dimanche 15 novembre 2020
L'oeuvre au bleu
Pas sûr qu'une chronique suffise pour en finir avec cette antienne qui consiste à dénigrer ou à ironiser sur le French Flair dès lors que le XV de France semble porté par un élan offensif collectif nourri d'inspirations individuelles hors-normes. Tel Sisyphe remontant son rocher, tissons de nouveau avec le fil tricolore cette odyssée dont l'acte de naissance officiel remonte aux Tournoi des années soixante, celui à cinq nations, quand les frères Boniface, Pierre Albaladejo, Christian Darrouy et Jean Gachassin, entre autres, dessinaient en arabesques déliées plein champ un jeu dont nos meilleurs adversaires britanniques peinaient à comprendre l'articulation.
Lorsque quelque chose vous échappe, il est plus simple de définir ce grande vide par une expression dans laquelle peut toujours se fourrer votre incompréhension. Cette légitime interrogation devant les attaques en première main et les relances françaises était empreinte d'admiration. Sept ans plus tôt, le Pape des journalistes anglais, Pat Marshall, n'avait-il pas adoubé Jean Prat en lui offrant un titre de noblesse : "Mister Rugby" ? Cette fois-ci, il écrivit "French Flair" pour raconter l'art français qui consistait à créer des actions offensives flamboyantes à partir de rien, d'un ballon tombé, d'une récupération acrobatique.
Ce dont le plus respecté des plumitifs britanniques ne pouvait prendre la mesure, c'était bien tout le travail de technique individuelle effectué en amont, dès l'enfance, et l'osmose collective créée en équipe de France autour de quelques figures emblématiques propres à incarner le goût du jeu tel que partagé à Lourdes, Mont-de-Marsan, Agen, le Racing et Dax, pour ne prendre que quelques clubs en exemple. "A partir de rien", certes, mais au placement spécifiquement millimétré, dans le respect du parfait timing de passe.
Le French Flair,, depuis l'orée des années soixante jusqu'à aujourd'hui, c'est une transmission jamais stoppée, un lien préservé qui va de Jean Dauger jusqu'à Gaël Fickou et Virimi Vakatawa, si l'on reste au centre de l'affaire. Et la communion avants-demis-arrières, clé du processus, ne s'improvise pas : elle se constitue dans l'intimité des discussions d'avant-match, ces échanges impromptus dont on sait qu'ils sont les meilleurs pour nouer des affinités électives. C'est ainsi que Jeannot Gachassin, épaulé par André Boniface, lança à son capitaine Michel Crauste avant de pénétrer sur la pelouse de Colombes : "Aujourd'hui, on attaque dès la sortie du tunnel", ainsi qu'illustré plus haut. Ce long passage souterrain reliant le vestiaire tricolore à l'en-but, côté gauche, demeure à jamais un symbole de montée à la lumière.
L'ouvreur de légende du pays de Galles, Barry John, m'avoua un jour de reportage à Cardiff à quel point l'alternance était à ses yeux la clé du jeu. "Une bonne attaque à la main se prépare au pied", m'assurait devant un demi celui qui fut le prince des fly-halves à l'époque où, comme le XV de France, les Gallois dominaient le rugby de l'hémisphère nord avec leur jeu pendulaire d'une ligne de touche à l'autre sans discontinuer, brisant parfois cette horizontalité par les viriles et axiales remontées de ballon de leur arrière au physique de flanker, JPR Williams.
C'est pourquoi je suis toujours surpris que les observateurs, certains avertis, opposent jeu au pied et jeu à la main tant les deux se fondent dans un même tableau, et personne ne sera étonné de savoir que l'actuel XV de France, dont on vante les vertus offensives, est parmi les plus fervents utilisateurs du jeu au pied stratégique. Pour ceux qui connaissent un peu les fondamentaux, le French Flair est tout sauf une expression vide de sens : il se travaille, en témoigne une thèse sur le sujet par l'ancien joueur et éducateur Michel Brunet, texte universitaire devenu en 2009 ouvrage pédagogique. Pour s'en convaincre davantage si besoin, il suffit de retrouver trace du témoignage de l'ancien ouvreur anglais Rob Andrew descendu une saison à Toulouse en 1990 pour percer les secrets de la méthode.
Du légendaire France-Galles de 1965, avec sa cavalcade partie d'un coup de génie de Jean Gachassin derrière un ballon qui trainait, jusqu'à l'essai de Romain Ntamack contre les Irlandais il y a deux semaines né d'une relance de Anthony Bouthier sur un ballon récupéré sur chandelle, le jeu "à la française" n'a jamais cessé de faire vibrer, ainsi que nous le prouvent Jean-Pierre Bastiat en 1977 en Irlande, Didier Codorniou en 1979 face aux All Blacks, Philippe Sella en 1986 devant l'Irlande, Serge Blanco en 1989 à Dublin, Philippe Saint-André en 1991 à Twickenham, Jean-Luc Sadourny en 1994 à Auckland, Titou Lamaison en 1999 en demi-finale du Mondial et Yannick Jauzion en 2007 à Cardiff face à la Nouvelle-Zélande...
Référence en matière de rimes riches, Rainer Maria Rilke nous incite à la réflexion : "Gagnez les profondeurs, l'ironie n'y descend pas". C'est là d'où je vous écris aujourd'hui, descente en forme d'élévation spirituelle depuis ma rencontre en 1984 avec Jean Dauger dans sa tannière, à Bayonne, au début d'une quête que je n'ai jamais cessé d'alimenter contre vent de cynisme et marées d'illétrisme. Se gausser du French Flair, c'est méconnaître l'Histoire et la culture de notre rugby, cette oeuvre au bleu que des générations de géants ont composé pour leurs frères de jeu, relève qui défie les meilleures défenses.
L'avantage de ce retour intérieur au centre, c'est qu'il m'offre l'occasion de toucher une nouvelle fois du bout des doigts, sur le clavier, l'essence de ce jeu subtil et raffiné qui se partage entre amis choisis, revoir ces essais généreux comme on relit quelques pages dans La Pléiade, rendre hommage aussi à cette lignée d'attaquants qui surent désobéîr aux stratégies qui saucissonnaient le terrain en zones interdites ou autorisées. Moments qui nous réconcilient avec le rugby d'élite aujourd'hui bouffé par les miteux, les mythos et les idiots face caméra. Comme l'assure Albert Camus, par ailleurs excellent gardien de but, imaginez Sysiphe heureux.
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RépondreSupprimerTexte parfait que je ne peux qu'approuver et apprécier à 100%. On sent, ici, une passion vieille de toujours et un déroulement du fil de l'histoire sans aucune anicroche comme si les mots étaient posés là comme dans un rêve. On dit que la beauté des choses ne laisse pas transparaître le travail; et bien, dans ce texte comme dans toutes ces merveilleuses actions décrites ci-dessus, pas la moindre trace d'effort. Bravo et merci pour cette plongée au cœur du jeu.
RépondreSupprimerMerci Andre.
SupprimerEcrit d'une traite cette nuit et à peine corrigé ce matin.
Joli titre ma chère Marguerite, allez vous vous lancer dans quelques travaux d'alchimie ? Et du matériau brut des Bleus extraire l'or des braves ?
RépondreSupprimerUne frayeur me prend soudain : le rugby est au passé, un peu au présent mais a-t-il un avenir ?
La petite réponse sur mon teleohone portable ce midi de Charles Ollivon me donne a penser qu'il se conjugue au present
SupprimerEt cest déjà bcp.
Merci Richard de ce beau texte , surtout pour nous les "un peu vieux " qui avons connu ces joueurs , qui se souviens de cette passe en cloche malheureusement intercepté qui mit Gachassin sur la touche , alors que cette passe était magnifique si avait abouti ... et pour illustrer ton propos entre jeu au pied et main, ce petit coup de pied de sanchez qu'il récupère grâce au rebond si beau et qui donne un essai d'une main légère ...
RépondreSupprimerbonne fin de dimanche a tous
Et plus récemment le jeu pied gauche de Ntamack
RépondreSupprimerLa liberté il faut toujours tenter de la prendre et tant pis si parfois ça rate et que des dogmatiques veuillent t'en punir. Mais comme tu dis "faire" du french flair ce sont des années de tentatives, avant d'être sur de penser qu'on peut réussir. Me revient à l'esprit le penalty tiré par Panenka en finale, et il en avait fait des essais bien avant et il le fait en finale malgré les foudres de son capitaine le menaçant des pires sorts
RépondreSupprimerTry, try and try again
SupprimerLe french flair c'est un tout à partir de riens
RépondreSupprimerBernard Landais
Un festin de miettes
SupprimerAh le French flair !
RépondreSupprimerToujours un peu d'agacement quand un fâcheux nous en tartine des grandes tranches, mais pas de ça ici, on est juste dans le cœur de métier,pile poil.
Tout sauf une surprise, mais cette chronique c'est plus qu'un beau texte, les amis, c'est du Rugby, exactement du Rugby.
Allez Ritchie
Piting Jan Lou, tu me decores de ton honneur...
SupprimerJe vais porter ça à la boutonnière
Remplacer Chevreuse par Ritchie : venant de toi me voilà officier du mérite Ovale.
Suis touché
Vraiment
Et bien serviteur !
SupprimerVraiment
Du coup j'étais chaud, là , commandé le bouquin de Brunet pis c'est tout.
Allez Chevreuse ☺
Tu es au top, JanLou
SupprimerJanlou : fayot ! 😉
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RépondreSupprimerFlair
RépondreSupprimer"C'est à l'intelligence d'achever l'œuvre de l'intuition" R. Rolland
Souvenirs de chasse au contact des barons agenais, Tonton et Guy, dans les Landes qui possédaient les meilleurs pointers et braques allemands en l'espèce, Seigneurs des seigneurs des lieux, à côté desquels mon Père et moi-même officions avec des bâtards affûtés mais sans pedigree. Un jour, nous avons eu droit à un cours de chasse, chiens à l'arrêt, prêts à débusquer le faisant pour une pétarade de vieux fusils. Ebahi par tant de prestances et d'élégances, Tonton offrait le tir au pigeon à mon Père. Au commandement, les chiens s'avançaient, piétinaient, fouillaient le sol, et aboyaient de honte. La surprise vint 50 mètres plus loin, des bâtards, qui ne s'étaient pas laissés compter par la cérémonie, débusquant le faisant qui s'envola sans y laisser une plume ! Nous nous regardions, fiers et rieurs, de cette leçon de flair monumentale. Beau joueur, Tonton demandait d'où sortaient ces chiens d'exceptions, mon Père lui répondit "des corniauds de la campagne". Depuis, Tonton et Guy venaient nous saluer chaque matin de chasse ... Le flair reste et restera situationnel quoiqu'en pensent les érudits en tout genre et les savants les plus iconoclastes reconnus en cette terre ovale. Eddie Barclay, plus connu à Saint Tropez que sur les terrains de rugby disait " le flair ne suffit pas, il faut de la chance". Dirons nous que reste figé dans nos mémoires ces moments rêveurs et enchanteurs d'essais improbables, aussi beaux qu'inattendus, qui marquent des générations malgré la disette ambulante. Ce tournoi 2020 n'est-il pas trop enchanteur, montrant un renouveau du "French Flair" devant des nations vieillissantes qui ne sont plus que l'ombre d'elle même. J'avoue avoir pris du plaisir à les voir ces essais, construits ou inspirés, redorant par la même, notre "Coq souffreteux" depuis plus d'une décennie. Cyrano aurait pu savoir si l’odeur peut être porteuse d’une vérité dont le philosophe aurait tout intérêt à s’inspirer en faisant montre d’un flair aiguisé. Autrement dit, peut-il y avoir des nez philosophes ou des philosophes nés (nez) ? Richard, en bon fumador, nous a distillé une belle brochettes de capes dans "son œuvre en bleu". Pour ma part, je garde en mémoire, à Wallon, un match Stade Dax, ou le vieillissant Lux marqua, seul, deux essais, d'une classe insolente, venus de nulle part telle une naturelle que l'on n'attendait plus devant un toro rebelle et complexe. En effet, avoir du nez ou du flair, c’est découvrir la vérité de manière intuitive, la deviner et la pressentir sous l’impulsion d’une sorte d’instinct irréfléchi. Rares sont ceux qui possèdent ce don ou cette lumière incandescente qui sommeille pour notre plus grand bonheur. Le flair tient plus du réflexe que la réflexion, de la prescience divinatoire que de la science opératoire. Il s’oppose au raisonnement construit et à la déduction rigoureuse du tableau noir. Rien ne se construit sans imaginatif ni rêves et l'ovale n'échappe pas à ce flair.
"Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et oublie le don" A. Einstein
Tonton qui chasse le faisan ça tient du pléonasme ! Belle comparaison avec la chasse, tout y est l'affût, l'instinct, le génie de l'instant ...
SupprimerBelle chronique-bis, comme un écho quand attend, et qu'on entend. C'est re-devenu notre rituel, ici, sur Côté Ouvert. Ce prolongement s'inspire de notre jeu.
SupprimerEn revanche, et c'est la beauté des échanges, le flair n'est pas seulement un instinct, c'est une vraie oeuvre collective surtout pas irréfléchie. Plus qu'un réflexe (qui est de l'ordre de l'individuel) c'est une réflexion collectif instantanée. Et je vois bien à la lecture de ton long commentaire, Tautor, que le principe du French Flair est difficile à concevoir. Percevoir oui, mais concevoir...
C'est pourquoi les British nous l'envie et l'apprécie, que Rob Andrew, jouant pour Toulouse (souvent en Nationale B, c'est dire le niveau) quitta la cité rose en sachant que ce jeu "à la française" était tout sauf une intuition : plutôt une façon. Et qu'elle se travaillait à l'entraînement.
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SupprimerVoilà ce que m'a dit Rob Andrew en 1991 : "Le French Flair est une réalité absolue. Les courses, les passes, la perception des espaces et du temps, la façon de bloquer les défenseurs à distance, tout cela est bien réel. Ce qui m’a d’abord frappé, à Toulouse, c’est la capacité qu’avaient tous les joueurs à se passer la balle. J’ai ressenti, en jouant avec eux, la perception qu’ils avaient de l’espace et de la façon dont la balle devait être transmise. Ils avaient envie de garder le ballon dans l’aire de jeu. Ils le passaient soit avant soit au contact.
SupprimerL’aspect technique du French Flair, ça se travaille. Mais sans l’état d’esprit, la technique n’est pas grand chose. Il faut que les joueurs aient envi de tenter des choses, de prendre des risques qui, finalement, n’en sont pas. La force du French Flair, c’est qu’en réalité tout est pensé, analysé. A commencer par l’utilisation des avants pour dégager le terrain. Tout à coup, on s’aperçoit que les arrières ont du champ pour percer et tout le monde dit : « Ca, c’est le French Flair ! » Mais il y a une utilisation des joueurs en amont qui est déterminante et difficilement perceptible par le grand public."
Ca me rappelle un débat que nous avions eu sur l'improvisation en musique où tout était travaillé en amont ...
SupprimerC'est pourquoi je prends l'exemple ou l'analogie ou l'exemple du Sisyphe de Camus. Il remonte son rocher mais il est heureux, finalement, de devoir évoquer de nouveau ce sujet...
Supprimer
SupprimerUn ballon relevé par Gonzales
Une feinte passe et un passage de bras de Benazzi.
Une course vers l exterieur de Cabanne
Et un demi qui peut finir mais préfère servir son arrière.
Il y a au début un ailier qui est en soutien a la conclusion.
15 bonshommes qui ont décidé d une critique de la raison pure
15 adversaires du week-end qui se mettent au service d une conviction
Qui ont accepté l ordinaire souffrance physique pour la transcender en exaltation collective.
1994. Gonzalez y laisse un genou
SupprimerVous êtes des petits chanceux : j'avais un peu de temps devant moi avant de filer travailler sur Stade Français - La Rochelle. Vous avez en cliquant dessus les vidéos des essais de légende.
RépondreSupprimerMon préféré : Blanco 1989 à Dublin. Tout part de rien (ou plutôt d'une situation merdique) pour finir en apothéose. Le plus drôle c'est que l'auteur de la cagade est aussi celui qui va marquer.
Il y a juste la distance d'une contre attaque magique entre la roche tarpéienne et le Capitole.
Sur cette action, il touche quatre fois le ballon... J'étais à Lasdowne Road ce jour-là. Quelle merveille !
SupprimerEt le rôle de Berbizier, pas toujours académique mais crucial, vital. Et la solidité de Mesnel !
SupprimerQuelle équipe : Blanco, Lafond, Sella, Charvet, Lagisquet, Mesnel, Berbizier.
Sans oublier la troisième-ligne Carminati-Rodriguez-Cecillon. Oups... Du relais en béton armé.
D'accord sur les dons, mais aussi sur le travail.
RépondreSupprimerTautor parle de Jean-Pierre Lux et il a bien raison. Il me coupe l'herbe sous le pied car J.P.Lux est un pur fruit de l'école Tyrossaise, même s'il s'est un peu plus révélé par la suite à l'U.S.Dacquoise. École Tyrossaise, donc, plus dons personnels et particuliers en ont fait un immense joueur.
Un troisième point, essentiel me semble-t-il, est le milieu dans lequel baignait les joueurs français issus de ce sud-ouest campagnard dans lequel tous les gamins jouaient naturellement, instinctivement, dans les cours d'écoles, les rues et places des villages, les prés du coin ,... avant même de se présenter à l'école de rugby. Et dans un entourage totalement et culturellement rugby.
Rien à voir avec les collèges rigides des grands bretons, de leur apprentissage des fondamentaux et de leur stricte application.
le french flair n est que l emanation du beau geste de l elan lyrique la touche artistique qui s est illustree dans la cuisine ou dans les conquetes sociales.La rupture avec le conformisme anglaisl application sans fioriture
RépondreSupprimerdes regles pour un jeu soporifique
Mais combien de clubs francais ont musele l envie creatrice se contentant d un gros pack et d un bon butteur limitant les attaquants au confinement . Parfois a l approche du gong final final on se decidait a attaque rpour sauver les meubles alors comme le disait GACHASSIN a l assaut de suite ne trouvait echo favorable
Aujourd hui je constaste une recrudescence des attaques on ne percute plus betement mais on ouvre des breches avants et 3/4jouent en harmonie
pour moi une des meilleures illustrations de la folie french flair l essai de BLanco en 87 lors de la premiere coupe du monde au depart un Lorieux conquerant comme jamais et apres une sucession de bonnes passes rapides des franchissements et l apotheose finale rien que pour cela le rugby est magique
Tu as raison Allan
SupprimerPlus proche de nous l'action toulousaine sur le coup d'envoi de la 2e période à Pau. 80 m de relance superbe.
Et le premier essai du SF face a La Rochelle sur recuperation
Quand je discute avec les joueurs et j'aimerais bien ici avoir l'avis de Christian, la contre attaque est un moment créé (par le plaquage et le changement de mains du ballon), voulu, attendu. Car il facilite l'attaque considerant que la défense nest alors pas organisée ni disposée.
RépondreSupprimerIl y a peu d'intuition là dedans. Mais plutôt de l'anticipation.
"French flair" pourtant il me semble que seuls quelques uns y sont associés historiquement parlant, et qu'ils sont dans le Gotha du rugby français
RépondreSupprimerJe ne pense pas, Georges.
RépondreSupprimerOn peut remonter avant guerre et juste après avec François Borde et -déjà- l'école Toulousaine. Et puis les frères Béhotéguy et l'école Bayonnaise jusqu'à Jean Dauger, bien sûr avec, en parallèle un style de jeu très offensif, "à la catalane" avec Joseph Desclaux, par exemple.
Après guerre, évidemment, l'école Lourdaise, Maurice Prat et Roger Martine...suivie de près par les écoles Landaises et les frères Boniface...
Mais d'autres encore travaillaient le jeu d'attaque comme les Brivistes d'après l'époque d'Amédée Domenech, les Villepreux, les frères Besson, Roques, Christian Badin...Mais aussi une superbe école Agenaise, les Racingmen et bien d'autres comme les Narbonnais sous Maso, Sangaly, Codorniou...Et puis, mais là, on ne parle plus d'école, des joueurs fulgurants comme un Jacky Bouquet...
Aujourd'hui il me semble certain qu'un virage sur l'approche du jeu a été pris et que l'on retrouve système et joueurs de classe associés Et c'est un grand plaisir.
Pourvu que çà dure.
Bien synthétisé Andre8
SupprimerEt encore ne parles tu que ses arrières. Il faut évoquer les avants. Des piliers aux flankers. Sans qui rien n'est pas possible
Rien n'est possible
SupprimerJe n'ai pas la connaissance ni l'expérience des matchs internationaux mais le "french flair", cette manière si particulière d'oser l'impossible ou plutôt l'improbable, de flirter avec les interdits de la logique de jeu pour éclairer un match d'une lumière qui prend sa source dans une forme de génie me fait vibrer depuis que je regarde les matchs des bleus. Pour comprendre ce que je redoutais, le travail, à nouveau, paye. L'expérience technique et l'esprit se transmettent de la même manière. L'œuvre au bleu, je le crois, c'est pour ceux qui nous représentent en portant le maillot de l'Equipe de France, la digne incarnation de ces héros qui nous ont fait vibrer depuis les années 60 (avant j'étais trop petit). Comme toutes les grandes Quêtes, celle-ci nous emmène et nous transforme, par joueurs interposés. et s'il est une chose de vraie que nous pourrions ajouter aux propos formidables de Ritchie, c'est que la France a, parfois, préféré la défaite dans l'affirmation de son jeu, donc de ce qu'elle est, que fêté une victoire gagnée dans un labour trop anglais pour nous séduire.
RépondreSupprimerFort commentaire
SupprimerMais qui es tu ?
Unknown
Supprimerces victoires avec le "french flair"sont si épisodiques, voir rares sur un demi-siècle qu'on en est toujours et encore au labour! Quand tu défends, tu n'anticipes rien sauf de ne pas prendre un essai ou une pénalité. Et quand tu récupères le ballon contre le cour du jeu, c'est là où peut s'exprimer tout le flair d'un joueur ou d'une équipe jusqu'à l'apothéose d'un essai innatendu. Malheureusement, c'est de moins en moins notre culture avec la fournée d'intellectuels que nous avons et, seuls les Fidjis savent nous donner cette part de rêve insoupçonnée.
