samedi 9 mai 2020

Domercq pour l'amour du jeu


Les All Blacks, lors de leur tournée dans l'hémisphère nord à l'hiver 1972/73, avaient souhaité qu'il arbitre l'un de leurs test-matches, ce qui fut fait le 16 décembre 1972 contre l'Ecosse à Murrayfield. Ils furent tellement enchantés par sa façon, libérale, de diriger qu'ils insistèrent pour qu'il officie à Cardiff pour ce qui s'annonçait comme une apothéose face aux Barbarians britanniques. Natif de Bellocq, trois-quarts aile à Puyoo, c'est ainsi que Georges Domercq entra dans la légende en maillot vert et l'écusson du Comité de la Côte Basque cousu à l'emplacement du cœur.
On ne sort pas de l'éternité. La partition de ce 27 janvier 1973 est gravée dans tout ce que vous voulez, le marbre, You Tube, DVD, il est surtout gravé dans notre mémoire (comme le Tutti Frutti de Little Richard, pionnier du rock 'n roll, lui aussi disparu samedi) tel un opéra ovale, festival d'art et d'essais, symphonie des sens, dans tous les sens. Pour diriger cette œuvre de noir et de blanc, il fallait un maestro, un chef d'orchestres raffiné, sensible aux mouvements, un chef sans baguette ni sifflet si ce n'est pour scander les essais et les valider. Et laisser vivre le tempo.
A 89 ans, Georges Domercq - tout comme ce même jour et au même âge Robert Bru, "le père de la méthode de jeu toulousaine"- s'en est allé... Oh, pas très loin puisqu'il ne nous quittera jamais en fait, discret lutin vert au milieu des géants - ici l'ailier droit David Duckham à la relance sous le regard de son ouvreur Phil Bennett prêt à prendre son sillage. Puisqu'il s'était inspiré du Gallois Gwynn Walters, le plus minuscule des immenses directeur de jeu, Georges Domercq, qui utilisait comme son mentor la règle de l'avantage au-delà des limites communément admises, ne pouvait trouver meilleure scène que l'Arms Park de Cardiff ce jour-là pour exprimer à sa façon son amour du rugby.
En tant qu'arbitre, il lui revenait de siffler la fin de la partie. Vendredi, il a donc appelé ses amis pour leur dire qu'il n'y aurait pas de temps additionnel. Et s'est éteint dans la nuit. Juste avant que nous commencions à revoir la lumière. La pandémie qui nous bloque depuis deux mois puis nous libère par paliers le 11 mai rappelle à quelques vertus ovales, à commencer par ce lien social qui passe par un ballon de mains en mains. Ce rugby des villages chanté la première fois au sortir des années cinquante par Robert Barran, grand résistant. Ce rugby des villages dont Georges Domercq, maire à Bellocq, mille âmes, nous rappelle l'existence.
Si le monde professionnel s'est déchiré en interne pour faire prévaloir ses intérêts économiques, le rugby amateur a, de son côté, formé une chaîne d'union de club à club via les réseaux sociaux, organisant même des séances d'entraînement virtuelles pour les gamins, rendez-vous à dix heures dans le salon en tenue devant l'ordi ! Ce lien n'est pas fugace mais bien réel, même s'il s'exprime devant l'écran. Comme ici sur Côté Ouvert où nous communiquons à distance avec l'impression de poursuivre une conversation commencée il y a neuf ans.
En cette période où la République est malmenée de tous côtés, Georges Domercq - dont j'ai recueilli il y a dix ans l'héritage sous forme de longue interview - nous laisse une parabole. Ou une métaphore, selon. A Bellocq, son village, cohabitent trois communautés : protestante, catholique et quaker. Chacune avec son lieu de culte, ses offices, ses horaires et donc son horloge. Mais aucune n'était réglée à la même seconde. Du coup, les heures sonnaient trois fois, en léger décalage.
Devenu maire, cet homme de convictions et d'engagement convoqua (ainsi que me l'a raconté son ami Daniel Ferragu) les représentants des trois religions et leur demanda de caler leurs aiguilles sur l'horloge de la mairie qui, seule, allait désormais faire foi. Les croyant ne lui en tirent pas rigueur. La preuve : Georges Domercq détient une sorte de record : sept mandats consécutifs ! Comme quoi il est possible d'avoir le sifflet discret tout en faisant sonner juste.

