah ben te revoilà toi ! Ça fait plaisir !

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    1. Tautor, mieux vaut le pinard, que l'héroïne !
      Gé, un peu dans ta pensée. A t'on tous un peu de héros en nous ?
      Nini, Brive sortirait il de la neige ?? Bon l'hiver n'est pas fini.

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  25. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  26. En résumé, on a tous son odyssée, mais tout le monde n'est pas Ulysse. Car on a tous son talon d'Achille. Les héros restent ce qu'on veut bien en faire. S'identifier à un personnage, conception difficile ? un exemple, me paraît plus idoine.
    Sinon, cette image ovale ne vous parle plus, moi, plus top aussi. Mais ce qu'il en reste est toujours présent physiquement ou dans nos têtes. Quand les langues se taisent, les pierres parlent encore. Et elles ont gardé tous les rubatos avec, qui continuent à vibrer en nous. Notre devoir est il dans la transmission ?? Ouh la, grave la question ! J'n'suis pas 1 héros, et ça me colle pas à la peau.
    Faudrait juste s'inquiéter de ce que disent les journaux...

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    1. mythes et héros toujours vivants : https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/01/2898807-superbe-inattendu-magique-toulousains-decouvrent-creatures-machine.html

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  27. ho ben ça alors ! pour la venue du grand Clermont voilà que C+ a réussi à trouver 2 ... que dis-je 3 commentateurs !! le pôv gars qui se morfondait dans son placard depuis Septembre va pouvoir respirer un peu !!

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  28. Les Alpes et l'Auvergne dos à dos pour 1 poteau en travers. Allez GRE, pas si mal le vibrato, pas 1 rubato de misère, non plus.
    Respire.

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  29. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    1. La Rochelle un peu juste, Agen et Perpignan avec du caractère, Pau qui lâche, Castres déroule, Toulon respire... Toulouse régale, Bordeaux patiente...

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  30. En attendant, cette chronique vous inspire à monter sur de belles hauteurs. Un régal de vous lire. Du haut de gamme...

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  31. Et pendant ce temps la, Britons et Boers s' offraient une grosse partie de rentre dedans.
    Du solide , du rythme un peu, mais pas trop d'inspiration, un peu décevants quand même.
    Allez Chevreuse

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  32. Je sais pas vous mais je me suis régalé en regardant jouer le stade ,l'impression de voir une bande de gamins qui s'amusent ,tous des disciples de Fritz...quand j'y pense! La même façon de faire des passes,enfin il me semble.

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    1. ça allait surtout très vite à tous les postes, même les avants ...UBB complètement dépassés du coup . Match effectivement très plaisant

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    2. ST - BB 40 -0
      Je crois que Bordeux beugle, ils ont bu le calice jusqu'au lit hier soir.
      Ils ont été pressé et surtout il fut mais n'ont pas été.
      J'aime bien mettre bordeaux en bouteille sans pousser le bouchon trop loin vous me connaissez.
      Toujours dans la finesse :-)
      Bon je ne voudrais pas que nos amis bordelais jouent les raisins de la colère.

      :-)
      Bonne journée mes amis.
      LE Gé très content pourvu que cela dure

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    3. Cep(as) gentil de se moquer de ses petits camarades, chai pas ce qui te prend ! Bon ok z'étaient un peu moût du g'nou, mais pas (v)ignobles non plus . faut qu'ils décantent mais c'est bachique de les chambrer ; ça sulfite hein ? 😪🍷🍇

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    4. Pourquoi toujours t’es meilleure que moi
      Je t’adore quand même

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  33. Si vous n'êtes pas abonné pour regarder de l'ovale, allez donc sur La Chaîne L'Equipe regarder à 15h15 Angleterre Nouvelle-Zélande, deuxième test. C'est du XIII. Et ça devrait secouer sévère.

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  34. Le Dimanche matin, au Bambou Bar, ça cause Rugby,c'est comme ça, même un peu de "côté Ouvert "
    Et Barto fait des adeptes, chez les amnésiques aussi, qui conspuaient le père Hugo naguère.
    De bonnes intentions ces dernières années se sont souvent brisées sur le mur des réalités de notre plus beau championnat du monde à nous , mais là on à envie d'y croire.
    Vu de loin on à l'impression d'un groupe enthousiaste, taillé pour ce jeu, avec les Arvernes qui savent tout faire irions nous vers une éclaircie?
    Allez, acceptons en l'augure, d'ailleurs les paille en queue volaient le bec en avant ce matin, alors....