Tautor
SupprimerTu fais quoi de l'essai de Ntamack contre Irlande ?
Un bel essai comme il faisait quand je l'avais en U15 U16, une fois de temps en temps
SupprimerJe ne sais pas ce Qu'il t'a fait ce garçon mais visiblement ça ne passe pas...
SupprimerQuand d je parle de son essai je ne parle pas de lui mais de la relance de Bouthier, le relais de Fickou et surtout le ceste incroyable de Dupont
Mais le French Flair n'est-il que french ?
RépondreSupprimerPas sûr.
La contre-attaque, c'est d'abord de l'attaque tout court.
Et l'anticipation, c'est d'abord un état d'esprit tourné vers cette attaque, plutôt que gérer un ballon tombé ou récupéré en rapine. Et un état d'esprit collectif où tout le monde suit le mouvement et fait l'effort de le prolonger toujours plus.
Le fameux essai Barbarian (barbare !) de Gareth Edwards en 73 l'illustre parfaitement; d'une récupération devant sa ligne, Phil Bennett relance et tous (ou presque), arrières ou avants, vont toucher le ballon jusqu'à cette course dans la boue le long de la ligne sous les lampadaires de l'Arm's Park. Et pas un joueur français dans le lot.
Le French Flair, c'est un peu les conquérants de l'inutile; pas étonnant qu'il y ait consanguinité (qui ne saurait mentir) entre Barbarians et nos français gascons, pour lesquels rien qui ne se fasse ensemble ne vaut vraiment d'être vécu si tu ne le fais pas avec panache, à la fois paysan facétieux et aventurier du grand large. Pour que la vie soit vraiment vécue.
Oui tu as raison
SupprimerFidji, Baabas, AB ont du flair.
L'exemple de 1973 est à part car il ny a pas d'enjeu à part se faire plaisir.
Relancer sous tension cest le must
Exemple 1989 ou 1987 vs Austealie a Sydney
Par ailleurs, une question m'est venue à l'esprit durant mon petit tour journalier: comment se fait-il que tant (4 je crois) de joueurs Fidjiens aient été touchés?
RépondreSupprimerComme toi ils doivent aller "faire un tour"
SupprimerPour revenir au sujet de "L’œuvre eu Bleu", oui, bien sûr, Richard, tu as tout-à-fait raison d'inclure les avants. Surtout à notre époque. Auparavant, on allait jusqu'aux 3ième ligne: les Prat, Barthe, Moncla, Crauste, Skrela, Rives, Cabannes, Magne etc. et puis les secondes lignes à partir des Dauga, Spanghero...et, plus tard, des talonneurs du style Paco, Dintrans, Dubroca...et des piliers à la Domenech, Paparemborde, Califano...Globalement, le cinq de devant devait essentiellement assurer la possession.
RépondreSupprimerAujourd'hui, les gabarits et les capacités technico-physiques ont tellement progressé depuis l'arrivée du professionnalisme que l'ordre des choses a été complètement transformé. L'influence des Fidjis et des Iliens en général -associés et adossés aux critères Néo-Zélandais- a orienté le jeu d'origine vers un autre spectacle difficile à comparer.
Et pour revenir à Tautor et Pipiou, bien sûr que les Fidjiens ont toujours été de formidables attaquants, certainement avant-gardistes dès les années 60, ainsi que les Barbarians des mêmes années. Mais il faut souligner que les Gallois et les Irlandais ne sont pas des Anglais...Ni même les Écossais d'ailleurs qui possédaient quelques grands arrières en particulier comme les Scotland, Irvine, Hastings, Hoggs aujourd'hui..
Tout cela ne retire rien à la spécificité du "French Flair". Tout juste une façon d'appréhender les choses différemment en fonction des cultures, de l'éducation et des milieux respectifs. Une sorte de contre exemple pour moi est représenté par l'équipe d'Australie. Son éclosion tardive dans le milieu du XV, en opposition au XIII et au Football Australien, en s'appuyant sur des techniques scientifiques, si ce n'est industrielles -et quelques iliens quand-même- a produit un jeu très particulier et efficace (quasiment à l'opposé du jeu Français) qui leur a quand même donné deux titres de Champions du Monde un peu extraordinaires par rapport aux origines et à l'histoire du jeu. Mais c'est ainsi.
Belle et riche intervention André
SupprimerOui les Wallabies, ceux de 1980-1984. Avec les Ella.
Apres leur jeu certes spectaculaire était très cadré. En particulier au centre autour de Horan et Little avec 2 ou 3 options de sorties par action
Pour info il y aura mercredi dans L'Equipe un dossier "French Flair"
RépondreSupprimerRugby très particulier et efficace, André, mais qui fait l'histoire du jeu.
RépondreSupprimerL'Australie de 1984 et sa fameuse tournée européenne préfigure le rugby "total" que le professionnalisme va amener ensuite. Jeu de mouvement continu, pratiqué indifféremment par les avants et les arrières, rythme élevé, variations et renversements avec les frères Ella à la manoeuvre puis Farr-Jones + Lynagh, tout ça pose les prémices de ce que sera le rugby 15 ans plus tard (et plus), pendant que l'Europe (voire le reste) joue "plan plan" et que nos géniales inspirations françaises font encore illusion (mais de magnifiques illusions) jusqu'au tournant du siècle.
l'équipe championne du monde 91 a été pour moi un sommet de jeu ..
RépondreSupprimerLes Chinois aujourd'hui connaissent encore les origines du hongbao, dont la traduction, est « enveloppe rouge ». En réalité, il y a différentes versions de l'histoire, mettant en scène un mauvais esprit s'attaquant aux enfants la nuit du réveillon de la nouvelle année chinoise. La couleur rouge est censée protéger le nouveau né .. .
RépondreSupprimerJe mettrais bien un hongbao sur la tête de nos jeunes Bleus . Les voilà menacés du French Flair comme on l'est d'un mauvais sort . Et nous sommes là à bâtir des châteaux en Espagne sur les potentiels succès de l'EDF, en appelant à la rescousse leurs glorieux aînés . Chuuut ! Parlez moins fort mes amis car on pourrait bien vous entendre ... Une équipe à peine éclose est fragile, auréolée de ses premiers succès elle doit encore franchir bien des obstacles et trop d'attentes pourraient les brusquer, les empêcher de parvenir à maturité, la marque des grandes équipes .
Soyons détachés, vous savez ... un rien nonchalants même "ouais les Bleus ils sont pas mal ..." cool, l'air de ne pas y toucher même si au fond on en crève . Ca détournera d'eux les mauvaises ondes, les dieux contraires, les méchantes fées ; tout ce salmigondis qui pourrait faire péter cette bulle de bonheur hexagonal .
Quoi ? Vous n'êtes pas superstitieux ? C'est ça oui: allez sortez les, vos pattes de lapin, vos vieilles chaussettes porte-bonheur et slips de la victoire ! On le sait bien tous que le rugby c'est magique !
Ah ah ah bien joué Gariguette tu as du Flair pour ce genre de conte
SupprimerEt en plus du talent
SupprimerCest leger comme une charge ou plutot une contre-attaque.
Supprimerfaire la distinction entre le mouvement perpétuel des équipes du Pacifique et le French Flair. Il y a comme une sorte de programmation dans l'un qui n'existe pas dans l'autre. le point de départ de l'un est une phase de conquête, l'accident de jeu est source d'inspiration du second.
RépondreSupprimerl'instinct du soutien, de l'accélération alternative du joueur et du ballon et l'effet de surprise, individuelle ou collective, qui émerveille autant le spectateur que le joueur, attaquant ou défenseur, d'ailleurs.
le French Flair, c'est quand tu fais quelque chose que personne n'attend parce que tu as vu en un quart de seconde, l'intervalle, le placement, et que le partenaire se mette à disposition pour créer une nouvelle surprise. C'est l'essai du bout du monde de Blanco en demi finale contre l'Australie en 1987.
et puis, le French Flair n'est vraiment défini que lorsque nous sommes dans un match à haute intensité, le paroxysme du jeu.
allez, j'ose : C'est Zidane qui met une Panenka en finale de coupe du monde à Buffone en 2006
hier soir, je regardais sur Youtube, les actions les plus spectaculaires de Tony Parker au pays de la programmation du basket. Plus que la prouesse physique d'un Michael Jordan, c'est le geste que personne n'attend qui fait la beauté du french flair
Interessant
SupprimerLe geste inattendu, donc
Mais aussi les gestes justes autour
Le placement des copains au soutien
Bonjour à tous, ah! le "French Flair", encore et toujours l'éternelle question pour les étrangers, mais aussi pour nous français, joueurs ou pas, expert ou simplement supporter, anciens ou jeunes ?...difficile à définir même si tous les commentaires ci-dessus se rejoignent à la suite des explications de Richard pour aider à la compréhension de ce qu'a été (ou ce qu'est)le "French Flair"? ....mais peut-t-on dire qu'il existe encore ? ... le débat est-t-il toujours d'actualité face à l'évolution du jeu et du rugby dans sa globalité?.... est-ce qu'il y a transmission (comme le dit Richard) entre Vakatawa (excellent joueur certes) et Blanco?... Je n'ai pas les réponses mais peut-t-on avoir des certitudes?
RépondreSupprimerJe vais essayer de donner "mes" pistes de réflexion et commencer par "ma" définition du "French Flair"qui est (pour moi)une phase de jeu offensif "hors normes", parce que hors des principes fondamentaux d'efficacité, dans laquelle le ou les joueurs vont réussir à la perfection, une succession de gestes justes, dans le tempo, dans les différentes situations qui se succèdent et qui se proposent aux joueurs, jusqu'à la conclusion de l'essai!
Réalisations difficiles donc rares (oui Tautor)parce que reposant prioritairement sur le talent( tellement évident), mais aussi sur un acte de désobéissance aux principes à appliquer face à la situation momentanée ou au projet de jeu de l'entraineur et à ses consignes!
Je ne crois pas qu'il y ai une déperdition du French Flair; les jeunes joueurs d'aujourd'hui ont autant de talent que ceux d'hier, mais les raisons de la rareté de ces mouvements "hors normes" peuvent s'expliquer.L'arrivée du professionnalisme a changé la donne.Les contraintes liées aux résultats (survie, sponsors,mutations...il faut gagner)a entrainé plus d'investissement prioritairement sur la prépa physique et le système défensif, (plus facile à travailler) et le triptyque conquète, occupation,défense,au détriment du travail offensif. Mais ce travail est plus difficile.Plus facile de "faire la guerre" dans l'affrontement, que faire la guerre avec des choix tactiques qui favorisent l'évitement, en déplaçant le jeu par la passe prioritairement,à la main ou au pied, premier outil favorisant le déséquilibre de la défense adverse.
L'arrivée des joueurs étrangers, avec une autre culture, peut également expliquer cette évolution.
C'est aussi un état d'esprit, la volonté d'attaquer,de profiter de la moindre occasion, à partir d'nue bonne lecture de la situation présente, et surtout beaucoup de travail, tant individuel (technique gestuelle) que collectif (mise en oeuvre)!