78 commentaires:

  1. Bel hommage richard, que de souvenirs ..j'avais 22 ans et c'est le match qui est resté dans toutes les mémoires...quand à little richard mon corps se souvient ...nous avons la chance de pouvoir etre vivant et de nous souvenir ...

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    1. Il faut regarder l'essai d'Edwards sur Long Tall Sally...

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  2. Ah oui alors, LE match !
    Et l'affrontement de peut être les deux meilleurs 9, Garreth et Syd
    Le dîner chez nous c'est sans tv ni radio, ben pas ce soir , Little Richard, ,plein pot.
    Allez Marc, pas mieux, 19 seulement 😃😃

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  3. Je ne connaissais pas ce match, ce que l’on pardonnera à un vieux fouteux bancal. Alors j’ai regardé le résumé et c’est vrai que c’est magique... les essais du bout du monde finalement, il y en a un paquet. Sur la vidéo YouTube on ne voit pas l’arbitre et le British au micro n’en fait pas état bien sûr... Paix au sifflet de ce monsieur que je ne connaissais pas . Il y a une chose cependant qui est hallucinante dans cette vidéo c’est le Haka ....un peu l’image d’une bande de catcheurs répétant le Lac des cygnes... Boss

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    1. Ah Boss, mon cher Pierrot, le patron de la Grande Canyon, l'homme qui nous a fait voyager au plus profond de l'origine du monde, cet immense vagin à ciel ouvert qu'est le Grand Canyon du Colorado. Pour ceux qui ont lu "Comme Fou"... La biz, amigo

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    2. J'aime beaucoup l'image des catcheurs...

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  4. Merci Richard pour ce coup de chapeau à l'inoubliable Monsieur Domercq qui fût pionnier pour déconfiner l'enfermement du jeu dans sa stricte règle et lui permettre, grâce à son esprit, une évolution vers sa magnifique continuité...Merci ❤👍

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    1. De rien, André. Bienvenue ici chez toi au club-house de Côté Ouvert ? Rhum ou whisky ?

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  5. Et Robert Bru qui disparaît aussi.
    L'amour du jeu, là-aussi...
    Quel éducateur !

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    1. Terrible samedi. Je ne sais plus où donner de la tête et du cœur... Georges Domercq, Little Richard, Robert Bru. Des grands. Pas facile, dis-toi, de rédiger des nécros.

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  6. Ce blog devient très chic avec l'apparition d'André Buonomo ; lui et son frère me rappelle ma jeunesse et le grand Béziers et aussi ce souvenir difficile moi qui supportait Toulon pour la finale de 71 ...il y a des finales qui restent pour chacun de nous , moi c'est 69 et 71 mes 18 ans et mes 20 ans , ça marque non ? J'espère cher André que vous et votre vous portaient bien ...le bonjour de Bastia ...

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    1. Merci cher Marc, tout ok côté santé et j'attends avec impatience l'autorisation de pouvoir naviguer en Corse cet été...Amicalement

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    2. André , demande mes coordonnées a Richard et on se voit quand tu accoste et surtout si tu passe par Bastia , tu me ferais un beau plaisir ...amicalement

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    3. Thank you my dear ...see you soon ...et comme disent les djeuns ...kiss ..heureusement que ce lien et quelques autres existent pour nous donner sourires, pensées et nous permettent de passer ces jours moins difficilement...

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  7. Pour finir avec 71 quand on regarde la compo des deux équipes , c'est magique !

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  8. En ce qui me concerne ce match reste un souvenir inoubliable, je n' avais que 15 ans , mais j' avais des fourmis dans les jambes ! 😊 Quand à Georges Domercq il restera une référence dans le domaine du rugby.

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    1. Il a été l'inspiration de Hourquet et Robin, puis Mené et Dumé, Jutge aussi...

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    2. Effectivement, ça donne envie de rejouer.

