samedi 15 décembre 2018

Panser ce jeu


La violence accompagne la pratique ancestrale du jeu de balle ovale, il suffit de commencer par la Soule interdite en France au XIVe siècle suite au nombre élevé de décès. Il faut dire que la ligne de hors-jeu n'existait pas... Les équipes se frayaient un chemin vers le parvis de l'église du village voisin et ennemi à grands coups de ce qu'ils trouvaient à portée de main ou trimballaient avec eux, ouvrant ainsi la voie au porteur du ballon dans une sorte de déployé sauvagement pénétrant.

Dans sa grande sagesse, le législateur anglais de 1871, Leonard Maton, raya d'un trait dans le nouveau règlement des cinquante-neuf lois du jeu version RFU l'utilisation du "hacking" (croc-en-jambe) et autres joyeusetés pour arrêter le porteur de balle au motif que les fractures tibia-péroné étaient trop fréquentes, lui même en ayant été victime, immobilisé de longues semaines chez lui, ce qui lui permit d'ailleurs de rédiger le premier corpus de règles ovales. Abaisser le degré de violence dans les affrontements fut donc dès le départ un enjeu majeur. Il l'est toujours.

Le recteur de l'université d'Oxford interdira en 1880 la pratique du ruck à la suite d'une demi-douzaine d'accidents très graves qui mirent en danger de mort les étudiants et détournèrent les parents d'élèves au moment d'inscrire leur progéniture dans cette université dans la mesure où le rugby, comme l'aviron, était au programme d'études. C'est ainsi que naquit dans l'esprit d'un brillant oxonien, Henry Vassal, l'art du dribbling afin de permettre aux avants de s'exprimer quand même, puis de la passe courte pour sortir les joueurs du pack.

De tous les sports, le rugby est celui qui a le plus modifié ses règles. J'ai arrêté de compter à partir du centième changement effectué depuis 1846 et la règle du hors-jeu. Une certitude : au moins treize d'entre elles concernent directement la santé et la sécurité du joueur. A noter malheureusement que l'histoire se répète : il fallut, en 2002, le décès accidentel d'un certain Tini Amato lors d'une rencontre entre Hawke's Bay et Otane pour le l'International Board (ancêtre de World Rugby) décide d'interdire le plaquage en planche dit "à la samoanne".

Sans revenir à la règle du tenu (lâcher le ballon dès qu'on est bloqué) et pour en avoir discuté avec son directeur-général, l'ancien Racingmen Brett Gosper, nul doute que l'instance mondiale va très rapidement préciser la zone de plaquage : en-dessous du buste ou à la taille, voire au niveau des hanches. Ce qui aura pour effet immédiat de libérer le jeu de passes et sans doute d'éradiquer les blessures mortelles survenues ces derniers mois en France.

Car si rien ne change, dans vingt ans le rugby aura disparu, m'assure un agent de joueur de mes amis Il a survécu naguère à des agressions caractérisées qui méritaient convocation au pénal puisqu'elles entraînèrent les décès de Gaston Rivière (Quillan, 1927) et de Michel Pradié (Agen, 1930). Il ne survivra pas à la disparition des jeunes Adrien Descrulhes, Louis Frajfrowski et Nicolas Chauvin dont les vies - brèves - ont été emportées par un plaquage comme il en est asséné des milliers chaque week-end sur les terrains, spectre qui va du test-match international à la rencontre de quatrième série régionale. Ce jeu passé de l'évitement à la collision est devenu mortel par la nature même de son développement stratégique et de la constitution de ses pratiquants usant de leur corps comme d'une arme de destruction. L'urgence appelle à refondre certaines règles.

Chercheur, enseignant et penseur du rugby, l'universitaire Joris Vincent nous précise que "la règle est le produit et le processus de trois principes fondamentaux : l'égalité des chances entre tous les joueurs, la sécurité de ces derniers et la continuité du jeu." Le contrôle de soi ne suffit plus : j'en veux pour preuve la différence de réglementation en mêlée et dans le jeu au sol entre le rugby professionnel et amateur. Sans tomber dans la parodie, la zone de contact plaqueur-plaqué, si traumatisante, doit impérativement être très vite adaptée à la pratique professionnelle.

Violente est aussi l'annonce du décès de mon confrère et ami Jacques Verdier, victime d'un infarctus au retour de son footing, samedi midi. "Courir ici (entre Seignosse et Hossegor) est un délice. Une ivresse des sens vous tient comme en alerte, écrivait-il. Deux heures de course, c'est ce qu'on appelle une sortie longue. Mais quelle sortie ! Et quel bonheur !" A soixante et un ans, jeune retraité, il s'adonnait encore davantage à l'écriture de romans et chroniquait toujours. Nous échangions régulièrement sur le sujet de la littérature - dont il était authentiquement féru - davantage que du rugby, dont il regrettait la dérive. Quand j'ai débuté à L'Equipe en 1985 lui était déjà titulaire à Midi-Olympique, dans le sillage des ténors du Jaune que furent Georges Pastre, Henri Nayrou et Pierre Verdet. Ses mots, pesés au trébuchet, portaient haut et loin. Son style, travaillé à la pâte classique, était une marque déposée.

Il aimait le beau jeu, celui que symbolisait entre autres le trois-quarts Patrick Nadal à Mont-de-Marsan dans les années 80, et aussi le rugby de terroirs, ses Pyrénées et Saint-Gaudens ainsi que les troisième-lignes de belle stature à long rayon d'action en souvenir, sans aucun doute, de son passé de joueur. Il était proche de tous les grands internationaux français qu'il côtoyait régulièrement et qui appréciaient sa compagnie, familier des recoins de l'histoire du rugby tricolore et prenait assez de recul sur l'actualité chaude pour distinguer ce qui était important du vernis cosmétique, plaie de notre profession.

Il y a trois ans Jacques avait publié, en compagnie du pédopsychiatre Marcel Rufo qui assurait l'ouverture et la conclusion de l'ouvrage, un recueil de souvenirs dans lequel il distillait "ces émotions sportives qui nous font grandir", bruits, paysages et odeurs, ajoutant dans son amicale dédicace : "jusqu'aux étoiles..." A n'en point douter, comme il aimait l'écrire, c'est désormais là où il se trouve.

La camarde, mauvaise fille, a aussi fauché Jean Cormier. Lundi après-midi est parti au-delà de la ligne de ballon mort l'ami Jeannot, 75 ans, au terme malheureusement prévisible d'une longue lutte face au "crabe qui me ronge", disait-il. Fils spirituel d'Antoine Blondin pour le goût du bon mot, de la fête et des prolongations, ce gentil colosse n'avait aucun ennemi. Il écrivait prestement avec le cœur, qu'il avait gros comme un ballon gonflé à l'amour du prochain et toujours envisageait-il la perspective d'un bon moment à passer jusque tard, ou plutôt jusqu'au petit matin. Le rugby était pour lui un alibi à la vie.

Jeannot, ainsi que le surnommaient ses très nombreux amis de virées et de salles de presse, nous avait fait redécouvrir Le Che en rugbyman. Si l'on mesure la qualité d'un journaliste à l'épaisseur de son carnet d'adresses, alors "La Corme", personnage truculent, picaresque et haut en couleurs, grand reporter au Parisien ramenant de Chine, de Cuba ou d'Amazonie des reportages à nuls autres pareils, était le meilleur d'entre nous. Jamais avare de soutien, il donnait sa chemise ou son pull à qui en avait besoin. Sa seule coquetterie connue consistait à ne pas conduire, faute de permis et d'envie.