Et comment expliquer la prédominance dans les staffs d'entraineurs anciens avants et la difficulté des entraîneurs anciens 3/4 de s'imposer ou d'imposer un système offensif efficace (à part quelques exceptions). Voilà mon "expertise" Richard (sic) pour compléter, si besoin est, les avis de mes amis ci-dessus !
excellente synthése, ainsi que celle de Philippe. De toute façon il faut avoir l'oeil ou une vision panoramique et latérale largement au dessus de la moyenne, avec le contre exemple de la passe de Gachassin interceptée par le Gallois, ce qui suppose la part de chance
SupprimerMerci Christian
SupprimerVenant de toi, seigneur de ce jeu, le commentaire est éclairant.
Cette phrase dans ton texte Ritchie me ramène à un aspect de la différence culturelle entre les grand- bretons et autres anglo-saxons et nous:
RépondreSupprimer"Lorsque quelque chose vous échappe, il est plus simple de définir ce grande vide par une expression dans laquelle peut toujours se fourrer votre incompréhension. "
Ce French flair, sa dénomination et son avènement, prennent source, à mes yeux, dans la différence d'approche à la résolution d'un problème entre les anglo-saxons et les francais.
Pour l´anglo-saxon, s'attaquer à un problème s´apparente, par défaut , à l´empirisme car il considère la majorité des problèmes comme complexes. Testons différentes approches et voyons comment le "problème" réagit! Cela développe chez eux un très bon instinct et sens de l´estimation.
L´éducation francaise est beaucoup plus cartésienne, plus basée sur la théorie, la dérivation logique et le calcul. Tout problème est approché à partir d'un raisonnement logique, proche de l'algorithmie! Cette approche mène elle aussi au développement d´un instinct aiguisé mais elle laisse aussi une certaine place à l´audace, au fait de croire en sa capacité ! "Ce problème complexe ne me résistera pas, il ne peut qu´être compliqué ! À moi de trouver la clef !"
Si l´on considère la nécessité de percer des défenses hermétiques comme le problème, le joueur français va avoir l'audace de croire qu´il puisse enchaîner avec ses coéquipiers des interactions compliquées à fin de résoudre cette équation à première vue trop complexe.
Le French Flair en devient ainsi la clef, l´art de reconnaître le compliqué dans le complexe et surtout d´oser y croire!
Brillant...
SupprimerCette chronique m'a presque frustré tellement tout était dit, et sur une de mes fixettes en plus!
RépondreSupprimerC'était sans compter sur les blogueurs du blog!
La sagace des Alpes,déjà,prompte a saisir la comparaison , la Jam session au New Morning qui demande d'abord l aisance technique ,l'esprit d'équipe aussi, parfait.
Et André,si d'aucun avait un doute sur son ovalesque culture !
Frustré, pas vraiment, enchanté assurément.
Allez, fayot, moi, ah bon ?
Janlou, tu es beau 😍
SupprimerOui, je sais ...et puis modeste avec ça!
SupprimerSinon, sur la photo on reconnait bien le brigadier Dumolard, un bon pote, surnommé le grand Charles à la caserne, on savait rigoler à l'époque, ze french déconne!
Par contre les deux gugusses qui prennent toute la place devant, la????
Allez Chevreuse.
Le 1er ??, le 2e une tête à la Francis Haget ou André Boniface... 🤔
SupprimerOh oui, sûrement des mecs qui jouaient d'vant,des têtes de tueurs 😂😂
SupprimerAllez, on attaque des les vestiaires
Charlotte Perriand : designer, architecte ; elle a dessiné des fauteuils, des tables, des lieux d’habitation et leur équipement, à la ville comme à la montagne.
RépondreSupprimerSon nom est moins connu que la conception de certaines de ses œuvres effectuées en collaboration avec deux cousins dont elle a rejoint, encore étudiante, le cabinet.
Le LC4 ou la Cité Radieuse, seront signés : Le Corbusier.
Elle, son association lui a offert un espace où tout a été réuni pour libérer son esprit créatif, inventif et novateur.
Les trois collaborateurs bien qu’ayant chacun une connaissance parfaite des techniques sont différents ; jusqu’à leurs idées politiques, diamétralement opposées. Artistiquement, nul doute, ils sont complémentaires. Ils ont développé une grande complicité. C’est d’elle précisément que naîtront leurs réalisations artistiques hors normes sur bien des plans.
Créer demande à ce que des conditions soient réunies et le marqueur de l’essai n’est pas forcément son développeur.
Jaime apprendre. Je ne connaissais pas. Interessant
SupprimerJ'aime beaucoup Charlotte Perriand.
RépondreSupprimerDe l'autre côté de la manche, on entend du French flair de la bouche des "spécialistes" dans la plupart des médias sportifs. A connotation dithyrambique!
RépondreSupprimerDepuis mes 12 ans en Angleterre, je n'ai jamais autant entendu parler de l'equipe de France en des termes aussi élogieux!
Martin Johnson et O'Connell qui se fendent d'analyses détaillées du jeu français après France Irlande. O'Connell sur N'tamack: "c'est déjà difficile de lire N'tamack car il cache son jeu jusqu'à la dernière seconde mais il tape son petit pied par dessus du pied gauche! Il est droitier! Le défenseur n'a aucune chance!"
O'Connell "Il y a du All black dans cette EDF! Capables de marquer des essais à partir de demi-occasions!"
Le journaliste de la BBC qui revient sur l'EDF à tel point que la victoire anglaise du tournoi a fait presque pschitt!
Brian Moor, qui ne manque jamais une occasion de casser du French , a la voix qui vibre d'émotion chaque fois que Dupont touche le ballon. Et les rares fois qu'il se loupe, Brian lui trouve même des excuses ! Incroyable!
Un autre spécialiste dont j'ai oublié le nom qui trouve nécessaire de souligner que l'Angleterre est bien championne ... mais qu'il faut bien reconnaître que la France est de loin l'équipe la plus excitante ...
Planet rugby , une référence, qui voit en la France tout du champion sauf le titre.
Ils sont réalistes toutefois car l'EDF a encore bien des lacunes mais c'est ce qui la rend encore plus enthousiasmante!
Ah oui, André ! (et Pimprenelle !)
RépondreSupprimerUne superbe expo (que je n'ai malheureusement pu voir l'an dernier à Paris) a commencé à réhabiliter son travail.
Le "franche flair" , ben oui c'est français, mais c'est bien sûr. Dans franche il y a franc, français. Ça ne s'explique pas vraiment. Ça remonte à la nuit des temps, ça remonte la ligne de jeu, de la ligne d'en-but, le dernier enjeu. Ça débarque comme ça au détour d'une motte de gazon sortie par des crampons de première ligne. On l'entrevoit à l'époque des gaulois, ceux de Bretagne... Au départ ça s'appelait "franche faire" . Puis une erreur d'impression l'a ëcrite "franche flaire," puis l'anglicisation, le "French flair". Les anglais on en parle même pas, inventeurs so rigides, pragmatiques, so brittish. A part John qui barrissait un peu... Les blacks s'en sont approchés mais comme ça vient un peu des dieux, ils en ont peur. Ils essaient d'y puiser leur quintessence par leurs rites à eux. Ce style des dieux avait pas mal disparu sous terre, pris la porte pour aller se coucher sur le papier glacé des "dieux du stade" ... Et depuis déglacé au vieux marc de Colomiers (si ça existe!). Enfin il se ressert, on s'en sert à nouveau. Il se servira toujours. Il se transmet de génération en génëration mais plutôt genre chiens truffiers. Tu parles, ça vaut de l'or quand t'as les bons. Bon certes, pour l'instant on a eu que quelques périodes argentées. Mais l'or est prédit pour 2023, selon Vinci. Ben oui, comme Da Vinci codes, comme Jules aussi, veni, vedi, Vinci ! C'est pas tout à fait la même version que Ritchie, moins sysiphienne, ni celle so class flair de Tautor, mais c'est la mienne. Le French flair, c'est un peu comme la beat génération, jazzy plutôt que classique, une lueur genre grand bleu, bleu comme l'enfer, en tout cas une came qui mue toujours...
RépondreSupprimerhors sujet ..mais je ne peux résister , notre ami Bernie a une nouvelle casserole avec soi disant un emploie fictif ( l'équipe) et j'ai lu un commentaire qui m'a fait braiment rire ..avec toutes ces casseroles , il devrait s'inscrire à Top Chef ....
RépondreSupprimerLe salaire de Serge Simon qui soi disant ne respecte pas les normes n'est juste que la spatule pour tourner le brouet du plat en préparation...bonne journée j'arrête mes conn...
Braiment : vraiment braiment ou vraiment ? 🤔
RépondreSupprimercoucou sergio , j'ai vu après que mes doigts n'avaient pas suivi mon cerveau , c'est vraiment vraiment ...
SupprimerRetour au sujet
RépondreSupprimerGael Fickou dans L'Equipe du jour : "Notre point fort actuellement est d'être bons sur les contre-attaques, de savoir quels ballon jouer. Dans le rugby d'aujourd'hui, c'est plus rare de marquer des essais très construits. C'est souvent dans le désordre que les meilleures équipes font la différence."
On perçoit là le travail collectif, la perception "en équipe" des coups à jouer et pas seulement l'inspiration lumineuse d'un seul. Le French Flair est collectif. Et se travaille.
SupprimerJe dirais une combinaison du sens intuitif, de la gestion et faculté d'adaptation situationnelle, la maîtrise technique globale (passes, fixation, off loads,...) et disponibilité/replacement. Tout cela induit forcément un collectif pour arriver derrière la ligne.
SupprimerOui
SupprimerMalédiction.
RépondreSupprimerCurieux de lire le dossier "French Flair" dans l’Équipe de ce Mercredi, je me fends d'un petit tour chez mon Libraire. Et que vois-je?:
- "Laporte visé par une enquête préliminaire". Sujet m'indifférant totalement.
Çà ne me donnera certainement pas l'envie de racheter ce Journal.
Quand je pense à ma jeunesse. Avant même de pouvoir acheter moi-même les journaux...L'attente de mon père rentrant le soir avec des revues sportives style "Miroir Sprint", "Miroir des Sports" aux couleurs Sépia et pouvoir rêver devant ces photos de Boxeurs, de Cycliste,...Rarement de footballeurs, souvent relégués aux pages intérieures...Et puis, en passant par Buzenval,quartier de Rueil Malmaison rencontrer de visu Laurent Dauthuille terminant sa vie comme pompiste, et voir, un peu plus tard, le père de Patrick Charron, Robert, autre grand boxeur de l'époque, soutenir son fils sur le bord des couses régionales...Cette association intime entre le sport, les hommes le pratiquant, ceux le décrivant et les amateurs. Cette glaise dans laquelle nous baignions et dont certains d'entre nous émergeaient...
Et puis, par la suite, avec mes amis, acheter ce journal comme une Bible...Mais une bible sportive; un peu de reflet social aussi. Et avec des points de vues qui souvent me heurtaient mais que l'on pouvait discuter. Je passe sur toute cette époque de la rue du Faubourg Montmartre....
Et puis le foot, et l'économie, et les reportages ragotiers ont pris le dessus...Et j'ai arrêté d'acheter ce journal. Lentement et difficilement au début, sans aucun regret par la suite...
