Plus de cent fois modifié, le jeu orignal de football tel que pratiqué à Rugby n'a conservé au fil du temps qu'une seule règle : la réception de volée du ballon, autrement appelée "marque". Elle protège le réceptionneur en arrêtant immédiatement le jeu, le législateur ayant néanmoins prévu au fil du temps de limiter cette action à la seule zone des vingt-deux mètres.
Parmi les inventions ovales qui suivirent - la passe, la remise en touche, le plaquage et le hors-jeu, par exemple -, le concept inventé dans les années vingt du siècle dernier par le deuxième-ligne anglais Wavell Wakefield, à savoir ligne d'avantage, se révèle un marqueur fiable pour qui souhaite analyser les différents styles pratiqués.
Si le XV de la Rose fut le premier à s'imaginer devoir traverser cette frontière imaginaire perpendiculaire à la ligne de touche et qui sépare les deux équipes, les Springboks décidèrent, eux, d'en faire leur credo dès l'après-guerre sous la férule de leur entraîneur Danie Craven, ce qui leur permit de devenir, entre 1949 et 1957, la première grande puissance rugbystique.
Les Tricolores du capitaine Lucien Mias mirent fin à cette hégémonie en 1958 quand ils remportèrent la série de test-matches en Afrique du Sud, tremblement de terre qui plaça alors la France sur la carte du monde ovale, performance renouvelée en 1993 par les hommes de l'entraîneur Pierre Berbizier, architecte de ce nouvel exploit.
Alors au sommet, les Springboks disputèrent en 1952 un test-match à Colombes dans la foulée du Grand Chelem qu'ils avaient obtenu dans les Iles Britanniques. On les surnommait alors "les Rugbymen du Diable" tant leur domination sans pitié n'offrait à l'adversaire qu'une seule option : la défaite ; en priant qu'elle ne soit pas trop humiliante.
Leur idée était aussi simple qu'efficace : franchir au plus vite la ligne d'avantage derrière les mêlées et les touches pour ensuite enchaîner le jeu à leur guise. Ils disposaient pour cela d'authentiques athlètes, dont leur troisième-ligne centre et capitaine Hennie Muller, surnommé "le Lévrier" pour sa vitesse de déplacement.
Ce jour-là, débutait un deuxième-ligne, Lucien Mias, qui ne perdit pas une miette de ce spectacle, nonobstant le fait qu'il fut balayé, comme tous ses coéquipiers. Six ans plus tard, il reprit à son compte cette façon de jouer en instaurant le demi-tour contact entre avants pour mieux enfoncer la défense, pénétrant ainsi dans le camp adverse en assurant la conservation du ballon.
Durant cette tournée de 1958, se tenait pourtant face à lui un rempart, Johann Claassen, héritier de la culture springbok initiée par Paul Roos dans le sillage du révérend Ogilvie, pensée par August Markotter, enrichie par Danie Craven, et dont se prévalent encore aujourd'hui la quasi-totalité des techniciens sud-africains, Top 14 inclus.
Dimanche dernier, Johann Claassen, 89 ans, s'en est allé. "Devant lui, tous les autres ne sont que des enfants," écrit le compositeur Robert Schumann au sujet de Jean-Sébastien Bach. Johann Claassen était de ce rang. Je l'ai rencontré une première fois à Bordeaux, en 1992. Il avait été nommé directeur de la première tournée des Springboks d'après-apartheid (1949-1991) qui sortaient d'une longue mise au ban des nations. Les Sud-Africains effectuant une visite dans les chais de Saint-Emilion, il m'avait permis de les accompagner.
Professeur de théologie à l'université de Potchefstroom - haut-lieu de l'histoire afrikaner - et figure emblématique de la culture boer autant que du rugby blanc, Johann Claassen symbolisait l'impact politique des Springboks et parlait lentement l'anglais. Je me souviens surtout avoir évoqué avec lui sa passion pour le Cantor de Leipzig, ce qui m'avait permis de tisser pendant ce court instant un lien privilégié.
"Que l'on veuille réconforter ceux qui sont tristes, rendre courage aux désespérés, fléchir les orgueilleux, adoucir ceux qui haïssent, que pourrait-on trouver de plus efficace que la musique ?" assurait il y a cinq siècles Martin Luther, homme de défi. Pour clore cette première chronique sur une bonne note, j'ouvrirai 2019 en reliant art et rugby au travers de ce constat signé Glenn Gould : "Voilà le secret lorsqu'il s'agit de jouer Bach au piano : il vous faut cette immédiateté de réponse, ce contrôle des définitions les plus raffinées de tous les éléments." Coda.
Contrôle, réponse immédiate ,indispensable dans la panoplie du joueur , de l'équipe aussi.
RépondreSupprimerC'est surtout du travail, bien plus que du "flair", et la riche contribution du bon Docteur Lucien est de l'avoir observé , compris , et imposé !
Leur apprendre le demi tour contact à tous ces ténors de sous préfecture, c'etait pas le plus dur !
Allez au Transvaal
Docteur Pack avait ses infirmiers autour de lui : Vigier, Roques, Quaglio, Marquesuzaa. Les fidèles.
SupprimerBeau texte d'espoir pour cette future année rugbystique avec cette mise en perspective historique de l'évolution des règles et du jeu à travers quelques grandes figures faisant "nœuds" à l'image de la technique de Soljenitsyne pour marquer la naissance, l'évolution, les développements et le déclin du monde communiste dans les trois volumes de "La Roue Rouge". Déclin et non mort...
RépondreSupprimerLa question est donc de tenter d'imaginer la situation où se trouve le rugby d’aujourd’hui dans cette échelle de son temps d'existence et de ses possibilités d'évolution.
André, c'est exactement à cela dont je pensais en imaginant cette première chronique de l'année. Difficile à placer sur une échelle d'évolution. il nous faudra un peu de recul. Mais c'est surtout que le rugby avance sans la France. Aujourd'hui, Galles, Irlande, Ecosse, Angleterre, Afrique du Sud et surtout Nouvelle-Zélande sont les nations actives. Nous, sommes à la traine.
SupprimerRetour en hauteur ! En regardant la video et en écoutant les commentaires de Roger Couderc sur le fameux match de 61 , excellent d'ailleurs , j'avais fini par oublier que les avants n'étaient pas si monstrueux et que les 3/4 étaient d'evidence taillés pour l'évitement . Autre temps , autre moeurs ....
RépondreSupprimerOn se souvient aussi avec Lucien Mias et d'autres qu'il y avait des leader de vestiaire ET de jeu , un temps ou les joueurs étaient partie prenante du projet de jeu , cf discussion sur Bastaraud ..
L'Irlande en Europe a du faire sien les préceptes de Glenn Gould ... Quand on est un petit pays on doit concentrer ses moyens intelligemment et travailler , beaucoup travailler . Un pays moyen qui se pense encore grand avec une forme d'arrogance finit par oublier de regarder la réalité en face et se perd avec des faux fuyants et de dangereuses stratégies ... C'est le cas de notre Rugby qui n'a pas voulu capitaliser sur des atouts considérables par manque de clairvoyance et ou de courage voire de clientélisme ... La remontada risque d'être longue , très longue ... Tout parallèle avec notre pays et notre société serait fortuite bien entendu
Bien entendu, François, bien entendu...
