jeudi 14 septembre 2023

Perdus sur Lille

Les bons sentiments ne construisent pas nécessairement les succès. On peut le regretter. Titulariser troisième ligne-centre Anthony Jelonch après plus de six mois d'absence et le nommer capitaine - geste fort qui a touché les cœurs - n'offre aucune garantie quand il s'agit de maîtriser l'Uruguay qui n'a plus rien d'une petite nation de rugby. Cette deuxième rencontre de poule, supposée relativement facile à négocier, avait tout d'un piège et Los Teros ont confirmé qu'il y avait grave danger pour une équipe de France "bis" à prendre ce match par l'envers, ce qui fut le cas.

Jean-Pierre Rives l'affirmait il y a de cela une vingt ans déjà et ça n'a pas vieilli depuis : "Tu prends quinze grands joueurs de rugby et tu les mets ensemble pour affronter une équipe qui joue avec un même cœur, et tu te fais cirer..." A l'évidence, le staff tricolore n'est parvenu, jeudi soir à Lille, qu'à composer une sélection nationale avec, certes, d'excellents joueurs mais pas de constituer une équipe. Manquaient l'âme, l'envie, l'engagement, le respect de l'adversaire, le liant et un objectif commun, autant dire l'essentiel. Si elle est parvenue de justesse à s'imposer, visiblement, son épine dorsale - à savoir Pierre Bourgarit, Anthony Jelonch, Maxime Lucu, Antoine Hastoy et Melvyn Jaminet - n'a jamais pu proposer un début d'organisation tactique.

Lourdement sanctionnée en mêlée et dans les rucks au-delà de la norme généralement admise - onze pénalités -, parfois maladroite dans l'alignement, fébrile partout ailleurs et bien peu inspirée derrière mis à part deux coups de patte, la réserve tricolore n'a jamais su surmonter l'écueil pourtant prévisible placée devant elle. Pendant plus d'une heure, elle s'est empêtrée toute seule dans ses approximations. Surtout, lui fut préjudiciable non pas l'absence de plan de jeu strict et clair - Fabien Galthié avait dû donner des directives - mais l'incapacité à le suivre. Ne l'oublions pas, c'est le fil qui fait le collier, pas les perles.

Mis à part Sekou Macalou, troisième-ligne d'aile arpentant prestement la pelouse et mal récompensé de ses percées lumineuses dans ce sombre match, aucun prétendant au label "premium" n'a attiré notre attention. Pis, certains ont, à nos yeux, reculé dans la hiérarchie, à l'image des centres Yoram Moefana et Arthur Vincent, et de l'ailier Gabin Villière, empruntés. Il est d'ailleurs inquiétant de constater un tel gouffre entre titulaires du XV de France et réservistes, soit les trente meilleurs joueurs d'une nation, la France, qui compte par ailleurs plus de trois cents mille licenciés.

Rien de bon, donc, à garder de cette rencontre. Après la polémique des chœurs en canon qui s'étiolent et se perdent, les soupçons de dopage ici et là mais sans qu'aucune preuve pour l'instant ne soit produite si ce n'est quelques blessures qui surviennent pour éviter peut-être un contrôle positif, après les blocages aux portiques laissant une partie des spectateurs sur les parvis et le prix du demi de bière qui est hors budget, la piètre prestation française face à l'Uruguay va relancer l'inquiétude. Car après cinquante minutes difficile en match d'ouverture, voici une rencontre entière négligée, balbutiée. Qu'il reste à évacuer.

La moindre des choses face à une sélection nationale qualifiée dans le dernier chapeau, et qui ressemble à un hybride italo-argentin dans ses attitudes, ses choix et sa hargne, aurait consistait, dans un monde parfait, à faire preuve d'humilité en acceptant de prendre les points au pied quand ils se présentaient, et surtout à soigner les conquêtes sans chercher à briller. Seul un collectif fort et soudé aurait pu s'en sortir avec les honneurs. Là, au contraire, le déchet l'emporte.  

A paraître début novembre l'ouvrage "Côté Ouvert", aux éditions Passiflore, qui regroupera huit saisons de chroniques. 