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  35. Histoire de causer...
    Ça ne vous étonnera pas mais je suis désormais interdit d'interview au Stade Rochelais. On ne me permet pas d'interroger joueurs et staff. Atteinte à la liberté d'expression mais bon, ce club est une dictature. Eclairée, certes, mais dictature quand même. Ça a toujours été un peu le cas, sauf sous l'ère du président Yvan Caris. Ça ne m'est jamais arrivé en 34 ans de carrière. Et qui plus est, personne au club, ni le président ni le directeur-général, n'a pris le soin de m'en avertir directement. C'est la chargé de communication qui s'en est chargé via un sms lapidaire. Edifiant, non ?

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  36. Nul n est prophète en son pays.Dommage que le SR se conduise comme ça mais c’était prévisible vu ton accueil ici .
    Tu crois qu'ils vont passer la consigne à Jonno Gibbes ? Le gars arrive et il te refuserait une interview ?
    Bernard

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    1. La consigne a été passée par le président à son directeur-général qui l'a lui même communiqué à son entraîneur qui était ok pour une interview. "Personne ne parle à Richard Escot". Bon, au moins, les choses sont claires.
      Message de soutien d'un de mes anciens coéquipiers qui fut entraîneur du club : "Cela ne me surprend pas de l'équipe dirigeante en place. Ils sont médiocres, petits en fait."

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    2. Sans parler d'une chasse aux sorcières qui semble lancée, me précise un de mes amis rochelais. Vincent Merling cherche à savoir qui m'a parlé pendant les trois jours où j'étais à La Rochelle. Le pauvre, il va devoir chercher longtemps. Mais je plains les dirigeants du club qui vont devoir subir sa méfiance.

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    3. Personne ne t'a parle pendant tes trois jours rochelais ;tu n'as fait que boire et manger !

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  37. Barto en tout cas ,pas du tout amnésique ,il y a deux ans environ ,je défendais Ugo qui faisait avec ce qu'il avait sous la main ,contre certains qui faisaient l'inventaire de son palmarès ,aujourd'hui en ayant fait le pari de la jeunesse c'est une réussite à tout point de vue ,spectacle et résultats (pour le moment).

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    1. C'est bien ce que je voulais dire, Barto,je parlais des amnésiques de mon entourage.
      Mola, j'étais un peu septique, pas sur ses convictions de jeu,plutôt sur ses capacités à s' imposer au ST, mais je me suis contenté en société de souhaiter qu'on lui laisse du temps.
      Allez La Rochelle, quant on commence à censurer, ça sent pire !

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  38. Et le chargé de communication Ritchie il a joué ou? Quelques écoles de presse certainement ,mais quand les résultats reviendrons on te retaperas dans le dos ne t'en fais pas,çà ne sera la faute de personne ,tu as déjà du le vivre ailleurs .
    ...

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    1. "Elle" a joué où ? On jettera un voile pudique. Pour de multiples raisons, hein Tautor ?

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    2. Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas (quoique j’en sais rien) mais elle squeeze...

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    3. à ce qu'on m'a dit, les filles de la Rochelle ont la cuisse légère et la fesse à l’avenant etc etc ... dans 6 semaines on devrait y voir plus clair !

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  39. Salut, amis en rouge et noir, bon, bravo pour les résultats, cependant pas encenser l'égo (ugo pardon), mais, je crois plutôt regarder ce qui a changé et évolué dans l'organigramme du ST depuis l'arrivée de Lacroix, à savoir les rôles prépondérants qu'ont pris Sonnes et Cazalbou, même s'ils ne s'affichent pas en tête de gondole chaque semaine. Ce sont bien, à mon humble avis, les responsabilités et orientations données et prises principalement par ces deux-là qui ont "transformé" le jeu du ST, et surtout, surtout rendu de l'envie aux joueurs. Côté joueurs, vrai aussi qu'ils étaient quand-même 6 du ST dans les CDM U.20, ça compte si on leur donne du temps de jeu (Y z'en ont ???), enfin je crois que les départs de certains joueurs du vestiaire ont allégé l'ambiance et renforcé le groupe.
    Tout bêtement, et bien entendu c'est très subjectif, mais Mola repartant dans les mêmes structures d'encadrement et de management que la saison passée, je ne crois vraiment pas que le "renouveau" du ST soit aussi évident qu'il en a l'air, à vous lire.
    Me souviens de son passage au CAB et de "l'ambiance" et du "climat" qu'il y avait installé, pas glop, et les gens ne changent pas comme ça juste en traversant la Garonne !!!!!
    Bon la censeuse en incommunication, là, les plumes et le goudron épicétou, et comme disaient les anciens régimentaires, la paille -- --- et le feu dedans !!!!!!!!
    A l'invitation de Ritchie, vu la dernière demi-heure de ANG/NZ à XIII, bin t'as raison, ça secouait dur, j'ai assez apprécié le truc, bon on connait les restrictions sur les tenus, bizarrement surtout après le deuxième ils deviennent accélérateurs de jeu, en tous les cas bien plus qu'une mêlée ordonnée de l'autre côté refaite 3 fois !!!!!!
    Allez, voilà la parenthèse internationale qui se pointe, ça promet entre les ceux de l'hémisphère sud qui en sont à leur 1236ème jour en rugby (si je m'ai trompé de quelques jours, so sorry, merci de rectifier) et donc frais comme des gardons qui frétilleraient dans la Vézère, et nos bleus (bleu de France, bleu cobalt, bleu marine, bleu azur, bleu de chauffe ?????) dont on peine à saisir autour de quel fil rouge se rattachent-ils, et même s'il existe un fil rouge, une idée forte, un sens commun, un collectif et une envie partagée par chacun de se sublimer au profit des autres.