SupprimerMerci pour "la hauteur". C'est la décès de JC qui m'a inspiré. Le journalisme n'a pas que des avantages mais parmi ceux dont on peut jouir, rencontrer de tels hommes, de tels joueurs, en est un. De taille.
En revanche, en 52, les Boks avaient 10cm et 15 kilos de plus que tous leurs adversaires (mis à part les All Blacks devant)
... et même en 75 ! ... (et encore après.... )
SupprimerPas certaine que nos fiers et arrogants gaulois réfractaires peuvent ( veulent ? ) entrer dans un système comme dans du Boer ; il n'y a qu'à voir les difficultés de Heineke Meyer pour discipliner le Racing . J'ai cru percevoir quelques allusions ... déjà la photo ... Mais peut être est-ce tout simplement parce que la théologie luthérienne + la rigueur germanique fût-elle arrosée de Capri-Sonn + la précision et l'exactitude de Bach, ça fait quand même un gros morceau pour nos fiers et arrogants ( voir supra) .
RépondreSupprimerEn plus y'en a ici qui disent des gros mots genre "travail" ! Alors que ce qu'on entend surtout par exemple en Top14 ( au hasard) c'est "se faire plaisir", "prendre du plaisir" ...
Vous imaginez ça ? Un jeu dessiné, inventé et prôné par un théologien !! Nous on avait l'abbé Pistre ... « Il découvrit, dit Henri Garcia, que le rugby s'accommodait merveilleusement des textes des Saints Évangiles car, au cœur d'une mêlée, il vaut toujours mieux donner que recevoir. » Bref déjà folklorique notre relation rugbystique à la religion .Je vous laisse disserter sur la rigueur et la musique . Quelque chose me dit que Bach est loin des lacs du Connemara ...
PS : très fan des Boks comme vous le savez ... la greffe Sudaf au MHR n'a pas l'air de prendre, qu'en sera-t-il d'Etzebeth au RCT et quid des démêlés de Meyer au SF ?
Hello Sylvie Gariguette,
SupprimerEtzebeth au RCT, considérant le bordel ambiant à Mayol, pas certain que ça rigole. Pour ce qui est de Heyneke Meyer, que je connais un peu, c'est un super mec, mais il ne considère pas le rugby comme un jeu mais comme une discipline. Alors, ça doit en décoiffer certains. Pas étonnant que Dupuy, D. Camara, Plisson et Parisse ne soient pas dans ses plans.
Fiers et arrogants , t'es sûre ?
RépondreSupprimerJ'ai plutôt l'impression qu'on en manque, moi, de têtes de gondoles.
Des machines à débiter les poncifs habituels, des réfractaires à quitter le confort du ronronnant top 14, oui, d'accord !
L'ASM, le Racing, le ST, bientôt le SF, (Grenoble l'an dernier ) semblent évoluer vers ce jeu plus efficace,plus exigeant aussi.
Va y avoir des pleurs, des fins de carrière en forme de fédérale, des égos musculeux fracassés .
Mais si c'est pour se remettre au niveau ça vaut le coup non ?
En creux les images des sixtie's nous rappellent cruellement qu'on à jamais si bien joué que maintenant, ça serait sympa de remonter dans le wagon .
Allez Chevreuse
c'était ironique ... je trouve souvent en fait que nos joueurs se la pètent grave, ( ah ces regards en douce vers le grand écran ...) que produisant si peu, ils ont tendance à surjouer les miettes d'action qu'on leur laisse, ça manque terriblement d'humour surtout ! Pour le coup je suis assez nostalgique des déglingués aux chaussettes descendues sur les chevilles - mais au col relevé !- au look improbable mais au jeu parfois si inspiré .
SupprimerD'accord avec toi Jean Lou mais "the train left the station" et iil ne repasse pas avant ... 4/5 ans et encore faudra courir vite et longtemps pour attraper le dernier Wagon ... Les Gallois , les Irlandais , les Ecossais combien d'années de boulot et avec constance et coherence pour arriver la ?
SupprimerCes 3 B, d'accord. Mais la coda reste la régle des 3 P. Et on s'est toujours pas mis à jour. Alors quant à parler d'évolution. Heureusement que la musique adoucit les moeurs. Pour autant, quand on voit tous ces joueurs du top 14 avec leurs casques ou écouteurs sur la tête, ça n'a pas l'air de les inspirer. Encore un W.E. où ils n'ont pas véritablement brillé, à part l'ASM... La musique des volcans ?
RépondreSupprimerSinon, paraît que Glen Gould aimait bien Petula Clarke. Bang, bang.
Hello Sergio,
Supprimerje n'ai toujours pas vu un seul match de rugby depuis le 30 décembre. Et je vais attendre le 26 janvier pour m'y remettre, contraint et forcé. Peut-être qu'entre temps, Collazo aura quitté la rade et Landreau rejoint la capitale.
L'important était que tu sois bien dans ta musique... Et Collazo ou Landreau la connaisse trop bien en matière ovale. Ou quand la musique est bonne... où pas. Go man.
SupprimerQuelle joyeuse bonne idée de relier l'art et le rugby! Dans un autre registre je voudrais conseiller à nos joueurs favoris (s'il en reste) d'écouter un morceau d'anthologie où l'interprète, oubliant les paroles du morceau, se met à improviser et offre à ce classique une dimension telle que le public finit debout. l'essai est transforme :-)
RépondreSupprimerMack the Knife - Ella in Berlin (1960)
c'est intéressant que tu aies choisi l'immense Ella dans ce morceau elle a eu un trou de mémoire et a improvisé en ajoutant aussi du scat, sa marque de fabrique . Mais tout cela n'est possible que parce qu'elle avait une technique exceptionnelle ( discipline et travail ) à laquelle s'ajoute un sens inné de l'impro ( jeu et plaisir ) ...
SupprimerEn vrac et totalement antagonistes dans notre rugby: discipline(au sens culturel),jeu, travail, plaisirs. Pour quelle notion votez vous? avec quelques explications....
RépondreSupprimerPour faire simple : jeu et plaisir(s) pour les amateurs ; discipline et travail pour les pros . Pour aller plus loin on peut imaginer que les 4 notions soient complémentaires et non antagonistes, on peut ainsi s'amuser à appliquer une discipline stricte, on peut travailler son jeu etc Un rugby complet a selon moi vocation à faire appel aux 4 ; je suis persuadée que les très bons rugbymen sont des gros travailleurs et il n'est pas exclu que les plus disciplinés sur le terrain soient aussi de joyeux drilles en 3e mi temps . La personne humaine est d'une telle complexité ...
Supprimerpour reprendre ce que dit Gariguette, on peut (doit ?) trouver une grand plaisir dans la réalisation du travail bien fait (discipline) : quel plus grand pied que de voir tout le boulot abattu se concrétiser sur le terrain par une grande partie ?