Cette force pantagruélique capable de manger comme trois et de boire comme cinq, a baptisé la Rue de la Soif à Saint-Germain-des Près épicentre du rugby. De l'intenable centre montois Guy Boniface aux internationaux actuels, ses compagnons de bordées furent nombreux et fidèles, traversant ainsi guidé les nuits germanopratines. Nous garderons longtemps l'écho unique et inimitable de son "cri du cochon" qui nous manque déjà. Jeannot, tu nous laisses le cœur à marée basque.

109 commentaires:

  1. C'est avec stupeur et tristesse que j'apprends la mort de Jacques Verdier. J'appréciais son écriture.
    Décidément . la retraite à 60 ans est une vacherie.
    RIP Jacques au paradis de l'Ovalie .

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  2. Si l'on veut (qui le veut ou le voudrait?) retrouver un rugby normal, il n'existe, à ma connaissance, que deux solutions:
    - La première passe par un changement radical de certaines règles dans le cas d'une réelle volonté de retour à la normale.
    - La seconde par la création d'une nouvelle Fédération d'un jeu/sport que l'on nommerait "Original Rugby", par exemple, pour certains amateurs peut-être éclairés. Et sans que cela ne soit comme du Jeu de Paume par rapport au Tennis actuel...
    Quoiqu'il en soit, j'avoue être à la limite de l’écœurement face aux diverses déclarations d'intentions (à part quelques unes sensées, bien évidemment) qui ne laissent supposer aucun changement risquant d'altérer le bon fonctionnement économico-financier de la machine en place, sans parler des larmes plus ou moins de crocodiles des uns et des autres et de cette habitude de minute de silence ou, pire, d'applaudissements dont j'éviterais d'analyser les fondements.
    Et, quoiqu'il en soit encore, il est évident que les changements envisagés ci-dessus -surtout le premier- entraîneraient de profondes modifications que je ne hasarderais pas à analyser ce soir.

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  3. Cher Richard, tu m'apprends cette triste nouvelle du départ de J. Verdier. Un homme avec qui j'étais régulièrement en contact par mail sans jamais cependant le rencontrer. Il avait chroniqué avec des mots très chaleureux mon premier ouvrage sur l'ovale et m'avait aussi permis d'écrire dans Gentleman (aventure avant Flair-play), un hors série du Midol. Nos échanges m'ont toujours donné la conviction que j'avais affaire à un quelqu'un de généreux et de bien. Tu me l'avais d'ailleurs confirmé au même titre que sa retraite récente. Dur. C'est en effet une page du Rugby qui se tourne dans le grand livre de ces chers disparus de l'ovalie. À côté de ces jeunes partis trop tôt dans le contexte que tu décris très bien, le noir est d'encre ce soir.

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    1. Le noir est d'encre, ami Christophe, comme tu l'écris si justement.

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  4. Absolument fascinée par l'illustration choisie ; Turner (Death on a pale horse) A la fois effrayante et captivante, avec ce brouillard qui noie l'image, comme si tout s'effaçait, puis sous un autre angle on distingue les bras squelettiques et on comprend alors de quoi il s'agit ...La mort est hideuse, seul un artiste peut y déceler des fragments de beauté . Une beauté glaçante .

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    1. Je n'ai pas hésité. Le choix était évident. Mais peu de personnes savent qu'il s'agit d'un Turner je l'ai montre à dîner pas plus tard sua l'instant et aucun des convives n'a trouvé. Ils penchaien pour Blake

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    2. je connais mieux Blake que Turner alors c'était impossible pour moi d'imaginer un instant qu'il s'agissait de Blake, contours trop imprécis pour commencer ... J'ai cherché à partir de"sfumato", cette technique du flou qui justement efface les contours et j'ai fini par trouver Turner dont je connaissais surtout les tableaux "maritimes" comme la Bataille de Trafalgar, les paysages avaient l'air de correspondre avec ton illustration . sur google j'ai tapé "Turner, tableau, Mort" et j'ai trouvé le "pale rider". En revanche sur les thèmes et l'inspiration ce n'est pas faux de penser à Blake ...

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    3. Tableau fascinant exposé à la Tate pendant le Mondial 2015 dans une thématique sur la mort. A côté, Blake est d'une texture épaisse, dense, une pate différente. Mais le thème est rarement présenté si crument par Turner.
      Bien vu Sylvie. Comme d'hab'

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  5. un de mes potes était éducateur au Stade Français, il est atterré, décomposé. Il en faudra combien pour qu'on arrête de dire que ce n'est pas un sport pour les danseuses. C'est tout de même un sport et certainement pas la guerre où des mercenaires viennent mourir au champ d'honneur.
    ce sont les jeunes qui trinquent parce qu'on les pousse à faire de la muscu, prendre des kilos mais le corps est encore fragile et le squelette n'est pas formé.
    la brutalité de la mort d'un homme qui a bercé mes mardis matins avec son éditorial.
    la brutalité de la mort d'un pote, joueur de rugby, le genre de mec bien libre dans sa tête, connaissant toutes les musiques, responsable de la discothèque de la Fnac de Rouen, emporté par le crabe.
    bon, la vie, la mort, il faut bien partir un jour, mais pas comme ça, pour aucun des trois

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  6. Tristesse pour le départ de J. Verdier, il m'arrivait d'acheter le Midol juste pour le lire...
    Tristesse pour la mort de ce gamin, mort pour avoir aimé le rugby...
    tristesse de voir les ''autorités'' verser des larmes de crocodile alors qu'il y a tant de gens, et pas que sur ce blog, qui lancent l'alerte depuis si longtemps...
    Tiens, et si on lançait les "gilets jaunes du rugby" pour exiger les réformes dont ce jeu a besoin ?

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  7. L'histoire nous montre qu'il faut arriver à un seuil pour déclencher un changement , c'est très bien raconté dans ce texte de la Soule à nos jours , est ce que avec trois gamins on a franchit ce seuil ? Ou autrement dit pourquoi alors que c'était évident que ça allait arriver rien n'a été anticipé ... 3 gamins de 17 à 19 ans plus tard combien de temps va t'il falloir pour que ça change vraiment ?

    Revenir à l'original pour reprendre l'idée d'André avec son "Original (el) Rugby ..

    Les gilets jaunes ? Tiens sans rapport ou peut être que si... je conseille le film "l'insulte " ou l'importance des mots quand on ne contrôle plus ses emotions , quelques mots et un effet papillon qui fait que l'on perd le contrôle , que les choses nous dépassent complètement et enfin les mots dans un espace d'apaisement , par un dialogue sincère , l'homme à son pire et à son meilleur en moins de 2h ...

    Avec ou sans gilet il est grand temps de s'y coller maintenant pour la santé des joueurs , l'avenir de ce jeu

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  8. Le Grand Jacques des Comminges est parti sans prévenir et c'est bien triste.
    On à tous des marqueurs de temps, Verdier pour moi c'était le starter de la semaine .
    Si le Midol s' est laborieusement débarrassé du statut de "Pravda"qui lui collait à la peau il y est pour beaucoup.
    Allez, Jacques, vous allez nous manquer.