64 commentaires:

  1. Cette équipe a toujours construit sur une grosse défense, et la confiance qui va avec.
    Là, on s'est fait percer, on a même un peu subi devant, on a fait beaucoup de fautes.
    Toutes choses qu'il va falloir reprendre pour les deux derniers matchs de poule, parce que ces absences et cette approximation ne pardonneront pas dès les quarts.
    Du coup non seulement personne n'est sorti du lot, encore moins pour prétendre gagner sa place dans l'équipe une. Une charnière pâle et une paire Moefana-Vincent hors du coup au centre et 2 fois percée franchement, une envie moindre de toute l'équipe comparée aux Uruguayens qui auraient même pu prétendre à mieux.
    On s'est peut-être vu trop beaux pour passer comme ça à côté du match.

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  2. Donc on l'aura compris, l'été n'est plus en pente douce et à la vue de cette rencontre plutôt à double tranchant compte tenu des ingrédients utilisés à la date de péremption plus que limite. Un match pas complètement ouvert au pire mais faudra changer de braquet question compactitude et efficacité car les mangeurs de spaghettis nous attendent pour nous enduire de bolo. Allo maman bobo.
    Sinon Pipiou tu parlais précédemment de faveurs arbitrales contre les petits et notamment sur le match des Fidjis, mais là on était plutôt dans l'inverse. L'arbitrage s'est montré empathique vis à vis des condors qui laissèrent pas passer l'occasion d'embrouiller les p'tites têtes françaises surtout en mêlées voire sur les pénétrés groupants.
    En finalité une résultante à oublier mais une prestation à corriger fissa contre la nazionale qui attend l'heure de son coup d'état ou d'éclat comme on veut. Il faudra au moins la moitié de cadres pour mener la barque jusqu'au prochain embarcadère.
    Richard je te laisse le soin d'hypothéser la prochaine compo puisque t'es si bien parti et que t'es pas si loin du secret des dieux qui ne sont pas encore tombés sur la tête.
    Je reste inquiet sur la ligne défensive des trois-quarts manquants de mordant et.d'agressivité, montant mal et sachant que la bataille des airs n'est toujours pas style US Air Force.
    On attend que les choses aillent moins à la déchetterie et ressemble plus à un décors d'intérieur idéal plutôt que d'un poulailler.

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  3. Pour la question posée par Jean Lou au sujet de l'essai de Macalou... que je trouvais pourtant superbe! Après consultation des règles de World Rugby, voir 15 le ruck- 16 e: les joueurs ne doivent pas botter ou tenter de botter le ballon hors du ruck.
    Bôôô. Ça doit être ça...


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    1. Oui,c'est probablement ça.
      J'avais l'impression que le ballon n'était plus contrôlé .
      L'arbitre à du considérer qu'il était toujours en possession des Uruguayens.
      Allez, il avait raison.

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  4. L'impression de faveur (ou plutôt de défaveur) arbitrale ne m'a pas paru évidente. On parle beaucoup de la mêlée mais les Uruguayens ont été beaucoup sanctionnés par O'Keefe en début de match, ont été "malins" ensuite dans le secteur et vaillants dans le contest (leur "petit" 3ème ligne gratteur). Rien à voir avec les fautes répétées des Gallois contre les Fidjiens et la mansuétude de Matthew Carley à leur égard, que beaucoup d'observateurs ont déploré.
    Mais il y a toujours une part d'interprétation de l'arbitre, notamment sur les ballons portés après touche (qui a écroulé, qui a "nagé" au centre dans la règle ou sur le côté, etc...); la mode, depuis quelques années, c'est de rester accroché en tournant le maul et de se retrouver côte à côte avec le porteur de la balle. On ne le touche pas, mais on empêche de venir le protéger sur le côté pour progresser, ou on peut pesquer le 9 quand il veut ouvrir. Il faudrait modifier les règles là-dessus, comme ces joueurs qui viennent pousser les soutiens du porteur latéralement et en tournant autour du ruck se retrouvent dans le camp adverse, sans toucher au ballon mais en gênant le relayeur et en ralentissant le jeu.