Supprimerles joueurs d'Onesta ne disaient pas autre chose quand il "maravaient" la terre entière sur les parquets : on prend un pied de dingue à faire ce pour quoi on bosse comme des fous.
les 4 notions sont indissociables et indispensable au haut niveau. on peut éventuellement se contenter du plaisir du jeu mais à un moment, la frustration va l'emporter et conduire à un minimum de discipline et de travail.
Sauf si tu préfères la 3e mi temps ! Maintenant, certains aiment aller dans le stakanovisme, style Szarzewsky qui dit : " Moi, j'ai besoin de faire de la musculation la semaine. Si je ne m'entretiens pas, je suis une chips. J'ai la chance d'aimer l'entraînement, d'aimer la muscu. J'en ai aussi besoin pour retrouver ou garder la confiance. C'est très contraignant mais c'est nécessaire pour moi." Plutôt que de boire comme 1 polonais. Après, technique exceptionnelle, tjrs pareil, y a ceux qui ont des facilité et les autres qui sont obligés de doublement travailler. Comme l'intelligence du jeu.
SupprimerLa performance est le sommet d'un triangle qui a pour base apprentissage et plaisir. Je suis heureux de savoir le pouvoir de la musique pour mémoriser le travail. Ecouter en etudiant ou lisant une musique a 432 Hz permet de retenir presque 2,5 fois plus ce que l'on fait? Est-ce pour ça que les joueurs ont des casques sur les oreilles avant d'aller jouer? Pas vu la télé depuis un moment et czla ne me manque pas. A voir les résultas vaut mieux écouter la musique
RépondreSupprimerDonc Bach, Mozart et Verdi ... Mais sinon la plupart des musiques actuelles sont en 440 Hz, on doit cela à Goebbels !
SupprimerGoebbels ?
SupprimerDu pipeau, oui, tu ne vas pas toi non plus reprendre cette vieille antienne conspirationniste.
De toute façon, tout ça c'est de la physique, pas de la musique.
Et quand j'écoute Ella Fitzgerald faire swinguer Kurt Weil, Cole Porter, Gershwin ou...n'importe quoi (c'est Malson qui écrivait qu'elle swinguait rien qu'en disant "Thank you"), c'est du 432 ou du 440 ?
Pff... si on peut même plus rigoler ... Bon y'en a au moins un qui suit, quelques explis ici http://www.slate.fr/story/118605/frequences-musique
Supprimer... alors, du pipeau,...ça s'écoute en 432 ou en 440 ??? ....
Supprimerle pipeau ça ne s'écoute pas, ça se subit, comme la cornemuse 🎶😓
SupprimerC'est pourtant un instrument couramment pratiqué, par les temps qui courent.
Supprimer(Hier dimanche, justement, on a eu droit à un petit concert, et pour le coup par un vrai virtuose...)
Je sais bien qu'on peut rire de tout, mais goebbels, juste avant mon petit coucher, bonjour les jolis rêves !
SupprimerT'aurais rien de plus rigolo, je sais pas, "travail-famille-top 14", ou "Wakatawa mon amour" ....
Allez ,pour la muzic,nous c'etait en 404.
j'ai trouvé cette histoire par hasard et j'en suis littéralement tombée de ma chaise ; n'empêche il n'y a que Pipiou qui a réagi nananère !
SupprimerAllez Zan Lou, rien que pour toi: t'enlèves un B et le S, final, et tu obtiens un autre Goebel (Reinhard), qui pour le coup est une référence pour la musique de Bach...
SupprimerA propos de "musique " il y a cette "petite musique " qui n'a pas tardé à se mettre en place sur " ah les jeunes Toulousains ont souffert contre le Leinster " en ciblant N'tamack et Ramos quand c'est tout le collectif Toulousain qui n'a pas réussi à contrer le collectif Irlandais ... tout ça pour dire " ouh la ! sont pas prêts pour le niveau international " Bizarrement on ne parle pas de la performance de Medard ....
RépondreSupprimerVoila un bel encouragement !
Pour voir et entendre une petite musique bien rodée, régulière, calibrée et en même temps inventive il faut voir nos Bleus du hand ; je ne sais pas s'ils iront au bout mais c'est déjà très fort . Là on arrive à Bach à chaque match ; juste résultat d'une politique sportive impeccable .
RépondreSupprimer.... "une politique sportive impeccable".... ce n'est pas en première page dans le cahier des doléances de notre rugby ...???? ... bravo le hand !... bel exemple... quelqu'un connaît le président du hand ???
RépondreSupprimerbravo le hand et ..... merci l'éducation nationale !! qui n'a jamais joué au hand à l'école ou au collège ? c'est comme la place du rugby en NZ : tous les scolaires en font, tout le monde y goute quel que soit son milieu d'origine et ses possibilités accès (culturel, financier, ...) à ce sport. Aucune pépite ne passe à travers le tamis et on peut voir, sur le long terme le résultat de cet investissement : depuis 1992, 19 médailles mondiales ou européennes.
SupprimerAccessoirement, c'est le seul sport majeur de france qui accorde les même moyens à ses équipes nationales filles qu'aux garçons.
Le président de la LNH est Olivier Girault - a succédé à Philippe Bernat-Salles -
SupprimerGariguette, excellent cet article sur le choix des fréquences.
RépondreSupprimerLe choix, si l'on veut car, le plus souvent, imposé. Cela m'a fait penser à ce que me disait ma grand mère sur cette domination des pianos Stenway, elle qui jouait sur un Garnier. Cette volonté "des américains" de tout régenter afin de ne pas être dépaysés, de retrouver tout et partout la même chose, le même son, le même goût dans les vins...Cette démarche de domination et de choisir, une fois pour toute, la bonne chose.
Et l'on pourrait retrouver aisément la même démarche dans le rugby en ce qu'il nous propose un style donné de jeu comme étant LE rugby. Rugby "total" des All Blacks, pourquoi pas? Mais d'autres possibilités de jeu doivent exister, c'est certain, pour ceux qui ne disposeraient pas des mêmes moyens ou de la même philosophie.
A voir...
Tout à fait d'accord André, la diversité il n'y a rien de mieux ! Notre rugby latin quoique en difficulté en ce moment ne devrait pas s'aligner sur les impérialismes AB ou plus largement anglo-saxons . En revanche il doit travailler pour rivaliser, en gardant sa spécificité . On défend nos vins et nos fromages, c'est culturel, qui défend notre rugby ? Oui je sais vu ce qu'on propose actuellement il n'y a pas grand chose à défendre, n'empêche faut rien lâcher ! Le DTN du handball ( Philippe Dana) se bat sur tout : là il a poussé une gueulante sur le calendrier très resserré de la compétition en CDM, obligeant les équipes à jouer 4 matches en 5 jours . J'aimerais bien qu'en rugby les zautorités soient plus mordantes et force(s) de proposition(s) au lieu de laisser World Rugby décider de tout .
SupprimerDTN Hand Ph.BANA pas Dana avec toutes mes confuses 😖
Supprimer"On défend nos vins et notre fromage".