Parfois, une fois tous les six mois, à l'occasion d'un évènement particulier, le plaisir de lire à nouveau, comme avant, quelques analyses éclairées, bien étayées et strictement du domaine qui m'intéresse. A la décharge de l’Équipe, je dois dire que j'ai abandonné la lecture de tous les autres journaux que je lisais régulièrement. Et oui, j'ai toujours adoré cette lecture matinale et, par dessus tout, le papier, le contact du matériau, la possibilité d'écrire dessus, de refaire et refaire les équipes, les tailles, poids et âge des joueurs,...bref de pouvoir rêver, s'introduire dans l'âme de choses, de participer un peu aussi... Alors, les analyses statistiques à la façon des footballeurs américains et les histoires de cœur des joueurs, non, cela ne m’intéresse pas. Quant aux méfaits économico-politiques à la Bernard Laporte, je n'en parle même pas! Je m'en contrefous. Ce n'est pas mon domaine et je le laisse bien volontiers aux autres...
Pourquoi me suis lancé dans cette diatribe? Sans doute parce que le lieu s'y prête, d'une part, comme le dis un peu plus haut Richard, et que le sujet, d'autre part, favorise ce genre de saute d(humeur.
Quand je pense que nous sommes nés, L'Equipe et moi en 1946, j'ai parfois le cœur qui se fend!
Pliz évitez de critiquer le journal qui m'emploie svp...
Supprimer
RépondreSupprimerC'est ce que j'ai ressenti dans différentes interviews du staff mais surtout des joueurs.
Savoir reconnaître et saisir l'occasion collectivement! Mais surtout choisir ses batailles!
Libre de tenter ce que vous voulez mais pas n'importe où !
Un joueur va créer cette étincelle mais elle ne serait qu'ėphèmère si les coéquipiers n'entretenaient pas la flamme pour mettre le feu à la défense adverse.
Cette lecture de l'autre, l'anticipation de sa trajectoire a été assez flagrante lors des deux derniers matchs de l'EDF.
Ce qui force notre admiration est la vitesse à la qu'elle ces phases de jeux se déroulent.
Il faut du talent pour cela, énormément d'entraînement et surtout de la confiance en l'autre.
Combien de fois voyions nous de belles étincelles durant cette morose décennie s'eteindre tellement vite par manque de soutien. Au mieux, un seul autre joueur avait le culot de suivre son feu follet d'équipier pour s'affaler dans les 10 mètres faute de jus ou de soutient.
Maintenant, une meute de joueurs ont assez de pêche et de confiance en leur coéquipier instigateur pour finir l'action. Les avants compris.
Shaun Edwards à son début de mandat répondait ainsi: "qu'est-ce que vous trouvez de plus caractéristique ou différent dans cette jeune EDF?"
"La vitesse des avants! Certains courent presque aussi vite que des arrières!! "
Avec des avants rapides et qui maintenant ont la condition, l'EDF va pouvoir aller très loin!
Et surtout, elle fait du plaisir à voire... hormis ces pénalités stupides ...
Belle analyse
SupprimerTu veux dire que tu coupes à cœur ?? 🤔 🤣😂...
RépondreSupprimerTrop de voyeurisme. Aujourd'hui, il faut chasser et vendre tout ce qui peut être caché pour polémiquer/niquer (🤔), et faire ton beurre avec beaucoup de matières bien grasses, et si tu te tapes la crémière c'est encore mieux, dix de der, petit au bout... Pas toujours les mains propres. Tout n'est pas tout bleu. On est loin de Blondin, Garcia ou Lalanne.
Sergio
SupprimerSi tu peux éviter de me fendre le cœur...
Mea Culpa.
RépondreSupprimerFinalement, après lecture, j'ai trouvé cette Équipe du jour intéressante.
Le rapport Foot (11 pages)/Reste (sur 28) est honnête. Et avec un match de l'équipe de France quand même. Un bon commentaire de Vincent Duluc que j'apprécie d'ailleurs en général.
Et puis des pages rugby correctes, à la fois personnelles (Gaël Fickou) et techniques pour les autres. Plus Tennis (Masters), Voile (Vendée Globe) et quelques réflexions sociaux-sanitaires...
Un parfait reflet des évènements et de la situation actuelle.
En un mot, et pour synthétiser: des pros.
En lisant le Blog "Fenêtre Ovale", j'ai retrouvé les surnom des Fidjiens; le pendant du "French Flair" pour les Français: ce sont les "Flying Fidjians"! Bien vu je trouve.
et, dans l'interview de Vern Cotter parlant des Fidjiens, ce constat de leurs deux caractéristiques:
1 - Ils aiment être ensemble
2 - Le ballon et le jeu.
-
Le French Flair est la marque d'une équipe en confiance, techniquement et dans sa tête, sinon cela se transforme en "sauve qui peu"
RépondreSupprimerLe dossier French Flair a été programmé demain jeudi...
RépondreSupprimerJe jure d'aller chercher la presse dès potron-minet.
RépondreSupprimerAlors ?
SupprimerDoit on réduire le French Flair a une science de la contre attaque?
RépondreSupprimerOu penser que " le jeu a la française ", renommé par la fulgurance de Pat Marshall est bien plus, l'apprentissage collectif d'une réponse a toutes les situations.
Un grand flandrin de Pompadour parlera plus tard d'"intelligence situationelle ", moins glamour mais plus précis.
Allez Chevreuse
Tu as raison Jan Lou
SupprimerNe pas limiter le FF à la contre attaque et retrouver Villeprzux dans la notion de réponse idoine collective à la situation présentée par la défense adverse.
C'est elle qui conditionne tout: elle glisse on la pénètre, elle se resserre on la contourne
Finalement cest assez simple le rugby non ?
Supprimerj'ai rencontré quelques amateurs de fédérale 2, des bons gars, très remontés contre Laporte, car ils estiment que la gestion des matchs a été très mauvaise et qu'ils ont en travers le prix de la licence encaissé sans pouvoir jouer alors que le Cardinal est à plus de 10 000€ par mois. The "Euro Flair" dessine les contours de 2023. Sisyphe et Syphon sont dans le même bateau, Sisyphe tombe à l'eau. Que fait Syphon ?
RépondreSupprimerAh ah ah excellent...
SupprimerSyphon?, il siphone au lieu de pisser dans le violon
Supprimersix fonds de pension
Supprimersyphon se vide
si font font font les petites marionettes
French Flair : manifestation imprévisible du génie collectif in statu nascendi, processus de déstructuration reorganisation ou l individu devient capable de fusionner avec d autres et de créer un nouveau
RépondreSupprimercollectif avec un très haut degré solidarité.
Einstein, l'archétype du génie moderne a livré une clé concernant le génie: "L'imagination est plus importante que la connaissance. La connaissance est limitée, alors que l'imagination englobe le monde entier, stimule le progrès, suscite l'évolution. " le génie serait affaire d'imagination. C'est elle qui pousserait certains à faire ou à penser ce que la plupart s'interdisent, elle qui lèverait les inhibitions liées à l'éducation ou à la société, pour mieux créer.
15 joueurs ayant développé un lien très fort d attachement au jeu et donc entre eux, entrainant une synchronicité de pensée et d initiative
Le French Flair n existe que parce que les autres lui prête existence et que dans la même situation il choisirait a 99% une autre solution, plus sûre, moins audacieuse, moins chaotique.
Le French Flair est l incarnation de la Theorie du Chaos qui repose sur la représentation des solutions des équations différentielles dans l'espace des phases associé : représenter les solutions par des trajectoires et non des fonctions du temps
c'est ce qui conduit à affirmer que la théorie du chaos contribue à «trouver de l'ordre caché sous un désordre apparent.»
Irrévérence impertinente aux canons du jeu aux antipodes de la rationalité qu on prêterait aux aspects stratégiques d un match, au cartésianisme dont nous avons hérité.
Il faut avoir un peu la connerie aussi, car on le sait, les cons ca ose tout...
Je m emporte, je vais aller dormir...
Olivier
SupprimerY a t-il de la place à l'imagination sans connaissance ? A priori, tu es loin d'être œdipien car lever les inhibitions c'est couper le cordon parental et être soi même. Ce qui renvoie à Socrate. Entre Socratisme et crétinisme conjugués, l'espace est immense pour l'imaginatif ou l'imagination. Notre "brain trust" ovalesque devrait développer et cultiver ce pan du cerveau laissé en jachère.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerOrdo ab chao
SupprimerC est à voir Tautor
SupprimerLa poule avant l œuf ou l œuf avant la poule.
J aurais tendance a dire que la connaissance soutient l imagination.
La connaissance entraîne aussi un biais qui empêche parfois de choisir la meilleure solution.
En résolution de problème on m a dit un jour : partez d une feuille blanche, faites comme si vous ne savez rien, et étonnez vous, posez des questions.
Il aurait donc fallu faire le vide...
Mais ma nature a horreur du vide.
Nature ou alors manifestation non désirée de mon axe HPA. Ce qui renvoie possiblement à mon œdipien.
Le chemin est encore long...
Olivier
SupprimerVite un psychologue ou un coach mental 🙈😂✨
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerOlivier
SupprimerOn n'a jamais vu d'oeuf sans poule 😉, vie et mort ou ordre et désordre. Le désordre est indispensable à la vie et son contraire encore plus. Le rationnel ne vient que de l'expérience de soi même. Combien sont imaginatifs en prison pour s'évader ? Bien peu finalement par raison ou par manque de savoir. Lomu nous a montré toutes les facettes du tableau noir mais aussi celles de l'improbable imaginatif de celui qu'on attend pas là où il devrait être. En cela, j'adore Radradra, ovalesque et poète ballon en mains.
Le cerveau enregistre les stimuli sensoriels, fertilisant pour l'imagination, cette belle plante qui a son tour absorbera la lumière, la connaissance!
SupprimerLa beauté du French flair est dans la crystallisation d'imaginations individuelles qui se transcendent en motricité collective.
L'exploit individuel force notre admiration, quel talent ce joueur! L'essai collectif nous ébahit, se rapprochant d'un art pluriel, du beau!
Notre imagination se trouve ainsi devant la preuve que partagée elle peut se transcender! La somme de talents et d'imaginations nous rapproche du sublime!
Pas besoin d'être un génie pour s'en approcher! Travaillons, connectons nous dans la motricité, communiquons nos intentions par mouvements infimes et osons ensembles!
En tant que spectateur, cela nous rassure ! L'équipe, entité commune, abordable, peut elle aussi s'approcher du génie individuel par un mouvement sublime, le French flair!
Tout çà me fait penser à la logique floue.
RépondreSupprimerBon alors André ce dossier French Flair
SupprimerJe viens de la lire : pas vraiment un dossier, plutôt un long commentaire. D'un côté Bonnot-Berbizier, de l'autre Ntamack-Saint-André. Ma chronique aura au moins servi à signaler que l'expression vient de Pat Marshall.
SupprimerJ'aime beaucoup l'entame, cad la réponse de Dylan Cretin qui synthétise parfaitement aujourd'hui ce qu'est le French Flair.
Bonnot résume bien aussi la chose à son corps défendant : "courage, fuyons". Oui, mais en franchissant davantage la ligne d'avantage... Il faut du courage, c'est indéniable, pour attaquer quand tout incite à taper en touche ou ailleurs. Et la fuite, considérons là "en avant" : après tout, il n'y a que cent mètres à parcourir à quinze en tenant un ballon. Webb Ellis a fait pire.