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  10. Panser ou ne pas penser, telle est la question ?
    Mortifère est devenu le rugby en quelques années même si une renaissance embryonnaire du jeu éclot d'une inconscience collective. Pour cela, il a fallu attendre, encore et toujours, que l'addition se corse au détriment de mères au ventre vide. Trois jeunes innocents sont partis au paradis de l'ovale alors même que nos dirigeants se préoccupent de leurs salaires, passent leur temps à mentir, à tricher et à être plus démagogues et méprisants loin de l'esprit rugby. Affaire de temps pour constater que la fracture, les plaies et les hémorragies ne sont que la partie émergente de l'iceberg. La cupidité punique rend aveugle autant les pros que les amateurs. Combien vivent au crochet de l'ovale impunément sans avoir d'amour propre pour ce jeu qui leur a tout offert sans diplômes et sans contreparties ? Arrêtons de faire croire que la mariée est belle ? L’excellence ne s'acquiert pas au coin d'un buffet, ni d'une table de restaurant, encore moins avec une bétonnière ou du foncier, tout ça relevant d'une mauvaise bande dessinée ! Quand je vois l'oeuvre de Mr HANSEN ("le noir est d'encre"), au firmament de la gloire acquise et promise (une 3e coupe du monde en vue), je constate que nous sommes en friche avec un terreau pauvre de mains et d'esprit, avec une jachère florissante masquée par nos naïades qui atténuent nos amertumes. Panser des plaies profondes, suintantes, nauséabondes, voir putréfiées, va prendre beaucoup de temps. Et ce ne sont ni Blanco, ni Pelous, ni Grill, ni Chazal, ni Chermann et autres conspirateurs du bien qui vont d'un coup de baguette magique redonner une peau neuve à cette plaie béante. Panser c'est aussi penser aux causes du mal. A côté des "hard skills" (compétences techniques), les "soft skills" (qualités humaines et relationnelles) devraient voir le jour avec modestie, humilité, patience et clairvoyance. Nous avons besoin effectivement de compétences reconnues, consensuelles, non au service de son ego, mais au service de la maison du rugby. Des idées à 4 balles proliférées dans un coin de bistrot ou sur des radios, voir des tweets, nourrissent l'esprit fluet d'un bon nombre, plus avides, de virtuel que de pensées philosophiques voir de métaphores. La pensée est devenue une denrée rare ou quelques uns s'essayent comme Pierre Villepreux et le regretté Jacques Verdier. Ce dernier, Commingeois de souche comme moi, fidèle à son club de Saint Gaudens, a fait ses lettres à la faculté du même nom à Toulouse. Orphelin jeune ("Soleil amer"), il n'a jamais cessé d'embellir notre rugby par des chroniques éclectique, savoureuses, éclairantes et pensées. Ces derniers mois, dans le Midol, mes premières lectures lui étaient consacrées. Il faut avoir l'amour des mots pour panser tous les maux et Jacques avait ce talent. Rien de plus terrible qu'un faux rebond qui vous fait perdre le match et tout effort consenti, je conclurai, non pas par une pensée noirâtre sur le rugby français mais par Alain : " penser, c'est dire "non" ".

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    1. J'aimerais citer Francis Blanche, qui disait que parfois, “face au monde qui bouge, mieux vaut penser le changement que changer le pansement”.Il faudrait de la colère pour que ça change or nous éprouvons surtout de la tristesse ; le moment du deuil n'est pas celui de la colère . La colère viendra plus tard ou bien ne viendra pas . Le plus frappant est quand même l'extraordinaire résilience de l'Etre humain : on se remet de tout -guerres, épidémies, attentats, accidents- ça ne signifie pas que l'on soit insensible, non c'est notre nature profonde d'absorber les chocs, puis de survivre car la Vie est et sera toujours plus forte que la Mort .
      Instinctivement on cherchera à protéger les plus jeunes, les plus âgés, les plus fragiles et on continuera car telle est notre condition, notre ADN nous commande de poursuivre le cours de notre existence . Rien ne sera oublié cependant et peu à peu au prix d'ajustements progressifs nous parviendrons à modifier ici un règlement, là un traitement médical, là encore une technique ... Ca s'appelle l'évolution . Et le rugby n'y échappera pas.
      De plus en plus nombreuses sont les voix qui s'élèvent pour appeler à une modification profonde des règlements en termes de plaquages par exemple . Les mêmes voix pourraient aussi s'intéresser de plus près à la gouvernance actuelle mais patience . Chaque chose en son temps, d'abord le deuil ensuite ...

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  11. Image de cheval de bataille. Panser, poncer les dérives de ce mal qui ronge le jeu ovale depuis un certain temps. Ça n'est pas l'image de ce sport, après être sorti de la soule. Ca n'est pas non plus celle que Jacques Verdier a dû emporter dans un coin de sa tête pour écrire là haut aux étoiles. La plume légère mais une grosse tâche noire sur la toile du Midol. Modifier des règles cela s'impose pour protéger les joueurs, ces jeunes venus au départ pour s'amuser pas pour rester sur le carreau du pré.
    Histoire de se frotter la panse comme après un bon repas, se rincer le gosier comme avec un bon produit de la vigne. Pour à n ouveau une belle mélo, mélodie Nelson... pour redonner le La.

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  13. Tenez, l'ombre et la lumière sur les brutalités ... Aujourd'hui, les brutalités déguisées (placage à deux contre un, déblayage, ...) pour contourner le règlement ne sont elles pas aussi permissives qu'à l'époque ? https://m.youtube.com/watch?feature=share&v=6wtBe20oPw4

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  14. Le don de la réthorique, ca rend pas forcément intelligent mais ça coagulé 15 gars ... Non ?
    https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/saintes_17415/video-discours-poignant-dun-entraineur-rugby-amateur-lors-dun-avant-match_20314320.html

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  15. Bien sur que le Rugby, sport de contacts, de combat,se doit d'être plus vigilant, plus réactif que le Twirling-baton ou la belote coinchée!
    Et c'est urgent aujourd'hui, d'abord sur les modalités du placage,les deblayages aussi, pas que
    Il ne serait pas inutile non plus de s'intéresser à la"préparation"du joueur, déterminer ce qui peut être considéré comme nécessaire à la pratique du Rugby et ce qui est potentiellement dangereux.
    Je pense au dopage bien sur, mais aussi à des test médicaux évolutifs en fonction du niveau, à la mise en place des catégories taille/poids chez les jeunes, ....
    Évolution des règles donc, d'accord, mais en fonction d'une demande universelle s' il vous plaît, et pas juste pour nous parce qu'on arrive pas à suivre.
    Nous faudrait déjà qu'on bosse pour notre base, qu'on réforme notre élite obsolète avant de vouloir éclairer le monde de nos vertueuses fulgurances.
    Ou alors comme André on se réinvente un petit truc peinard entre nous, moi je serais Gachassin et toi on dit que tu es le bon docteur Mias, après tout pourquoi pas !
    Allez, penser le changement oui, mais avec le monde qui bouge pas toujours à notre cadence.

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  16. Pour celles et ceux qui disposent du Dico des penseurs, relisez la préface de Jean Pruvost. Panser et penser ont les mêmes racines. Peser et soigner. Soigner en pensant, penser pour améliorer.

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  17. Et pour se soigner tout en pensant à l'organisation d'une belle fédération, le hand -féminin aujourd'hui- c'est sacrément bien! Et ça peut même faire rêver...

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  18. Vous avez vu aujourd'hui MHC/RCT, 2 phases de jeu avant le 1er essai de Montpellier, comment un joueur de Montpellier avec le ballon choisit de tirer droit dans un toulonnais pour l'enfoncer car fait 40 kilos de plus et il le sait ?