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  9. Georges Domercq devait être ce "Monsieur Domercq" dont mon grand père parlait avec un infini respect, c'est simple on entendait la majuscule . Pour moi - 14 ans alors et assez loin du rugby - j'ai le souvenir des souvenirs des anciens et de leur révérence envers ce rugby là . Notamment de cette Finale de 1971 dont j'ai regardé des images récemment pour le jeu de Ritchie : le choc des Titans . L'impression de voir la Légende s'animer ... et dire que vous avez vécu cela et que vous n'en parlez pas ou si peu ! Allez on vous écoute, allez on vous attend !

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    1. Comme toi, j'allais sur mes douze ans en 1971. Barbarians-All Blacks, je l'ai découvert plus tard, en 1977. Presque par hasard. Pas en direct. Mais j'ai passé beaucoup de temps chez Georges Domercq, que mon père a rencontré lors de ses stages d'arbitre. C'est lui qui le premier m'a parlé de cet homme intègre, droit, juste, équitable. Inspirant pour qui voulait diriger un match de rugby. Mon père s'en est inspiré.

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    2. Et quand je l'ai rencontre en lui disant que j'étais le fils de Jean-Claude Escot, son visage s'est éclairé, il a souri, et ma fait entrer chez lui.

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    3. vous êtes tous de petits jeunots ahahahahhaha profitez en bien les années passent vite ...

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    4. "C'est simple, on entendait la majuscule"... J'adore...

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    5. Bah Marco la jeunesse c'est dans le coeur et de ce côté là tu es le plus jeune d'entre nous !

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  10. Georges Domercq personnifiait ce que se doit d'être une arbitre: Un Directeur de jeu, qui à l'instar d'un chef d'orchestre laisse s'épanouir ses solistes dans un collectif musical ou un metteur en scène qui mets en lumière ses acteurs, pour le plaisir du jeu, par amour de l'art...Oval

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    1. Ami Anderson, toi qui connais bien le rugby de l'intérieur, oui, bien sûr, directeur de jeu. Comme on dirige un orchestre. J'ai pensé à toi et à l'insistance que tu mets chaque fois qu'on dit "arbitre" alors qu'on devrait dire "directeur de jeu" en écrivant cette chronique.

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  11. En ce qui concerne l'arbitrage , j'ai le souvenir d'un match de montée en groupe B avec Orléans , je pense en 75 ( je ne jouais plus en première le niveau trop haut pour moi ) contre Tarascon sur Ariège , Mr Palmade arbitrait , il a appelé les deux capitaines et leur a dit , ici c'est moi le chef et je ne veux rien voir ...sa carrure et sa personnalité ont fait que ce match fut exemplaire , perdu 3 drops a zéro ...

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    1. Ah ne me parles pas de Mr Palmade !
      Toujours pas digéré le drop de Cabrol ☺
      Allez, première au Parc des Princes

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    2. Est-ce que Christian Cupillard jouait? Avec Bruno Stolorz, je pense...

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    3. Non, je n'en ai pas souvenir.

      Storloz,ça serait pas un jeune d'Orléans passé ensuite à Begles ?
      Allé Chevreuse

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  12. Un hommage aussi à Robert Bru qui fût mon professeur au CREPS de Toulouse. J' avais beaucoup d' admiration pour cet homme passionnant et passionné. Il m' a initié à la stratégie du jeu et donné le goût de transmettre.

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    1. Christian Gajan m'a parlé d'un voyage en voiture pour passer un examen, un brevet des tas ou quelque chose comme ça...

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  13. L’arbitrage est un monde mystérieux, surtout au niveau amateur, loin des caméras. Je ne sais pas comment ça se passe au rubi, mais j’ai encore des images surréalistes de ma carrière trop méconnue de footballeur de bas niveau. Blessé mais en déplacement avec mes copains je finis arbitre de touche pour rendre service ... Hors jeu adverse , mon côté, je lève le drapeau. Je sens que ça pique? Les femmes des joueurs d’en face me plantent des aiguilles à tricoter dans les cuisses. (Elles pratiquaient l’activité du tricot sur des fauteuils de camping le long de la touche pendant que leurs gars jouaient à la baballe) . 2ème hors jeu signalé... je lève encore le drapeau...même pas peur. La c’est le grand frère le plus balaise qui arrache le poteau de corner et se dirige vers moi avec un ptit filet de bave et un peu de mousse aux lèvres . Je lache tout et je pars en courant ... le jeu continue , personne ne voit la scène et personne ne s’aperçoit qu’il manque un arbitre de touche. J’aurais du jouer finalement, c’était moins dangereux et plus flatteur pour mon ego. Pourquoi n’y a t’il pas d’articles de films ou de bouquins sur la solitude des arbitres de campagne ?