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    1. Ben d'accord avec toi sur les groupés pénétrant. Sur les mêlées certes au début pénalisés sauf que intelligence situationnelle (?) ils ont simulé en rentrant pas complètement (plusieurs fois des dos ronds), des liens français qui n'étaient plus. Juste qu'ils ont bien joué le coup avec l'arbitre qui les a averti qu'il n'était pas complètement dupe mais pas mis au pied du mur avec carton sur faute à venir identique. Plus facile le jaune-rouge de Tao...

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    2. et ce Santiago d'Arata, filounet le type plus que Lucu gestionnaIre...

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  5. De ce match je retiendrai d'abord un grand soulagement.
    Non, non, pas que Richard en fasse malgré tout une chronique.
    Pas de blessés ? Ben oui mais on n'a pas vraiment senti qu'un seul était indispensable pour la suite en premium.
    Non le soulagement c'est que le carton jaune de Tao ne soit pas devenu rouge. C'était pas gagné. Ça donne d'ailleurs à réfléchir sur le fait que les petits en rugby ont toujours leur place et provoquent des fautes...
    Ça me rappelle Marvin O' Connor et un article de Sud Ouest de 2014
    "Marvin O’Connor, un sacré cou"
    Tout condamné à mort aura la tête tranchée. Marvin O’Connor (23 ans) n’est accusé de rien, juste coupable, aux yeux de ses adversaires, d’être un petit gabarit (1,73 m) trop bas sur ses appuis. Cela ne mérite pas de finir la tête sur le billot. Pourtant, depuis le début de la saison, le feu follet de l’Aviron Bayonnais a subi un nombre incalculable de cravates, ce geste interdit qui consiste à plaquer l’adversaire à hauteur de cou.

    La plupart ont été sanctionnées par les arbitres. Bilan : six cartons jaunes, un rouge et les cervicales d’un talonneur retraité les lendemains de match. 

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  6. J'ai particulièrement aimé l'arbitrage équilibré. Je le trouve à la hauteur de ce que doit être l'arbitrage dun match de poule de coupe du monde. Je développe dans mon article (voir lien à la fin.
    L'équipe de France, dans une moindre mesure me fait penser à l'équipe de Brive (n'est-ce pas Jacques) qui est en train de constater que la proD2 c'est rude.
    Comme Jan lou je pense que Galthié a voulu nous enfumer pour pas qu'on achète du premium. Mais là , la cote de ceux qui n'ont pas joué est forcément montée.
    Je ne pense pas tout de même que Richard sera amené à dire
    « En mondiovision, répondre : «Tu m’emmerdes avec ta question !», à un journaliste français, c’est déplacé. »
    Si vous cherchez bien, et écoutez bien, vous devriez reconnaître la voix de Richard...dans mon questionnement sur le rôle de la presse française au soutien pour cette coupe du monde.
    https://lerugbyestunjeu.blogspot.com/2023/09/et-la-presse-dans-tout-ca.html

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    1. "La bonne nouvelle de la soirée d’hier est pour moi qu’enfin un arbitre a peut-être décidé, inconsciemment, de rétablir un équilibre dans une confrontation présumée déséquilibrée.
      Tel un professeur clairvoyant, ferme et bienveillant, il a été exigeant et sévère avec l’élève supposé fort, et plus compréhensif et encourageant avec l’élève supposé faible. Dans le seul objectif de faire progresser chacun au mieux."
      Ou l'art de vouloir y voir forcément un optimisme de circonstance ou pas, ou de rigueur. En tout cas échevelé a mon sens. Une compétition reste une compétition. Pour ce qui est de l'arbitrage il s'effectue de la même manière pour tous, on nivelle pas par le bas sur le prétexte que toutes les équipes ne sont pas au même niveau d'application. Je veux bien entendre à la rigueur sur des tests encore qu'ils contribuent au classement mondial.
      Le souci par contre c'est que rien n'est vraiment fait par World rugby pour essayer de mieux intégrer les dites petites nations. Ce sont trop souvent des actions initiatives individuelles et personnelles hors World rugby qui essaient de développer l'ovale dans des pays sinistrés de sports.

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    2. Sergio, tu seras d'accord pour dire que ça commence à devenir problématique qu'après chaque match, on parle presque plus de l'arbitrage que du reste. Et pour contester telle ou telle décision. Non?
      Alors laissons les arbitres s'évaluer entre eux. Et puis si des joueurs, des entraîneurs peuvent se tromper, les arbitres aussi, non?