    Comment peut-on autoriser un passage en force pareil, qui est la négation même du rugby!!?? Pas une tentative d'évitement, ni même de raffut, la tête la première !

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    1. Bonsoir Diocèse. Et bienvenue sur ce blog.

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    2. Diogene pardon. Pouvez vous vous présenter svp ? C'est la règle ici sur Côté Ouvert. Merci

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    3. Diocèse, Dioxygène,Diogène, tout ça c'est du même tonneau !
      Allez Chevreuse

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    4. Les pouces en arrières, les coudes en avant, et tchic et tchac. Allez tchin à la tienne. Il suffisait d'y panser.

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    5. Me voici ! Bonsoir Richard heu Ritchie, pardon. J'avais déjà posté (à la marge) mais j'ai oublié mon identifiant, j'ai donc posté sous un autre pseudo. Je m'exécute donc : Julien, 43 ans, Aix-en-Provence, qui s'en revient, par cette belle journée, d'un détour après le boulot du côté de Vacqueyras, Gigondas et Châteauneuf, ça vous place un peu le bonhomme... Pas une terre d'ovalie de grande tradition mais quelques clubs ici et là qui tiennent leur petit rang (Avignon, Châteaurenard, Aix bien sûr qui accueille l'Aviron vendredi, j'y serai). Je viens d'un sport où la tête et le casque en avant sont prohibés ("Spearing") mais rarement sifflés. Quelques anciens coéquipiers sont passés par le XIII voire le XV, il y en a même un qui bosse dans le staff d'une équipe de top 14. Littérature et théâtre trouvent leur place aux côtés de mon attrait pour le sport, d'où mon intérêt pour votre blog, je pense ne pas me sentir seul ici. J'ai souvent lu mais rarement commenté. Merci de m'accueillir.

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    6. Super, Julien... veux tu faire partie des Quinconces ? Si oui, va sur richardescot@hotmail.com et communiques moi tes coordonnées. Cheers

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    7. Bonjour. Peux-tu m'en dire plus sur les Quinconces ? Cheers mate

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    8. Les Quinconces, c'est la version réelle de Côté Ouvert, qui est virtuel. Ce sont une cinquantaine de bloggeurs du monde entier, hommes et femmes, qui ont décidé un jour de demi-finales à Bordeaux de se retrouver pour mettre des visages sur les commentaires. Nous n'étions ce jour-là qu'une quinzaine, pour un apéro et déjeuner dans une brasserie, "les Quinconces". Le courant est passé, l'équipe s'est constituée et nous avons trouvé sympa de poursuivre l'idée. Et donc nous nous sommes retrouvés en avril 2017 à Treignac pour un week-end ovale dans un hôtel que nous avons privatisé au bord d'un lac.
      Pour faire partie des Quinconces, s'inscrire au club-house (voir plus haut à gauche sur la blog), se présenter en bonne uniforme (au moins prénom, nom, mais ça c'est fait te concernant) et me laisser ton 06 sur le mail transmis (richardescot@hotmail.com) afin que je prenne contact directement avec toi, et t'inscrire sur notre whatsapp si tu le souhaites pour échanger aussi de façon plus légère et conviviale.
      Voilà.
      Ce n'est pas une obligation, ce doit être une envie.

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    9. Nous nous sommes retrouvé cette année en avril à Treignac again. Et projetons d'y retourner les 12, 13 et 14 avril 2019...

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    10. ça a l'air bien sympathique votre affaire, mai je crois que je n'en suis pas encore là, plus tard qui sait ? D'autant que je suis un loin de l'Aquitaine...

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    11. c'est quoi cette histoire de whatsapp ? pas au courant !

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    12. Forcément puisque tu n'es pas dessus. On en avait parlé et tu me disais que tu étais assez occupé avec le blog pour ne pas aller en rajouter sur Whatsapp. En tout cas, ceux qui y sont ont l'air de bien s'amuser...

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    13. aucun souvenir de cette conversation mais si tu le dis ...

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    14. non, pas d'Internet sur mon tél

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    15. Ben voilà pourquoi tu n'es whatsappienne. Z'ont l'air de bien s'y amuser, les Quinconces...

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    16. Pour Julien d'Aix : tu peux être Quinconces sans être obligé d'aller à Treignac comme on va à Canossa.

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  19. En 1440, l'évêque de Tréguier menaça les joueurs de soule d'excommunication.
    Châtiment pour le moins sévère : il fallait inspirer La peur pour faire cesser ce jeu...qui, Grands Dieux, jamais ne s’interrompit.
    Pas même 400 ans plus tard, un arrêté préfectoral de 1857 considérant qu’un tel amusement était contraire à la fois à l’humanité et aux bonnes mœurs.
    Saoulants les souleurs.
    Une bonne guerre donc, pour mobiliser, canaliser les énergies dans un trou d’obus et disparaître faute de combattants.
    Parabole rugbystique ?

    Quant au Jacques, lui qui aimait tant les cimes, le voici donc parti à l’assaut de la plus haute, vers la liberté absolue.

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  20. Et Vincent Debaty aujourd'hui oyoman, tout sourire sur le tweet de son président Eymin (qui cartonne pour le coup) avec 1 balafre et 13 points de suture au dessus de l'oeil noir. Ç compte til encore une fois pour du beurre. Moment d'égarement et petit accident de parcours d'1 crampon qui ne marchait pas sur des oeufs pour autant. Mais C'est la dure dure loi de ce sport, il est vrai...

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  21. Et allez, après Verdier, c'est Jean Cormier qui part le rejoindre.
    Et si l'on appliquait au monde du rugby la célèbre phrase de celui que nous révéla Cormier, un obscur 3ème ligne argentin asthmatique mais teigneux (qui a ensuite fait une toute autre carrière dans la vie ?
    "Soyons réalistes, exigeons l'impossible".

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    1. Je le croyais 3/4, mais bon, un mythe n'a pas de poste, il est universel.
      Même pas besoin d'exiger l'impossible, les mesures prioritaires pour remettre notre vieux Rugby sur les bons rails sont juste évidentes.
      Allez, réalistes ça serait bien, déjà.

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  22. Vivement 2019... Trêve ! Trêve ! Changer d'arbitre, faites quelque chose pour que ça s'arrête...
    Souvenir très ému : Jean a eu le premier la version maquette du N°0 de Flair-Play entre les mains. Il m'a dit : C'est génial. Allez-y ! J'étais chez lui dans son appartement où tout est affaire de souvenirs, du côté de Saint-Germain-des-près, Blondin et les autres. Le Che bien sûr, des livres partout... Et un fou, qui se mettait à hurler pris par une crise dada soudaine. Il va rejoindre son grand ami Pierre Bayrou, un autre homme de bien, fidèle parmi les fidèles. Pensées aussi pour Denis Lalanne, qui doit se sentir bien seul ce soir. Et pour toi Richard, car tu restes l'un des derniers, parmi les grandes plumes de l'ovalie, a avoir connu et écrit sur ce temps béni où le rugby était encore une chanson de geste, un art de vivre, une poésie en action. Salut Jean... Et comme tu disais à la fin : Abrazo !

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    1. Merci Christophe. Et vivement 2019, oui. Il faut que la camarde arrête d'envoyer des convocations. Je pense que tu voulais parler de Pierre Barouh, non ? Abrazo.