Réponde de Dylan Cretin, pour ceux qui n'ont pas la possiblité de lire L'Equipe aujourd'hui : «Pour moi, ce n’est pas forcément du jeu hasardeux, de la relance en faisant n’importe quoi. C’est plutôt quelque chose de structuré qui, au moment où il faut conclure, se transforme. Et s’il faut emprunter des chemins pas conventionnels, eh bien il faut les prendre."
SupprimerPas mieux.
Alors.
RépondreSupprimerAlors, avant toute chose, et bien avant de lire cet article tôt acheté, une bande de soiffards s'est ruée chez moi avant le café et nous avons attaqué le Beaujolais nouveau de chez Duboeuf assorti de pain frais et de saucisson à l'ail. Je viens, malgré tout, de déjeuner là-dessus. Ai-je l'esprit clair? Je le pense. Et puis, cette adaptation "situationnelle" m'a plutôt bien placé dans le contexte.
Alors, que dire?
Globalement bon article couvrant à peu près tout le sujet: aussi bien historiquement, que techniquement et qu'humainement -joueurs et entraîneurs compris-. Je lis l’Équipe, personnellement, depuis mes 10 ans, donc depuis 1956...Cela pour dire que des articles sur ce sujet il y en a eu...Mais c'est bien. Il faut, inlassablement remettre le métier sur l'ouvrage ou peut-être l'inverse. Dans ce genre de domaine technique, combien d'articles sur le talonnage, la tenue en mêlée, les prises de balle en touche, les techniques de défenses, le plaquage, le jeu au pied...En général à la suite de désastres de l'équipe de France dans un ou l'autre de ces domaines. Comme, par exemple, la question du talonnage après la perte de pratiquement tous les ballons sur introduction française par Yves Menthillier (Pays-de-Galles/France 1964: 11-11).
Mais revenons à cette dite caractéristique du "French Flair" qui déborde des bases classiques du jeu, au même titre que la "Bajadita" argentine. Bajadita qui, soit dit en passant a particulièrement interpellé un certain Jacques Fouroux qui n'était pas, par ailleurs, et c'est peu de le dire, un fervent admirateur du style de jeu français; au point de préférer un Andrieu à un Codorniou comme, un peu avant, certains préféraient un Jean Piqué à André Boniface...Bref.
L'article le dit bien:
- "Il faut un cadre, quel qu'il soit" (Pierre Berbizier).
Et, dans ce cadre, des réponses parfois surprenantes. Surprenantes, en tout cas du point de vue Britannique.
En tout cas, j'aime beaucoup cette attaque du sujet en partant du réel, c'est-à-dire du présent et des joueurs actuels, en particulier de ce Dylan Crétin que je ne connais pas, et dont la réponse me paraît saine, claire et pleine de bon sens.
Par la suite, les tenants et les anti ses succèdent...De vieilles histoires qui font celle de notre rugby. Je dis de notre rugby à dessein. De rugby français. Car je continue de croire que, au-delà de ces grandes batailles stylistiques, des caractéristiques françaises existent. Peut-être moins aujourd'hui du fait de la similitude, sinon des us et coutumes, en tout cas des modes de vie bien mondialisés, comme on dit. Il est amusant de noter, par exemple, à l'époque des frères Boniface et des frères Albaladejo, que 50 kilomètres séparaient Dax et Mont-de-Marsan, deux villes Landaises, mais que leurs jeu était quasiment à l'opposé. Bref, on pourrait, tout le monde le sait ici, en parler jusqu'à point d'heure.
Pour reprendre l'intervention d’Émile Ntamack et la comparaison avec le foot, on pourrait prendre en exemple l'équipe de France de Didier Deschamps qui se refuse à définir un style de jeu particulier "a priori" mais qui privilégie l'adaptation, le combat et l'efficacité.
De cet article, excellent, je noterais qu'une chose n'apparait pourtant pas assez nettement. C'est le travail de cette succession de générations -Bayonnais, Lourdais, Montois, Brivistes, Agenais, Racingmen..- travaillant sur un certain jeu et dans un certain esprit. Avec une grande volonté vers ce but de beau jeu réaliste et efficace.
Le TRAVAIL individuel et collectif par dessus les dons et les individualités qui peut, à un certain moment, donner quelques arabesques que chaque génération retient en son cœur et sa mémoire.
Hé bin après lecture on n'est pas plus avancés.
RépondreSupprimerEntre un Pierre Berbizier qui dit que ce n'est jamais le French flair qui fait gagner les matchs et Milou Ntamack que le French flair, ce sont des actions qui vont au bout, qui te font gagner des matches, comment dire ? la confusion règne.
Exactement de quoi donner des fourmis de contre-attaque dans les jambes.
Le French flair, quoi...
Mais j'aime ce qu'en dit Bonnot. Même si on peut aller dans un sens différent.
Si le French flair, c'est "Courage, fuyons", le côté funambule, ça se cultive d'abord ensemble, et tous dans la fuite ... vers l'en-but adverse.
Maintenant, c'est vrai que pendant 20 ans de disette, on l'a fantasmé parce qu'en fait ça faisait plus envie. S'il y avait l'occasion, c'étaient les larrons qui manquaient pour s'entendre, puisqu'il n'y avait plus la foire sur le terrain...
Tout talentueux qu'ils soient, sont trop sérieux, nos petits jeunes; ça manque de taquins, de facétieux et d'espiègles, qui vont planter dans le champ du voisin juste pour voir la tête qu'il va faire.
Tiens, le petit brun qu'on voit sur la photo sortir du tunnel de Colombes, savait y faire, lui; le french flair, il est tombé dans la marmite quand il était petit. Alors, plus tard, l'a jamais eu besoin qu'on lui passe la louche...
oui, un peu court le "dossier"mais intéressant quand même ! savoir que la jeune génération connectée va voir sur you tube les joueurs qui ont fait la légende du FF (A Vincent), qu'ils sachent qu'ils peuvent "emprunter des chemins peu conventionnels" (D Crétin), c'est déjà ça, mais pour eux, c'est plus difficile à réaliser aujourd'hui qu'hier(le FF)parce que l'évolution du jeu comme des moyens athlétiques, notamment dans l'organisation défensive, (R1 très compact, au détriment de R2, mais ce qui devrait favoriser beaucoup plus le jeu au pied offensif, rasant ou lobé) demande plus de rigueur pour minimiser les risques de se faire contrer. Le cadre précis à respecter(zone bleue, zone rouge) qu'impose Galthié me semble être un frein à l'émergence d'un mouvement de FF,(sortir du cadre) même s'il laisse une possibilité de s'adapter si l'opportunité se présente.Mais comme pour tout, le FF est une forme de jeu offensif, particularité française, qui devrait avoir des incidences pédagogiques dans la formation des jeunes comme dans l'entraînement des plus grands. Mais là , c'est un autre débat !
RépondreSupprimerJe vais peut-être continuer...? Çà me chatouille, comme pourrait dire Jan Lou...!
RépondreSupprimerMais, en attendant, je vous soumets un truc que vous connaissez sans doute déjà et que je viens de découvrir pour ma part au gré de quelques recherches entamées dans mon passé sur l'Océan de la toile. C'est un texte de Yannick Cochennec (que Richard connait assurément) du 30 novembre 2014 et qui se nomme "De qui tu te mêles...". Dans SLADE - Sport.
Çà m'a bien plu.
"De quoi tu te mêles? Faut-il avoir joué au rugby pour en parler?"
RépondreSupprimerDe Yannick Cochennec, le 30 Novembre 2014.
Je viens de passer une demi-heure avec Pierre Villepreux, qui vous passe le bonjour. Nous évoquions le FF après avoir parlé de feu André Quilis, RIP.
RépondreSupprimerPour lui, le FF c'est l'intuition (traduction de Flair), ce que Tautor nous dit. Une intuition partagé par tous à l'instant T. Son plus bel exemple : l'essai de Bernat Salles contre l'Argentine à Dublin en quart de finale du Mondial 1999. Renvoi aux 22 contré, ballon dans les mains de Benazzi qui, au lieu d'aller foncer droit ce qu'il fait dans 99 % des cas, passe la balle en fixant un défenseur et là, dit Villepreux "tout s'ouvre".
Ah, quelle mauvaise nouvelle. Sincèrement, j'aimais beaucoup ce joueur au gabarit qui ferait rire aujourd'hui...Mais quelle complémentarité entre les trois de Narbonne: W. Spanghero, Viard et lui!
RépondreSupprimerOui. Une de meilleures troisième-lignes de France dans les années 70. Avec les frères Buonomo et Saïsset à Béziers.
SupprimerBonsoir, mon âme linguiste voudrait apporter sa (petite) pierre à l'édifice, oh rien du tout, un gravillon genre scrupulus dans le godillot ... Et donc pour moi, to have flair for something c'est "avoir un don pour faire quelque chose", voilà cherchez pas plus loin, on est doués d'un don immatériel, immarcescible, que le monde entier nous envie - mais on dira rien ! Même si vous torturez Janlou, je ne dirai rien ! Et puis les autres jaloux, ils ont qu'à lire l'Equipe . Bonne soirée !
RépondreSupprimerAh merde ! J'ai oublié la preuve "Use the word flair to refer to someone's knack or natural talent for something. Someone might have a flair for throwing fantastic parties, or a flair for solving complex math problems. "c'est Mac Millan qui le dit, j'ai tendance à croire les macs, ils savent porter la jupe, eux ! et c'est pas donné à tout le monde ! RIP Sean Connery .
Oui ben j'ai déjà été torturé a un truc qui est tout sauf du vin hier, mais bon, j'aime le concept!
RépondreSupprimerAllez, un délai please pour les prochains sévices, compris?
C'est diablerie Messire ! Ce Beaujolpif est chargé en hydroxychloroquine clament les complotistes ; je penchois pour mauvois vinasse cestuy an comme l'an passoit . Et on leur pèlera le jonc comme au bailli du Limousin, qu'on a fendu un beau matin. Qu'on a pendu... avec ses tripes !
SupprimerMais Messire, je m'élève et dignement, pas digne ment. Du Bo, du bon, Beaujolais nouveau ça existe. Suffit de fureter un peu. Et pas que, dans les crus aussi. Juste là aussi du flair... L'hydrochloroquiné, c'est pour les grandes surfaces. Déja, au prix où ils vendent t'as tout compris. Gare à tes boyaux. Bon sous trop pique, c'est sur tu paie plus cher un produit standard métropole. Le vin n'est pas standard, c'est la main du vigneron et sont nombreux. Bon, vous zavez compris que ce sujet me pelait le jonc. Terrible les filets de la société de consommation draguant profond les os séant humains...
SupprimerQue du pipeau, ce Sergio...
SupprimerLe jour où tu me trouves un vrai Beaujolais nouveau qui titre moins de 11°, comme avant (avant avant, hein, je te parle d'un temps où on vendangeait à date raisonnable, pas le 15 août), hébin on en recausera ...
Ce qui me fait penser que depuis les dernières Quinconces, j'héberge une bouteille de Moulin à Vent de la maison Sergio qui avait échappé à nous autres assoiffés, et qui attend sagement les prochaines pour que l'on puisse lui rendre l'hommage qui lui est dû (mais le Moulin à Vent est le cru patient du Beaujolais: il attendra -et nous avec- le temps qu'il faut).