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    1. Ah ces tricoteuses démoniaques, ça ne s'invente pas ! C'est magnifique, j'espère que vous avez encore beaucoup d'anecdotes du même tonneau . Merci . Encore !

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    2. Bon ben si Gariguette est engagée avec toi, je vais vous laisser... ;-) C'est pas que je sois jaloux mais entre la Proserpine de Côté Ouvert et le Boss de la Comme Fou, le courant devrait passer...

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  14. pour répondre à André
    "Est-ce que Christian Cupillard jouait? Avec Bruno Stolorz, je pense.."
    oui et Stolorz était vraiment très bon, il nous faisait gagner pas mal de matchs avec ses essais d'ailier à l'ancienne. quand à Cupillard le nom me parle mais j'avoue avoir oublié ; en 3ème ligne il y avait un de mes copains d'école de kiné Jean François Dartigues , qui était un super beau poulet ..je vais recherche le nom de mon entraineur qui était un super éducateur ..

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  15. c'est incroyable ,j'ai cherché sur le net le RCO , rien avant les années 90 /2000 ; on dirait que le club n'a pas eu d'histoires avant ...alors que le club s'est construit dans les années 70 80 ..comme quoi il ne fait as bon être vieux a Orléans ahahahahah

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    1. Oh pardon, lu de travers !
      Strorloz a Béziers ça semblait bizarre aussi .....
      Tu confirmes Marc,il est passé en D1 à Begles?
      Allez, la poule du centre, de bons souvenirs

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  16. Il faisait partie de ces arbitres que l'on ne contestait pas c'était naturel, et pourtant il n'en imposait pas physiquement,souvent un maillot vert,dans le genre un arbitre qui a arrêté trop tôt Genet physique très léger mais excellent .

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  17. Je pense qu'avec l'évolution du rugby devenu pro, la question du "physique qui en impose", pour un arbitre face aux joueurs, ne se pose même plus...

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    1. En arbitrage tout est question de psychologie. Pas de physique

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  18. apparemment il y eu un pb entre Lapasset et Domercq?
    Et puis à son souvenir n'utilisons plus que l'expression "Directeur de jeu", même pour ceux qui ne le merîtent pas

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  19. G. Domercq, Little Richard, G. Bru,... chacun à son niveau, des références, des maîtres !
    AB/Barbarians : .."partition gravée "! oui Richard, .. et comment !!!
    J'avais oublié que c'était G. Domercq l'arbitre, mais quand le match est bon, c'est que l'arbitre est bon, que toutes ses décisions sont bonnes .
    Mais le match, impossible de l'oublier. Bon "les choses "ont changées, pas de comparaison, c'était du rugby amateur, mais le talent, l'intelligence de jeu, le mouvement, les gestes techniques, ...
    Les AB venaient terminer une tournée de 4 mois (eh! oui : 4 mois !) par un dernier test en France et 3 matches en provinces (tous les 4 jours !) Ils étaient invaincus en tests.
    Retenu en sélection pour le match à Clermont (défaite 6 à 3), j'ai bien sûr regardé ce match avec beaucoup d'attention, avant d'aller les voir jouer à Lyon 4 jours avant, histoire de bien se "conditionner" avant l'affrontement ! Beau moment avec en plus le maillot de Grant Batty en souvenir.

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    1. Tu jouais avec un de mes vieux copains, Gérard Fleury, non ? Le talonneur du Stade Clermontois. Gros match à Michelin, avec une sacrée sélection. Droitecourt - Puydebois, toi et je ne sais pas qui d'autre à tes côtés, Dusang peut-être, GOurdon - (o) Roques, (m) Astre - Joinel, ???, Rives - Sappa, Rossignol - Orsoni, Fleury et ????
      Peut-être as tu meilleure mémoire que moi. Il me manque trois noms.