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  23. Benoit Jeantet, que vous appréciez, m'a envoyé ce texte qui sera sans doute publié sur Midol. Le voici pour Côté Ouvert. "La disparition, si brutale de Jacques Verdier me serre le cœur. Oui, je suis dévasté de chagrin et j'ai une pensée émue pour sa famille, même si je sais que ça ne sert à rien. Jacques Verdier était sans doute l'une des dernières grandes plumes de la presse sportive. Mon dieu et j'écris avec les pieds ce texte qui ne servira pas à grand chose non plus et... il avait 61 ans. Venait de prendre sa retraite, après avoir été grand reporter (il faisait honneur à une profession que les imbéciles d'aujourd'hui vilipendent sans même savoir ce qu'elle est, ce qu'elle a pu être. Mais ce n'est pas le sujet) et patron des rédactions - pendant si longtemps que... - de Midi Olympique, le journal du rugby, le seul, l'unique.

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  24. Oui bien sûr. Pierre Barouh (correcteur automatique) Un homme et une femme... Fin du ffilm.

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  25. Suite : Il plaçait son amour de la littérature au-dessus de bien des choses. Il était également écrivain. Ah oui. Tout ce qu'il était, de toute façon, relevait du très haut style. Il m'avait fait le très grand honneur - je n'exagère pas. Je me comprends - de préfacer deux de mes modestes ouvrages et alors quand je songe à nos échanges... Oui, je suis triste et je pleure... Mais je fais souvent ce rêve: un beau jour, la pudeur est enfin élevée au rang de vertu cardinale, alors je préfère laisser à ses confrères, à ses proches et à toutes celles et tous ceux qui l'ont mieux connus, le soin d'écrire un hommage plus convenable. Je me permets, toutefois, d'ajouter ceci.
    Monsieur Verdier aimait à ne pas croire le rugby et les livres. Les hommes qui ont écrit les plus beaux chapitres de la grande histoire de ce jeu, ces hommes-là qui s'évertuent, depuis les origines d'un sport mâle et innocent à faire société, tout en refusant de se laisser enfermés dans la trame ordinaire du monde. Les écrivains, parce qu'il savait - oui, il savait - le courage et le panache de vivre embrassé continuellement à la feuille blanche. Que la littérature et le rugby permettent, entre autres jolies choses, d'étudier les hommes. Oui, monsieur Verdier avait compris que ces pratiques, exigeantes et rudes, autorisaient, pour peu qu'on sache y regarder d'un peu plus près - écrire et jouer au rugby, c'est bien souvent cette aptitude à regarder autour de soi. A se détacher de soi-même. Ecrire et jouer au rugby, c'est aussi et surtout apprendre à faire confiance aux autres, comme on apprend à faire confiance à une histoire -, oui, Monsieur Verdier avait compris que les rugbymaen et les écrivains proposent, sans doute, une lecture analytique de la nature humaine.
    Il avait compris très tôt qu'au dessus des mêlées fumantes comme des lessives, que par-delà les épopées romantiques des gazelles de l'arrière, flottait comme une grande idée. Il avait choisi de raconter les fraternités, les amitiés qui se tissent entre des êtres aux âmes pourtant disparates et qui finissent, à force de larmes, de joies, de sueur et de sang, par souder les collectifs - les écrivains font-ils autre chose, si l'on veut bien se souvenir que la littérature n'est pas seulement « faite » pour créer une émotion esthétique et qu'avant le plaisir que peut produire (comme on produit du jeu, dans le sens de faire exister ce qui n'existait pas jusqu'ici) la satisfaction un peu sotte d'avoir écrit, est la douleur, les souffrances - et pour toutes ces raisons, et puisqu'au rugby comme en littérature, la forme doit épouser la fonction, il me manque déjà.
    Son élégance - cette manière un peu dandy d'être au monde - me manque. Sa hauteur de vue me manque. Ses mélancolies - il savait faire la part entre la nostalgie qui n'a jamais été qu'une maladie des bronches et la mélancolie, à mon sens le sentiment le plus noble qui soit, quand on songe à cette époque vendue à la vitesse -, oui ses mélancolies me manquent. Ses conseils précieux me manquent. Nos échanges épistolaires me manquent. Et je ne vois pas, aujourd'hui, comment combler ce vide..."

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  26. Ah Oui, texte beaucoup plus long que celui sur lubies.hautetfort.com

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  27. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  28. Jean Cormier s'en allé et c'est tout un pan de Paris qui part , entre les souvenirs d'Antoine Blondin, de la bande de Roger Nimier et des mousquetaires , du "marathon des leveurs de coude" , des papiers sur le Rugby, du tour de France et son amour de l’Amérique du sud et du Ché !
    Il faisait partie de ces hommes que j'aurais aimé plus fréquenter , je l'ai rencontré un jour grâce a mon ami Antoine Galibert , et j'étais trop impressionné pour dire quelque chose , mais parfois il faut savoir ne rien dire devant ces hommes qui ont tant raconté !
    Il y a des légendes et les autres ...

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  29. en 2001 j'ai perdu mon père, une tante et mon grand père en 3 mois ; le tout sur fond de 11 Septembre et AZF ... La famille allait aux enterrements, tous hébétés, éperdus de chagrin . On ne savait pas si on allait s'en remettre un jour, et puis on a lu et dit ceci :

    La mort n’est rien

    La mort n’est rien, je suis simplement passé dans la pièce à côté.
    Je suis moi, vous êtes vous.
    Ce que nous étions les uns pour les autres,
    Nous le sommes toujours.
    Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,
    Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait,
    N’employez pas un ton solennel ou triste,
    Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble,
    Priez, souriez, pensez à moi,
    Que mon nom soit prononcé comme il l’a toujours été,
    Sans emphase d’aucune sorte, sans trace d’ombre,
    La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié,
    Elle est ce qu’elle a toujours été.
    Le fil n’est pas coupé,
    Simplement parce que je suis hors de votre vue.
    Je vous attends. Je ne suis pas loin.
    Juste de l’autre côté du chemin.
    Vous voyez : tout est bien.

    C'est de Charles Péguy . N'étant pas croyante, j'ai du mal à songer qu'ils nous attendent mais en revanche "Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait" nous l'avons fait et nous continuons à le faire .
    Et oui : le fil n'est pas coupé . Je vous souhaite de garder intacte la mémoire de vos amis ou parents disparus, de les évoquer souvent et de continuer à rire de ce qui vous faisait rire ensemble .

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    1. Perso, comme toi Gariguette je ne suis pas plus croyant que ça. On ne sait pas qui nous attendra de cet autre côté. Un peu anxiogène quand même. Genre qui mourra verra ce qu'il veut bien voir.
      Pour moi, ça serait, je suis à La cave...

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    2. Je connaissais ce texte mais croyais qu il etait de Saint Augustin ...
      Bernard

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    3. Je viens de trouver 3 références en faveur de St Augustin ,3 autres en faveur de Peguy et uen en faveur "d'une adaptation du texte du Chanoine Henry Scott-Holland (1847-1918)...

      Bernard

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    4. Bien vu Bernard, et voici donc le texte original en anglais du chanoine Scott-Holland, en fait ce serait un sermon prononcé peu après la mort du roi Edouard VII . Quant à savoir pourquoi on l'attribue plus souvent à Péguy en précisant parfois "d'après Saint Augustin" ... ça reste un mystère ! Mais j'aime bien ce texte quel qu'en soit l'auteur .
      « Death is nothing at all, I have only slipped away into the next room.