RépondreSupprimerMais en s'indignant que les pays viticoles "émergents" comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou l'Argentine nous taillent des croupières commercialement (et depuis longtemps), le milieu viticole français oscille entre la glorification de nos prestigieux terroirs et le lobbying contre la Loi Evin, au lieu de se remettre profondément en question. En se posant la question de la qualité avant tout, quitte à profondément modifier les pratiques culturales pour en revenir à des choses plus saines, et pour la vigne et pour le vigneron, même si le rendement en pâtit.
L'analogie avec le milieu du rugby est flagrante, lui dont la caisse de résonance est là-aussi dominée par quelques gros nababs qui viennent parler identité tout en hurlant contre toute mesure type salary cap ou respect des joueurs qui les empêcheraient de faire leur business.
Le constat est identique: on se fait tailler des croupières là-aussi depuis longtemps par les nations du Sud et nos voisins européens, endormis sur notre french flair et l'attractivité économique du Top14, réservoir à vedettes.
Alors que la question essentielle, c'est de retrouver un haut-niveau de jeu, et pour ce faire, là-aussi, viser la qualité avant tout (formation, entraînement, philosophie de jeu), pour en revenir à un jeu plus sain, tant pour lui-même (moins de physique, plus de finesse) que pour ses participants et leur santé. Et ce, même si le rendement immédiat de l'EDF (ou du Top 14) en pâtit...
Pour ce qui est de la réussite du hand, n'y a-t-il pas là le fait que la DTN (les "profs de gym" et leur connection naturelle avec le scolaire et la formation) dirige vraiment le système (détection-formation + haut-niveau), avec une Fédé qui accompagne plus qu'autre chose ?
Dans un autre cadre culturel et sportif, c'est un peu le système du rugby néo-zélandais, et pour retrouver en France quelque chose d'équivalent (surtout en termes de jeu), ne faut-il pas remonter aux années 95-2000, quand l'EDF avait aux manettes notre ami Pierre Villepreux, avec les "profs de gym" à celles de la DTN ?
Un système Bach qui lave plus blanc que boeurre...
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerEn matière de vin les pays émergents ont surtout conquis de nouveaux marchés.
RépondreSupprimerNos carences , associons nos amis Italiens, sont plus commerciales que techniques
En bref on à jamais envisagé qu'il serait nécessaire d'apprendre le vin, ses subtilités, ses caprices à de lointaines classes moyennes émergentes, qui l'ont confondu à un produit standard.
Mais la situation est bien moins désespérée qu'au Rugby ou c'est bien la "production ", le coeur de métier qui est chez nous en crise.
Avec son aimable autorisation j'aimerais nuancer le propos de notre Dame Dauphinoise:
On en est pas encore à pouvoir restaurer une quelconque spécificité ( positive s' entend, on à celle des balourd, nous).
On doit d'abord retravailler les bases, détection, formation, parcours vers le haut niveau, préparation physique axée vers le dynamisme, alternance. ...
Les fondations quoi, et aucune honte à s' inspirer de ceux qui ne l'ont jamais oublié.
Après, modestement , quand on sera revenu au niveau, on pourra p'têt réinventer la poudre !
Allez, la pente est rude mais la route est droite 😆
je ne pensais pas à "restaurer" notre spécificité, je crois qu'on l'a toujours : une certaine fantaisie, des coups de génie ( malheureusement parfois improductifs) des vieux restes de French Flair qui surgissent souvent de nulle part ( ex Rantanplan ) il y a des qualités mais elles sont noyées dans le bordel ambiant, je vais suivre avec attention ce que HP Wild veut tenter au SF avec Meyer-Landreau ; qui sait ? un peu de rigueur et de discipline c'est peut être ce qui manque ... en plus de tout ce que tu dis bien sûr . Très contente de vos réponses, y'a du level ! p'être pas en EDF mais en blog on est plutôt dans les clous !! Bon là chuis plus souvent au hand - il y a des trucs à leur piquer je crois - mais je garde un oeil ici . Bonne soirée 😋🍓
SupprimerEffectivement Jlou les pays émergents sont sur des productions plus standardisés et travaillent la plupart du temps par rapport à des cépages, plus facile à retenir que nos appellations labyrintiennes où beaucoup se perdent. Mais la spécificité des terroirs restent chez nous essentielle. Ce qui n'est pas le cas dans ces pays où même si des régions peuvent accueillir plus facilement de la vigne que d'autres, l'extrapolation se fait sur le cépage et peu par rapport au sol. Pour le coup la diversité reste notre point fort. Mais l'important c'est que le vin nous surprenne et parle à notre palais et notre intellect.
SupprimerCe qui est plus difficile en ovalie où l'on se dirige pour ne pas dire qu'on est dans la standardisation. Adieu, veau, vache, cochon, pourvu que certains se remplissent les poches. Autant je crois en Landreau, que je mets un point d'interrogation sur Meyer, au SF, plutôt science fiction pour l'instant. En hand, la mayo ils savent la faire depuis longtemps façon bronzés, barjots, costauds, experts... C'est un peu comme un 3 étoiles qui change sa carte, ses commis. Là pour l'instant, ça passe, mais sur le fil du rasoir. Mais bon, faudra bien connaitre le moins bien un jour.
La production, JLou, le "coeur de métier", comment tu parles comme 1 vrai industriel. Spécificité ou standardisation, vaut mieux qu'il se loupe pas le coeur de métier. Et autant qu'il ait les bons outils. Bon pour faire des Massey Ferguson ça va on a de quoi dans les salles de muscu. Après, pour le cerveau et la grâce du geste et de la technique, on se voue à l'humain, c'est humain. Faut les bons précepteurs... Ca reste les petits rendements qui font le lit des grandes rivières. Les gros peuvent inonder le marché, mais délitent avec leur jus de chaussettes qui puent.
Oui, on à la même perception du vin, et c'est tout sauf étonnant.
SupprimerPrécisons quand-même qu'après avoir fait leurs classes avec des productions généralistes, certains bons professionnels montent en gamme depuis déjà quelques années,du côté de Capetown, sûrement pas que.
Pour ce qui nous réunit ici, ce drôle de jeu ou on ramasse des gnons à cause d'un espèce de ballon mal rond, la standardisation, au moins pour les fondamentaux, c'est pas un gros mot, non plus!
Allez Chevreuse
Sinon pour Laporte le rugby est moins dangereux qu'il y a 10 ans. Avec 5 morts et toutes ces grosses blessures à répétitions, toutes ces commotions. Il visite pas les infirmeries. Mais il a trouvé les pansements chez son pharmacien Didier Retière : le programme de formation "Bien joué", qui prend SOIN de notre rugby. Ca va laver nettement plus blanc. Privilégier l'évitement et sanctionner le passage en force. Et voilà, c'est gagné. 14 mesures dans 4 axes principaux : bien pratiqué, bien préparé, bien informé, bien suivi. Après faut aller voir les précisions. Des choses pas inintéressantes. Après comment tout cela sera véritablement appliqué... Ah oui avec les fameux formateurs. T'en pense quoi, toi, Christian ??