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    1. Voilà qui est bien résumé, Nini. Et ouvre aussi des perspectives.

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    2. Ben c’est nouveau, Nini passé au 13 ! C’est l’effet neige ?
      Le ST sonnes mieux : Mola l’ouvre 1 peu plus... Bmol, dommage que les jeunes jouent suite à absences pour tournée (rugby bien sûr) ou blessures. Enfin, font pas signer du Sud pour des piges, c.est déjà ça.

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  40. Pour ma part, j'ai terminé la prochaine chronique. Je fignole, je fignole. Ce n'est que du bonheur, une virgule ici, un point là. Pas de point d'ailleurs. Laissons flotter. Rendez-vous à minuit pour l'édition...

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  41. Un drapeau noir flotterait t’il sur la marmite ? Ça sent déjà le fumet de poisson...

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  42. Samedi soir j'étais au ST avec deux de mes filles en spectateur. Bien entendu, j'ai fait le tour de la cantine comme à mon habitude allant des uns aux autres histoire de voir si rien ne change quand tu t'absentes. La colonne des spartiates, chère à GN est toujours là (https://www.francebleu.fr/sports/rugby/guy-noves-1541331126) besogneuse comme toujours, les jeunes centurions de DL butinent ici et là, lui même en grande conversation avec son homologue LM sur le banc de touche, les opérateurs Canal+ en poste et la LNR charmeuse aux aguets d'un faux pas administratifs. Bref une effervescence de couloir et d'avant match traditionnelle ou les joueurs impassibles vont s'échauffer sous la clameur du public. Petit entretien fructueux avec DL pour améliorer le dispositif santé dans l'enceinte .. comme si je subodorai la suite, étant venu avec mon matériel alors que mes filles m'attendaient en tribune. Le plaisir dura 25 minutes jusqu'à un arrêt cardio respiratoire récupéré en tribune quasi immédiatement grâce à une chaine des secours professionnelle (sécurité stadiers, pompiers et médecins urgentistes). Vite j'ai quitté ma tenue civile pour aider les copains et couvrir la tribune désertée. Nous avons pu voir une partie de la 2e mi-temps avec un UBB quasi au complet, emprunté pour ne pas dire absent qui n'a fait que revaloriser la performance bien léchée des jeunes pousses. A la fin du match, je ne sais pas si Canal+ l'a montré, réunion de tous les joueurs, même les blessés, de l'ensemble du staff à la demande de Mola et du Président sur le terrain ou les confidences ne sont pas sorties du cercle formé. Belle image d'une cohésion d'un groupe ce qui ne s'était pas vu depuis longtemps .... Le petit Pagès (9), arrivé de fédérale à 27 ans,a l'avenir devant lui si on lui donne du temps de jeu régulièrement, il a de la vista, de la grinta, du chien fou lucide .... à suivre mais il est loin bien sûr de Dupont seul joueur à mon sens de niveau international. Comme c'était les vacances, les festailles ont duré aux vestiaires avant de vrejoindre les partenaires. Certains sont arrivés avec des noeuds paps en bois, très désign .... bref ambiance vacances et bonne enfant en attendant des matchs plus corsés .... La maturité, soulignée par les piliers avisés du blog, prend forme mais pourquoi maintenant ? Question d'ingrédients probablement et de retour aux fondamentaux de l'école toulousaine certainement. Quant aux "petites filles de La Rochelle", la paillardise est synonyme de rubato !(http://gauterdo.com/ref/ff/filles.de.la.rochelle.html)

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  43. http://rugbyotop.odns.fr/wordpress/video-la-terrible-blessure-de-sebastien-taofifenua-face-a-perpignan/

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  44. Pas encore bien satisfait. Un peu de boulot. Ca vient, ça vient...

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