      I am I, and you are you.

      Whatever we were to each other, that we still are.

      Call me by my old familiar name, speak to me in the easy way which you always used, put no difference in your tone, wear no forced air of solemnity or sorrow.

      Laugh as we always laughed at the little jokes we shared together.

      Let my name ever be the household word that it always was.

      Let it be spoken without effect, without the trace of a shadow on it.

      Life means all that it ever meant.

      It is the same as it ever was.

      There is unbroken continuity.

      Why should I be out of mind because I am out of sight?

      I am waiting for you, for an interval, somewhere very near, just around the corner.

      All is well. »

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    5. Rien compris ,espagnol 1ere langue ...

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    6. La muerte no es nada en absoluto, solo me he escapado a la siguiente habitación.

      Yo soy yo, y tú eres tú.

      Lo que sea que fuéramos el uno al otro, eso todavía lo somos.

      Llámeme por mi antiguo nombre familiar, háblame de la manera fácil que siempre usó, no ponga ninguna diferencia en su tono, no use aire forzado de solemnidad o tristeza.

      Ríete como siempre nos reímos de las pequeñas bromas que compartimos juntos.

      Que mi nombre sea la palabra de la casa que siempre fue.

      Que se hable sin efecto, sin el rastro de una sombra en él.

      La vida significa todo lo que siempre significó.

      Es lo mismo que siempre fue.

      Hay continuidad ininterrumpida.

      ¿Por qué debería estar fuera de la mente porque estoy fuera de la vista?

      Te estoy esperando, por un intervalo, en algún lugar muy cerca, a la vuelta de la esquina.

      Todo está bien. »

      Il est tellement bien ce texte qu'il est beau dans toutes les langues !

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    7. Mucho mas facil ,ahora si que comprendo ,aguanta Sylvia .Un fuerte abrazo .

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  30. Bonjour à tous, et pour nous à Montauban, la disparition à 85 ans suite à la "longue maladie" de l'emblématique de Sapiac Loulou Blanc. C'est aussi celui qui fut 15 fois remplaçants au poste de pilier du XV de France, précédé par un encore plus grand , Alfred Poques. Sans doute que Michel Prieu nous en dira qq mots

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  31. A l'approche des fêtes il semble que l'ambiance soit un peu morose. Essayons donc d'arranger ca, tres modestement, en nous souvenant de ces paroles sages que l'on pourrait prêter à tout à chacun, mais que j'attribue à un héros familier.
    Charlie Brown s'adressant à Snoopy: " Un jour nous allons mourir!" et Snoopy de lui repondre:" Oui, mais tous les autres jours nous allons vivre!"

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    1. Imaginé en plus si Snoopy il bosse à la FFR !😢
      Allez les pépés du Quercy.

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    2. Le 18 décembre 2017, il y a un an donc ( remarquez la précision chirurgicale de la référence ...) nous suivions Ritchie dans son évocation de Colombes ( chronique "la petite note bleue" ) on râlait sur l'éviction de Novès, et sur les aléa de la gouvernance FFR, sans parler de nos ronchonnements sur la déchéance probable du rugby tel qu'on le connaissait . Nous ne connaissions pas notre bonheur ...
      Un an plus tard nous voilà bien meurtris mais toujours vivants, debout et prêts à ferrailler de plus belle ! D'ailleurs quelques jours plus tard, notre ami Charles nous présentait ainsi ses voeux avec sa malice coutumière : "Je vous souhaite d'excellents sujets de mécontentement pour 2018." C'est dire s'il nous connaissait bien !
      Et si au lieu de râler on décidait avec un peu d'avance de se souhaiter le meilleur pour 2019 rugbystiquement parlant ? Par exemple je souhaite que le SCA devienne champion de Fédérale 1 et qu'Albi monte en ProD2 . Je dis ça complètement au hasard bien sûr ... Et vous c'est quoi votre souhait ?

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    3. Idem pour moi, mais concernant le VRDR, même Fédérale... tout à fait au hasard, bien sûr.
      Bon ça devrait être un peu plus dur, un peu moins sur. On verra.

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    4. Et un p'tit coup d'ASM champion, parce que faudra pas compter sur La Rochelle, à priori. Et après, le trou noir pour du beau jeu, même si Toulouse revient. Mais, voilà que je me plains à nouveau..
      Indécrotable!!

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  32. Nous râlames,certes,sur la déchéance de "notre Rugby", pas "du"Rugby.
    Oui, je sais, mais j'y tiens!
    Allez jouer, c'est mon souhait.

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  33. En attendant je viens d'entendre le dialogue entre Laure Adler et Christian Bobin et çà fait du bien...

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    1. C'est vrai André, j'ai raté le début ( je verrai plus tard en replay) et machinalement j'ai pris en notes quelques phrases ; ça semble décousu à la relecture mais à entendre c'était effectivement très chaleureux et revivifiant . Bien aimé le passage sur le vitrail de Soulages et celui sur la mort
      "mon père avait un sourire aux lèvres et dans les yeux, hé bien ce sourire on a beau mettre un paquet de terre sur le visage ... ce sourire n'en finit pas de m'arriver "
      le tout ponctué de grands éclats de rire et pour le coup on entend le sourire dans sa voix .

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    2. ha et puis tiens pour expliquer aux Quinconces pourquoi je ne suis pas Whatsappienne ( néologisme de Richard) en écoutant Christian Bobin j'ai relevé ceci " "(il faut) Faire un pas de côté pour regarder le monde dans les yeux ...( je n'ai) pas d'ordinateur, pas d'Internet, pas de réseaux sociaux, je vis dans la forêt . Les écrans nous fatiguent, ( après il parle d'Internet vécu comme une intrusion) le monde c'est ce qui rentre chez vous, et l'humain est en danger d'être effacé "

      Donc moi c'est pareil, ok pour un PC mais mon tél c'est pour téléphoner point barre . Pas m'encombrer d'écrans toute la journée . Je ne suis pas encore en pleine forêt mais j'y travaille ...

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    3. .... et moi itou, ...pareil, ..que les Quinconces...et le portable, pas souvent branché, ..peinard la retraite !!!

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    4. Que des faux derches, moi j'vous dis: et les matchs que vous commentez, vous ne les voyez qu'au stade ?

      (de toute façon, de ton temps, Christian, les écrans, ça n'existait pas: on attaquait plein "fair"...)

      Noyeux Joël à vous deux...

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    5. bon d'accord disons que les matchs c'est l'exception culturelle ...🏈❄😉

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    6. ... non Pipiou, pas "faux derche", je ne commente que les matches que je regarde, ... c'est à dire que l'EDF, ...et éventuellement 1 ou 2 autres par "accident", mais sans plus ! (je ne vais plus au stade depuis longtemps)...
      ....et c'est vrai que de mon temps, pas d'écrans pour voir et revoir nos "conneries",nos erreurs, nos mauvais choix, ..mais on était des amateurs, (2 entraînements hebdo) donc largement excusables et pardonnables !!!
      Joyeux Noël à toi aussi Pipiou, merci !

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  34. ... "il y a quelque chose de plus fort que la mort, le souvenir des absents dans la mémoire des vivants !" (de J. d'O. ...je crois )
    ... alors oui, je me souviens.... merci Gariguette pour ce magnifique texte !.... on va faire pareil... peut-on espérer que certaines phrases aient le pouvoir de calmer la tristesse, le chagrin, qu'il faille appeler les mots pour nous aider et nous accompagner !