RépondreSupprimer... pour l'instant, il serre les fesses le DTN.... il fait gaffe, Il dit : "... comme Bernard !"... pas de faute, pas de faute,.. veut pas monter sur le siège éjectable... les formateurs ???... ben... on fait quoi ?... comment ?... avec qui ?... avec quels moyens, quelle reconnaissance ?.... les cadres fédéraux attendent toujours les réponses, ... pour l'instant, ils continuent comme avant, avec les moyens du bord ... avec à la tête de certaines ligues des incompétents notoires dans les fonctions qu'on leur a attribuées, surtout dans la formation !
SupprimerDidier intervenait sur RFI hier soir. je devais participer à cette émission mais j'ai été "remplacé" (c'était ma proposition) par le toubib de la fédé, qui est plus compétent que moi pour évoquer les blessures dues au rugby.
SupprimerJe vais voir ce qui s'est dit.
Le gout du vin et surtout le désir et l'envie évoluent avec l'age .J'ai été longtemps amateur de grands crus ,au point de faire pendant des années toutes les ventes aux enchères du coté de Toulouse ,parce que l'on se retrouvait entre passionnés ,j'y ai laissé des plumes ,j'adorais çà ,et maintenant je me régale d'un Saint Girons -Saint Sulpice ,en fédérale 3, parce que vu avec des copains et je savoure un Chinon un peu frais pareil bu avec des amis ,en fait l'important c'est ce qu'il y a autour du verre pas ce qu'il y a dedans
RépondreSupprimerCertes, trois fois!
SupprimerMais on est pas obligé de boire du vinaigre non plus.
Allez Chevreuse
Oui Bartolico et on appelle ça des vins de copains par leur immédiateté et ce côté sincérité
SupprimerPat Lambie, 28 ans, après plusieurs commotions, arrête le rugby. Autant dire que la maladie a débuté. Pas de com du Racing sur la question, ni la FFR ni la LNR. Combien de temps encore va t-on laisser en toute impunité détruire des vies humaines pour la plus grande satisfaction du barnum ? Peut-on parler de Commissions médicales ou d'Omissions médicales ? Qui dans ce pays va dénoncer les errances, les incompétences, fruits de la désertification en marche du rugby français ?
RépondreSupprimerPour le coup on peut s' interroger sur les responsables du recrutement au Racing.
SupprimerAllez Chevreuse
http://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/actualites/victime-de-plusieurs-ko-l-ouvreur-du-racing-pat-lambie-songe-a-raccrocher-941206
RépondreSupprimerToujours le Racing
RépondreSupprimerMr Lorenzetti vient d'embaucher Mr Lamour en vue de certifier son enceinte pour 2023 entre autres choses ..quand la politique est un business et le business est affaires de politiques ...affaire à suivre
Pas le 1er investissement peu rentable du Racing et coup d'épée dans l'eau. C'est pour ça que JF Lamour arrive.
Supprimerça doit cacher un nouveau sponsor ça, Lamour est enfant de BM, non ? 😁😁
SupprimerDéfinition de mots croisés pour Gariguette: en 5 lettres, "petit anarchiste tchèque".
Supprimergrand classique : amour of course !
SupprimerMax Favalelli dont ma grand-mère et mon père faisaient (et appréciaient) le grand mot croisé de Paris Match...Il y a bien longtemps...
SupprimerQuel plaisir de voir du hand!
RépondreSupprimerCette sensation de voir un spectacle qui a évolué depuis le temps où j'y jouais au Lycée dans les années 60. Qui reste complètement dans la continuité, dans la transmission malgré quelques changement de règles, des évolutions sociales, une approche professionnelle...Mais l'essentiel est resté. Cette simplicité, cette proximité avec le public, la presse, les télés...
Un énorme sport qui ne se met pas plus haut qu'il n'est. A contrario du rugby qui s'est complètement renié, coupé de ses racines, pour tomber -ou grimper- dans des zones inconnues de mes jeunes années et des "maîtres" de l'époque.
Un tel changement d'esprit tellement incroyable, surprenant, désespérant...Un autre jeu, un autre monde.
un vrai bain de jouvence ! même les hymnes sont beaux quand ils sont chantés avec cette ferveur - je pense aux allemands - quant au jeu lui-même c'est chaque fois sensationnel ! et là pour le coup les gabarits sont tellement différents, avec des ailiers volants et des pivots costauds : un sport pour tous ( et toutes )
SupprimerUn autre monde, plutôt Téléphone. Mais un monde qui ne s'estt pas perdu, ni commotionné.
SupprimerAndré dans ton monde du Forez, à St Bonnet le Courreau ce W.E.
Toulouse ce soir hallucinant
RépondreSupprimerhttps://www.facebook.com/gregtob/videos/10218745071002396/
Du coup, lancé par la rétrospective du France-Angleterre 1972 vue dans "Rencontres à XV" sur FR2 ce matin, j'ai plongé dans ce match en regardant les compositions, les interviews, les séquences etc. Excellent et quasiment parfait. Ce que l'on pourrait appeler la quintessence du rugby! J'avais un peu oublié ce match et je pensais que le France-Galles 1965 avait été le sommet, LE match. Mais non. Celui là aussi et, certainement, bien d'autres encore, représentent ce qu'était le rugby dans toute sa splendeur, son originalité, son esprit.
RépondreSupprimerEt, mon Dieu, je ne vois vraiment pas comment, aujourd'hui, dans les conditions actuelles, on pourrait retrouver l'équivalent de cette humanité. Car, tout ce qui faisait ce jeu a disparu. Aujourd'hui, et je résume, je vois des haltérophiles/athlètes, excellemment préparés et encadrés à tous points de vue, mais je ne vois plus cette étincelle qui faisait le sel de ce jeu.
Saint-Bonnet-le-Courreau, très bien.
RépondreSupprimerExcellente boucherie/charcuterie Huguet. Ils tenaient un bon restaurant sur la place près de l'église.
On y a une belle vue sur la montagne, souvent enneigée à cette époque...J'y passe (passais pour le moment) à vélo...Un de mes circuits type...
Notre sport a effectivement bigrement changé , athletisation , vitesse entre autre et les zones de confrontation telle les Rucks qui nécessitent une organisation hors pair et une maitrise dans la discipline . Pour autant je ne partage pas l'idée que tout ce qui faisait ce sport a disparu , pas tout....Nous voyons dans des matchs internationaux y inclus en coupe d'Europe de très belles parties avec de très beaux mouvements et des joueurs qui auraient crève l'écran à l'époque que tu évoques . Ce serait intéressant d'avoir l'avis des acteurs de cette époque dont Gareth Edwards et d'autres ...
RépondreSupprimerLe Rugby ne doit pas être vu et jugé seulement par le prisme du Top 14 , la évidement .....
Mais je ne critique pas le niveau de jeu, la qualité des joueurs, leur professionnalisme, les entraîneurs,...Il y a de belles "bêtes" et de beaux "penseurs", çà c'est sûr!
RépondreSupprimerJe dis et je répète que le jeu dit de Rugby à XV s'est lentement déplacé, délité, sous la pression de diverses influences et que ces contraintes ont entraînées un nouveau sport qui se situe à la croisée d'autres, comme le Jeu à XIII en particulier pour son apparence, et le football américain pour son esprit, son organisation. Je respectais ces deux sports mais je ne les aimaient pas. Incomplets ou simplistes pour moi. Le rugby me convenait pour sa complexité, précisément, et sa "complétude".