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    2. 7 février 1973 Nouvelle-Zélande / Sélection Française 6-3
      Ordioni, Fleury, Constantino - Rossignol, Sappa - Dusang, Faillon, Rives - (m) Astre, (o) Roques - Puidebois, Badin, Anastique, Gourdon - Droitecourt.

      Trouvé ça sur le site des Cybervulcans clermontois, où sont compilés tous les matchs internationaux joués à Michelin.

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    3. Super. Merci Pipiou
      Ca tenait la route...

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    4. Dix internationaux... solide selection

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    5. André Faiilon, excellent n°8 qui jouait à La Voulte avant de finir à Valence.

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    6. Cher Richard le fameux voyage avec Christian Gajan c' était pour passer notre CAPES à Wattignies dans le nord ...Des grands moments de complici6et de convivialité 😊

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    7. C'est exactement ça... Vous étiez préparés par Robert Bru, c'est ça ?

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  20. on a quand même du bol en France, d'avoir une telle myriade d'arbitres reconnus pour leurs qualités. S'il vous est arrivé d'arbitrer un match, même en benjamin, vous comprenez tout de suite ce qu'arbitrer veut dire. l'échange avec Joël Jutge à Uzerche reste un moment rare de qualité.
    Pour en revenir au match de 73, j'avais 10 ans, sans doute à jouer dehors avec les copains. Ce n'est qu'en école de rugby, 3 ans plus tard où notre entraineur, inspiré par Deleplace, nous détailla ce match, action par action.
    Je l'ai acheté il y a 10 ans en DVD et revu, le haka qui part un peu en saucisse, le jeu surprenant par rapport au lignes stéréotypées d'aujourd'hui et puis laisser l'avantage sur les 2 cravates que prend JPR Williams, au presque départ de l'action, après la relance entamée par Bennett, faut en avoir sans doute, mais sentir le coup, le truc qui fait la différence entre un arbitre et un grand arbitre

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  21. Oui Philippe. Le rubato. C'était un artiste de l'arbitrage.

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  22. Même rengaine: rugby différent, arbitrage différent
    Les arbitres aujourd'hui sont plus "pros", et en plus savent que la vidéo ne laissera rien passer. Alors on siffle.
    Je suppose qu'à l'époque de Georges Domercq, la condition physique des arbitres était moindre, et leur regard sur le jeu également.
    Les équipes jouaient, alors les arbitres laissaient jouer; quitte à fermer les yeux sur certains mauvais gestes, si ça n'arrêtait pas le jeu.

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    1. C'est surtout que les arbitres ne sont plus maîtres du jeu, de leur jeu. Arbitres de touche, TMO, etc... Ce ne sont plus des directeurs, ils sont en permanence interrompus.

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  23. Jan Lou
    Je ne retrouve pas sa trace , je vais questionner mon copain Dartigues si je retrouve son tel ; car je n'ai pas parlé à mon copain depuis plus de 10 ans.

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  24. Pas plus tard que cet après midi : Pouvez vous me donner quelques qualificatifs pour définir les arbitres de rugby ?? :
    Visuel, manipulé, voleur, malhonnête, sanctionneur, intègre, arrogant, dépassé, ayant l’ esprit du jeu, injuste, arbitraire, exigeant, compréhensif, aveugle, respectueux, faisant preuve de favoritisme, vendu, perspicace, technique, sportif, à cheval sur les règles, siffleur, cartonneur.
    La liste n’étant pas exhaustive, certains qualificatifs n’ayant pas été volontairement reportés et après 55 jours de confinement.
    Une énumération de compétences, savoirs faire, savoirs être qui réunis pour définir une seule et même personne nous amèneraient grande partie de son curriculum vitae ; de sa personnalité.
    Un arbitre arbitrerait donc « comme il est dans la vie ». Si tel était le cas, on peut se demander si avec aucun sens de l’observation, de l’analyse et de la décision les cloches n’auraient sonné qu’une seule fois.
    L’arbitre a toujours été dépositaire de l’autorité sur le terrain, qu’elle prenne le visage du respect des règles ou celle de la sécurité des joueurs.
    Entraineur, arbitre ; autorité, sécurité similitude ?
    A ceci près que si l’entraîneur n’a aucune raison d’avoir peur sur un bord de touche, il n’en est pas de même pour l’arbitre avec celle de prendre une mauvaise décision.
    La vidéo laisse la lumière allumée peut on l’a critiquer en particulier aujourd’hui.