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  35. Oui, bon, le Bobin qu'il sèche dans sa forêt sans bruit et l'humanité n'en sera pas bouleversée.
    De plus iconoclastes que moi même qui vous cause professeraient sans vergogne qu'un catho de moins....mais je m'égare.
    Sinon, le PC, la tablette , c'est quand-même le monde sur l'évier, l'encyclopédie sur l'index ( je tape d'un doigt, j'étais talon!),la Dauphinoise ,le Bourguigno/Briviste et les autres quinconcinoisiens sur le coeur .
    Doucement le matin, pas trop vite le soir pour pas user l'azerty, un téléphone juste pour , ben oui...
    L'histoire retiendra que je revendique la licence N°3 au club des connectés mais pas trop !
    Allez, pas de réseaux, mais sociable.

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    1. Bobin a aussi parlé de Thelonious Monk hier : " c'est un homme qui bégaie son savoir mais qui cherche j'adore cette manière soufi de chercher la note juste ; il frôle la note fausse mais ça n'a aucune importance car c'est l'homme vrai et c'est émouvant ." alors keskidi le laïcard des ïles ?
      Sinon t'as le même usage des écrans que nous en fait, mais vu les paysages que tu contemples c'est compréhensible ( par paysages j'entends aussi celui de la serveuse du Bambou bar et sa jupe à longueur variable 😈💣⛄🎅🎄🎁)

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    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    3. Monk c'est l'impro au service de l'innovation, voilà ca qu'il en dit le mécréant des tropiques, et son pygmalion ( au tropicard, hein, pas au pianiste, fô suivre )s' appelait Barouh, Pierre, la classe hein !
      Sinon malheureuse ,le choc,le malheur absolu qui nous desaligne les chacras, la serveuse en vacances, remplacée par un moustachu .....chienne de vie!
      Allez Chevreuse

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    4. un Ecossais au moins ? rapport à la jupe ...

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    5. L'impro au service de l'innovation ?
      Hé, Zanlou, On dirait un slogan pour une boîte d'intérim !

      Monk, s'il faut parler sur lui, je préfère lire le petit livre de Laurent De Wilde; un pianiste qui parle (intelligemment) d'un autre pianiste.
      Et puis Monk, c'est plus qu'un pianiste: un langage musical qui s'approprie tout ce qu'il touche, pour le faire entrer dans un monde musical unique, à la fois proche et intégré au reste et en même temps unique et très loin de tout.

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    6. Oui, Pipiou, suis d'accord et on pourrait en parler toute la nuit tant le sujet est riche.
      Je cherchais un slogan en effet, un truc court un peu caricatural mais assez représentatif ( j'espère ).
      Allez,juste pour répondre à la dame , quoi !

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    7. T'as raison Jan Lou, faut jamais être à court devant une dame...

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  36. Nous n'avons pas évoqué la nouvelle la plus ovale de la semaine avec l'arrivée à Toulon d'Eben Etzebeth ! A pas choisi Montpellier le Sudaf, étonnant non ? J'aime beaucoup ce joueur comme tous les 2e lattes, enfin surtout un ... Bref donc hommage : https://www.youtube.com/watch?v=fJKpYnMMKKM

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  37. Pfeu maintenant avec tout ces portables on ne s'engueule même plus, il y en a toujours un qui a raison immédiatement ,il suffit d'aller voir et tout s'arrête .Avant il y en avait toujours un qui avait raison mais le lendemain ,donc on avait passé la soirée à parier la maison ,la voiture et tout ce que l'on n'avait pas ...

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  38. Allez bonne trêve a tous ! En espérant que Charles nous souhaitent ses voeux pour 2019 ...

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    1. Joyeux Noël à toi 🎅🎄⛄❄😉 avec un beau texte de ST si tu aimes la Nature très sauvage : http://premium.lefigaro.fr/international/2018/12/20/01003-20181220ARTFIG00412-tibet-avec-sylvain-tesson-sur-les-traces-de-la-panthere-des-neiges.php

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    2. Ah ben tiens, à propos de nature sauvage et de deuxième latte, un spécimen version wallaby qui devrait te plaire en approche vers Toulouse aussi ❤🏈💪💪
      Allez, du brutal...

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  39. L'hommage à Jacques Verdier, ancien directeur de la rédaction de Midi Olympique

    La famille et les amis étaient rassemblés hier à Saint-Gaudens pour rendre un dernier hommage à Jacques Verdier, décédé samedi à Rouede, au pied de «son» Cagire.

    «Jacques a quitté le terrain, son terrain du Comminges dont il suffit de regarder les montagnes pour constater qu'elles sont les plus belles», lance Jean-Michel Baylet. Le président-directeur général de La Dépêche du Midi, entouré de toute la direction du groupe (et donc de Midi Olympique), participait hier aux obsèques de Jacques Verdier, pour l'accompagner à sa «dernière demeure» dans le Comminges.

    Autour de Caroline, l'épouse de Jacques, de ses enfants Guillaume, Théo, et François, une large foule saint-gaudinoise souhaitait saluer le «grand Jacques». La foule du rugby était également présente avec les Berbizier, Gachassin, Codorniou, Jo Maso, les Dintrans, Garruet, Spanghero (Walter), Bérot, les Toulousains Lacroix, Novès, Villepreux, le voisin castrais Revol, le patron de la Ligue Occitanie Alain Doucet, d'autres encore… Enfin la foule des collègues et anciens collègues, d'Henri Nayrou à Henri Gatineau, en passant par toute l'équipe de Midi Olympique.

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    inRead invented by Teads

    Vincent Moscato – le rugbyman devenu animateur à RMC – est venu «en copain» lui aussi, pour dire tout le plaisir qu'il avait à travailler avec Jacques ce «passionné du rugby, du jeu, des hommes, quelqu'un d'aimant, beau de l'intérieur».

    MysamMysam
    «Un romantique qui a résisté au temps», ajoute l'écrivain Denis Tillinac. L'ancien chroniqueur de La Dépêche du Midi rappelle qu'il suivait de près «l'autre carrière» de Jacques Verdier, précisément celle d'écrivain. Il aimait la «droiture» et la «pudeur» de ce «grand sentimental qui n'étalait pas ses états d'âme». «Jacques venait d'envoyer son dernier manuscrit à son éditeur», annonce-t-il. La promesse d'une prochaine œuvre à paraître ?

    Homme de terrain et homme de lettres
    D'abord homme de terrain, l'ancien 3e ligne de Saint-Gaudens et Montréjeau avait connu les joies du terrain avant de les observer et de les commenter aux quatre coins du monde. Reporter, grand reporter, avant de se voir confier la direction de la «Bible du rugby», Jacques était aussi homme de lettres, inspiré par Julien Gracq et Léo Ferré. D'ailleurs, chaque hommage était entrecoupé par des chansons de Ferré – mais aussi Brel et Jean Ferrat…

    Intervenant à la fin de cet hommage, Jean-Michel Baylet rappelait toute l'estime qu'il portait au défunt : «Je lui ai confié les rênes de Midi Olympique, à la suite d'Henri Nayrou, car je le savais capable de mener son équipe dans la qualité des contenus et de conduire son hebdo (puis bi-hebdo) vers la modernité à travers les nécessaires évolutions techniques». Admiratif de la réussite professionnelle de «son» rédacteur en chef («réussite menée en conciliant ses passions pour le rugby et pour l'écriture»), le PDG de La Dépêche du Midi garde le souvenir de «l'amateur avisé du rugby» avec qui il échangeait «points de vues et commentaires enthousiastes», d'un «grand professionnel», d'un «homme fidèle à lui-même, aux siens, à ses valeurs. Il aimait le rugby de passe, de grâce, d'élégance, le rugby d'évitement, ce qui ne l'empêchait pas ‘‘d'aller au contact'' à travers ses éditos. Il a quitté le terrain par surprise, le terrain de la vie qu'il aimait tant».