Ce qui fait que ce nouveau jeu, même bien joué, et même si les équipes d'aujourd'hui écraseraient sans doute celles du passé, ne me passionne pas.
Pas mieux. Tout est dit.
SupprimerGardons espoir: ce qui a évolué dans un sens peut aussi évoluer dans l'autre...
Tu evoques l'équipe de France de 1972, j'ai vu aussi, il y eu aussi sa suivante en 73, et je pense que l'EDF actuelle aurait pris une belle branlée contre ces glorieux anciens, et surtout en respectant pour tous de jouer pdt 80 minutes (pas de remplacement)
SupprimerCe n'est pas comparable, Georges.
SupprimerRien que sur la dimension physique, il n'y aurait pas photo.
Même (et surtout) sur 80 mn.
Une étude très sérieuse et donc parfois aride de la RFU sur les blessures dont les commotions cérébrales, c'est ici https://www.englandrugby.com/mm/Document/General/General/01/32/91/95/InjurySurveillanceReport2016-17_English.pdf allez directement p 17 ( et suivantes ) avec une courbe ( figure 3) effarante du nombre des commotions ( concussion in English) . Et considérant toutes les différentes blessures, leur charge totale ne fait qu'augmenter saison après saison, les derniers aménagements des règlements seraient même à l'origine de cette augmentation !! Tout cela dit avec la réserve habituelle des rosbeefs( a change in the frequency and nature of game contact events cannot be excluded as a possible contributing factor to this increase and needs further investigation. )
RépondreSupprimerN'empêche, au moins font-ils l'effort d'étudier sérieusement les données .
Au fond -j'ai tenté de lire ton texte, Gariguette, mais un peu trop d'anglais pour moi- cette étude, certainement excellente, ne fait que renforcer mon sentiment sur ce jeu. Un peu comme on apprend à résoudre certains problèmes mathématiques par "l'absurde".
RépondreSupprimerToutes ces études, tous ces discours sur la sécurité comme celui de Bernard Laporte dernièrement, toutes ces volontés de rassurer les parents, toutes ces tentatives de modifications provisoires des règles pour orienter l'esprit du jeu etc., tout cela ne fait que confirmer mon sentiment sur ce qu'est devenu le rugby à XV.
Un cap a été passé, dépassé et l'on est passé d'une activité humaine à un travail professionnel avec ses patrons, ses ouvriers, ses syndicats....Le tout parfaitement structuré, ses fiches de rendement etc. tout ce que j'ai pu connaître moi même à l'usine.
Si l'on considérait que le XV était une sorte de représentation du monde social, c'était vrai. Mais ce n'était qu'une représentation, c'est-à-dire quelque chose de ressemblant, d'approchant, mais suffisamment flou pour permettre l'imagination, la rêverie, l'improvisation, la détachement, le jeu, l'amusement, la réflexion.
Nous sommes, malheureusement je crois, aujourd'hui, passé au réel. Au réel au sens Lacanien (Le réel, c'est le réel.). Fini le symbolique, fini l'imaginaire...Juste du réel au plus près des intérêts du monde d'aujourd'hui, éclaté et discutailleur.
La méthode de correction des anomalies choisie par les Anglais me semble en tout cas supérieure à la nôtre : des propositions d'aménagements -notamment sur les placages très accidentogènes- propositions évaluées en ateliers avec les coaches, joueurs et préparateurs physiques puis après études des données on retourne aux ateliers ; là ils viennent de repérer une augmentation très nette des accidents lors des entraînements ... donc retour aux ateliers de propositions etc ... ce va et vient continu est à opposer je crois aux grandes messes de grands engagements ( tenus ? ) que l'on connait de ce côté de la Manche ; plus pragmatiques les Rosbeefs ?
SupprimerJ'aime bien ton développement sur le rugby actuel ; et la cohabitation actuelle des tenants du XV d'hier avec les nouvelles politiques de clubs me paraît difficile . Pendant les Tontons Flankers l'autre soir, vive discussion sur l'arrivée de Landreau au Stade Français ; jugée très positive par l'ensemble des Tontons à l'exception notoire de JB Laffont, non qu'il s'en prenne à FL, mais il n'a pu s'empêcher de parler du triste sort réservé de ce fait à Julien Dupuy . On le sentait ému puis franchement énervé par les dirigeants du SF .
Je me demande comment le rugby peut avancer ainsi, toujours le cul entre deux chaises, hésitant à renier son passé définitivement et à embrasser la nouveauté . Mais je pense aussi que cette nouveauté ( dans la gestion des clubs notamment ) ressemble diablement au serpent Kââ du Livre de la Jungle "Aie confiance ... Crois en moi ..."
... tout pareil André, ....
Supprimer....et merci, tu écris parfaitement (et bien mieux que moi) ce que je pense de cette (r)évolution du rugby ! ...
....et c'est bien pour tout ce que tu dis que je ne me reconnais plus dans ce monde qui m'indiffère maintenant, ... et je pense que j'ai eu beaucoup de chance et de plaisir de jouer à mon époque, d'affronter quelques équipes qui m'ont fait rêver avec des joueurs comme Garett Edward et tant d'autres .... je me souviens...
....tiens, mon petit-fils fait du tennis, heureux pour lui et ses parents qui n'auront pas à redouter une commotion... !!!!
L'ASM coupable avec Cudmore, protocole non respecté, commotions a répétition, une premiére qui risque de faire des émules ... Clubs et médecins n'ont qu'à bien se tenir ... Du rififi en perspective
RépondreSupprimerhttps://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Affaire-cudmore-la-responsabilite-de-clermont-engagee/979849
Reste à voir comment va se terminer l'affaire : quelle sera la position du Dr CHazal (qui défendait la position de l'ASM, attitude ambyvalente puisqu'il clamait également la primauté de la sécurité des joueurs)? Et également la poursuite devant les tribunaux : si oui, y aura t'il véritablement condamnation de l'ASM ?
SupprimerJ'ai bien peur que tout soit bon pour noyer le poisson. Que ça se transforme en une querelle d'experts (Chazal vs Chermann).
SupprimerDe toute façon, trop d'infos tue l'info; la commotion du jeune Ezeala, avec sa dramaturgie du drap blanc, avait marqué les esprits, puis on l'a oubliée. On est pourtant passé à l'irréversible, avec les décès des jeunes Fajfrowski et Chauvin. Passé l'effet de sidération, qu'est-ce qui est fait ? Quelles mesures la Fédé met-elle en place en profondeur pour inverser la tendance "lourde" du rugby actuel ? En a-t-elle au moins l'intention, vu les discours tenus ? Qu'attend le Ministère de tutelle pour imposer à la Fédé de prendre des mesures dans une optique de santé publique ? (on a bien légiféré sur les équipements de sécurité des piscines privées alors-même que le nombre de noyades, pour horribles qu'elles soient, se compte annuellement sur les doigts d'une main (et je dis ça avec toute la réserve nécessaire))
Les semaines et les mois se suivent, on apprend qu'untel arrête sa carrière pour cause de commotions répétées et des risques neurologiques qui s'ensuivent, en Top14, en Pro D2, en Fédérale, à tous les niveaux. Ce n'est donc pas lié au rugby de haut-niveau, mais au jeu pratiqué lui-même, le haut-niveau ayant contaminé les échelons en-dessous.