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    1. Nigel Owens arbitre comme il veut. Et les Français sont appréciés parce que justement ils sortent du lot, à savoir qu'ils arbitrent avec leur feeling. En témoigne Jérôme Garcès.

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  25. Brave type, avant tout , et à une écrasante majorité, voilà le qualificatif qui me vient à l'idée
    Je parle du gros de la troupe,des rossignols de nos dimanches.
    Des amateurs qui souhaitaient prolonger l'aventure, rester sur l'affiche, se rendre utiles.
    Parfois on les haissait pour la vie jusqu'à la buvette....
    Allez, a dix....

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    1. Brave type me semble péjoratif.
      Ou alors faut le prononcer avec l'accent qui roule.;-)

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    2. Autant d'arbitres que d'adjectifs, presque.

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    3. Alors roulons !
      A prendre bien sur au sens premier du terme, on dit plutôt maintenant " bon mec"
      Dans l'immense majorité ils étaient vraiment de la famille.
      Il arrivait parfois de pratiquer dans d'improbables plaines de jeu partagées , les vestiaires arbitre du foot étaient des blockhaus, ceux du Rugby ouverts aux quatre vents.
      Allez Chevrrrreuse.

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  26. Non Richard, de part chez moi dans notre société rurale, le terme "Brave type" est une reconnaissance eternelle respectueuse et positive de la part de ceux qui l'ont cotoyé et connu

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  27. "Bon mec", j'aime bien. Parce que chez moi "Brave type", c'est péjoratif. C'est une bonne bête, quoi, un peu bas du plafond.

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  28. Pour Marc et Jan Lou:
    J'ai connu et joué avec Christian Cupillard -et son frère Patrick- dans une équipe du P.U.C. créée à partir de Sup de Co Paris. Grosse équipe universitaire et grosse équipe en civil avec le P.U.C. Disons du niveau seconde division de l'époque (années 68 à 71). Ces deux frères Cupillard étaient "monstrueux" physiquement et techniquement, mais Christian était nettement supérieur, disons mentalement. Ils venaient de Grenoble faire leurs études à Paris.
    Christian était, à l'origine, 3 ième ligne centre. Son surnom était "Tortillard" parce qu'il semblait démarrer lentement derrière sa mêlée, ou "Corbillard" parce que c'était un vrai sac d'os, une sorte d'armoire normande du style Cécillion, qui enfonçait ceux qui se trouvaient sur son chemin sans être attentifs. Il est passé arrière mais le courant ne passait pas avec une "vedette" de l'époque, Guillot (1/2 d'ouverture ou arrière). Alors il est venu avec nous au poste d'arrière où il était, à mon avis à sa meilleure place.
    A la fin de ses études, il est parti jouer à Orléans, seconde division, où on lui offrait, si je me souviens bien, un magasin de photographie. Il était marié et avait une petite fille me semble-t-il. J'ai suivi les résultats d'Orléans et ai pu voir qu'il avait été placé au centre avec le dit Stolorz dont on trouve tout le pedigree dans Google. Depuis, plus de nouvelles.

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  29. Quand nous tombons sur la poule du centre,j'ai souvenir de Chinon,Chartres,Châteauroux, Blois, Tours, mais pas Orléans.
    Mi 70', 80' ils étaient déjà en D2, non ?
    Allez Chevreuse