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  40. Ce qui est plus"réjouissant" malgré tout si l'on peut dire, c'est qu'il n'est pas décédé d'être allé au contact, lui. !! Mais la mort ne l'a pas évité, malheureuesement.

    Sinon, vu sur Arté, un concert de Sting à l'Olympia (2017 après celui du Bataclan), avec ses 2 fils Jack et Joe et son groupe the lost bandoleros. Superbe, bien pop/rock mais toujours classieux. Lui avec sa vielle basse toute élimée, et ses autres mucicos un gros batteur qui frappe sec, roulements, cymbales et tout, un jeune accordéoniste typé roumain, son guitariste payant pas de mine mais tout en finesse, un de ses fils reprenant (chant et guitare) "ashes to ashes" de Bowie. Avec tjrs au milieu des standards policés depuis, mais tjrs avec des variantes selon les musicienss, la tournée du moment. Ce qui fait les grands artistes... De quoi walker on the moon. A revoir en replay. on perd pas son temps et à l'oreille, on y gagne.
    Petite anecdote, son album "All this time", remarquable concert enregistré dans sa non moins remarquable maison résidence de Toscane... l'a été le jour du 11 septembre. Ils avaient vu dégringoler les tours avant le concert. Et s'était posé la question de le maintenir ou pas. Et puis finalement...
    Vu aussi 1 reportage sur la vie tumultueuse du grand Joe Cocker, un de mes autres chouchous ayant lui aussi quitté le terrain... de la scène. Frère de voix de l'autre grande voix, Ray Charles. Excellent.

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  41. Oui, c'est exact...Tous ces artistes sont excellents et font grand bien à voir et à entendre.

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  42. Grenoble au défi physique cherchant des alternatives de jeu. Montpel physique mais sans jeu avec 1 Goosen payé à prix d'or mais pas en barre.
    Le Racing qui s'essaie au jeu pour mettre sa race au dernier, Perpignan qui n'y arrive tjrs pas. Le SF à la peine puisqu'en deuil, mais qui s'en sort quand même.
    La Rochelle à côté de la plaque et des loups en hibernation. Du Boxing à voile et à vapeur.

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    1. hé ben vont passer un Joyeux Noël les Grenoblois ... 🎸💪🎅🎄⛄🎁🏈

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  43. Quand ça neige pour Grenoble, ça glisse tout seul. Vont arriver à se sauver. En tout cas, ils le méritent.
    Sinon La Rochelle revient de loin, en profitant de la panne palois, les joueurs de S. Mannix n'ayant pas su se protéger de la défaite. Ouh la, c'est lourd, je sors ! Ben, bon Noël quand même.

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  44. Puisqu'on parle un peu télé et "Replay" ici, je dois dire qu'hier, j'ai vu la fin d'un remarquable documentaire sur "les îles éparses" à travers Sylvain Tesson, et que je viens de voir le début raté sur le dit replay. C'est sur France O (la 19 pour moi)et c'est magnifique visuellement et passionnant sous le regard de Tesson.

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    1. je regarde illico ! et la boucle est bouclée : on revient en mer, avec un départ de la Réunion en plus ...

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    2. Ouaip,vu sur la plage pendant le "festival de l'aventure" de l'ami Tezier", sympa.
      Si vous trouvez "les naufragés de l'Île Tromelin", de Madame Frain, édifiant.
      Allez le Sud

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    3. J'ignorais plein de choses : d'abord l'existence des îles Eparses ! Ensuite cette affreuse histoire de Tromelin ( vais me lancer dès que possible dans le bouquin d'Irène Frain ) enfin j'ai appris l'existence des" écrivains de Marine" au statut particulier - je savais que JF Deniau se gargarisait de ce titre mais je pensais que c'était une carabistouille !

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    4. Titouan Lamazou peintre et ecrivain de marine (ce sont des titres officiels).
      Bernard

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    5. Il devrait y avoir l'équivalent pour le rugby, les "Ecrivains du Rugby " ... ils s'engageraient à «collectivement servir le rugby, favoriser la propagation et la préservation de la culture et de l'héritage de ce jeu, et plus généralement la promotion de la dimension rugbystique de la France»." en partenariat avec la FFR et le Ministère de la Culture ... ça fait un peu chef d'oeuvre en péril mais au point où nous en sommes ... Nominations : Ritchie, Benoit, Christophe Schaeffer, Antoine de Renvoiau22, qui encore ?
      NB : sont autorisés à porter la tenue maillot/flottant/crampons ad vitam aeternam !

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    6. Les peintres de Marine c'est une vieille et noble institution.
      Les écrivains c'est juste un caprice de l'ombrageux Deniau qu'il fallait bien caser quelque part !
      Je crois même qu' y figure Poivre D'Arvor,c'est dire, manque plus que Drucker !
      Les Eparses c'est vraiment les confettis de l'Empire, le seul intérêt est stratégique, météorologie aussi.
      Sous un fallacieux prétexte ( étude pour un petit matériel de terrassement )les militaires m'y ont invité trois jours, un souvenir magnifique, le vent qui vaporise la crête des vagues,les pétrels sur l'épaule, le corail en fleur , le civet zourite ....et ce con de fusiller marin qui t'accompagne même pour aller pisser, des fois que tu espionnes les crabes!
      Allez Grenoble.

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    7. Juan De Nova et Europa ,un stop pour amener le courrier et recuperer les poubelles!
      Aujourd'hui nous sommes sur la liste d'attente pour les Kerguelen sur le Marion Dufresne, qui prend quelques touristes mais ça fait déjà trois ans !
      Allez, en plus ça coûte un bras .

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  45. Et pour reparler de disparu, vient de partir, Jacques Lolo journaliste guadeloupéen ayant entraîné et mis sur orbite Roger Bambuck, au Creps Guadeloupe.

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  46. Bonjour, Richard.
    En cette fin d'année, j'ai été repris par mes souvenirs de 2011 avec plus d'acuité, quand tu m'avais "coopté" et que j'avais rencontré Jacques. Mes émotions des années précédant cela sont aussi remontées. Je viens de relire mon blogue aussi ce soir. Je suis retombé sur ça :
    https://lovaleaubond.blogspot.com/2010/12/2011-12-01-quelques-pas-des-blacks.html
    Depuis j'ai relâché la bride (et la bandoulière car c'était l'époque où je prenais encore quelques bonnes photos ;-) )
    Des parties de "rêves" comme celles-ci ressurgissent parfois. Sache que c'est vous qui les avez alimentées pendant des années (toi, Jacques, Benoit et d'autres). Combien sommes-nous de grands gamins comme ça ?
    Encore merci, Richard. Et merci à tous. Ca a été une chance et un privilège.
    Alors belle année à toi et aux tiens.
    A bientôt.
    T'embrasse.
    Matthieu.

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