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    3. Certes mais pas y voir une espèce de pseudo compensation entre forts et faibles. Le jeu n'est pas là.

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  7. La vraie bonne nouvelle, Christophe, c'est que j'ai regardé le match chez un béglais pur jus, avec du sang Bordeaux/Marine dans les veines .
    Et ben y avait de la bière pour tout le monde!
    T'aurais du venir .

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  8. Le vrai tournant du match arrive très tôt je crois.
    13/5 au quart d'heure de jeu, idem aux citrons, bon pour le moral des Sud Am.
    En prenant les pénalités , nombreuses, on doit tourner avec 15/20 points d'avance , c'est plus le même match.
    Sur ce coup on ne respecte pas trop l'adversaire, encore moins le jeu.
    En lien avec le brassard de Jelonch, lourd à porter pour une reprise.
    C 'était le sentiment partagé hier soir entre amis, tous très reconnaissants envers le Fab mais qui ne peuvent cacher une légère inquiétude .
    Allez les Bleus

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  9. Contre l'Italie on devrait être pas loin de la feuille de match pour les blacks...

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  10. Si Signor!
    Notons au passage que dans ce haut de tableau "dense", notre calendrier est plus sympa que celui de l'Irlande par exemple.
    Après le match d'ouverture ou on n'avait finalement que tout a gagner, deux matchs d'entrainement et beaucoup de temps de récup pour les "premiums", puis une répétition générale contre les Italiens .
    Allez,,buona pianificazione!

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  11. Ça se discute, car avec les 15 j entre Namibie et Italie, il faut bien faire jouer les premiums jeudi prochain car sinon c'est presque un mois sans match. Et la Namibie c'est pas du niveau match de préparation. Italie oui, c'est le match piège qui va propulser la flèche ou semer du doute.

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  12. Les cadres sur le banc contre la.Namibie et le XV type face à L'Italie, pour faire ensuite tourner à partir de la 53e,une fois le score acquis.

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    1. Polémiques sur les valeurs...
      Les seules récup où tu peux marquer des points sont celles dans les rucks sur un terrain de rugby.

      "La France rugby oui, vos valeurs non. Pas de récupération. Merci." Ce message lapidaire a été diffusé par l’acteur Jean Dujardin, dans la soirée du vendredi 15 septembre, en reprenant la « une » du magazine d’extrême droite Valeurs actuelles l’affichant sur la couverture, au côté du joueur vedette du XV de France Antoine Dupont. L’hebdomadaire y vante alors un « sport enraciné devenu modèle de société » avec ses « supporteurs bien élevés, [ses] joueurs patriotes et [ses] valeurs exemplaires ». Peu après, Antoine Dupont a relayé la « story » de Jean Dujardin – en prenant soin de masquer en rouge le nom du magazine.
      Offensé, le directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, Tugdual Denis, a publié samedi une « lettre d’un amoureux éconduit » destinée à Jean Dujardin et Antoine Dupont. Il y dénonce le fait d’avoir « [effacé] le nom de [son] journal, comme on cacherait un visage disgracieux » – « on n’ose imaginer que vous ayiez besoin de mordre avec les loups, afin de demeurer dans un hypothétique camp du bien », souligne-t-il.
      Nous vous aimions avant, nous vous aimerions après. Nous vous aimons sans savoir pour qui vous votez, écrit M. Denis. Nous vous aimons sans nous préoccuper de votre éventuelle religion ou de votre couleur de peau. Nous vous aimons sans savoir si vous nous appréciez (maintenant nous savons). (…) Vous évoquez le mot récupération. Parce que nous sommes (et resterons) génétiquement un journal de droite conservatrice ? On ne penserait jamais, croyez-nous, au mot récupération si nous voyions vos visages à la “une” de Libération, de L’Humanité ou de L’Obs. Parce que chacun a le droit de vous aimer, que chaque journal est libre de ses publications. »







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  13. Il est mignon , Dujardinet, non ?
    Que sa pathétique image d'Epinal allait ravir les lecteurs de ce journal semblait plutôt logique, il y manquait juste la photo du maréchal .
    Bon, Jean Miche,ça peut arriver, tu as cru bien faire, je te fais une proposition honnête, tu viens au plateau de la belle Isabelle, tu manges ton mignon canottier si vintage et tout est pardonné, voila !
    Allez, je voulais plus en parler, c'est Sergio qu'a commencé M'sieur.