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  30. A ce stade la chronique, je ne vais rien arbitrer du tout. En tout cas rien d'anachronique et surtout pas dans les décisions. Chez un arbitre on doit y voir impartialité, crédibilité, confiance en soi, responsabilité, médiation et de l'engagement physique. J'aime bien cette citation : "un arbitre est chargé de couper la poire en 2 au moyen du fil à couper le beurre". En rugby, parfois voire plus, rien n'est moins sur pour prendre la bonne décision. C'est pour ça qu'on a inventé le 4e arbitre avec la vidéo à découper les images, vision une par une façon émincé, brunoise, julienne, mirepoix,... pour arriver à servir correctement les intérêts de ce jeu, des joueurs, et extérieurs au jeu aussi... Me rappelle pas de ce match Blacks/Barbarians officié par G. Domercq, pas trop connu Little Richard non plus. Par contre, me remémore bien de D. Duckham et son collègue Spencer, 2 types braves anglais au milieu de 2 raclées en 70 et 72 contre l'EDF. Une époque, plus tutti frutti que le tutti frottis actuel. Me souviens mieux de F. Palmade au milieu de l'arbitrage anglais pas toujours très catholique pas plus que cathodique, qui a plus ou moins mis en place la technique des gestes ne maitrisant pas suffisamment l'anglais. Extrait de sa "vie pour un sifflet" :
    "J'étais devant Lansdowne Road, stade mythique de l'Irlande rugbystique. Un de ces lieux que les exploits, la sueur et l'enthousiasme des spectateurs ont érigé en temple de l'Ovalie. Une fois encore je me retrouvais dans le petit vestiaire, triste, désuet, et pourtant habité, lui aussi, par tout un passé. C'est là, dans le silence feutré de ce local, que j'ai vraiment ressenti toute l'importance de ma décision. J'allais arbitrer mon dernier match. Je venais de m'asseoir dans un recueillement inhabituel. Une réflexion s'était imposée tout naturellement à moi : "La messe est dite". La messe a beau jeu d'être bien dite.

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    1. Pour ma part, j'aime cette définition de l'arbitrage : "Je siffle contre l'équipe dont les joueurs font le plus de bruit : ils doivent avoir sûrement tort". Ah ah ah...

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  31. Zaza ( notre ami Bartolico) a eu la gentillesse de m'informer des derniers avatars du SCA, le club de vous savez qui ici : https://le-mag-sport.com/2020/05/09/rugby-prod2-a-mela-albi-je-suis-pas-sur-qua-carre-ait-la-volonte-de-faire-monter-colomiers-en-top-14/
    J'aime bien l'interview même si je n'ai pas tout pigé - ça monte, ça descend ... ou pas ! - et surtout l'expression utilisée pour parler des joueurs "35 lions en cage" ... ça doit commencer à grogner sec dans les clubs . Et si l'envie est là va falloir bientôt lâcher les fauves ! Oui mais comment ? That is the question ...

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    1. Remontée progressive... De toute façon, personne sur les terrains de rugby pro ou semi pro avant début juin... Décompresser en famille, relâcher la pression, penser à autre chose. C'est fini, c'est fini. Maintenant, au mieux, rendez-vous le 5 septembre.

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  32. Jan lou j'ai commencé a Chartres cadet , puis la filière normale , junior et sénior , quand j'ai quitté Chartres nous étions en 3ème division et je suis parti à Orléans pour mes études de kiné en 73 ; c'était la deuxième div ...mon niveau était la réserve et comme tout réserviste parfois tu es appelé ...ahaha mais très rarement car l'équipe était vraiment bonne ..ensuite diplôme en poche ,je suis parti a Gap où j'ai été le kiné de l'équipe de hockey sur glace , champion de France en 76/77 , puis j'ai rejoint le tarn où j'ai joué en 4ème série à Brassac et là j'ai eu une révélation, je suis passé en 3ème ligne ..un vrai bonheur ...et ensuite j'ai regardé a la télé ahahah

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    1. Nous ne nous sommes pas croisés alors.
      Je suis rentré en seniors en 72,première serie, et remontés en D3 vers 75.
      Les équipes franciliennes étaient mélangées par poules avec les comités voisins, ça tournait chaque saison.
      Les poules de l'Est et du Nord étaient rudes et lointaines, celle du centre plus accessible et joueuse, idem de l'Ouest.
      Mais quelque fût le secteur, j'étais pas fringant le lundi matin !
      Allez Chevreuse

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    2. On saura donc que plus la poule est accessible, moins le Janlou est fringant ... Intéressant ... J'aurais parié le contraire !

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    3. Mais que fait la censure?
      Allez, la bonne formule eût été " moins le Jan Lou est fringué"

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