Que du pipeau ce Pipiou🤣 Des vins qui titrent moins de 11 °, on en trouve plus en règle générale. Et on sait pourquoi en règle générale, je vais pas entrer ce dëbat. Je parle de vins qui s'appellent Vin, pas de piquette du coin ou du jaja de la treille à papi. A part ceux allemands, les blancs notamment, quoiqu'avec le climat, ils font comme les autres aujourd'hui. T'as un drôle de degré d'appréciation😉le degré d'un vin est ce qu'il est, , l'important c'est qu'il soit équilibré. Sinon, quand tu veux pour te faire découvrir de bons Beaujolais. Je parle de Bon, sans faire de comparaison avec d'autres régions. Là on entre dans les goûts de chacun. Tous ne sont pas les mêmes.
SupprimerMe souviens pas d'avoir amené de Moulin à Vent vu que j'ai tjrs apporté des vins de ma région. Mais j'espère pu'on pourra la déguster et te dire si c'était de ma maison 🏡...
Bah, tu sais bien qu'avec moi, il y a boire et ... à boire !
SupprimerDes Beaujolais, des bons, y'en a, j'en ai; mais le Beaujolais nouveau comme on le faisait avant que ça devienne à la mode, coincé entre Halloween, Thanksgiving et les agapes de Noël, au même moment top chrono d'Odenas à Caracas (est-ce plus près de Pézenas ? je n'sais pas), ça, on fait plus. Le petit jus à boire frais sorti du tonneau sans même avoir connu la bouteille, les levures à goût de banane ou d'acidulé anglais, et les degrés, les degrés, hé bin de jus y'a plus. Question d'époque, de climat, et de goût aussi, surtout.
Mais du Bon, on en trouve encore, oui; moi je préfère le Brun (Jean-Paul), et d'autres encore. Ça nous change de nos tannats pleins de copeaux ou des syrahs à 15° avec le coup de batte qui t'arrive direct sur la nuque au premier verre.
Et je parle même pas des vins du Tarn et Garonne. C'est une autre manière de concevoir le vin ... nature !!
(PS: pour le Moulin à Vent, qu'importe le proprio, pourvu qu'il reste le flacon...)
https://www.facebook.com/groups/le.groupe.rugby/permalink/3626428420754077/
RépondreSupprimerPas très rose, l'œuvre. Tes joueurs ne se tiennent plus mon pauvre Georges, et l'équipe ne monte plus au ban. Faudrait il quitter Montauban ?? 🤔 🤣🤣
Mes joueurs? en ce temps de professionnalisme, enfin ainsi va la vie... Mais en 1967, c'étaient presque 100% natifs de mon cher Tarn et Garonne!
SupprimerEt pareil pour l'ensemble des clubs du championnat. Avec les joueurs de cette époque (finale en 1987) on tombe en plein dans ma génération. J'avais 20 ans et je me souviens d'une superbe première ligne, d'un grand troisième ligne centre et de bons trois quart ailes..
RépondreSupprimerAndré c'est 1967 à Musard contre les Béglais. Il y avait aussi un superbe 10 genre Gachassin, Jean Daynes
SupprimerÉvidemment, en 1967! Simple faute de frappe.
SupprimerJe ne peux pas dire "j'y étais", mais devant le poste de télévision, si. Effectivement, je me souviens bien de ce Jean Daynes, excellent. Et j'ai surtout le souvenir d'un terrible pilier (pas Blanc, plus âgé et mieux connu), Bernard Cardebat: d'ailleurs sélectionné pour la tournée en Afrique du Sud. Et aussi l'ailier gauche Jacques Londios (test gagné à Johannesburg). J'ai toujours été surpris par sa disparition (je parle de Cardebat) au niveau international. Le jour de la finale il avait gagné sa place pour la tournée...Une sorte de Califano avant l'heure ou, plus exactement, au niveau du gabarit, de Marc De Rougemont. Le jeune André Piazza, l'autre ailier fera, lui les tournées en 1968 en Nouvelle-Zélande et en Argentine. Excellent, lui aussi.
Pour mémoire et pour le souvenir, André Quillis était ailier droit le 15 juillet 1967 à Durban (défaite 26-3). Tournée terrible et joueurs mythiques. Idem pour la tournée de 1968 en NZ malgré les défaites en test...! Mais tout ceci est une autre histoire.
Tes joueurs façon de parler rapport à ton cher Montauban. Bon, à ton Boni... face, il est pas tarnais (j'ai pas joué tare né🤣🤣) gare au nez. 😉😉
RépondreSupprimerT'as déjà forcé sur le Beaujol pif... Et ceux du Tarn voire du Tarn et GNe sont d'un autre calibre
SupprimerGeorges, voire ma réponse à Pipiou sur le Beaujolais 7 commentaires plus haut... Au sujet de ceux du Tarn et Garonne que je respecte comme les autres, me rappelle de celui que t'avait apporté. Un sacré et drôle de souvenir pour tous, je dirais surprenant... 🤣😂
SupprimerPetit élément d'actualité qui a son importance : on lui doit dès 1980 à André Quilis, décédé mercredi matin, la modélisation d'exercices pour pratiquer les EHI (entraînements à haute intensité) qui occupent les séances terrain du XV de France sous l'ère Galthié...
RépondreSupprimerUn homme vraiment extra, ce Quilis. Normalien, mais sans prétention. Un jour que j'étais à Montpellier (première période, au stade Sabathé), nous évoquions la pression inhibitrice de l'obligation de résultats, et il me sortit cette formule que je n'ai jamais oubliée : "c'est l'effet de Damoclès"...
SupprimerNous avons longtemps échangé épistolairement et j'ai gardé une lettre où il me décrit le meilleurs emplacement pour les caméras de télévision afin de percevoir les mouvements latéraux et axiaux développés dans le jeu courant (puisque le rugby est un sport oblique). Passionnant.
Ah ça Ritchie, ça m'intéresse beaucoup.
SupprimerJ'ai toujours trouvé que la retransmission télévisée des matchs avait de gros progrès à faire, et n'a fondamentalement pas changé depuis 60 ans (à part le son). Alors qu'il y a des axes sur lesquels travailler.
Tu peux nous en dire plus sur les préconisations d'André Quilis ?
Pour résumer : dans l'angle. Cad poteau de corner
SupprimerA la place de l'ailier, quoi...
Supprimer(je rigole, mais quand je jouais encore à l'aile, j'en avais marre de ne jamais recevoir de ballons -c'est pourquoi je suis passé devant au talon-, et je disais aux copains de me donner un camescope pour, au moins, filmer la partie...)
Moi j'aurais d'autres idées.
je reviens sur le French FLair à l'école de rugby
RépondreSupprimeron voit des éducateurs qui mettent en place des plans de jeux qu'un bon joueur de fédérale ne comprendrait pas dans sa totalité, fut-il diplomé d'une grande école d'ingénieurs
les mêmes éducateurs qui se mettent à hurler quand les gamins n'appliquent pas les consignes
et puis, un jour, ils tombent sur un Titou Lamaison qui hurle : "oui, c'est bien, petit, il a fait un choix, on va l'aider !!!
naissance du french flair
Ca c est top
SupprimerJ'ai répondu plus haut à Georges avant de lire les dernières interventions de Richard sur André Quillis. Alors je suis bien content de ses témoignages bien représentatifs de la nature et de la qualité de ce joueur et de cet homme.
RépondreSupprimerPour le FF dont parle Philippe, je pense qu'il se créait le plus souvent un peu avant l'école de rugby. Tous ces gamins qui jouaient dans les cours d'écoles et sur les places des villages. Sans doute que tout çà est fini aujourd'hui.
Et pour le Beaujolais, une seule chose à dire, je le bois. Et avec grand plaisir.
On pouvait peut-être déceler des prémices de FF dans les cours d'écoles ou sur les places. Après faut bien l'adapter dans la pratique au plus haut niveau. Aujourd'hui, on cherche cet essence, les sens, disparus puisque plus de pratique quasiment à ce niveau. Ça peut se rëcupérer en école de rugby, avec des éducateurs ouverts...
SupprimerPour le Beaujolais, me rappelle que tu avais apporté 1 fois coteaux roannais et du lyonnais (gamay ëgalement) excellents
...
Morgon et Saint-Amour, ah...
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SupprimerDans les cours d'école, sur la place de l'église aussi,on s' amusait a imiter les grands, le Didier,un maigrichon , faisait Roger Couderc !
RépondreSupprimerMais pour faire des joueurs,même modestes, leur donner des bases , les amener vers le jeu, fô du temps, ça se fait pas en quatre jours de maturation carbonique.
Le vin c'est pareil, j'adhère au concept , boire des canons entre potes avec un bon persillé comme hier, tout bien.
Mais chez moi on triche, on boit du vrai beaujolais, du bon, fabriqué calmement et avec un peu de cave, pour faire bon poids.
Allez, quand c'est bon, c'est mieux.
Je ne sais pas si mes beaujolais sont "du bon", mais moi, je l'aime beaucoup et, d'ailleurs, je vais m'en verser un beau ballon. Celui d'hier, du "Duboeuf" classique n'attaquait pas l'estomac: mais il faut dire que le mien est solide.Il était fruité, absolument pas acide, à bonne température, c'est-à-dire assez frais, et presque sucré. Alors, sa fabrication et les additifs éventuels, je n'en sais rien; mais il passe très bien.
RépondreSupprimerCelui de ce soir que je viens d'ouvrir est un "bio" mis en bouteille à la propriété 69620 Theizé.
"Le Théorème de Didier" est son nom. Vendangé à la main.
Un 12°, correct.
Moi aussi, là d'un viticulteur sur Jarnoux que je suis chez 1 caviste. 12°5. Du fruit, c'est agréable au palais, équilibré. On sent la trame des bojos classiques. Pas de banane ou de bonbon acidulé. Un bon vin de casse croûte ou d'apéro
SupprimerQuand je vois Fickou, un des joueurs les mieux payés du top 14, utiliser un faux permis roumain pour ne pas payer une amende de 45€ pour un excès de vitesse, il ne devrait plus porter le maillot de l'EDF question de morale et d'éthique, même opinion pour Haouas. Arrêtons cette langue de bois ou l'on efface les méfaits par un statut d'international. Fini les passes droits qui conduisent aux casseroles voir plus.
RépondreSupprimerTu as raison c'est minable
SupprimerUn peu partout pareil à vrai dire.
SupprimerIl y a l histoire des paris en handball
J en passe et des meilleurs.
Mais tant que c est en club, c est pas grave.
Tautor as tu raison? C'est surement pour échapper au point en moins sur les 12, qu'on est tenté de donner le permis de qq'un d'autre, Fickou a pu avoir le meme raisonnement , en général ça passe si c'est qq' un de ton entourage proche, et non pas un roumain ou équivalent. Et c'est là ou ça démontre un manque de ... de la part de Fickou.