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  14. Bah, comme disait Voltaire, repris par Chomsky, "je ne suis pas d'accord avec vous mais je ferai tout pour que vous puissiez vous exprimer". Liberté d'expression prime. Pour Valeurs Actuelles qui a le droit d'écrire que les valeurs du rugby lui plaisent, pour Antoine Dupont qui, après avoir appelé à ne pas voter Marine Le Pen au deuxième tour des dernières élections présidentielles, reste fidèle à ses convictions.

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    1. Pour avoir lu le dossier de Valeurs Actuelles, on peut aussi nuancer: les valeurs du rugby lui "plaisent" dans la mesure où il les ramène à ses obsessions identitaires habituelles.

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  15. Bon là, y'a du solide, Australie vs Fidji, tout dans l'axe.

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  16. Du très solide, et les Flying avec une chaussure et quatre orteils en quarts.
    Allez, c'est bon, très bon.

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  17. Belle insistance et consistance aussi des fidjiens. l'Australie comme un avion sans ailes. Un boomerang qui te revient dans la gueule. Dit Eddy, ça penche, ça penche le fauteuil.
    Le soleil n'est pas encore levant pour les japs. Les anglais ont l'air de tenir la bride.
    Encore que...

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  18. De belles choses offrent ces Fidjiens... vraiment... quel entrain zutor de ce match et autour de moi...

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    1. En revanche l' anglo-japonaise était une vraie purge

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    2. A part le dernier quart d'heure où ils ont vraiment peiné physiquement (mais dès la reprise de la 2ème mi-temps ils tiraient déjà la langue), les Fidjiens ont enfin concrétisé ce qu'ils avaient déjà fait entrevoir depuis quelques temps, et surtout dans une 1ère mi-temps très solide: des fondamentaux maîtrisés (mêlées, touches -sauf en seconde mi-temps-, renvois), une gestion intelligente du match (on prend les points sans s'enflammer, on reste réalistes); avec leurs qualités physiques habituelles, ils ont quasiment fait peur aux Australiens qui contrairement à leur habitude n'ont pas osé jouer derrière (peur de l'impact et du contre) et ont manqué de consistance autour de la charnière (les débuts internationaux de Gordon sont particulièrement compliqués, il a bien du mérite le pauvre, mais on ne va pas manquer de pointer l'absence de Foley et Cooper).
      Pour ce qui est des Anglais, c'est solide, mais basiquement pauvre: quand vont arriver les gros matchs, le pied de Ford ne sera pas suffisant pour maîtriser le jeu. Les Japonais ont retrouvé des couleurs, mais trop d'erreurs et de mauvais choix les ont empêchés, au moment où il aurait fallu, de vraiment faire douter les Anglais.

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    3. Le dernier quart d'heure des Australiens est pathétique !
      Au lieu de participer à la partie de ping-pong s'ils gardent le ballon ils gagnent, non ?
      Même si les Poireaux ne sont pas des épouvantails, ils seront favoris de ce 8ème de finale qui s'annonce
      Allez mister Jones, la retraite peut-être ?

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  19. Demain nouvelle chronique... sur l'amour du jeu

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  20. Normal une chronique sur l'Amour,ça te tombés dessus quand ça veut !
    Sinon on s'est un peu plantés sur l'équipe pour la Namibie, ou bien ?
    Allez Fab,du jeu pour les amoureux.

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    1. Il y a tellement d'attente. Mais je vais la proposer juste au coup de sifflet final de France-Namibie.

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    2. Et ça sera bien, je trouve.
      Je comprends bien les attentes pour l'équipe de France en cette année de Coupe du Monde chez nous où l'on a sans doute jamais été aussi proches de la gagner (enfin!).
      Mais on en fait trop à mon avis sur cette équipe, les compos, les blessés, etc...
      ça continue à ressembler de plus en plus au foot où tout tient à la cuisse de Machin, à la petite phrase de Truc, à telle ou telle allusion, etc...
      On va jouer sérieusement contre la Namibie, prendre 5 points et attendre l'Italie et une opposition plus sérieuse pour voir si on monte en puissance en prévision du quart.
      Et The match c'est Irlande-Afrique du Sud samedi, on saura de suite à qui on aura affaire, et là ensuite, ça va supputer...