Alors à la limite oui, on en viendrait presque à souhaiter qu'une procédure judiciaire aboutisse, pour que le milieu regarde les choses en face au lieu de détourner pudiquement la tête.
Comme je l'avais souligné en fin d'année dernière, pas d'inquiétude pour Bill Beaumont qui rassure en disant que "les accidents tragiques sont de plus en plus rares, et que le risque de blessures graves est heureusement plus faible qu'il ne l'a jamais été". Repris par Laporte également sur son Facebook et graphique à l'appui...
SupprimerEt pour les mesures : proposition fin décembre 2017 à World Rugby, d'abaisser la ligne de plaquage autorisée des épaules à la ceinture, dite "ligne des tétons", ah, ah, !!
FFR et World rugby souhaitent également interdire le plaquage à deux joueurs et pénaliser plus durement celui tête contre tête. "Le plaqueur devra donc se baisser s'il vient plaquer, au risque d’être pénalisé" a indiqué Bernard Laporte, président de la FFR, dans un communiqué commun. "Nous avons d'ailleurs proposé à World Rugby d'expérimenter ces nouvelles règles sur nos compétitions amateurs" a ajouté Laporte, sans cependant préciser quand entrerait en vigueur cette expérimentation, qui doit recevoir l'aval de World Rugby.
Et également, le "plan national de prévention des risques" intitulé "Rugby bien joué", dont les deux mesures phares sont la généralisation du "toucher deux secondes" (au lieu du plaquage) et l'interdiction du passage en force dans les catégories les plus jeunes afin d'encourager l'évitement.
Et voilà, reste plus qu'à attendre que tout cela prenne forme et surtout qu'il y ait pas d'autre accident majeur. Parce qu'en attendant...
Presque?
SupprimerUne bonne "class action " genre NFL, y à que ça pour leurs foutre les jetons.
Sinon quelqu'un à des stats concernant le monde amateur ?
Allez Chevreuse
Anniv de mon pote JJ samedi sur la plage, forcément un ballon, donc un p'tit toucher avant l'apéro,de l'ordinaire quoi.
RépondreSupprimerUne grande asperge sollicite poliment son intégration , donc on l'intègre poliment aussi pour les agapes, surtout que sa femme avait un profil intégrable .
En poste à Nairobi pour son taf depuis quatre ans, il à créé une école de 7 pour les quartiers défavorisés, c'est à dire partout, 300 minots enthousiastes, en évolution.
Quatre ans de démarches, courriers, Rdv avec leur fédé, l' IRB , les Rosbifs, la FFR,jamais un kopec ou un jeu de maillots !
On était loin de nos problèmes de riches!
Allez Chevreuse
Et sa femme a joué aussi au toucher?
SupprimerMalheureusement, la dure dure vie du social, de l'amateurisme, ... Ca rapporte aucun $
RépondreSupprimerJe vous le répète, il faut vraiment que nous séparions dans notre esprit et dans nos réflexions le rugby pro du rugby amateur.
RépondreSupprimerCe sont deux activités qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre. Elles sont liées mais évoluent séparément.
Et malheureusement pour nous les médias n'évoquent que le rugby pro, gros porteur. Pour connaitre et évoquer le rugby amateur, il faut être bénévole ou éducateur ou parent de joueur ou dirigeant, voire supporteur d'un club amateur. Ce qui n'est pas notre cas à tous ici. Même s'il y a une belle fibre qui nous relie.
Supprimer??????, Mais Richard, si je prends l'exemple de La Depêche, dans ses pages départementales, il y a de longs articles sur chacun des clubs et des matchs de toutes les divisions, je suppose qu'il en est de même pour les autres quotidiens de Province
SupprimerTu as raison. Mon regard est vraiment très parisiano-centré. C'est pourquoi il est bon que vous évoquiez la réalité du rugby amateur que je ne peux qu'effleurer.
SupprimerBon allez, "ce matin-là, en me levant, j'avais bien mal aux dents..." et donc je vous laisse direction "dentiste", sous la neige qui tombe dru... Avant de me mettre à rédiger ma prochaine chronique qui n'est encore qu'un vague idée. J'espère seulement que l'anesthésie ne va pas me remonter jusqu'au cerveau...
SupprimerCe sont 2 choses devenues bien différentes, oui.
SupprimerMais le constat a-t-il encore du sens, si tant est que l'évolution du rugby pro contamine petit à petit les échelons les plus bas ? Que ce soit sur les aspects budgétaires (à partir de quand -ou combien- un club est-il "amateur" ?) que sur le jeu pratiqué lui-même (des commotions et des problèmes croissants dus à un rugby devenu plus "physique", il y en a aussi en série, même en faisant abstraction du manque de technique et d'entraînement).
Le problème vient d'en haut, la solution doit venir d'en haut.
A la limite, ça ne me dérangerait pas que les 2 rugbys évoluent chacun dans 2 directions opposées, mais c'est quand même le même jeu, les mêmes règles à la base; la contamination de celui qui est le plus médiatisé est inévitable. Et par définition, le rugby amateur est le vivier naturel de celui de haut-niveau, avec les passerelles qui vont avec.
Si on sépare tout ça, finalement c'est l'aspect éducatif et formateur du rugby qui disparaît: on laisse les clubs pros en circuit fermé faire leur propre formation dès les catégories de jeunes, leur propre championnat avec ses finalités et sa logique propres, on passe d'une culture club (ville, terroir, identité) à une culture de franchise et de produit. Mais ça, ça nécessite de trancher dans le vif en allant au bout de la logique, et que la Fédé n'y mette plus le nez...
Et là, j'ai de gros doutes.
Détacher les 2 ça dépend ce qu'on entend mais pas des règles ni de la formation.
RépondreSupprimerUne demande d'expérimentation e nouvelle règles à été transmise par la FFR et attend l'aval de World rugby+le projet rugby bien joué comme je dis plus haut.
La on est vraiment au cœur du sujet, du moins de ceux qui me travaillent le chakra!
RépondreSupprimerSi on dissocie l'élite de la base, c'est mort et enterré, le sport n'est plus qu'un spectacle, le dimanche tu choisis dans l'ordre la messe, le PSG ou le Racing, Druker,une série us, un Mac Do, bref tout ce qu'on t'as bien vendu toute la semaine.
Le sport on l'à pas inventé pour ça mais pour fabriquer des jeunes épanouis, pour une initiation aux codes de la société, pour participer à l'éducation.
Naïf, ben oui, surement mais pas complice, ces usines à fabriquer du supporter me répugnent aussi surement qu'une goutte de beaujolais nouveau dans mon verre de Chambertin, c'est dire!
Et rien d'utopique la dedans, hein, les Sud Af, les Blacks, les Irlandais , pas que, soignent leurs viviers, pas de dissociation à Auckland ou Durban, des passerelles, de la coopération, et ça marche.
Une note d'optimisme pour finir, peut être ?