SupprimerPar ailleurs en tant que joueur de rugby , mis en EDF , il n'est pas pour moi, de par ses capacités le plus légitime
Pour en revenir au "Beaujolais Nouveau" ou BN (Bouillie Nouvelle)! Cette coutume commerciale date de 1951 originellement, puis le 3e mercredi de novembre depuis 1985 permettant en 4 jours de faire du picrate de comptoir ... Car le Beaujolais c'est un AOC avant toute chose comme le rappelle fort justement Ponch ! Et ce vin primeur n'est que le fruit d'une chaptalisation, de levures et d'une macération pré-fermentaire avec un assemblage de cépages autres bien souvent complémentaires du Gamay noir pour les puristes expliquant la réussite commerciale fortune faite en 4 jours (Duboeuf ou Dunoeuf, ça ne s'invente pas)! Idem que pour le "Gaillac Nouveau" ou GN (Gastrite Nouvelle)! Nous sommes dans le jaja de comptoir ou le picrate des cantines qu'on pouvait nous servir jadis, écumoir de traditions ancestrales ou chacun trouvait sa soif. Culturellement, issu d'œnologues, j'ai une préférence pour les Morgon, Moulin à vent et Brouilly, voir les Côtes. La chasse mène à tout suffit de se mettre à table à la bonne heure comme André !!! Quelque part, je l'aime bien ce Beaujolais, c'est comme ça que j'ai rencontré ma femme!
RépondreSupprimerBeaujolais nouveau ? Ni beau ni enjôleur ni nouveau. Absolument infame jaja. Mais moment convivial
SupprimerPas d'accord 😉 Les vins de fleurs sont un délice pour certains comme ceux de la Loire. Simplement, il ne faut pas tomber dans le cliché du "Nouveau" mais savoir rester dans le convivial avec un vrai Beaujolais, n'est ce pas Ponch 🙈🛵🍷
SupprimerLe cliché du nouveau c'est ce à quoi il s'est laissé allé pour la grande distribution et l'international. Il n'empêche qu'on en trouve du bon chez des viticulteur respectueux du produit
SupprimerQuelqu'un peut il m'expliquer ce qu'est un vin "non collé" et aussi "non filtré" ? Merci
RépondreSupprimerLe filtrage s'effectue pour éliminer les impuretés du vin en suspension dans les cuves, qui n'ont pas eu le temps de se déposer, surtout rapport à des vins qui ne seront pas gardés longtemps en cuves. Le collage, est une opération par le biais de substances protéiques qui permet de coaguler au contact des tanins et d'éliminer les particules en suspension. C'est une préparation avant le filtrage. Il se faisait surtout avec du blanc d'œuf, aujourd'hui, on utilise très souvent d'autres substances. Tout ça pour présenter un vin bien propre au consommateur. Le principe n'est pas foncièrement mauvais si ce n'est qu'il élimine les mauvaises substances comme les bonnes qui peuvent participer favorablement en période de cuvaison à la texture en bouche et au goût du vin.
RépondreSupprimerDonc, collage/filtrage pour des vins jeunes. Plus vieux, au choix du vigneron s'il ne veut pas le faire, s'il a confiance en son vin et avec le fait que les particules se seront déposées au fond. La manip de soutirage doit pas se louper. Mais un vin qui serait légèrement trouble n'est pas forcément 1 signe de mauvais vins...
Dans le Bordelais, le collage au blanc d'oeuf se fait toujours
RépondreSupprimerAilleurs aussi, mais ça dépend en fait du vigneron. En utilisant le blanc d'oeuf traditionnel on prend le risque de gâter le vin vu que l'oeuf c'est sensible. Du coup on a cherché autre chose (à base de colle de poisson par exemple).
RépondreSupprimerAutant le collage est nécessaire parce qu'on ne met pas le vin directement en bouteille sorti de cuve ou de barrique, autant la filtration, elle, ne l'est pas; il ne s'agit que d'améliorer l'aspect du vin, pas sa qualité, et supprimer un dépôt éventuel, signe suspect pour tout consommateur non-averti.
Consommateur, donc commerce: beaucoup de producteurs ont fini par filtrer par souci de bonne vente, notamment en restauration. Mais ce faisant, ils ont transformé un vin vivant en produit commercial. En filtrant un vin on lui colle un coup de batte sur la nuque, il perd de sa vigueur, ses arômes, sa complexité et sa capacité à évoluer.
Collage et filtration excessifs se sont imposés en oenologie moderne il y a 40 ans (mais avec également d'autres pratiques qui elles étaient bénéfiques pour le vin), et ont tendance à régresser maintenant que le consommateur recherche des vins plus nature.
on peut coller avec de l'argile blanche, j'en connais un de sérieux vers chez moi, ils font avec de l'argile blanche venue d'Allemagne. On parle ve vins nouveaux, j'en ai en boteille vieux de plusieurs années et ils ne bougent pas
Supprimeravec l'argile c'est plutôt filtrer
Supprimer😱😱😱
SupprimerJe vous dirai ça ce soir...
RépondreSupprimerAvec une belle entrecôte limousine...
Supprimerben non !!! une charolaise non de diu !!!
SupprimerBen si !!! Elle est goûteuse et tendre à souhait. Directement de l'éleveur via mon boucher de qualité. Un bonheur. Du moins je l'espère encore cette fois-ci après quelques dégustations magnifiques il y a de cela trois jours.
SupprimerBof rien de mieux qu'une blonde d'Aquitaine, et surtout pour le veau
SupprimerBlonde de Galice.
SupprimerJe rebondis sur le RCN avec cette si belle 3ème ligne Walter Quilis et Viard , quelle belle allure avait cette équipe ...Cela fait drôle aux "anciens" que certains d'entre nous sont , de voir partir leurs idoles petit à petit , car cela nous vieillit et laisse notre adolescence à tant d'années passées ...je ne suis plus offusqué par le permis roumain et autres incartades car je sais et vous la savez que ce n'est plus le même sport que nous pratiquions il y a maintenant longtemps ; quand je vois les casques sur les oreilles, les coupes de cheveux , on dirait de mauvais footeux ...alors plus rien ne m'étonne car ils n'ont de ce sport que la connaissance des règles et un physique d'athlète ...ou sont les Biemouret dont les bras avait été forgés par les travaux de ferme avec tout ce que cela implique d'éducation et de respect ...pas grave , c'est un autre sport qui s'appelle rugby ...on peut l'aimer quand même mais il ne faut pas demander aux joueurs d'aujourd'hui d'avoir la morale d'hier ..alors le permis roumain n'est qu'une anecdote parmi tant d'autres ...
RépondreSupprimerle beau je l ai en horreur
RépondreSupprimer????? explique
Supprimerce cru m indispose
Supprimermais je lui dois de memorables sorties
Morgon côte de Py
SupprimerJe viens de passer un quart d'heure magique avec Jeannot Gachassin, très heureux de cette chronique. Et qui ma decrypté le French Flair. Succulent.
RépondreSupprimerJe vais trouver moyen de vous faire partager ça.
SupprimerMerci Richard
SupprimerCôté ouvert! Formidable
Belle analyse!
Bravo!
J'espère que tu es en pleine forme malgré ce sale virus mais tu sais très bien que la santé est la plus grande richesse.
À très vite
Amitié fidèle
JG
Pour lui l'homme clé dans le genèse du FF, c'est Maurice Prat. Édifiant. Et l'archétype de l'essai FF c'est celui inscrit PSA en 1991 a Twickenham
SupprimerGachassin , que dire , un feu folet , un lutin , un magicien car pour avoir si bien classé en tennis , ce n'est pas par hasard ...Ritchie , tu as quand même de la chance de pouvoir parler avec nos idoles ....
SupprimerEn même temps Maurice Prat plus dans son temps. Mais d'accord sur l'archétype FF de l'essai du GORET. D'ailleurs même action de Cambé qui tape à suivre pour lui-même, que NTamack
SupprimerMarc, c'est pour cela que j'adore mon métier. Quand tu peux cotoyer Johann Claaseen et Francois Pienaar, Jean Prat et Jo Maso, Gareth Edwards et Adny Irvine, ce n'est que du bonheur. Et en plus je suis payé pour faire partager ce bonheur au plus grand nombre.
SupprimerUn extrait de ma conversation avec Jeannot : "Les Gallois, les Irlandais, les Néo-Zélandais, ils nous demandaient après les matches comment nous faisions. Ils ne comprennaient pas comment nous jouions. Sans parler de certains dirigeants français, comme Ferrasse et Marcel Laurent, qui nous demandaient de rester prudents. Heureusement que nous ne les écoutions pas parce que c'est comme ça que nous étions dangereux. Et ça plaisait au public."
Supprimer"Lourdes a marqué son époque et Maurice Prat nous disait : il faut contre-attaquer derrière les buts de pénalité car l'adversaire ne peut pas imaginer qu'on va relancer. Là, il faut s'organiser pour partir de derrière les poteaux. C'est là que nous serons les plus dangereux. En fait, c'était un système de jeu. Maurice nous demandait de photographier la situation à l'instant. Combien y a-t-il de défenseurs ? Combien ai-je de partenaires ? Faut-il tenter un cad'-deb ou fixer ?"
SupprimerAu sujet de Gachassin et Gareth Edward, , il l'a eu comme demi de melée et celui ci lui demanda à quel endroit il voulait recevoir la passe, et Gachassin de répondre " au niveau du coeur" et il reçu toutes les passes à ce niveau... mais bien sur on évoque le grand Gallois
RépondreSupprimerPutain, le père â Irribaren... 🤣😂
Supprimerhttps://www.facebook.com/1466848122/posts/10213638818632562/?d=w
RépondreSupprimerPas si loin du FF que ça à écouter. C'est pas du Péter Pan mais c'est en plein cœur 😂🙈
On passe tellement de temps sans voir le FF qu'on ressasse toujours les mêmes essais. Soit. Finalement, en terme de "Cru Nouveau", on reste amer et difficile alors que tous les dimanches, beaucoup d'amateurs nous gratifient d'essais aussi beaux et "Flair" que nos professionnels. Et nous sommes très injustes à ce titre que de parler de l'élite sporadique du "FF". Il serait temps qu'on les encensce. En U15, U16, j'ai vu de très belles choses y compris avec NT. Ne les oublions pas nos amateurs ceux qui espèrent un jour perpétrer la légende du "FF".
RépondreSupprimerOn ne peut pas suivre tous les matches amateurs alors qu'il n'y a qu'une équipe de France. Mais tu as raison, le FF, c'est un état esprit. Et aussi de la qualité technique et physique qu'on ne trouve pas partout à tous les niveaux et à tous les coups. Quant au dernier essai "made in FF", c'est celui que Ntamack (le deuxième) contre l'Irlande.
SupprimerAu fait, Ecosse-France vient de commencer depuis quinze minutes...
RépondreSupprimerUn drop enfin, et des fautes
RépondreSupprimerMatch sans rythme, haché. Assez médiocre pour l'instant.
SupprimerPremière période d'une très grande tristesse. Trop de maladresses et d'approximations. De la deuxième division internationale.
SupprimerOn attend la suite...
Et ce ne sont pas les conditions de jeu qui vont améliorer les choses.
SupprimerOn pensait à autre chose au début. Ils n'ont pas pris le jeu à leur compte. Total ça se décompte. Des erreurs de jugements derrière, Jalibert, Fickou, Dupont,... Toujours pas très bons dans les airs. Là le flair est le nez dans le gazon
RépondreSupprimerLa remise des maillots utilisée pour une pub Renault. Là...
RépondreSupprimerUn pétard mouillé à la sortie à murs & field. Pas de quoi savourer une Guiness. Des scotts scotchy. Niveau Johnnie Walker, Des français juste petite IGP...
RépondreSupprimerMatch pas folichon mais avant ils l'auraient perdu. Peu de changement pour donner sans doute de l'expérience à la charniere et à certains postes
RépondreSupprimerBon ben je tire le rideau.
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