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  21. Deux grands traits blancs à l'entrée du Bambou Bar ce matin, espacés de 6,23 m, c'est ecrit, et ça fait long !
    Œuvre de l'ami Max ancien perchiste et fan du suédois volant.
    Allez, jusqu'où s'arrêtera il ?

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  22. Si j'en crois mes confrères, il y aurait un peu de tension dans le staff tricolore...

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  23. C'est grave au point d'influer négativement sur le jeu de l'équipe, ou alors c'est Ghezal qui a piqué un des croissants de Galthié au petit dèje et comme il est costaud on lui dit rien ?
    Parce que sinon...

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    1. Il semblerait que cette "tension" évoquée ne soit finalement qu'un moment de frustration après la purge de Lille.
      Mais personnellement je ne comprends pas que l'équipe premium ou du moins une grande partie n'ait pas été alignée contre l'Uruguay sauf à avoir sous estimé cet adversaire.
      Car aligner le XV de France type face aux remplaçants namibiens n'a aucun sens sportif, sauf là aussi a considérer cet adversaire comme un sparrng partner d'entraînement dirigé

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    2. Mais ça prouve aussi que dans les têtes on pensait que l'Uruguay serait plus une promenade de santé que la Namibie. Sauf que...
      Il faut bien, à un moment ou à un autre, gérer les troupes sur la durée, pour préserver l'ossature essentielle pour le mini-championnat des 3 derniers matchs, à commencer par le gros quart, peut-être le plus dur des 3. Donc faire souffler sur un match à choisir. Entre l'Uruguay et la Namibie, puisqu'on prend l'Italie -la plus solide- pour un dernier match synonyme de montée en puissance. Et là, après le match d'ouverture qui occupait tous les esprits depuis 2 ans (et la blessure de Ntamack), je trouve que le choix de l'Uruguay, sur le papier, n'était pas idiot.

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  24. "où l'on a sans doute jamais été aussi proches de la gagner (enfin!)."
    Pas sûr que ce ne soit pas celle, hormis les blacks 2015, où le quart s'avère le cap le plus difficile à franchir.
    Dire encore qu'on serait favoris face aux Irlandais ou aux SudAfs peut être plus programmés encore qu'en 2019 n'est pas la meilleure pression qu'on met à cette équipe. Qui semble rappeler une certaine équipe de 1998
    Cf
    http://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01570025/src/qmqkmr5/zone/1/showtitle/1/
    D'ici les quarts, il y a l'Italie et surtout plein de matchs intéressants.
    Après le banc 6-2 des sudafs en 2019 (c'est eux les premiers, non?) et le 7-1 de ces mêmes sud-afs en 2023, faut-il qu'on aille encore plus loin dans la polyvalente?
    Cela ferait le bonheur de Cyril Baille qui ferait une pige en 10, et de Mauvaka qui testerait bien le poste d'arrière 😉

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  25. Pas si mal, l'Uruguay, finalement... 40 belles minutes, les premières. Pas assez, mais c'est deja super, a ce niveau

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    1. Y'a quand même pour moi une évolution déjà amorcée il y a 4 ans et qui se confirme: les "petites" équipes arrivent à rivaliser physiquement avec les grosses pendant au moins une mi-temps si ce n'est plus, pour ensuite baisser de pied en fin de match quand il s'agit de rester sur le même niveau d'intensité dont les joueurs des grosses équipes ont l'habitude dans leurs gros championnats, leurs tournois propres, et avec un banc dans la continuité.
      Il est évident que si l'organisation du rugby mondial se "démocratisait" et s'ouvrait plus aux petites équipes en faisant en sorte de sortir de l'entre-soi pour que les petits se frottent plus souvent aux gros, l'écart de niveau diminuerait. Et ce malgré l'absence de championnat domestique relevé (les Japonais ont bénéficié de l'apport de joueurs et techniciens de l'hémisphère sud pour relever le niveau de leurs propres joueurs et de leur sélection, comme les Argentins en venant jouer en Europe ont relevé leur niveau collectif et donc celui de leur sélection).