Malgré leurs difficultés au quotidien, nos clubs de série me semblent pas avoir beaucoup changé depuis nos années en short, je les trouve même plus joueurs, malgré une technique individuelle " légère".
Et je ne sais pas d'ou tu tiens tes infos, Pipiou, mais je ne suis pas persuadé que les blessures graves progressent en série.
Allez Chevreuse
Je n'ai pas dit qu'elles sont en progression, Jan Lou, mais qu'elles existent aussi en séries. Simplement, en "vertu" du principe médiatique des "gros porteurs" évoqué au-dessus par Ritchie, on n'en parle pas, ou localement.
RépondreSupprimerMaintenant, il ne faut non plus tout mélanger: les blessures, et les blessures graves, y'en avait aussi avant. Mais pour voir souvent du rugby amateur du dimanche (et même du vendredi soir...), le jeu qui est pratiqué, avec les moyens du bord, c'est aussi celui que l'on voit au fenestron ou pratiqué par les gros clubs du coin que l'on va voir jouer. Remarque valable autant pour les joueurs que pour leurs entraîneurs.
Et autant on trouve des éducateurs de gamins qui savent leur apprendre le jeu et ses fondamentaux (y compris et surtout le plaisir de se retrouver en équipe), autant on trouve des bourrins qui n'éduquent personne et ne savent que demander à leurs gros costauds de foncer droit devant (je résume...). Et quelquefois au sein du même club...
Tout ça pour dire que le jeu fondé sur le physique, si ça a toujours existé sur tous les terrains de France, c'est maintenant le fond de jeu commun partout, parce que c'est devenu un référentiel. Prends la notion de point de fixation: avant, quand en commençant un match tu voyais qu'en face ça courait beaucoup et ça défendait au large, tu resserrais les choses, tu insistais dans l'axe pour regrouper au près et éclaircir ailleurs. Maintenant, à tous niveaux, c'est devenu une phase de jeu quasi-obligatoire, un peu comme les chaînes de tenus à XIII qui sont censées déboucher après X temps de jeu sur une ouverture dans la défense.
C'est pas le principe qui est nécessairement mauvais: toutes les équipes jouent comme ça. Sauf que les bonnes le font si vite qu'elles transforment une phase chez nous statique et longue en temps de jeu dynamique. Et la vitesse, ils la mettent dans les intervalles, pas dans la percussion. Moins de petits tas, plus de jeu debout, un jeu "physique" mais tourné vers la vitesse et pas la percussion, c'est sûr qu'à ce compte, le risque de blessure grave qui nous (pré)occupe sera moindre.
(et pis d'abord, un bon Beaujolais c'est pas mauvais du tout. Bon, c'est devenu aussi rare qu'un ailier qui sait faire un coup de pied de recentrage, mais en cherchant bien...)
Le beaujolais nouveau est à l'amateur ce que les grands bourgognes sont au professionnel. Comme il y a des beaujolais qui fixent l'attention et on dit qu'ils pinotent (au goût), et des bourgognes qui ne percutent pas et restent médio(a)cres. Comme aussi on trouve des vignerons esthète en vinification et d'autres, bourrins, ne produisant que du vin bourru qui commotionne la tête.
RépondreSupprimerLe bon vin est l'instant d'un moment partagé où on se recentre sur le produit qui doit prendre le bon intervalle dans les papilles pour aller flatter les palais de bon goût. Là, pas besoin de vitesse. On prend le temps, on laisse le breuvage percuter nos sens. Du yogavin en somme.
Tss tss Sergio, ce sont les Bourgognes qui pinotent. Avec du gamay, c'est plus difficile...
SupprimerDu bon Beaujolais nouveau, on n'en fait plus. Un vrai vin très léger, 10° à peine, qu'on devrait boire sitôt sorti du fût, ça n'existe plus. Pas possible de boire ça en même temps à Lyon et à Hong Kong, et en plus ça ne plairait pas; les pékins se plaindraient que ça ne fleure pas assez la banane et le bonbon anglais...
Ah alors faut te déplacer sur place. Il existe des choses intéressantes en beaujolais et nouveau, mais faut chercher.
SupprimerJ'insiste, on dit que certains beaujolais pinotent (ex. Chateau des Jacques) justement parce qu'ils se rapprochent du bourgogne (pinot) par la qualité du raisin, la vinification et forcément des rendements plus bas que la moyenne.
C'est un rituel, le Dimanche les copains restés dans le circuit depuis des décennies,prez,arbitres,éducateurs , passent un coup de fil, on cause matchs, météo,ragots de talenquére...
RépondreSupprimerJ'ai lancé le débat avant hier , rien de comparable avec le secteur pro, rien de grave depuis des lustres , et sur tout le comité à leurs dires.
Pour le reste on est d'accord, oh combien!
J'ai assez pesté sur ce blog après la Fédé qui ne fait rien pour ses clubs, et pas qu'en matière de formation, et pour ne voir qu'un match ou deux par an maintenant le contenu me semble faible.
A leur décharge peu ont connu l'école de Rugby, ça vient d'un peu partout.
Mais ils me semblent moins violents que nous, moins "généralistes ", plus ( trop ?)décontractés, autres temps....
Allez, précisé nouveau, hein, pour le Beaujolais, tout sauf du vin !
Autre référence : le handball . Amateurs et pros : même combat . Sont soudés ces deux mondes-là, depuis des lustres et c'est pas près de changer . Et le niveau d'engagement des joueurs de série inférieure n'a rien à envier à celui des gros clubs .
RépondreSupprimerComment ont-ils fait ? Pas seulement grâce à Saint Claude ( Onesta, nom d'une pipe !) car ailleurs c'est pareil, Danemark, Allemagne, Islande, Espagne, Serbie, Croatie ... un peuple de supporters très connaisseurs, des équipes aux talents divers mais avec des tactiques enrichies par les passages des pros dans les clubs étrangers . Ca donne un sport complet ça M'sieurs Dames !
Je me régale aussi des temps morts ( quel nom alors qu'il n'y a rien de plus vivant !) de notre EDF avec ce coach à l'affût de la moindre idée des joueurs et des joueurs actifs et proactifs - chais pas trop ce que ça veut dire mais ça fait bien ici - J'écoute même les TM des Islandais en VO c'est vous dire où j'en suis !
Tous jouent encore au même jeu, pas certaine que le rugby des Français soit encore le même que celui des .... ( inscrire ici l'équipe que vous voulez ) .
Tenez pour finir une curiosité : https://www.20minutes.fr/marseille/2094879-20170628-video-handball-alors-o-florent-manaudou-ca-donne-quoi-parquet
Beau temps, mer calme,une journée qui se présente bien et d'un coup tout bascule !
RépondreSupprimerRetenez votre souffle, fermez les yeux, prenez une chaise :
"Saint-Claude-Onesta-non-d'une-pipe"
Au pays de Stendhal
Allez, ou qu'on va, mais ou qu'on va ?
Plus proche du pays de San Antonio en fait ! Sinon ô cher îlien, toute la bande se trouve sur la chronique suivante, éditée sans même avertir le cénacle !!! T'as raison, Janlou : mais où qu'on va ?!
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