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    2. Une piste à emprunter... si je trouve un relais, je transmettrais à qui de droit

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    3. Objectif le bonus offensif au bout de 25 mn

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    4. Il y a aussi le fait important de la maîtrise du ballon quand tu veux faire du jeu et marquer sur les temps forts que seules les 3/4 plus grosses nations maîtrisent

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    5. Le bonus, c'est une chose, la manière, ç'en est une autre.
      Contre une petite équipe, tu peux vouloir aller au bout des choses, appliquer les combis travaillées à l'entraînement le mieux possible.
      Contre les Irlandais ou les Sud-afs, il s'agira plutôt d'exploiter le mieux possible les opportunités du match (ballons récupérés, espaces, mauvais replacements). A ce niveau-là, quand une équipe joue offensivement fluide et sans accrocs, c'est qu'en face l'autre équipe n'est pas dans le match, rate les plaquages et offre des boulevards. Toutes choses auxquelles Irlandais et Sud-africains ne nous ont pas habitués ces derniers temps...

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    6. Commencer par le début, d'abord !
      Traiter une équipe comme une autre, chercher à l'user et jouer les bons ballons, prendre les points quand ils se présentent, ce qui n'était pas flagrant contre l'Uruguay.
      Allez, après on verra !

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  26. La promotion du Rugby,vaste problème comme disait MonGénéral !
    L'entre-soi comme disait MonPipiou, c'est si confortable.
    Un peu de cracouilettes dans le staff donc ?
    Peut être pas si grave, tous ces mecs son des "premiums"aussi, dans leur genre, et la cohabitation doit commencer à peser.
    Il n'empêche ,le véritable adversaire de nos vaillants est assurément le contexte, cette pression démesurée, la prolifération des spécialistes exigeants à tout les coins de discussion.
    La victoire est un devoir, pas d'autre option, j'en passe.....ah les cons.
    Les Bleus, et leurs entraîneurs donc,seront donc héros ou traîtres à la patrie, pas plus compliqué que ça.
    Allez, jouez les garçons, c'est tout et c'est déjà bien.

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  27. Ca cracouille, ça gratouille dans les zégos.
    Ca interprêtouille pace que faut bin vendre le steak à tous ces supports t'air, avec la pinte qui va avec pour faire passer.
    Et là contre les namib diens manquerait plus que ça passe de travers dans le gozier.

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  28. Donc en résumé, â vous lire c'est bien parce que l'Italie a été intégrée au tournoi des 6 nations , a "pris cher" jusqu'à il y a pas si longtemps, qu'elle est potentiellement capable de créer la mauvaise surprise du mondial ?
    C'est à dire faire en sorte que l'EdF soit éliminée pour une histoire de bonus manquant, avec un seul match perdu, quand l'EdF de 2011 se retrouve à 1 point du sacre mondial avec deux matchs perdus en poule (NZ, Tonga), qualifiée à la différence de points bonus offensifs avec Tonga.

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  29. Attention Richard a dit bonus offensif au bout de 25 min... reste 5 min... ça devrait le faire...

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  30. Les sud afs en 12 min contre la Roumanie

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  31. Je sais pas, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que, même si c'est bon pour la confiance de l'équipe, l'avalanche passée aux Namibiens soit bien utile quand il faudra jouer Irlandais ou Sud-Africains...
    On verra après la seconde mi-temps.

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  32. Ce qui va manquer dans ce match de préparation ce sont les coups denvoi. Profitons de cet unique coup d'envoi...
    J'espère qu'ils tenteront Baille en 10, Mauvaka en 15, Bielle Barré en 9 🤣🤣

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  33. J'ai peur d'une mauvaise nouvelle pour Dupont

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  34. La scoumoune !
    On se voudrait rationnel ,pragmatique ben zob ,tout est émotion, sentiment, tant mieux.
    Et mon sentiment depuis le début de cette aventure c'est que les planètes ont du mal à s'aligner, que les hommes n'ont rien à se reprocher mais que les diables tirent les ficelles.
    Seront champions avec la charnière de Bordeaux pis c'est tout.
    Allez, du Christophe la dessous ?

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